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Quand on s'attache à son bourreau ... Email
en bas de page Bonjour et merci de tout coeur pour ce site. En janvier, j'ai connu un homme sur mon lieu de travail. J'avais à l'époque des problèmes de couple. Mon mari et moi n'avions jamais eu réellement de relations sexuelles. Mes parents avaient des soucis graves de santé. Je faisais de l'anorexie pour laquelle je suis soignée depuis avril. Cet homme de 10 ans plus jeune que moi m'a épanouie sexuellement. J'ai trouvé avec lui un réel plaisir et une réelle implication dans l'acte sexuel. Et ce bien qu'il me prenne toujours avec c'est vrai une certaine brutalité. J'ai souvent des hématomes après nos relations mais sur le moment je ne me rends pas compte et ne pense qu'au désir passionné que j'éveille en lui. Dans une situation d'adultère pour la première fois de ma vie et pensant que l'aventure avec cet homme ne pouvait raisonnablement durer qu'un temps, j'ai tout fait pour me détacher. J'ai essayé d'aller voir ailleurs et lui aussi. Mais en fait, on n'avait envie que d'être ensemble. Mais visiblement on avait du mal à accepter l'évidence. Et puis mon père est mort après un mois de souffrance à l'hôpital. Alors, j'ai baissé les armes et admis que mon "amant" était dans mon coeur. J'ai pris vraiment conscience de mon attachement sincère pour lui. Mais il est devenu d'une jalousie féroce, consultant mon portable à tout bout de champ, ne supportant pas que je parle avec mon patron dans son bureau, m'interrogeant sur mes horaires, mes occupations., me suivant à mon insue, me reprochant d'avoir rencontré un homme par internet (ce qui est vrai, avant la perte de mon père , même si cela n'est pas allé plus loin que le flirt un peu poussé)...A chaque fois, je dois tout justifier et même si je tente de lui prouver par tout moyen mon réel attachement, même si je lui explique que pendant des mois je ne voulais pas croire à notre relation parce qu'elle me semblait impossible et que c'est pour cette raison que j'avais voulu le quitter, il m'humilie en ridiculisant mes paroles ou en me disant que j'essaye de le manipuler. Il est devenu ombrageux, capricieux, susceptible, je fais tout pour ne pas déclencher sa hargne. Il s'est mis à me "punir", soit en refusant de me faire l'amour, soit en refusant de me voir, soit en me rabaissant à propos de mon boulot (je suis responsable d'un service de 9 personnes ou plutôt j'étais car je suis en maladie depuis septembre) "ah oui, c'est vrai, c'est Madame La Chef qui veut soumettre tt le monde et qui s'exprime tjs avec des grandes phrases et des grands mots!!!" alors qu'il sait très bien que je ne suis par perçue comme çà par mes collaborateurs...soit en me faisant du mal à propos de mon mari "Ca m'étonnerait que tu ne l'ais jamais trompé, te connaissant" et son cynisme et son agressivité peuvent durer des jours et des jours. Tout ce que je peux dire est mensonge pour lui, même quand je lui dis les sentiments que j'ai envers lui. Et puis
il y a eu la semaine dernière. Je me suis installée chez
lui car nous sommes séparés mon mari et moi. Le mercredi
j'ai reçu un appel sur mon portable, un numéro que je
ne connaissais pas. Il a recherché sur le minitel parce que j'avais
peur que ce soit la crèche ou l'école (j'ai eu 2 enfants
avec mon mari). L'appelant était une fédération
syndicale quelconque. Je ne savais pas qui avait pu appeler de là-bas,
alors il a téléphoné. Au standard on lui a dit
qu'il était impossible de retrouver le correspondant. S'en est
suivie une scène de jalousie avec hargne, cynisme, moquerie et
méchanceté, comme d'habitude. Il était sûr
que je connaissais un homme dans cette boîte, homme que j'aurais
rencontré via internet. (j'ai appris depuis que c'était
une de mes belles-soeurs qui avait voulu me joindre...). J'ai tenté
de plaisanter sur sa jalousie mais il a été encore plus
furieux, j'ai attendu le lendemain mais il était toujours aussi
distant et fâché alors là j'ai commencé à
me "rebeller". Nous nous sommes disputés le jeudi soir,
et le vendredi soir où j'ai eu le malheur de le traiter d'"enfant-roi"
et la bêtise de dire (ou plutôt de crier car j'étais
à bout) que cela ne m'étonnait pas que sa soeur soit si
effacée, si absente étant donné que lui prend toute
la place chez ses parents et que personne ne doit résister à
sa volonté. Il m'a fichue dehors à 1 heure du matin. Je
me suis retrouvée à l'hôtel. Je l'ai appelé
lui disant où j'étais. J'ai pensé qu'il viendrait...Il
n'est pas venu et le lendemain midi il m'a adressé un texto me
disant "tu n'entendras plus jamais parler de moi, l'enfant-roi
retourne chez ses parents". Alors comme une adolescente, je lui
ai répondu que je m'attendais une réponse comme celle-ci
et que j'en avais marre de ma vie et que j'allais en finir. Il était
midi ou 13 heures. Puis je suis sortie de l'hôtel et je suis allée
m'acheter une bouteille de martini. Une fois de retour dans ma chambre,
j'ai bu, bu, jusqu'à ce que j'oublie la notion du temps, la moitié
de la bouteille. Et j'ai dormi. Vers 19 heures, il m'a envoyé
un texto "le numéro de ta chambre", je lui ai donné
et puis un autre texto "le code de la porte" et je lui ai
donné. J'étais heureuse je pensais qu'il arrivait..Il
ne venait pas, je l'ai appelé, il mangeait avec ses parents,
j'ai raccroché, ses parents ignorent mon existence, j'ai téléphoné
à une amie avec laquelle je suis allée manger au restaurant.
Je suis rentrée dans ma chambre à 1h30 environ et là
çà a été la nuit de trop parmi toutes les
nuits de ma vie. Il y avait
2 gobelets sur ma table, celui du martini et celui du café. L'odeur
du café m'a écoeurée et j'ai jeté le gobelet
puis je me suis déshabillée et couchée. Alors il
est entré, s'est approché. J'étais si heureuse!
Il allait me dire que notre dispute était stupide, il allait
me dire qu'il tenait à moi(ce que jamais il n'a fait). Je me
suis lentement collée contre son corps, des larmes de joie dans
les yeux. Il m'a un peu repoussée puis s'est laissé aller.
Et il y a eu cette phrase, l'horreur de cette seconde où brutalement
le monde s'est écroulé autour de moi. "va chercher
le gardien en bas et on fera çà à trois, je sais
que tu en as envie". J'ai dit "non", et puis encore"non",
mais à chaque fois avec la crainte de le voir partir. Alors il
a laissé tomber mais m'a attaquée "avec qui tu as
bu un coup cet après midi?" J'ai compris qu'il avait fouillé
ma chambre pendant mon absence puisque s'il me posait cette question
c'est qu'il avait vu le gobelet de café et avait supposé
qu'il appartenait à un amant imaginaire. Je lui ai expliqué
que le gobelet était à moi, et qu'il s'agissait de café,
je suis même allée rechercher le gobelet dans la poubelle
pour lui montrer. "et où as -tu eu du café?"
Je lui ai répondu qu'en bas il y avait à l'accueil une
machine à café et que d'ailleurs en rentrant j'avais voulu
en prendre un mais que je n'avais plus de monnaie. Il avait l'air calmé
alors je lui ai demandé s'il pouvait aller nous en chercher parce
qu'on en avait besoin. Il m'a dit "non, viens, on va le boire en
bas". Dans la salle café, il y avait une grande baie vitrée
donnant sur la coursive du RDC. Il a voulu que je lui fasse plaisir
et je me suis agenouillée devant lui mais avant je lui ai dit
que ce serait mieux de faire cela plus à l'abris des regards
indiscrets, il n'a pas voulu. J'ai vu à un moment qu'il regardait
dehors, je me suis retournée et j'ai vu une ombre passer. J'ai
voulu arrêter et nous sommes remontés pour aller à
la chambre. Mais sur le chemin, il a voulu s'arrêter de nouveau:
au premier, il m'a demandé de recommencer puis j'ai voulu arrêter
et il m'a dit "non, continue", j'ai continué, je ne
voulais pas qu'il soit fâché et puis enfin, il y a eu du
bruit et il a accepté d'aller à la chambre. Mais devant
la chambre il a fallu recommencer et là, le gardien, celui auquel
je ne pensais plus, est passé, sans rien dire, pourtant nous
commettions un délit ! Là je me suis relevée et
je suis rentrée très gênée dans la chambre.
On a recommencé et j'ai cru qu'il allait se laisser aller au
plaisir des sens mais il a ouvert le rideau de la fenêtre donnant
sur la coursive. Le gardien est repassé, s'est arrêté,
a regardé. Il me disait "le gardien nous regarde, je sais
que tu aimes çà". Non, je n'aimais pas çà,
pas du tout mais j'avais tellement peur qu'il s'en aille. Il m'a demandé
de me déshabiller, je l'ai fait. Il m'a dit "le gardien
me fait signe pour savoir s'il peut rentrer". "non, je ne
veux pas" ai-je dit avec presque de la lassitude. "allez ma
puce, je sais que tu en as envie, fais le rentrer". J'ai alors
pensé qu'il fallait en finir au plus vite et j'ai dit sans conviction,
sans envie, "si tu veux mais c'est toi qui va le chercher".
Il l'a fait rentrer. Il a fallu que je touche cet homme et la nausée
qui m'a envahie ne me quitte plus depuis. Celui pour qui j'avais foutu
mon couple en l'air, lui, me faisait mal. Ses gestes étaient
sans douceur, sans respect. Il respirait si fort, excité par
ce que je faisais au type en uniforme. Et puis, je ne pouvais plus,
j'ai pleuré en disant "non, je ne peux pas, je ne peux pas,
je ne peux pas", j'ai presque eu envie de crier "au secours".
Alors, le bel amant m'a pris dans ses bras "pleure pas ma puce,
si tu peux pas, c'est pas grave" . Il a enfin fini par faire sortir
le type. J'étais complètement perdue et je n'osais rien
dire. Alors il m'a lancé d'une voix froide qui tranchait tellement
avec le ton qu'il venait de prendre pour me rassurer "bon, je m'en
vais, je ne suis venu que pour voir si tu allais bien étant donné
le message que tu m'as envoyé ce midi". J'ai dû prononcé
un petit "non, reste" mais il est bel et bien parti, me laissant
prostrée sur le lit, seule dans cet hôtel insécure.
Une demi-heure après le départ de celui qui me rend si
malheureuse ,le gardien est revenu frapper à ma porte de chambre
pour obtenir de moi que je finisse le travail inachevé. J'ai
vraiment eu honte de moi. Je lui ai dit de ne pas insister. Bonjour, Merci de
m'avoir répondu si vite. Bonjour, Vous avez
raison, j'ai besoin de soutien. Et , même si votre réponse
m'a bouleversée, elle m'a fait prendre conscience que ce que
j'avais vécu n'était pas normal, et il le fallait absolument.
Je veux relever la tête. Je ne veux plus être l'esclave
de cet homme. Je ne veux plus être à sa merci. Bonjour, J'espère que cela aidera les personnes dans la même situation à se sentir moins seules et à interrompre des "liaisons dangereuses" avant d'en arriver, comme moi, à se laisser briser. J'ai créé une adresse email comme vous me le suggérez pour qu'elle apparaisse à la suite de nos échanges. Quant au titre, j'ai beaucoup de mal peut-être "quand on s'attache à son bourreau..." Cela résume sans doute ce que je viens de vivre. J'ai l'impression de me répéter mais je tiens vraiment, une fois de plus, à vous remercier de tout mon coeur pour ce que vous m'avez apporté et m'apportez encore en publiant nos échanges sur votre site. |