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Les cycles de la violence (6/13) | |
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La violence conjugale se développe à travers des cycles dont l'intensité et la fréquence augmentent avec le temps. En effet, dans un contexte de violence conjugale, surviennent des périodes d'escalade de tension, débutant généralement par des agressions psychologiques : dénigrement de ce qu'est la femme, de ce qu'elle dit et fait. Par la suite, la violence verbale s'installe. Elle représente l'étape qui précède souvent l'agression physique. Durant toute la phase d'escalade, la femme va déployer des forces et prendre des mesures extraordinaires pour maintenir l'équilibre de la situation. Elle peut nier ce qu'elle ressent afin de tenter de maîtriser la peur et pour se donner l'impression qu'elle peut encore contrôler la situation, surtout si elle a déjà vécu plusieurs reprises de cycle de la violence. |
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Si vous devez consulter un médecin, demandez un certificat d'incapacité totale de travail (ITT) [modèle], même si vous n'avez pas d'activité professionnelle, même si vous ne comptez pas vous en servir (conservez-le ou confiez-le à quelqu'un de sûr). |
La phase d'explosion de la violence peut sembler se caractériser par la perte totale de contrôle du partenaire violent qui peut survenir à partir du moindre incident. En réalité, cette perte de contrôle est un moyen efficace pour terroriser l'autre. Cette phase est la plus courte et la fin de l'accès de violence semble liée à l'épuisement physique et émotionnel de l'agresseur ou de la victime (l'agresseur a le sentiment qu' "elle a compris"). Durant cette période, la femme est terrorisée, peut tenter de se défendre ou chercher un endroit pour se mettre à l'abri. A la suite de cet épisode violent, en état de choc, elle sera parfois amenée à consulter un médecin pour des atteintes physiques plus ou moins graves. Même à défaut de blessures corporelles, elle pourra ressentir des malaises diffus en réaction à cette agression. Souvent, c'est durant cet état de choc que la femme peut commencer à parler de sa situation à un proche ou à un professionnel (médecin, travailleur social). |
Après cette crise, s'installe une période de rémission. Le conjoint a tendance à regretter ce qu'il a fait et à vouloir se faire pardonner : craignant de perdre sa partenaire, il minimise les faits, justifie son comportement par des facteurs extérieurs à lui, promet de ne plus recommencer. La femme se considère alors en partie responsable de ce qui vient de se passer. |
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Cette description des cycles de la violence a été réalisée à partir d'études : elle est nécessairement générale et votre situation personnelle peut vous paraître différente. |
Cette attitude entretient chez la femme l'espoir qu'il changera, qu'il ne sera plus violent si elle répond à ses attentes, si elle parvient à l'aider et à le soutenir. Le couple va entamer alors une période dite de "lune de miel" : la femme redécouvre un compagnon calme et prévenant. C'est ce qui l'encourage à rester ou à reprendre la vie commune, à effacer de sa pensée les scènes horribles qu'elle a vécues. Mais, plus le cycle se répète, plus est forte l'emprise de la violence sur la victime et plus s'amenuisent les périodes de "lune de miel". La femme peut alors être exposée quotidiennement au mépris, au contrôle, aux agressions, vivant dans la peur, l'insécurité, s'ajustant aux besoins du conjoint, se centrant sur ses humeurs. La femme se percevra elle-même comme incompétente dans sa vie de couple et ailleurs, elle se sentira responsable de la violence du conjoint. Dévalorisée, elle se sentira incapable de s'en sortir ou d'améliorer sa situation. |
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