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Accueil de jour pour femmes victimes de violences

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Missions > Le centre d'hébergement
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Depuis 1981, l'association SOS femmes Accueil gère un Centre d'Hébergement et de Réinsertion Sociale de 30 places conventionné avec l'Etat (DDCSPP de la Haute-Marne) au titre de l'Aide Sociale à l'Hébergement et le Conseil Général de la Haute-Marne au titre de l'hébergement des femmes isolées enceintes ou accompagnées d'un ou plusieurs enfants de moins de 3 ans (voir aussi les autres financeurs).

Le centre est donc habilité à accueillir et héberger toute femme majeure, en grande difficulté, seule ou accompagnée d'enfants.

En outre, fin 2006, ont été ouvertes quatre nouvelles places pour permettre l'accueil - avec leurs enfants le cas échéant - de femmes placées sous surveillance électronique par l'administration pénitentiaire sur décision du juge d'application des peines.

© Juliette Michel


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Modalités d'admission
Les admissions sont prononcées par les travailleuses sociales de l'équipe par délégation du directeur (composition de l'équipe page suivante). Elles peuvent ainsi être décidées sans délai au vu de la situation de la personne concernée.
En cas de manque de place (hélas), une solution sera recherchée.
Une demande peut être introduite directement par la personne concernée, par ses proches ou par un service tiers (
coordonnées de l'association).
Un accueil d'urgence est possible la nuit.


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Qui peut être admis ?
Toute femme seule ou accompagnée d'enfants dont la situation justifie un hébergement : violences conjugales, expulsion, rupture de solidarités familiales ou amicales, absence d'hébergement, besoin de protection, etc.
Seule limite à l'hébergement : les animaux.
En effet, les modalités d'accueil, la sécurité et la santé des nourrissons, des enfants et des femmes enceintes, interdisent l'accueil des chiens et des chats.
Il n'y a aucune autre limite et toutes les situations sont prises en compte, notamment : toxicomanie, prostitution, VIH, VHC, alcoolisme, etc.


Attention :
l'accueil des femmes enceintes et/ou accompagnées d'un ou plusieurs enfants de moins de 3 ans, quand elles sont originaires d'un autre département que la Haute-Marne, doit préalablement à l'admission faire l'objet d'un accord de prise en charge par le Conseil Général du département d'origine conformément aux compétences financières de ces collectivités (montant des frais d'hébergement : 47,28 € par jour
et par personne m. à j. 06 mai 2013).


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Modalités d'hébergement

SOS Femmes Accueil occupe un immeuble de cinq étages dont sont loués les dix appartements. Trois de ces appartements sont occupés par les bureaux, une salle d'accueil, une salle de réunion et des pièces d'activité (dont une mini-crèche). Les sept autres logements, de 4 ou 5 chambres, constituent la section hébergement.

Ce mode d'accueil constitue un compromis relatif entre un hébergement éclaté et le tout collectif : les personnes reçues doivent partager un appartement et cohabiter, constituant ainsi une micro-communauté, ce qui a ses avantages (entraide, absence de solitude, partage des tâches) et ses inconvénients (seuils de tolérance par rapport à l'hygiène, au tabac, aux enfants bruyants, ...).
Le centre ne possède pas de service de restauration : aussi, les repas sont préparés par les résidentes elles-mêmes, les produits alimentaires étant fournis autant que de besoin.


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Durée et objectifs de séjour
Depuis juillet 2001 (date de parution du décret CHRS), la durée de séjour n'est plus fixée administrativement à 6 mois maximum comme auparavant mais elle est décidée en début de séjour (sous 2 semaines) contractuellement entre la personne accueillie et l'établissement (Cf. contrat de séjour, voir sur cette page).
Cette durée ne constitue en aucune façon une fin en soi, et elle n'est pas un droit. Les objectifs de séjour visent à ce que chacune des personnes accueillies retrouvent le plus rapidement possible une vie la plus normale possible et une autonomie sociale (et affective), tout en respectant les aptitudes, les difficultés et le "temps" des personnes - exercice d'équilibriste parfois ...
La durée de séjour initiale peut être prolongée autant que de besoin
, de nouveau de façon contractuelle : cette prolongation fait l'objet d'un rapport motivé succinct.
En dehors de la situation des personnes, il est capital pour le centre de maintenir des durées de séjour raisonnables de sorte d'assurer un turnover compatible avec sa capacité à répondre favorablement aux demandes d'accueil ...


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Suivi social
Chaque personne seule et chaque famille sont suivies par un travailleur social référent (voir la composition de l'équipe
). En complément de cet accompagnement essentiel au bon déroulement du séjour et au respect de ses objectifs, tous reçoivent le soutien des travailleuses sociales chargées de l'accompagnement à la vie quotidienne qui interviennent dans les appartements mêmes, dans un cadre de proximité.
Par ailleurs, les surveillantes de nuit, au delà de leur mission de surveillance (sécurité des personnes et des locaux) et d'accueil d'urgence le cas échéant, assurent une mission d'animation en soirée, mission tout à fait importante : c'est le soir que viennent les idées noires ...
Une infirmière intervient en complément de l'équipe sur les questions liées à la santé (promotion et éducation à la santé, petits soins, démarches extérieures et accompagnement vers le dispositif sanitaire, etc.). Une attention toute particulière est portée aux domaines suivants : ophtalmologie, soins dentaires, vaccinations, maîtrise de la fécondité, prévention du VIH, des MST et des hépatites.

En outre , une infirmière psy intervient en complément sur les domaines qui lui sont propres et facilite la coordination avec le secteur psychiatrique.

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Activités proposées
A l'exception de l'atelier "bricolage", toutes les activités décrites ci-dessous sont basées sur le volontariat, elles n'ont pas de caractère obligatoire. Elles sont aussi bien ouvertes aux résidantes, évidemment, qu'aux anciennes résidantes, c'est-à-dire les femmes qui ont été relogées sur le bassin de vie de Saint-Dizier après être passées par SOS Femmes Accueil.

1.
L'atelier d'écriture : animée par la secrétaire du CHRS qui a été formée à cet effet et conduit cette activité depuis plus de treize ans, l'atelier d'écriture se réunit une fois toutes les deux semaines, une après-midi pendant deux heures. Espace de convivialité, la seule directivité tient dans les supports proposés pour faciliter l'expression écrite mais aussi orale autour des productions de celles qui souhaitent les partager.

2.
L'atelier "bricolage" : animé par un bénévole par ailleurs président de l'association qui est secondé par une TISF
, cet atelier vise à l'apprentissage des savoirs et savoir-faire de base en matière d'entretien et réparations domestiques. Centré sur la gestion technique d'un logement, il est organisé sous forme de cinq séances d'une heure trente chacune mêlant étroitement théorie et exercices pratiques : 3 sont consacrées à l'électricité, 1 au gaz, 1 à l'eau. La prévention des accidents domestiques est intégrée dans la pédagogie de cette formation. Exception à la règle du volontariat régissant les autres activités, la participation à cette formation est obligatoire : en effet, toutes les résidantes sont appelées à occuper un appartement de façon autonome tôt ou tard ...

3.
L'atelier informatique : animé et supervisé par un jeune en service civique cinq après-midis par semaine, cet atelier permet d'apprendre à utiliser un ordinateur et internet. L'atelier se tient dans une petite salle multimédia où sont installés 5 ordinateurs (réseau, ADSL) financés par le Contrat Urbain de Cohésion Sociale de Saint-Dizier.

4.
 Un atelier "échanges de savoirs culinaires" : coordonné à tour de rôle par les travailleuses sociales chargées de l'accompagnement à la vie quotidienne, cet atelier permet non seulement l'apprentissage de la cuisine mais aussi celui de la diététique, l'utilisation des produits frais, le bon usage des aliments et les échanges de savoirs culinaires. Il permet aussi de rassembler une fois par semaine les résidantes ayant préparé le repas, celles qu'elles auront choisi d'inviter et le personnel de permanence autour du moment convivial que représente le partage d'un repas.

5. La salle de sport : équipée grâce à la Fondation MACIF, cette salle (également ouverte aux résidants des maison relais et au personnel sur certains temps) est disponible plusieurs fois par semaine sous la supervision des salariés de l'équipe socio-éducative. Elle est notamment composée d'un tapis de course, de deux rameurs, de deux vélos elliptiques, de steppers, d'appareils pour abdominaux.

6. L'atelier "esthétique" : cette activité est proposée aux femmes qui le souhaitent chaque vendredi après-midi par une technicienne de l'intervention sociale et familiale formée à cet effet. Régine prodigue des soins du visage, un moment de détente apprécié.

7. Le "café des femmes" : le lundi matin, une travailleuse sociale propose un échange libre à un groupe de femmes autour d'un café et de quelques pâtisseries. Les thèmes sont variés et visent à favoriser les différences de points de vue et de cultures dans un respect mutuel et une attitude de tolérance.

En outre, tout au long de l'année, des animations sont proposées par le Conseil de la Vie Sociale et l'équipe : anniversaires, fêtes (Noël, Aid El Kebir, Halloween, …), visites, pique-niques, etc. Le Conseil de la Vie Sociale est force de proposition et d'organisation.


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Instances de régulation et de concertation
Une série de réunions de régulation et de concertation sont organisées tout au long de l'année.

1. Le Conseil de la Vie Sociale
:
conformément à la loi 2002-2, l'établissement est doté d'un Conseil de la Vie Sociale depuis septembre 2004. Le CVS se réunit en règle générale une fois par mois (il ne peut se réunir moins de trois fois par an). Il est composé de 6 représentantes titulaires élues des bénéficiaires du CHRS, de 2 représentants (titulaire, suppléant) du Conseil d'Administration dont un seul siège lors des séances, de 2 représentants (titulaire, suppléant) du personnel dont un seul siège lors des séances, et du directeur qui n'a pas droit de vote.
De nouvelles élections pour pourvoir les sièges vacants sont organisées dès que, par le jeu des départs du CHRS ou en raison de démissions, le nombre de représentantes des résidantes est inférieur à trois.
Le Conseil de la Vie Sociale donne son avis et peut faire des propositions sur toute question intéressant le fonctionnement de l'établissement, notamment sur l'organisation intérieure et la vie quotidienne, les activités, l'accompagnement social, l'animation socioculturelle, les projets de travaux et d'équipements, la nature et le prix des services rendus, l'affectation des locaux collectifs, l'entretien des locaux, l'animation de la vie institutionnelle et les mesures prises pour favoriser les relations entre ces participants ainsi que les modifications substantielles touchant aux conditions de prises en charge.

Le règlement intérieur du CVS est téléchargeable sous format pdf (26 ko) : cliquer ici.

2. Le conseil de résidantes
:
il ne doit pas être confondu avec le Conseil de la Vie Sociale, il s'agit d'une autre forme de participation et d'expression des usagers. Il est composé par l'ensemble des résidantes présentes dans la structure et l'équipe, représentée la plupart du temps par une travailleuse sociale et le directeur. Il se réunit toutes les 4 à 6 semaines. Le plus fréquemment, il n'y a pas d'ordre du jour et les thèmes sont proposés au fur et à mesure de la discussion par les résidantes. C'est une réunion de régulation et de propositions essentielle : tous les thèmes peuvent être abordés, à l'exception notable des situations individuelles spécifiques. Cette instance sert à régler ou apaiser les conflits, à fournir des explications sur le fonctionnement de la structure et ses règles, à proposer des améliorations ou des modifications (qui sont régulièrement prises en compte et mises en œuvre), etc.

3. La réunion plénière
: à fréquence trimestrielle, la réunion plénière réunit tous les membres du personnel à quelque titre que ce soit. Elle permet de communiquer des informations, rendre compte de participations extérieures, réaliser des travaux collectifs, élaborer des projets, évaluer les actions menées, etc.


4. La réunion des surveillantes de nuit
: le directeur réunit les surveillantes de nuit pour une réunion de régulation spécifique durant environ une heure à une heure et demi toutes les six semaines. En effet, leurs horaires ne leur permettent jamais de se rencontrer. Or, il est nécessaire non seulement d'harmoniser leurs pratiques avec celles du reste de l'équipe mais également entre elles. Un ou deux membres de l'équipe éducative participent.


5. La réunion d'équipe
: à fréquence hebdomadaire (sauf supervision), la réunion d'équipe réunit pendant deux heures les infirmières et tous les membres du pôle éducatif. Elle permet de recevoir des intervenants extérieurs ou des partenaires pour améliorer coordination et coopération, de discuter de questions matérielles ou d'organisation, de construire des projets conduits collectivement ou présenter un programme d'action, d'évaluer la pertinence des outils ou d'échanger sur les pratiques professionnelles, etc.

6. La réunion de synthèse
: la réunion de synthèse se tient chaque semaine et dure une heure trente. Elle réunit les travailleurs sociaux, les travailleuses familiales et le directeur. Contenu : analyser au cas par cas la situation des usagers ; mesurer l'évolution de chaque situation, évaluer concrètement les résultats obtenus et la pertinence des modes d'action mise en œuvre ; dégager des éléments de contractualisation avec les usagers ; déterminer des objectifs de travail évaluables.

7. La réunion d'analyse des pratiques
:
La réunion d'analyse des pratiques a lieu une fois par mois et dure deux heures, le mercredi de 14H00 à 16H00. L'ensemble des membres de l'équipe du centre d'hébergement impliqués concrètement dans le suivi et l'accompagnement des familles participe.
Contenu :
 cette réunion est animée par un intervenant extérieur à l'institution, neutre, objectif et non partie prenante. Il est rétribué directement par l'établissement sous la forme d'honoraires après chaque séance de travail.
 contenu : les domaines d'intervention spécifiques de SOS Femmes Accueil (la violence ; les abus sexuels ; les enfants dans des contextes de violence, de séparations, de placements, etc. ; les troubles psychiques ; le handicap mental ; la toxicomanie ; la morbidité ; la mort, etc.) mettent en jeu les affects des intervenants : expériences et vécu, modes de sexualité, orientations sexuelles, angoisses de mort, deuil ... La supervision est un outil collectif de parole à la disposition des intervenants et un espace libre d'expression.
La finalité de ce travail en commun est de :
 améliorer la qualité des relations interpersonnelles : usagers/intervenants, intervenants/intervenants
 mieux mesurer et mieux comprendre les enjeux liés aux affects
 mieux supporter les conséquences de la mise en jeu des affects
 améliorer l'analyse des situations et de la place des intervenants dans ces situations
 identifier et analyser les pratiques et le rôle tenu par chacun
 éviter l'épuisement professionnel.
Par ailleurs,
 cette réunion ne fait l'objet d'aucune prise de notes ni d'aucun compte-rendu. Elle n'a pas non plus d'ordre du jour pré-établi. Tous les sujets peuvent y être abordés, sans discrimination, pourvu qu'ils concernent un objet professionnel.
 seuls les membres de l'équipe directement impliqués auprès des usagers participent. Aucune autre personne ne peut y assister.
 les stagiaires dont la présence dans le service est inférieure à 6 mois ne peuvent participer à la réunion (donc, par exemple, les stagiaires ES de 3ème année participent).
 la présence des membres de l'équipe directement impliqués auprès des usagers a été strictement volontaire au démarrage du projet. Cependant, depuis et eu égard au fait que tous les membres concernés de l'équipe participent actuellement, l'accord quant à la participation à cette réunion et l'implication nécessaire à son bon fonctionnement sont désormais préalables à l'intégration d'un nouveau membre de l'équipe.

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