La
bibliographie qui suit n'est qu'une bibliographie possible,
elle résulte de choix, elle ne peut être par ailleurs ni exhaustive
ni définitive... Il s'agit en fait de la bibliographie
sur laquelle repose l'enseignement que je dispense entre autres en licence professionnelle
"interventions sociales et sanitaires" à l'Institut Régional
Universitaire de Sciences Sociales Appliquées de Reims sur la question
des violences conjugales. Yves LAMBERT AMNESTY
INTERNATIONAL. - Les violences faites aux femmes en France. Une affaire
d'Etat, Autrement, collection " Mutations ", 2006, 202 p. Les
violences faites aux femmes demeurent l'un des plus grands scandales en matière
de droits humains. Pour la première fois, Amnesty International analyse
la réponse de l'État en France et rappelle que les autorités
ont la responsabilité et l'obligation non seulement de sanctionner les
auteurs mais aussi de tout mettre en œuvre pour prévenir ces violences
et s'assurer que les victimes puissent bénéficier des réparations
adéquates. L'organisation insiste sur les mécanismes et répertorie
les difficultés d'accès à la justice. Elle dénonce
les insuffisances des dispositifs de prévention, de sanction et de réparation
et formule des recommandations. Le travail s'appuie sur des témoignages
et des entretiens avec des associations spécialisées, ainsi qu'avec
des avocats, médecins, travailleurs sociaux, représentants des autorités
françaises et des victimes. Deux thèmes majeurs sont abordés
: les violences au sein du couple et la traite des femmes aux fins de prostitution,
mais aussi les obstacles spécifiques dans un contexte de migration, la
question des mariages forcés et les mutilations sexuelles féminines.
Qu'en ressort-il ? Qu'elles soient physiques, psychologiques ou sexuelles, les
manifestations de violence restent encore largement reléguées à
la sphère privée. Elles sont considérées, à
tort, comme des " conflits familiaux " qui ne relèvent pas du
domaine d'intervention de la justice. BADINTER
Elisabeth. - Fausse route, LGF Le Livre de Poche, 2005, 188 p. Elisabeth
Badinter dresse un état des lieux des luttes féministes. Rappelant
que la différence des sexes est un fait qui ne doit pas prédestiner
aux rôles et aux fonctions, Elisabeth Badinter pointe, dénonce parfois,
les contradictions d'un féminisme " obsédé par la problématique
identitaire ". Et l'auteur de poser la question : quels sont les réels
progrès réalisés depuis quinze ans ? À étudier
de près les phénomènes sociaux et comportementaux durant
les deux dernières décennies, aussi bien dans le monde oriental
que dans le monde occidental, on prend conscience de la pérennité
d'une guerre des sexes, doublée d'une renaissance des stéréotypes
sexuels. Au-delà de ce constat, Elisabeth Badinter décrypte la tendance
insidieuse d'un nouveau féminisme qui a retrouvé les accents moralisateurs
du judéo-christianisme, voire la naissance d'une " bien-pensance féminine
" ou - pire - une dérive d'un féminisme guerrier. BEAUVOIR
Simone de. - Le deuxième sexe, tome 1, les faits et les mythes,
Gallimard, collection " Folio ", 1986, 408 p.
BEAUVOIR Simone
de. - Le deuxième sexe, tome 2, Gallimard, collection "
Folio ", 1986, 402 p. Ecrit en 1949, Le Deuxième
Sexe porte sur les différentes raisons de l'infériorité
de la femme dans la société et dans presque tous les domaines hors
de la maison. Cette œuvre majeure affirme que ce sont les hommes qui gèrent
le monde et que la femme a la tentation de se consacrer entièrement à
son mariage et à ses enfants, au risque de limiter sa liberté. Cette
situation vient simplement du fait qu'elle ne se sent pas capable ou bien qu'elle
ne désire pas rester célibataire pour des raisons économiques
et/ou sociales. La société, les parents, la religion, tout réaffirme
aux femmes qu'elles sont inférieures aux mâles et qu'elles devront
avoir un mari. Le développement des filles par rapport aux garçons
et au monde qui les entoure leur démontre à elles et à la
société que la femme n'a pas les mêmes capacités que
l'homme. Beauvoir parle de toutes les circonstances qui amènent les gens
à croire à l'infériorité des femmes et des effets
que cela a sur le choix des femmes de se marier et d'abandonner leur propre carrière.
De plus, l'œuvre parle du piège que représentent pour elles le mariage
et les enfants. Le mariage et les enfants sont des responsabilités beaucoup
plus lourdes pour elles que pour les hommes et c'est en partie à cause
de leur rôle à la maison qu'elles ne se réalisent pas comme
individus hors de la maison. La plupart du temps, la femme sacrifie sa carrière
pour celle de son mari. Simone de Beauvoir parle de la situation globale des femmes
et se rend compte que l'homme et la femme sont tous les deux responsables de cette
situation. La femme ne devrait pas abandonner sa carrière pour son mari
et ses enfants et l'homme ne devrait pas l'encourager à le faire. De plus,
Simone de Beauvoir explique que, dans un monde où les deux sexes seraient
égaux, les deux seraient plus libres. Elle explique que si l'homme donne
l'opportunité aux femmes d'avoir une carrière significative, elle
va moins se focaliser sur lui et elle pourra être un peu plus indépendante.
Il y a dans Le Deuxième Sexe de nombreux autres arguments pertinents
qui démontrent l'inégalité des sexes en raison de la division
des tâches à la maison et de la faible participation des femmes dans
plusieurs autres domaines comme le travail ou la politique. BERTHOUMIEUX
Claude. - Vivre après une agression : Comment traverser le miroir
de la violence, Le Souffle D'or collection " Le champ d'idées
", 2005, 314 p. Le parcours des victimes d'agression -
qu'il s'agisse d'agression à main armée ou de violences répétitives
dans l'exercice d'une profession - est largement méconnu. Ce livre apportera
un précieux éclairage à ces personnes, qui pour la plupart
se sentent laissées pour compte, et à leur entourage familial, amical
ou professionnel, ainsi qu'aux thérapeutes. La mise en place d'un accompagnement
dans les heures qui suivent l'agression s'impose comme une évidence. Mais
le plus dur reste à vivre pendant les semaines, les mois ou les années
qui suivent, lorsque les victimes se retrouvent seules avec leur souffrance. Chaque
personne réagit à sa manière : blessures profondes restant
invisibles avant d'exploser au jour ; effets post-traumatiques se traduisant en
malaises, " mal être " ou maladies ; forte fragilisation ; et
bien souvent réveil de blessures antérieures occultées ou
mal cicatrisées, qui refont plonger au cœur du passé. La démarche
de l'auteur, fondée sur sa pratique de l'aide aux victimes et son expérience
personnelle de la violence, est efficace et pleine d'humanité. Authentiques,
brutales et émouvantes, les " lettres ouvertes " ici reproduites,
où les victimes enfin " vident leur sac " et les commentaires
brefs que l'auteur y associe, sont un apport majeur pour quiconque espère
appréhender avec justesse le ressenti des victimes. Elle initie un processus
global où les propositions et exercices mis en œuvre aident les personnes
à se restructurer et être auteurs de leur guérison. Elle invite
à accomplir un travail de réconciliation et de renaissance. Un fantastique
voyage au centre de soi, où, dès le miroir de la violence traversé,
de nouveaux horizons de vie se dessinent. BOURDIEU
Pierre. - La Domination masculine, Editions du Seuil, collection "
Points Essais ", 2002, 176 p. A partir d'une étude
ethnologique de la société kabyle, Pierre Bourdieu montre la permanence,
dans l'inconscient des hommes et des femmes d'aujourd'hui, de la vision phallocentrique
du monde. Le plus étonnant, ce n'est pas qu'il y ait domination - d'une
personne sur une autre, d'un sexe sur un autre, d'une classe sur une autre. C'est
qu'elle soit acceptée ou tolérée par les dominés,
qui n'y trouvent pourtant que souffrance, humiliation ou pauvreté. La question
est vieille comme le monde. Elle est au cœur du livre de Pierre Bourdieu, La Domination
masculine, suite obligée de cette "analyse matérialiste de
l'économie des biens symboliques" entreprise pendant trente ans. Et
elle est traitée à partir d'une sorte d'" expérience
de laboratoire ", à savoir l'analyse ethnographique d'une " société
historique particulière " bien connue de celui qui fut professeur
du Collège de France : celle des Berbères de Kabylie, dans laquelle
les systèmes " de conduites et de discours partiellement arrachés
au temps par la stéréotypisation rituelle " représentent
comme un paradigme de la vision " androcentrique " du monde. BOUSSUGE
Agnès et THIEBAUT Elise. - J'appelle pas ça de l'amour, La
violence dans les relations amoureuses, Syros, collection " Femmes ",
2007, 128 p. Les auteurs estiment que les violences dans les
relations amoureuses sont encore souvent assimilées à la passion
amoureuse. Elles sont parfois banalisées, voire encouragées par
des stéréotypes sexistes, qui restent présents dans notre
société, et particulièrement dans certains médias.
Ainsi, dès l'adolescence, un grand nombre de jeunes filles font l'expérience
de la violence dans leurs premières histoires avec les garçons.
Puis, dans les couples, dans les familles, la violence gâche la vie de centaines
de milliers de personnes dans notre pays. Comment identifier ces processus, y
échapper ou y remédier ? Comment apprendre à aimer et régler
les conflits, à exprimer ses désirs librement et en se respectant
mutuellement ? C'est l'un des buts que se propose cet ouvrage, grâce à
des témoignages, des entretiens et un solide dossier documentaire. BRISSIAUD
Pierre-Yves. - Surmonter ses blessures : de la maltraitance à la
résilience, Retz, collection " psychologie dynamique ", 2001,
139 p. Comment les victimes de maltraitance peuvent-elles vivre
" normalement " à la suite des violences, parfois proches de
la barbarie, et des traumatismes répétés qu'elles ont subis
? Comment arrivent-elles à développer leur aptitude à résister
(la résilience) pour ne pas craquer psychiquement ? Comment, plus tard,
à la vie adulte, peuvent-elles évacuer la souffrance accumulée,
nouer des relations constructives avec les autres, se laisser gagner par le plaisir,
la joie de vivre et le bonheur personnel ? Ancien enfant maltraité, devenu
lui-même psychothérapeute, l'auteur témoigne de son expérience
d'enfant résilient. Il s'appuie sur sa pratique de thérapeute pour
apporter des réponses d'espoir. BUSS
M. David. - Une passion dangereuse : la jalousie, Odile Jacob, collection
" Psychologie ", 2005, 315 p. Peut-on guérir
de la jalousie et, si oui, comment ? Si elle reste modérée, peut-elle
être un facteur positif dans notre vie émotionnelle ? S'appuyant
sur des entretiens et des recherches menés dans 37 pays sur tous les continents,
tirant parti des découvertes récentes de la biologie, de l'anthropologie
et de la psychologie, depuis la préhistoire jusqu'à aujourd'hui,
voici une réflexion étonnante sur l'une de nos passions les plus
complexes. David M. Buss démontre avec brio tout ce que la psychologie
évolutionniste peut apporter à la compréhension de nos comportements.
COLLECTIF
DE FEMMES et BOUDOUL Liseron. - Nous, Femmes battues entre espoir et désespoir,
Hugo et Compagnie, collection " Hugo doc ", 2006, 189 p. Livre
de témoignages de femmes victimes de violence conjugale qui ont voulu rompre
le silence, par solidarité avec les autres victimes et par volonté
d'informer. CORNEAU
Guy. - Père manquant, fils manqué, Editions de l'Homme,
2006, 183 p. Cet ouvrage ne traite pas seulement de l'absence
physique du père; il s'interroge sur le silence qui isole aujourd'hui le
père de son fils et qui donne au fils l'impression d'avoir été
mal paterné. Et si ce père manquant avait engendré un fils
manqué ? Cette question cruciale a amené Guy Corneau à se
demander pourquoi l'homme d'aujourd'hui est si mal dans sa peau, pourquoi il a
peur de l'intimité, pourquoi il redoute à ce point l'agressivité
qu'il refoule au plus profond de lui-même, pourquoi il se sent obligé
de jouer le héros, l'éternel adolescent, le séducteur ou
le bon garçon... Pourquoi est-il si difficile de devenir un homme à
part entière dans une société qui ne pratique plus aucun
des rites initiatiques de l'adolescence ? Ce livre est important parce qu'il rompt
enfin le silence. Et pour le fils manqué, sortir du mutisme est la seule
manière d'en arriver à guérir le père blessé
en lui. CORNEAU
Guy. - N'y a-t-il pas d'amour heureux ? Comment les liens père-fille
et mère-fils conditionnent nos amours, J'ai lu, collection " Psychologie
", 2004, 437 p. Les relations parents-enfants conditionnent
directement nos choix affectifs. COUCHARD
Françoise. - Emprise et violence maternelle. Etude d'anthropologie
psychanalytique, Dunod, collection " Psychismes ", 2003, 272 p. La
figure des mères rendues folles par leur maternité, de mères
meurtrières, fait partie intégrante de notre culture depuis que
la démesure (l'hybris) de la mère antique se déploie dans
les tragédies grecques. Et pourtant la psychanalyse, comme les idéologies
" maternalistes ", a tendance à gommer cet aspect archaïque
de la mère, et à déplacer l'origine de l'agressivité
du côté de l'enfant. Certes, la confrontation avec l'emprise et la
violence maternelles nous pousse vers des abysses angoissants dès lors
que s'y profile l'ombre d'une mère maltraitante. Mais le livre de Françoise
Couchard nous rappelle combien les limites entre un amour éperdu pour l'enfant
et une emprise violente à son endroit sont fragiles. L'auteur analyse les
mécanismes pouvant conduire la mère au meurtre de l'enfant quand
elle ne supporte plus qu'il lui échappe ou ne lui ressemble pas suffisamment.
Les comportements d'emprise et de violence - et particulièrement dans la
relation mère/fille - s'ancrent, dès l'enfance, sur l'imposition
de modèles préformés et se poursuivent durant la puberté
par l'effraction dans le corps, le sexe et les contenus de pensée. La perspective
psychanalytique, illustrée de nombreux cas cliniques, est ici enrichie
d'emprunts à l'histoire des mentalités et à l'anthropologie.
A l'occasion de cette seconde édition, l'auteur explore comment les progrès
des technologies médicales - plus particulièrement sur la procréation
-, ainsi que l'évolution des mentalités et des lois sur le couple
et sur la famille ont pu, depuis une dizaine d'années, modifier la figure
et les fonctions maternelles. Elle analyse également l'impact de ces facteurs
sur les fantasmes originaires et les mythes sexuels. COUTANCEAU
Roland. - Amour et violence. Le défi de l'intimité, Odile
Jacob, collection " Psychologies ", 2006, 255 p. Pourquoi
l'amour et le couple sécrètent-ils de la violence ? Comment expliquer
que certains hommes passent à l'acte là où d'autres, la majorité
heureusement, s'arrêtent ? Comment la violence peut-elle surgir au cours
même d'une lune de miel ? Quels sont les ressorts du crime passionnel ?
Peut-on soigner un homme violent ? Comment aider une femme à se confier
? Existe-t-il des hommes battus ? Passion exacerbée, désir fusionnel,
jalousie, possessivité, tentation d'emprise, peur de la perte : Roland
COUTANCEAU aide à mieux comprendre les conditions et les mécanismes
de la violence dans la vie du couple. Il explique comment mieux vivre dans le
respect et l'égalité ou accepter de se séparer sans harceler
l'autre. Surtout, il nous invite à réfléchir aux réponses
les plus adéquates pour traiter, mais aussi prévenir ce problème
de société. COUTANCEAU
Roland. - Auteurs de violences au sein du couple, prise en charge et prévention,
Ministère de la cohésion sociale et de la parité, 2006, 27
p. Rapport d'un groupe de travail conduit par R. COUTANCEAU,
psychiatre des hôpitaux, psychanalyste, psycho-criminologue, expert près
la cour d'appel de Versailles et près la Cour de cassation. DUBY
Georges. - Le chevalier, la femme et le prêtre, Hachette Pluriel,
2002, 311 p. Histoire de la mise en place de l'institution du
mariage à l'âge féodal. GOFFMAN
Erwin et al. - L'arrangement des sexes, La Dispute, collection "
Le genre du monde ", 2002, 115 p. Erving GOFFMAN,
l'inventeur de l'infiniment petit en sociologie, cherche la domination masculine
non seulement dans les discriminations ou les comportements couramment dénoncés
comme sexistes, mais aussi et surtout dans les gestes du quotidien, dans chaque
situation où la différence des sexes est mise en jeu, mise en scène
comme expression d'une prétendue " nature ". L'arrangement, alors,
c'est la construction sociale du genre, qui donne à des différences
biologiques entre les sexes, non pertinentes dans la plupart des entreprises humaines,
une si grande importance sociale. Comme le montre Claude ZAIDMAN dans son introduction,
ce texte contribue à enrichir notre analyse du monde contemporain en définissant
un type bien particulier de relation sociale, entre ségrégation
et proximité, où femmes et hommes sont " with-then-apart "
- ensemble-séparés. Il interroge chacun et chacune sur sa représentation
du féminin et du masculin, et sur les rapports de sexe mis en oeuvre dans
les sociétés modernes. HERITIER
Françoise. - Masculin/Féminin, Odile Jacob, 1995, 332
p. La différence des sexes sous-tend nos représentations.
Dans toutes les sociétés, la différence des sexes et la valorisation
du masculin par rapport au féminin constituent des invariants dans le système
des représentations. Un des devoirs de l'anthropologue est de débusquer
cette structure idéologique qui est à l'origine d'une construction
inégalitaire du social. Le social n'est jamais réductible au biologique.
Le différence des sexes ne relève pas de faits purement biologiques
et universels. Dans toutes les sociétés humaines, cette distinction
est toujours une construction d'ordre rationnel, mythologique ou idéologique,
même si elle s'élabore sur des données qui appartiennent à
la nature. L'anthropologie est un outil de réflexion pour la société
d'aujourd'hui. L'anthropologue qui analyse le fondement de la différence
des sexes dispose d'outils conceptuels et de matériaux concrets pour aborder
les problèmes contemporains liés aux nouveaux procédés
de procréation, ou au pouvoir des femmes dans la société.
HIRIGOYEN
Marie-France. - Femmes sous emprise, les ressorts de la violence dans le
couple, Pocket, 2006, 311 p. Les agressions physiques dans
le couple n'arrivent pas soudainement. Bien avant les bousculades et les coups,
il y a une escalade de comportements abusifs et d'intimidations. La pire violence
n'est pas la plus visible. Si les femmes ne partent pas, c'est qu'elles ont été
piégées, mises sous emprise. Comprendre l'emprise, c'est aussi s'en
déprendre. Marie-France HIRIGOYEN, à partir de nombreux exemples,
analyse les ressorts de la violence au sein du couple. HIRIGOYEN
Marie-France. - Le harcèlement moral, la violence perverse au quotidien,
La Découverte, 2003, 212 p. Marie-France Hirigoyen, psychiatre
et psychanalyste, décrit, à partir de nombreux témoignages,
les différents visages de cette violence perverse - le harcèlement
moral - qui, sous de multiples formes insidieuses et par des sous-entendus perfides,
réussit à dégrader l'autre et à détruire la
confiance qu'il se porte sans avoir besoin d'exercer sur lui la moindre agression
physique. Cette persécution psychique est une véritable manipulation
morale qui n'est plus cantonnée aux relations privées. Elle est
ainsi devenue, au sein de l'entreprise, une méthode banale et efficace
pour faire partir ceux que l'on ne veut pas licencier, au mépris de leurs
droits et de leur équilibre psychologique. JASPARD
Maryse et al. - Les violences envers les femmes en France. Une enquête
nationale, La Documentation Française, collection " Droits des
Femmes ", 2000, 370 p. Enquête nationale sur les
violences envers les femmes en France (enveff). KARLI
Pierre. - Les racines de la violence, Odile Jacob, collection "
Sciences Humaines ", 2002, 235 p. Maltraitance des enfants,
violences envers les femmes, mauvais traitements infligés aux personnes
âgées, harcèlement moral dans les entreprises, violences "
urbaines " ou encore " scolaires " : les violences sévissent
partout, dans tous les milieux sociaux. Il s'agit toujours d'attitudes et de conduites
qui blessent l'autre, qui portent atteinte à son intégrité
physique et/ou psychique, même si formes et contextes varient. Spécialiste
de l'agressivité, Pierre Karli propose une étude des violences centrée
sur le sujet qui en est l'agent, mais aussi sur les influences qu'il subit tout
au long de sa vie. Il s'interroge sur la construction de la personnalité
en interaction avec l'environnement et sur les facteurs qui conduisent à
des comportements violents. LEMAIRE
Jean-Gérard. - Le couple : sa vie, sa mort. La structuration du
couple humain, Payot, collection " Sciences de l'Homme ", 1997,
357 p. A partir de son expérience clinique en thérapie
conjugale, l'auteur analyse les processus de structuration du couple humain. Il
utilise diverses approches mais la méthodologie psychanalytique y est privilégiée.
NISSE
Martine et al. - La violence impensable, Nathan, collection "
Famille ", 2ème édition, 2004, 48 p. Des
milliers d'enfants sont maltraités et victimes d'abus sexuels. Dans un
cas sur deux, ils n'ont pas encore atteint l'âge de la puberté ;
les tout-petits ne sont pas à l'abri. Deux fois sur trois, ces enfants
sont abusés par l'un de leurs parents ou de leurs proches. Ils restent
parfois marqués à vie : troubles psychologiques, échec scolaire,
dépression, suicide, délinquance, toxicomanie, prostitution sont
parmi les conséquences de ces traumatismes. Et si on ne les aide pas, ils
risquent de reproduire le même comportement avec leurs propres enfants.
Cet ouvrage constitue un guide très pragmatique, qui à la fois analyse
sur le fond le phénomène de la maltraitance et des abus sexuels
et permet aux professionnels une prise en charge de ces violences de façon
concertée, au niveau social, judiciaire et thérapeutique.
PONCET-BONISSOL
Yvonne. - Pour en finir avec les tyrans et les pervers dans la famille,
Chiron, 2003, 157 p. La cellule familiale est un microcosme
où naissent et mûrissent les personnalités, mais où
ils arrivent parfois qu'elles soient systématiquement battues en brèche
et cassées. Le tyran et le pervers, au masculin comme au féminin,
fait régner son ordre, s'immisce peu à peu dans les relations ou
L'identité de L'autre, le phagocyte et le soumet... Comment débusquer
le pervers, repérer ses agissements ? Comment s'en défendre ? Comment
sauver la relation ou s'en sortir ? Cet ouvrage offre un portrait du partenaire
au profil pervers narcissique, engagé à détruire plus qu'à
construire le couple. Il explique sur quoi se construit cette relation épuisante
et comment s'en défaire, tant au plan psychologique que juridique. ROCCO
Aldo. - Pourquoi les hommes frappent les femmes. Violences conjugales :
l'enquête, Alban, 2006, 189 p. Aldo ROCCO donne la
parole aux coupables, les hommes, pour découvrir ce qui se passe dans leur
tête lorsqu'ils deviennent violents. Nous sommes ici de l'autre côté
du miroir, derrière les apparences, au cœur de ce que nous ne pouvons pas
ou ne voulons pas voir. Au-delà des statistiques et du discours conventionnel,
Aldo ROCCO nous force à assister, comme on observe un fauve en train de
dépecer sa proie à la descente aux enfers de la violence conjugale.
Bouleversants de justesse et de simplicité, ces cinq tranches de vie nous
invitent à comprendre la souffrance de la victime comme celle du bourreau,
le mépris, l'indifférence et l'injustice. THERY
Irène. - La distinction de sexe : Une nouvelle approche de l'égalité,
Odile Jacob , collection "Sciences Humaines", 2007, 676 p. Qui
sommes-nous? Homme? Femme? Homme dans un corps de femme ou femme dans un corps
d'homme? Est-ce vraiment notre sexe qui détermine notre identité? Pour
comprendre les questions d'identité que posent les nouvelles formes d'alliance
et de parenté, Irène Théry repense de fond en comble les
distinctions de sexe. Ce n'est pas la nature qui nous fait hommes ou femmes, c'est
la société qui nous attribue des rôles masculins et féminins.
On n'est pas un homme ou une femme, on agit comme un homme ou comme une femme.
Mais aussi, et le plus souvent, comme une personne tout à la fois partenaire
d'une vie sociale, congénère de l'espèce humaine, mâle
ou femelle d'une espèce naturelle et dépositaire des valeurs humaines. Irène
Théry remet en question les mythes de nos sociétés individualistes
à partir d'une comparaison avec les sociétés traditionnelles.
Et propose une pensée inédite des relations sociales. Son livre
ouvre de nouvelles voies à notre quête démocratique de l'égalité
de sexe. VALTIER
Alain. - La solitude à deux, Odile Jacob, collection "
Sciences humaines ", 2003, 280 p. Un homme et une
femme n'arrivent plus à s'entendre. En désespoir de cause, ils se
rendent chez un psy, qui les écoute et tente de les aider. Au fur et à
mesure des séances, le vrai motif de la crise commence à apparaître,
bien loin des raisons invoquées lors de la première consultation.
L'ouvrage d'Alain VALTIER met en scène une douzaine de couples venus consulter
pour essayer de sortir de l'impasse dans laquelle ils se retrouvent, seuls à
deux. Couples en détresse, couples impossibles, couples au bord de la rupture,
couples passionnels, faux couples, tous les scénarios sont possibles. Pourtant,
étrangement, chaque histoire ramène au premier plan un autre couple,
le couple parental, dont les deux protagonistes sont issus. Et si nos difficultés
conjugales provenaient en grande partie de l'empreinte laissée par notre
famille d'origine ? Et si pour pouvoir inventer son couple, il fallait dépasser
le modèle d'origine dont on a hérité ? Et si finalement,
pour vivre à deux, il fallait d'abord savoir vivre seul ? VINCENT
Lucy. - Petits arrangements avec l'amour, Odile Jacob, collection "
Psychologies ", 2005, 202 p. " C'est un livre sans
fioritures, qui n'aborde pas l'amour avec des pincettes mais avec de solides ciseaux
à disséquer. Il ne s'appuie sur aucun mythe, et je n'y tente aucune
interprétation psychanalytique de votre désir ou de vos amours.
Il y est question de passions et de sentiments, de ce qui fait qu'une histoire
d'amour aujourd'hui dure ou ne dure pas. Il y est aussi question de neurones,
de centres nerveux et d'hormones. Car si le ténor ne s'adresse pas à
sa belle en lui chantant : "Je t'ai tant donné, mon cerveau",
le cœur, le corazon, n'est plus réservé de nos jours qu'au courrier
du même nom ; pour le reste, c'est dans notre tête que ça se
passe ! " LV WELZER-LANG
Daniel. - Les hommes violents, Payot, collection " Petite bibliothèque
Payot ", 2005, 455 p. Daniel WELZER-LANG est sociologue,
maître de conférence à l'université de Toulouse-Le
Mirail et spécialiste du genre et de la question masculine. La violence
est le langage du pouvoir des hommes dans la famille. Elle montre, en dehors des
explications psychologiques, qui dirige ou veut diriger. L'homme est violent par
incapacité de communiquer autrement. Non pas pour que la femme parte, mais
pour qu'elle cède. Reposant sur une vaste enquête auprès d'hommes
de tous âges et de tous milieux sociaux, le livre est écrit par un
homme là où on avait l'habitude d'écouter les femmes ; et
par un sociologue quand on entendait en général des psychologues.
Considéré comme une référence incontournable sur le
sujet, il ne se contente pas de décrire mais fournit également des
éléments d'explication de la violence masculine. WELZER-LANG
Daniel et GOURGUES Jules Henri. - Arrête, tu me fais mal ! Editions
du Jour, collection " Changements ", 1992, 235 p. Qu'est-ce
que la violence domestique ? Quelles formes prend-elle? Existe-t-elle partout
dans le monde ? Quelles sont les idées reçues sur les hommes violents
? La violence est-elle une perte de contrôle ? Les femmes provoquent-elles
la violence ? Quand le premier coup apparaît-il ? Quel est le cycle de la
violence domestique ? Pourquoi certains hommes frappent-ils et d'autres pas ?
Que ressent l'homme violent ? Existe-t-il des hommes battus et des femmes violentes
? Peut-on- faire confiance aux centres pour hommes violents ? Que faire pour s'en
sortir ? |