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Insultes
: pour une vraie loi antisexiste
Appel au gouvernement et aux parlementaires pour une loi juste |
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Texte à l'initiative des Chiennes de Garde Les
Chiennes de Garde Le chef du gouvernement a dévoilé son projet de loi contre les propos homophobes et sexistes. Malgré des avancées extrêmement positives, nous ne pouvons nous satisfaire de ce projet en l'état. Enfin le gouvernement envisage une loi qui permette de sanctionner les incitations à la violence sexiste et de nous porter partie civile contre elles, ce que nous demandons depuis des années. Mais alors que l'on tenait enfin l'occasion de sortir du mépris envers les femmes, le texte proposé établit très clairement une hiérarchie entre l'homophobie et le sexisme. Contre l'homophobie, une loi complète, mais contre le sexisme, seulement une partie des mesures. Sur 7 articles, les articles 2, 3, et 4 ne tiennent compte que des discriminations selon "l'orientation sexuelle" et pas selon le sexe. Traiter une personne de "sale gouine" ou de "tarlouze" deviendrait une injure aggravée au regard du code pénal, tandis que la traiter de "pute" ou de "salope" ne sera pas autant sanctionné, ni la diffamation. Le ministère public ne pourra pas non plus poursuivre directement les insultes et diffamations sexistes, contrairement aux insultes homophobes. Pourtant, chaque jour des milliers de femmes sont insultées en tant que femmes et parce que femmes, impunément. Ce n'est pas en tant qu'êtres humains qu'elles sont ainsi discriminées et agressées, mais spécifiquement en raison de leur sexe. En 1999, Dominique Voynet est traitée publiquement de "salope" au salon de l'agriculture ; en 2004, Véronique Fayet est traitée de femme adultère par un autre candidat. En 2000, FHM mettait en couverture "Gagnez une vraie femme, valeur 20 000F"; le 27 juin 2003 sur TF1, un candidat menace deux femmes, les traite de sorcières et dit qu'il ne parlera qu'à leur mari ; le 8 mai 2004, deux comédiennes sont successivement traitées de "grosse pute" sur France 2 par les animateurs. Voilà le genre de propos exclus du champ du projet de loi. Ces propos abaissent, agressent, avilissent. Nous refusons
que les femmes soient sous-protégées, sous-défendues,
et sur-insultées. Il était urgent de modifier enfin la loi de 1881 sur la liberté de la presse, sur le modèle de ce qui a été fait en 1972 contre le racisme et l'antisémitisme. La loi de 1972 est une réussite et un acquis pour notre démocratie. Elle n'a mis fin ni à la liberté d'expression, ni à la liberté de création artistique. Les femmes demandent le droit de pouvoir se défendre légalement, et avec les mêmes armes que contre le racisme ou l'homophobie. En revanche
il serait très dangereux, sous prétexte de "laisser
évoluer des mentalités", d'envoyer à nos concitoyen-ne-s
le signal qu'il est moins grave d'insulter une femme en raison de son
sexe que d'insulter quelqu'un en raison de son orientation sexuelle.
C'est justement par une vraie législation contre le sexisme que
les mentalités pourront évoluer dans le bon sens. Ne nous arrêtons pas au milieu du gué. La loi a banni les insultes racistes. La loi va bannir les insultes homophobes. La loi ne doit pas discriminer les femmes en les tenant à l'écart de ce dispositif. ENCORE UN EFFORT ! |
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