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Cette page présente quelques productions des femmes ayant participé à l'atelier d'écriture qui a débuté en 1999.

Elles ont souvent choisi de retenir la poésie comme mode d'expression. Ces textes ont concouru au Festival de l'Ecrit de Champagne-Ardenne organisé par l'association Initiales (Chaumont, 52) : cinq participantes ont été lauréates.

Les poèmes ont été rassemblés et publiés sous la forme d'un opuscule portant le titre, choisi par les participantes, de :

Sortir du silence !

Où sera mon bonheur ?
Je n'ai pas été heureuse durant mon enfance car mes parents me faisait travailler, aussi je n'allais pas souvent à l'école.
Il me fallait faire le ménage, la lessive, le manger, et nous étions onze frères et sœurs.
J'étais la bête noire de la maison, mes parents ne m'aimaient pas, ils me battaient souvent, j'étais très malheureuse.
A douze ans, j'ai perdu mes parents alors j'ai dû me débrouiller toute seule, comme une chienne abandonnée.
J'ai deux enfants, je les aime et je ne voudrais pas que cela leur arrive.
J'espère qu'un jour, je vais trouver le bonheur.
Nelly.

Où est mon soleil ?
Pour moi, la vie n'a pas été rose,
étant la dernière d'une famille de quinze enfants.
L'amour des parents était presque inexistant.
Mes frères et mes sœurs n'avaient que mépris,
sauf une des mes sœurs qui a veillé sur moi,
à la place de ma mère.
Elle est très protectrice, elle a pris la place
de ma mère pour tout et pour toujours.
Même à ce jour, elle est près de moi
pour me conseiller sur ma vie.
Par moments, j'ai l'impression d'être étouffée
par son amour trop grand et trop fort.
Pour moi, la vie est très triste,
j'attends le rayon de soleil
qui la rendra plus belle et plus heureuse.
Viviane.

L'amitié et l'amour
Amitié et amour ne sont que des mensonges. Il ne faut pas y croire, c'est des bêtises. Quand tu aimes une personne et qu'au fil des mois tu te rends compte que celui-ci se fiche de toi, ça fait très mal, très mal, ça fait si mal que tu voudrais te tuer …
L'amitié, c'est nul, sauf quand on est lié depuis beaucoup d'années et, même si ça casse, toujours on essaie de la conserver.
Mais c'est trop dur à assumer. J'en ai marre de l'amour, on ne sait jamais qui aimer.
C'est trop dur.
Laetitia.

Je suis morte un matin.
Tu as lâché ma main,
Mon cœur est si froid
Que je suis partie loin,
Brisée par le destin.
Je t'écris ces mots bleus
Pour un dernier adieu.

Un regard …
"Sachez que pendant que vous enfilez vos souliers
Je ne cesse de regarder mes pieds
Eh oui, au secours, je suis enfermée
Dans mon pauvre corps paralysé."

C'est ce que disait le regard de l'étrangère
Que je n'ai que croisé, hier.
La tête baissée, enfermée dans mes soucis,
J'ai levé les yeux sur la maladie.
Comment ne pas penser qu'au lieu de ce superbe
[fauteuil
Elle préférerait peut-être un vulgaire cercueil

Hier, j'ai levé les yeux sur la maladie
Hier, je vivais ma vie comme une tragédie
Hier, j'étais la plus malheureuse
Aujourd'hui, malgré tout,
Je ne suis qu'une des plus chanceuses.

Histoire d'Idole
Tu as peur de la solitude
Mais tu ne pleures pas
Tu n'es pas seul,
Tu n'est qu'un papa chanteur,
C'est pour ta gamine Margaux
Que tu as écris cette chanson.
Au début du voyage,
Tout était rose,
Mais Aurélie est partie sans laisser d'tendresse
Aujourd'hui, il faut vivre
Pour tes enfants
Mais aussi pour tes fans.
Tu peux lui dire
Que plus jamais
Tu chanteras la mélodie des cœurs brisés
Car la fille du parking
T'as fait un regard en amande
Mais c'est l'amour pour qui
Je donne ma langue au chat.
Mais comme tu dis
Pourquoi tant de haine
Ca sert à rien
D'avoir le droit d'aimer
Car de l'autre côté de la terre
Tu seras privé de dortoir.
Un jour, tu as fait un scoop à la une
Et depuis c'est la gloire
Tu m'as donnée du plaisir
J'y pense très souvent.
Mais tu es déjà en vol
Pour un nouvel album,
Pour un nouveau concert,
Pour une nouvelle tournée.
Karine, sur des titres de chansons de Jean-Luc Lahaye.

Ces grands qui ont toujours raison
Moi, je ne connais rien à la politique
Mais je me rends bien compte qu'il y a un hic.
Comptez ces pauvres petits enfants
Qui ne prennent que des bains de sang.

Et tous "ces grands" que cela n'empêche pas de
[dormir,
Qui forcent ces pauvres gens à toujours courir.
Je n'ai pas les moyens de leur faire des reproches,
Mais il y en a tellement qui pleurent leurs proches.
Laissant derrière leurs biens, leurs maisons,
Eh oui, les grands ont toujours raison.

"Ces grands" que cela n'empêche pas de dormir,
Pendant que d'autres ne cessent de mourir.
Notre ciel ne leur envoie que des bombes,
Vont-ils changer notre terre en une seule tombe ?

Comptez ces pauvres petits enfants,
Qui n'ont déjà plus de parents.
Cela ne nous empêche pas de dormir,
Mais cela ne les empêche pas de mourir.

On n'écrira pas un mot de trop
Pour ces pauvres gens du Kosovo.
Séverine.

Mes Anges
Mon amour pour vous
Est aussi clair
Qu’une perle de cristal
Aussi chaud que la lumière
Dorée du soleil,
Aussi doux que l’éclat
Argenté de la lune
Mais il est aussi simple
Que ce cœur,
Ce cœur qui bat chaque jour
Pour vous,
Mes enfants.
Véronique.
[les couleurs sont de l'auteur]

Vivre Mieux
Au chômage depuis plusieurs mois, un jour, j’ai eu un ras le bol que l’on ne me propose rien.
Rester à ne rien faire et ne pas gagner mon argent de mes mains, je me suis décidée à chercher moi-même du travail. J’ai adressé plusieurs lettres de candidature à des entreprises relevées dans l’annuaire téléphonique.
J’ai reçu plusieurs réponses et il y en avait une qui me convenait.
Aussi pour un an, je fais un CES à l’hôpital et depuis que je travaille, je suis mieux dans ma peau.
Pour ceux qui liront ce texte, je dis qu’il ne faut jamais se décourager. Avec de la patience et beaucoup de ténacité, un jour, tout vient.
Annick.

Elevée durant toute mon enfance dans des foyers,
J'ai reçu une éducation assez stricte.
Quand je les ai quittés,
J'ai eu envie de rattraper le temps perdu
Et de profiter de la vie.
Puis j'ai rencontré l'amour et
Je me suis mariée.
De cette union
Sont nés trois enfants
Que j'aime.
Paulette.

Jour après Jour
Lundi, tu es près de moi
Mardi, tu te trompes de fille
Mercredi, je te fais une scène
Jeudi, je ne puis te pardonner
Vendredi, je m’amuse avec tes copains
Samedi, je sors en boîte
Dimanche, je te reprends et te garde
Annick.

Les saisons de la vie
Voici le printemps,
Il était temps.
En regardant derrière,
Je n'ai vu que l'hiver.
Le soleil est revenu ce jour,
Il va nous faire aimer l'amour.
Dans les yeux de l'enfance
Il n'y que méfiance.
Voici l'été et la confiance,
Fini de voir l'automne,
Fini d'être monotone,
Le soleil est là
A la porte, il sonne.

La vie et l'espoir
Dans la vie, il n'y a pas que joie !
Du moins, c'est ce que je crois.
Quand vient le soir dans le noir,
Je ne vois que désespoir !
Mon cœur se serre très fort
Mais malgré tous mes efforts,
Je ne peux voir que des larmes
Dans le fond de mon âme.
Dans l'avenir que je veux voir
Pour moi et mes enfants,
Ce n'est que l'espoir et le sourire
Dans leurs regards heureux et joyeux.
Seul l'espoir peut nous faire
Revoir le soleil de notre vie.
Béa.

Petit Juju
Tu es né la nouvelle année 89
A 0H04, tu es venu tout neuf.
Dans tes yeux, il y avait un sourire
Qui pour moi voulait tout dire.

Dans la vie, tu es un kamikaze,
Tu joues avec tes chances,
Même présent, tu oublies prudence et méfiance.
Tu es mon cadeau du nouvel an 89.
Je t'aimerai d'un amour tout neuf.

Mon amour pour toi sera éternel.
Annick.

Mon fils Jo
Tu es né en plein mois de juillet,
Tu as grandi mais je ne l'ai pas vu.
Quinze années ont passé,
Et je ne les ai pas vues défiler.
Les jours, les mois et les années
Se sont enfuis.
Dans l'avenir,
Un jour tu vas partir
Sans peut-être revenir.
Moi, je vais être seule
Avec mes cheveux gris
Et mes petits soucis.
Que tu aies un jour ou vingt ans,
Tu sera toujours dans mon cœur,
Jusqu'à la fin de ma vie.
Béa.

Tendresse
J'ai dans mon cœur dur
Un peu d'amour pur,
ce que je croyais
Etre de l'amour vrai
N'est que détresse
Et tendresse.
Seul l'amour de mes enfants
Peut me rendre le sourire et l'espoir
D'une autre vie meilleure et merveilleuse,
Sans peur ni tristesse.
Béa.

L'avenir
Je suis partie au début de l'hiver
En laissant mon passé derrière.
Je voulais changer de vie
Et retrouver mes esprits.
Je suis arrivée au foyer,
Elles m'ont empêchée de me noyer
Dans ma solitude et mes habitudes.
Grâce à elles, ma vie a changé
Et l'espoir d'une vie meilleure
A pu voir le début de la lueur
Et du bonheur.
Béa.

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