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La taille du pénis n'a aucune importance

Les érections masculines normalent varient de 15 à 17 centimètres. Mais il est parfaitement ridicule de se sentir psychologiquement diminué si son propre pénis n'atteint, tout déplié, que 12 ou 13 centimètres. Répétons que la dimension de l'objet importe beaucoup moins que l'usage qu'on en fait. Et donc il n'est d'aucune gravité que l'organe érigé ne dépasse pas 8 ou 9 centimètres (ce qui est encore très honorable), et encore moins d'alarme à avoir si votre verge gonflée ne mesure que 5 centimètres ou 4 ou 3 ou 2. Et si votre pénis ne dépasse pas 50 millimètres ou 1 centimètre, alors là sa taille n'a plus mais vraiment plus aucune importance.

Sur la vaginite ou l'impuissance : les 5 discours, 5 méthodes possibles

Le sexologue, immédiatement pratique : Plusieurs problèmes s'entrelacent dans votre cas, commencez par enduire le gland de votre partenaire de beurre ou de vaseline, pensez à des choses qui vous excitent, réactivez vos fantasmes au moment de l'acte sexuel. Si les symptômes persistent, suivez des cours d'orgasmothérapie, entrez dans un groupe de Sexologie humaniste, lisez Egalité, Liberté, Sexualité ; Le couple et ses caresses ; Massez son gland ; allez voir des films érotiques, résultat garanti dans le mois qui vient.

Le psychanalyste, hautement savant : Cela remonte sans doute à très longtemps, nous allons explorer ensemble votre corps antérieur, allongez-vous, je vous promets une érection dans six ans ...

Le militant, éminemment historique : Acculé dans ses insurmontables contradictions, le Capital frappe aujourd'hui au coeur même de notre intimité. Camarade, si tu veux recouvrer le plein exercice de tes facultés amoureuses, viens abattre avec nous dans la lutte ce monstre hideux qui nous châtre tous ...

Le cynique, toujours pressé : Votre vagin, dites-vous, se ferme ? Votre pénis ne se dresse pas ? C'est donc qu'ils ne vous servent à rien. Bouchez le premier, coupez le second. D'ailleurs, comme vous êtes riche, vous n'avez pas besoin de tant d'organes.

Nous-mêmes, radicalement incompétents : Vous êtes malades du génital, profitez-en pour penser à autre chose. Débarrassez-vous de l'idée que la sexualité s'arrête à partir du moment où vous ne pouvez pas faire l'amour (où s'estompe la possibilité de remplir le contrat génital). Par exemple, essayez la sodomie, sensibilisez d'autres parties de votre corps, finissez-en avec toute espèce d'assignation à résidence sexuelle. Perdez votre mentalité d'assisté, n'attendez rien des spécialistes, ce sont eux qui vous ont inculqué cette obsession de la santé. Ne prenez pas votre indigence sexuelle pour de l'affaiblissement, découvrez en elle d'autres forces, d'autres perspectives que cachaient les bruyants succès de l'organisme. Surtout n'entrez pas dans le cercle ignoble de la culpabilité, ne quêtez pas des secours car désirer un remède, c'est déjà s'accepter comme malade, comme inférieur : rusez avec les images imposées par les lois à notre sexualité. D'ailleurs, ne t'inquiète pas (cela s'adresse surtout aux garçons) : si tu es impuissant depuis plus de 6 mois, ton pénis tombera de lui-même.

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