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sur SOSFA > Atelier d'écriture 3
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Cette page présente quelques productions de l'atelier d'écriture. Ces textes ont été rassemblés dans un opuscule portant en exergue cette citation de Sénèque, choisie par les participantes : Ce n'est pas parce que les choses nous semblent inaccessibles que nous n'osons pas ; c'est parce que nous n'osons pas qu'elles nous semblent inaccessibles. |
Si
ces textes, écrits par des femmes en difficulté sérieuse
pour la plupart, ne vous ont pas laissé indifférent(e)s,
envoyez à leurs auteures et aux participantes de l'atelier d'écriture
un petit mot ... Merci. |
Appel
à l’aide, tristesse ou tout simplement lasse d’une journée
interminable et désagréable. Céline
LA TORTUE Animal
plus que centenaire et par là impressionnable et honorable.
Journée de la femme –
08 mars 2011 Carole
Faible
et forte à la fois C’est
tout supporter sur nos frêles épaules, Etre
une femme c’est très important, Sandra
E comme existence, élégance et égalité, exigence lui est demandée M comme maman, maternité, maison et aussi mensonge et aussi maturité M comme modernisme, matérialisme et malgré tout manque d’indépendance et de reconnaissance E, épanouissement corporel, social, évolution face à la société, au désagrément de l’homme qui a du mal à admettre que la femme peut diriger sans lui. Manque d’écoute et parfois moquerie et manque de respect et surtout d’écoute et d’attention. Jacqueline La petite fille qui rêvait d’un ailleurs…. Depuis sa plus tendre enfance, elle a été bercée Par tous ces contes de fées, Endormie avec Cendrillon, Blanche Neige… Bordée par les princes charmants Et dans ses plus beaux rêves, Succombait à un avenir parfait, Le temps passait, les années défilaient, Le bonheur s’échappait La réalité l’a rattrapée, tel un ouragan, A foudroyé son cœur, Arraché ses pensées, Piétiné ses envies Pour la jeter dans le gouffre de la vie. Les adultes lui ont menti Et enfin elle l’a compris. Malgré tous ses désespoirs Dans sa tête, il y a un ailleurs, Celui qu’un jour, Elle aussi aura le droit au bonheur. Sandra
Si j'étais le vent, je me glisserais doucement à travers pays et continents. Si j'étais la mer, je me laisserais couler paisiblement tout autour du monde. Si j'étais le soleil, j’habillerais la terre de mes jolis rayons. Si j'étais une rose, je m’ouvrirais chaque jour à tous les plaisirs du monde. Si j'étais la pluie, je formerais des milliers de flaques pour voir rire aux éclats les milliers d’enfants sautant dedans. Si j'étais la nuit, je serais une douce nuit d’été avec un magnifique ciel étoilé et des étoiles filant en toute liberté Si j'étais le feu, j’apporterais un peu de chaleur à tous les cœurs en pleurs Si j'étais la lumière, je serais celle qui guide les cœurs tombés dans le noir et le désespoir, je m’inscrirais dans les cœurs pour voir s’éclairer chaque visage de jolis sourires. Hafida
Si j'étais le vent, vous ne vous plaindrez plus de nuages gris, le ciel se montrerait bleu et beau. Si j’étais la mer, vous apprécierez l’eau d’une limpidité et de transparence, chassant les fléaux Si j'étais le soleil, vous sentirez du chaud, du baume et de la chaleur sur vos maux. Si j'étais une rose, vous me trouverez fausse, je suis une fleur sauvage, cachée au bord d’un ruisseau. Si j'étais la pluie, vous admirerez les lacs, la nature, une pluie juste pour laver les gris manteaux. Si j'étais la nuit, vous vous reposerez sans crainte des cauchemars et le lendemain des longs couteaux. Si j'étais le feu, vous ne sentirez que douce flamme, réchauffant l’âme. Si j'étais la lumière, vous avancerez sur des sentiers éclairés, avançant sur des chemins sans torture, violence et venins, avançant vers la clairvoyance. Comme vous, j’habite cette terre Comme vous, dans mes veines coulent le vent, la mer, le soleil, la rose, la pluie, la nuit, le feu et la lumière. Comme moi, vous avancez tremblant mais fier. Monique
Depuis mon enfance, j’adorais le calme du matin. Les gens moins pressés, leur cabas et journal à la main, promenant leur chien sourire aux lèvres. Sentir les rayons chauds sur le corps, promettant une belle journée, quel délice ! Au coin de la rue, j’apercevais la forêt où j’allais me balader, me ressourcer, respirer, réfléchir, observer la nature ! Solitaire, je me sentais en sécurité, loin des tribulations du monde. Contempler le ciel, la tête dans les étoiles et les pieds bien ancrés sur terre. Aucune fatigue, envie de marcher jusqu’à la compréhension, à l’équilibre. Marcher vers la paix ! Encore aujourd’hui, mon rêve reste intact. Prendre un sac de survie et d’avancer comme un escargot avec sa maison sur le dos, afin de voir, m’émerveiller, trouver ma place. Monique
Maman, tu as souffert pour nous, Maman, tu t'es toujours mise à genoux Maman, on aime tous tes plats très bons et inégalables aux autres Maman, quand on est avec toi, on oublie tous nos soucis durant l'instant Maman, tu nous ouvres toujours ta porte et ton cœur Maman, tu es un vrai bonheur Maman, merci pour tes sacrifices, on t'a volé tous tes beaux jours Maman, on en témoignera devant Dieu le fameux jour Maman, pardonne-nous de t'avoir donné tant de mal à nous élever Maman, je promets qu'on ne cessera jamais de t'aimer Maman, j'aime venir boire ton café, sentir ton odeur, tout ce qui t’appartient Maman, tu n'es pas seule, n'aies pas peur, tiens moi la main Maman, je reste bouche bée à écouter tes histoires d'antan qui font rire et pleurer Maman, tu caches ta tristesse derrière des sourires masqués Maman, je prie Dieu de te garder en vie chaque jour Maman, je te jure, on t'aimera toujours Maman, jusqu’à la fin de nos jours. Nora 04 juin 1972 – ça y est, il est l’heure, j’entends la sage-femme qui vient me chercher. Doucement ne me faites pas mal, je vous en prie, sortez-moi vite d’ici ! Qu’est ce que je m’ennuie ! Une fois dehors, à part ma maman qui me sourit, je suis un peu déçue. Je veux retrouver mon petit nid. Maintenant c’est ici ma nouvelle vie ! Nora
Et dans la lune, quand ses rêves la bouscule Souvent tranquille quand rien ne la chagrine Elle est modeste, je pense qu’elle le restera même dans la richesse Ambitieuse même le jour où la roue s’arrêtera de tourner pour elle Car elle pense toujours que demain est un autre jour Le chemin qu’elle se construit est tranquille et sans épines L’habit, de noir, je l’ai changé en arlequin Je suis positive et je le resterai pour ma nouvelle vie. Baya
Que faire ? Me préparer en vitesse et aller voir aux urgences ? Et si ce n’était qu’une fausse alerte ? J’ai voulu m’asseoir dans le lit mais en me levant, la douleur se fit plus forte, j’avais beau prendre ma respiration, essayer de me calmer, impossible de ne pas penser à la souffrance que je ressentais. Mon cœur battait de plus en plus vite puis plus rien, tout rentra dans l’ordre. Fausse alerte. Ma journée se passa donc bien, sans incident mais au dîner, alors que je mangeais un morceau de pain la douleur me prit de plus en plus fort. Mon copain décida qu’il était temps, je pris mon manteau, mes papiers et il se mit à rouler en direction des urgences ! Je ne vous raconte pas dans l’état que j’étais, je criais et tenais la poignée de la porte, de plus en plus fort tout en soufflant alors que la douleur se calmait. En arrivant aux urgences, le médecin m’installa sur le lit d’hôpital et me dit de me calmer, j’avais les larmes aux yeux et lui dit : « vite, docteur »je tenais la main de mon compagnon qui me souriait durant toute l’opération puis au bout de quelques minutes, le médecin me dit : « ça y est, c’est fini : ». Il s’approcha de moi, doucement en souriant et me disant : « tout va bien », l’opération s’est bien passée. Je sentis dans mon cœur une joie immense et un réel moment de bonheur quand le docteur posa délicatement dans mes mains ce petit bout que j’avais porté si longtemps en moi… Jamais, je n’oublierai ce fameux soir où je me suis fait retirer ma dent de sagesse. Isabelle
Le cœur de maman battait ce jour là tel un ensemble de percussions au rythme des musiques africaines. Ce 12 janvier, à peine je m'accrochais à ses boyaux, de grands mouvements de brasse, je voulais toucher le fond, ne pas aller à la surface vers la brousse ; hélas le bassin s'était vidé. Tel Moïse on m'avait sauvée des eaux. Là, se trouvaient la sage femme et ma mère. Je voulais déjà m'enfuir pour Canaan. Migueline
7 ANS - J’étais perdue dans ce foyer où nous étions une dizaine de petites filles à dormir dans cette grande chambre qui me paraissait froide, la peur au ventre, seule sans ma maman, mais tout en espérant qu’elle vienne me chercher ! 15 ANS - L’âge très difficile, chercher sa vraie identité, qui suis-je ? Que vais-je devenir ? 20 ANS - Mon 1er enfant, quel mal, mais heureuse, treize heures de souffrance et cette magnifique petite fille de 3.100 kg. Ce jour était pour moi le plus beau jour de ma vie. 30 ANS - La souffrance, la peur, partir aussi loin que possible, en espérant une meilleure vie ! 40 ANS - Le bonheur de voir mes enfants grandir sainement et d’avoir eu mon bébé il y a 20 ans avoir 20 ans 60 ANS - De voir mes enfants heureux et d’avoir des petits enfants, pouvoir en profiter au max et d’être près de mes filles le jour où elles à leur tour deviendront maman. 90 ANS - Faire du roller, sortir en boîte de nuit, squatter les bas de bâtiments, emmerder mon monde comme je l’ai toujours fait. Aude
Doux, calme, séducteur ou révolver, Quelquefois, on se perd dans ma profondeur, Et souvent, on peut y lire les histoires de cœur. On dit de moi que je suis triste Et la douleur apparaît lorsqu’une larme glisse. Le bonheur on peut y voir Et ce que l’on voit, on peut y croire Je peux être grand ou petit, ouvert ou fermé Les rêves viennent s’y poser Et la lumière vient m’éclairer Il lui arrive de mourir mais aussi de rire Grâce à lui, je te dis « je t’aime » Isabelle |
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