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31
décembre 2005 Quoi
de neuf sur le site Mise
à jour des pages Espace
Famille et Organigramme
à la suite de la fermeture du service Espace Famille, rubrique Tout sur
SOS Femmes Accueil Et
les derniers témoignages retenus : 194. Je
n'arrive pas à y voir clair. Mistinguette a-t-elle été
violée ? De quoi s'agit-il ? 195. Je
suis faible et il le sait. Coinette se séparerait bien de son concubin. 196.
Un homme victime
de violences. Jean-Pierre rend compte de ce qu'il a vécu.
Les
bonnes pages Le
"genre" serait à distinguer du "sexe" afin de séparer
le pôle naturel du pôle culturel de la sexualité. Cette distinction,
issu des théories féministes, fut mise en cause par Judith Butler
dans Gender Trouble en 1990. Ce livre, enfin traduit, est à l'origine
des théories queer : l'identité serait "flottante"
plutôt que constituée. Trouble dans le genre, Pour un féminisme
de la subversion, Judith Butler, éd. La Découverte, Paris, 2005,
280 p., 23 euros. Femmes
sous emprise, Les ressorts de la violence dans le couple, Marie-France Hirigoyen,
Oh ! éditions, Paris, 2005, 300 p., 18,90 euros. Auteure en 1998 de Harcèlement
moral devenu ouvrage de référence, Marie-France Hirigoyen s'intéresse
ici à la violence de couple. La pyschanalyste s'inscrit en faux contre
les thèses d'Elisabeth Badinter et Marcella Iacub et affirme que violences
physique et psychologique sont indissociables, les coups n'étant que la
manifestation visible d'une emprise psychique qu'elle compare au conditionnement
sectaire. Les
féminismes en questions, Christelle Taraud, éd. Amsterdam, Paris,
2005, 180 p., 15 euros. L'historienne Christelle Taraud s'est passionnée
pour les débats médiatisés où sont intervenues les
féministes ces quinze dernières années. Au fil du livre,
le lecteur mesure à quel point les lois sociales sont liées à
la question anthropologique de l'identité humaine.
Unanimité
contre les violences conjugales Tous les députés ont
voté le 15 décembre 2005 en première lecture la proposition
de loi sénatoriale qui renforce la législation en matière
de lutte contre les violences faites aux femmes. En voici les différents
points. AGE DU MARIAGE - L'âge légal du mariage pour les filles,
15 ans actuellement, est aligné sur celui des garçons, soit 18 ans. ALOURDISSEMENT
DES PEINES - Le fait de commettre des violences entre conjoints (mariés,
concubins ou pacsés) ou anciens conjoints devient une "circonstance
aggravante". Elle est applicable en cas de meurtre, portant la peine encourue
de 30 ans de prison à la réclusion criminelle à perpétuité,
et en cas de viol. - La confiscation par un des conjoints des papiers d'identité
ou des "moyens de paiement" est considéré comme un vol
et donc passible de trois ans d'emprisonnement et de 45.000 euros d'amende. MARIAGES
FORCES - Audition obligatoire des futurs époux par l'officier d'état
civil en cas de doute sur le consentement au mariage. - Allongement de six
mois à deux ans du délai de demande de nullité du mariage
pour vice de consentement en cas de cohabitation des époux. - Le procureur,
et non plus seulement un des époux, peut attaquer un mariage en cas de
doute sur le consentement. - Possibilité d'annuler un mariage en cas
d'intimidation des parents sur un des époux (sans menace de violence de
ces derniers) MUTILATION SEXUELLE - Possibilité de condamner une
mutilation sexuelle, notamment l'excision commise à l'étranger sur
une victime mineure "résidant habituellement en France", de lever
le secret professionnel, avec une prescription portée à 20 ans. TOURISME
SEXUEL - Possibilité de prononcer l'interdiction de sortie du territoire
pour des personnes ayant commis des agressions sexuelles. - Le procureur peut
ordonner l'inscription des empreintes génétiques dans le fichier
national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG) en
cas de condamnation par un tribunal étranger pour des infractions sexuelles
d'un Français ou d'un étranger "résidant habituellement"
en France. PEDOPORNOGRAPHIE ET EXPLOITATION SEXUELLE DES ENFANTS - Transcription
de la décision-cadre européenne de décembre 2003 - Possibilité
d'engager des poursuites contre un Français ayant commis à l'étranger
des actes de proxénétisme. - Aggravation des peines pour la diffusion
d'images pédopornographiques - Possibilité d'interdiction d'exercer
des activités en contact avec des mineurs pour les personnes condamnées
pour proxénétisme envers des enfants. - Possibilité de
poursuivre l'incitation à la pédopornographie. - Report du départ
du délai de prescription pour les actes de proxénétisme envers
un mineur à la majorité de la victime. Une
exposition contre l'avortement au sein du Parlement Européen provoque le
scandale parmi les députés Selon
Fenêtre sur l'Europe du 23 novembre 2005, une exposition anti-avortement
au sein du Parlement Européen organisée par le Parti de la Famille
en Pologne, réputé pour son euroscepticisme et son ultraconservatisme
et soutenu par l'Eglise catholique polonaise, a provoqué un tollé
parmi les députés européens. En effet, le matin du 17 novembre
2005, une série de grands panneaux photos trônait dans une zone publique
du Parlement, qui représentaient des enfants derrière des barbelés
dans des camps nazis, avec une légende choc : "Si une mère
vient à tuer son enfant, comment peut on éviter que les hommes ne
s'entretuent ?" La comparaison de l'avortement à la Shoah a été
heureusement jugée scandaleuse, alors que l'on a commémoré
les 60 ans de la 2nde guerre mondiale cette année. Pourtant cet argument
est régulièrement repris par les "pro vie". Mia de Vits
(belge) et sa collègue, Genwefa Grabowska (polonaise), qui avait autorisé
l'exposition, ont fait retirerles panneaux. Elles assurent avoir été
trompées par le titre "La vie et les enfants en Europe" et déclarent
n'avoir pas vu l'ensemble des panneaux auparavant, ce que dément Maciej
Giertych, président de la délégation de la Ligue des Familles.
De nombreux députés et des organisations prochoix (IPPF, Catholics
for a free choice, Elfriede Harth) ont vivement réagi à cette
action, en envoyant une pétition et une lettre au président du parlement.
Lors d'une conférence de presse, ils se sont même estimés
victimes d'une violation du droit à la liberté de parole comme sous
"le régime soviétique", et les membres du Parlement Européen
qui avaient protesté ont été qualifiés de nazis. M.
Borrell a adressé une lettre de protestation contre la censure dont il
s'estime victime. Il avait à ses cotés Konrad Szymanski, député
de Droit et ustice (PiS), le parti du gouvernement et du président polonais,
Lech Kaczynski. Ils ont également déposé une requête
sous la forme d'une déclaration écrite au Parlement Européen
pour examen d'un traité international visant l'interdiction totale de l'avortement
et de l'euthanasie. Si
le pape était une femme, l'avortement serait légal Selon
Les Pénélopes le 25 novembre 2005, c'était l'un des slogans
que l'on pouvait entendre et lire lors de la manifestation de clôture de
la XXeme Rencontre Nationale de Femmes en Argentine le 10 Octobre. Depuis 2 ans,
cette rencontre est peu à peu devenue une tribune pour demander la reconnaissance
du droit des femmes à disposer de leur corps et dénoncer les conséquences
négatives d'une telle situation, notamment pour le droit à l'avortement
pour les femmes dont la grossesse est due à un viol. Site des Pénélopes
: http://www.penelopes.org/ Le
Vatican et l'homosexualité Selon Le Monde du 23 novembre
2005, le Vatican a déclaré que les homosexuels ne doivent plus avoir
leur place dans les séminaires, ni dans les noviciats. Devant la multiplication
des scandales sexuels mettant en cause le clergé catholique, le Vatican
a décidé de réagir d'une manière sans doute tardive,
mais ferme : un texte bref (trois feuillets), en chantier depuis longtemps mais
divulgué, mardi 22 novembre 2005 à Rome, à la suite de fuites.
C'est bien d'un rappel à l'ordre, au ton sec, qu'il s'agit. Signé
par la congrégation de l'éducation catholique, ce document rappelle,
d'abord, la position constante de l'Eglise qui distingue entre les actes et les
tendances homosexuelles. Les actes sont des "péchés graves",
"intrinsèquement immoraux et contraires à la loi naturelle".
Quant aux tendances, elles sont "objectivement désordonnées"
mais les femmes et les hommes homosexuels doivent être accueillis avec "respect
et délicatesse". Toute "marque de discrimination" doit être
condamnée. Les
gynécologues-obstétriciens sont appelés à "repenser"
leur pratique de l'épisiotomie Redoutée
des femmes enceintes, citée comme l'une des dérives de la "surmédicalisation"
de la naissance, l'épisiotomie est désormais remise en question
par les professionnels de la santé, selon Le Monde du 26 novembre 2005.
Le Collège national des gynécologues et obstétriciens français
(CNGOF) a rendu publique jeudi 24 novembre 2005 une nouvelle recommandation concernant
cette pratique chirurgicale qui consiste, lors de l'accouchement, à inciser
le périnée à l'extrémité postérieure
de la vulve pour faciliter le passage de la tête du bébé.
"Ce n'est pas le geste qui est remis en cause, mais sa large voire systématique
utilisation, explique le docteur François Goffinet. Au vu des données
scientifiques, nous estimons que le nombre d'épisiotomies actuellement
pratiquées est excessif." En France, 47 % des accouchements donnent
lieu à une épisiotomie. Ce chiffre atteint même 68 % pour
les femmes qui mettent au monde leur premier bébé. Désormais,
"il n'y a plus de recommandation systématique de l'épisiotomie",
soulignent les experts, qui appellent les professionnels de la santé à
"repenser" leur pratique afin de parvenir, "dans un premier temps",
à 30 % d'épisiotomies.
L'OMS
estime urgent de lutter contre la violence domestique Dans un rapport
sur la "santé au féminin et la violence domestique" cité
par Le Quotidien du Médecin du 25 novembre 2005 et Le Monde du 28 novembre
2005, l'OMS rappelle que la maltraitance envers les femmes est "très
répandue, profondément enracinée, et souvent occultée
et qu'il faut agir d'urgence pour la prévenir". L'étude a été
menée entre 2000 et 2003 auprès de 24.000 personnes dans le monde
(Bangladesh, Brésil, Ethiopie, Japon, Namibie, Pérou, Tanzanie,
Samoa, Serbie Monténégro et Thaïlande). Entre 15 % (Japon)
et 71 % (Ethiopie) des femmes interrogées ont subi à un moment ou
à un autre de leur vie des agressions physiques ou sexuelles, ou les deux
à la fois, exercées par un partenaire intime. Ces brutalités
ont causé des traumatismes physiques dans une proportion allant de 19 %
en Ethiopie à 55 % au Pérou. Souvent, les équipes de l'OMS
ont découvert que c'était la première fois que ces femmes
battues pouvaient parler de la violence de leur mari ou compagnon, considérée
comme "normale" dans certaines sociétés. "Mon mari
me gifle, m'oblige à avoir des rapports sexuels contre ma volonté
(...). Je pensais que c'était normal et que c'était la façon
dont tous les maris se comportaient," témoigne une femme interrogée
au Bangladesh. Dans chacun des pays étudiés, une partie des sondées,
acceptent certaines raisons de battre une femme," comme l'infidélité
ou le fait de désobéir à son mari. Si dans les zones urbaines
du Brésil, du Japon, de Namibie et de Serbie, les trois quarts des femmes
interrogées ont rejeté toutes ces "raisons", elles n'étaient
qu'un quart au Bangladesh, en Ethiopie, au Pérou et au Samoa, signe d'une
inquiétante résignation.Pour le rapporteur spécial de l'ONU
sur la violence à l'égard des femmes, Yakin Ertþrk, "l'étude
remet en cause l'idée selon laquelle le foyer est un lieu où les
femmes sont en sécurité en démontrant qu'elles sont plus
exposées à la violence dans le cadre de relations intimes que partout
ailleurs". Sur le site de l'OMS : http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs239/fr/
Prise
en compte de l'analyse du genre dans l'origine des violences conjugales Le
rapport de l’OMS intitulé « Rapport mondial sur la violence et la
santé » paru en 2002 qualifie la violence de "défi planétaire"
dont le coût serait considérable en termes de répercussion
sur la santé des victimes et de fardeau pour les établissements
de santé. Le ministère de la santé français a donc
jugé nécessaire d’analyser les phénomènes de violence
en termes de santé publique et de mettre en œuvre des actions dans ce domaine.
Un comité d'orientation interministériel présidé par
le Dr Anne Tursz (directrice de recherche à l'INSERM, pédiatre et
épidémiologiste) a conduit les travaux préparatoires à
l’élaboration de ce plan. Ce comité a réuni six commissions
de travail thématiques : - Enfants, adolescents et jeunes, présidée
par le Dr François Baudier - Genre et violence présidée
par le Dr Jacques Lebas Format - Institutions, organisations et violence présidée
par le Dr Omar Brixi Format - Personnes âgées et personnes handicapées
présidée par le Pr Marie-Eve Joël - Santé mentale
présidée par Mme Anne Lovell - Violence, travail, emploi et santé
présidée par le Pr Christophe Dejours. Le rapport de synthèse
des travaux sur "Violence et santé" a été remis
au ministre de la Santé et des Solidarités le 18 octobre 2005, il
servira de base à l’élaboration du Plan violence et santé,
qui trouvera une déclinaison dans les plans régionaux de santé
publique. La commission "Genre, santé et violences" a insisté
sur l'existence de l'enquête ENVEFF mettant en exergue les chiffres précoccupants
des violences faites aux femmes en France et longtemps mésestimés.
Elle a fait état de son regret que les statistiques ne prennent pas assez
en compte les caractéristiques de la personne, notamment son appartenance
sexuelle ainsi que les rapports de pouvoir et les représentations sociales
et culturelles en jeu. Si la commission reconnait les différences entre
hommes et femmes, elle ne saurait accepter les arguments "essentialistes"
qui revendiquent des spécificités (sensibilité pour les femmes)
qui contribuent à rendre "naturels" les rôles sociaux et
masquent les relations de pouvoir et les enjeux culturels et sociaux d'égalité.
Des interprétations psychologiques pourraient conduire à penser
que les femmes aient une propension au masochisme, seraient plus naïves ou
confiantes et que les hommes aient une propension au machisme, à l'agressivité
ou des besoins irrépressibles de pouvoir ou dans leur sexualité.
Ce sont des arguments de bien peu de poids au regard des injonctions sociales
faites aux femmes qui les pousse à prendre en charge le bien être
et la santé des autres, enfants, conjoints et parents, parfois au détriment
de la leur propre. Il serait nécessaire de prendre en compte également
les processus en jeu dans la construction de la virilité, ses rituels,
les mécanismes de conditionnement des garçons qui leur apprend à
exercer le pouvoir et la sexualité, à dissimuler leurs affects,
à se distancier des femmes pour construire leur "supériorité"...,
préceptes éducatifs qui paraissaient avoir disparu et semblent revenir
au galop. C'est pourquoi la manière d'aborder les relations entre santé
et les violences en termes de "genre" permet donc d'expliquer plusieurs
types de mécanismes et de les problématiser. Sur le site du ministère:
http://www.sante.gouv.fr/htm/dossiers/violence_sante/sommaire.htm Les
principaux moyens contraceptifs utilisés aujourd'ui en France Selon
Associated Press le 7 décembre 2005, les principales méthodes
contraceptives utilisées en France sont aujourd'hui la pilule, avec 61
% des utilisatrices, et le stérilet (23%). Les techniques qui dominaient
avant l'introduction de ces méthodes, vers 1965, à savoir le retrait
et l'abstinence périodique, ne représentent plus respectivement
que 2 et 3%, selon les chiffres cités dans une étude de l'Institut
national d'études démographiques (INED). Toutefois, en cas d'échec
de la contraception, une femme sur deux recourt aujourd'hui à l'avortement.
La "révolution contraceptive" est "relativement récente
dans l'histoire de l'humanité", rappelle Etienne van de Walle, l'auteur
de l'étude. La limitation des naissances se répand en France à
partir de la fin du XVIIIème siècle et dans les autres pays d'Europe
près d'un siècle plus tard. Un
nouveau bilan mitigé de la mise en oeuvre de la loi sur l'IVG Selon
les Actualités Sociales Hebdomadaires du 09 décembre 2005, la loi
du 4 Juillet 2001 relative à l'interruption volontaire de grossesse et
à la contraception a permis des avancées qui se traduisent par une
meilleure prise en charge des situations individuelles. Mais des difficultés
non négligeables subsistent autant imputables à des facteurs d'ordre
pratique qu'à des problèmes d'ordre structurel. C'est le bilan contrasté
qu'a fait la Délégation aux Droits des Femmes de l'Assemblée
Nationale dans son rapport d'activité 2003-2004 qui traite également
de la situation des femmes issues de l'immigration. Si l'accès à
l'IVG est ouvert à un nombre plus important de femmes, grâce à
l'allongement du délai légal à 12 semaines et la meilleure
prise en charge des mineures, autorisées à recourir à l'IVG
sans autorisation parentale. Par ailleurs, l'IVG se fait dans des meilleures conditions,
sous l'effet de la possibilité d'IVG médicamenteuse en médecine
de ville et la revalorisation du forfait applicable à l'IVG. Cependant,
le rapport déplore les délais de prise en charge encore excessifs
dans certaines régions et à certaines périodes et l'accès
à l'IVG en médecine de ville est encore trop limité. En effet,
l'adoption des textes permettant d'appliquer la loi a été tardive
et le nombre de praticiens habilités à pratiquer cette forme d'IVG
est encore trop restreint. Il est nécessaire d'élargir à
l'ensemble des médecins généralistes la possibilité
de pratiquer l'IVG médicamenteuse, dès lors qu'ils auraient reçu
une formation spécifique. Enfin, la motivation et la formation des médecins
dans les années à venir risquent d'être affectés, compte
tenu des tensions sur les effectifs de médecins pratiquant des IVG et des
perspectives démographiques, la relève n'est pas assurée,
ce qui se traduira nécessairement, explique Bérengère Poletti,
auteur du rapport, par une dégradation des conditions d'accès. Le
nombre d'IVG annuel reste élevé, d'où la nécessité
de mener une politique de contraception mieux ciblée et plus efficace,
afin de proposer un moyen contraceptif plus en adéquation avec les besoins
de chaque femme. Un
rapport accablant sur les discriminations subies par les femmes issues de l'immigration Alors
que leur importance numérique s'accroît, les femmes immigrées
demeurent victimes de leur invisibilité dans le débat public, selon
le rapport 2003-2004 de la Délégation aux Droits des Femmes de l'Assemblée
Nationale cité par Le Monde du 9 décembre 2005 : répudiation,
polygamie, mutilations sexuelles, mariages forcés ... C'est peu de dire
que le tableau dressé est sombre mais il n'est pas nouveau. Les conclusions
du rapport sont assez proches du groupe de travail "Femmes de l'immigration"
remis au gouvernement en mars dernier, reprenant lui même les conclusions
du rapport du Haut Conseil à l'Intégration (HCI). La délégation
se place ainsi sur la même ligne que la HCI sur la question du respect en
France, des droits civils des femmes immigrées. Elle plaide pour la dénonciation
des conventions bilatérales qui méconnaissent le principe d'égalité
entre les hommes et les femmes et souhaite que la nationalité du pays de
résidence l'emporte lorsqu'elle est plus favorable aux droits des personnes,
de manière générale qu'elle privilégie l'application
de la loi du domicile. Et non celle de la nationalité pour les immigrés
installés de façon durable en France. En matière de lutte
contre la polygamie, la délégation estime nécessaire de verser
les prestations familiales liées à un tuteur extérieur à
la famille, afin d'éviter qu'elles ne soient détournées de
leur objet et qu'elles bénéficient vraiment aux enfants. Autre phénomène
dénoncé : les mutilations sexuelles. Il conviendrait d'établir
une visite médicale obligatoire au cours de la dernière année
de l'école primaire et de sanctionner les parents ayant fait commettre
à l'étranger des mutilations sexuelles sur leur enfant mineur étranger
résidant en France. Les députés préconisent également
de rallonger le délai de prescription des actes de mutilation sexuelle
à 20 ans à compter de la majorité de la victime. En matière
de lutte contre les mariages forcés, il serait recommandé également
de rendre obligatoire l'audition séparée des deux époux lors
de mariages célébrés à l'étranger, l'harmonisation
de l'âge nubile entre les garçons et les filles, l'instauration d'un
délit de mariage forcé, la modification du code civil, pour permettre
au ministère d'être habilité à demander en justice
l'annulation d'un mariage forcé, lorque le consentement d'un époux
a été obtenu par fraude, violence ou contrainte ou encore la mise
en place d'un dispositif d'accueil spécifique pour les jeunes filles et
les femmes fuyant les mariages forcés. Le
royaume des mères adolescentes Selon
20 Minutes du 11 décembre 2005, la pudeur britannique n'est pas un mythe.
Contrairement à leurs voisins européens, les Anglais demeurent désespérément
silencieux quand vient le temps de parler de sexe. Les adolescentes en paient
le prix. Elles sont beaucoup plus nombreuses à tomber enceintes accidentellement
qu'ailleurs en Europe de l'Ouest. "Niclette Iduma sourit fièrement
en regardant sa petite de 8 mois babiller sur les genoux d'une coordonnatrice
au centre de logement social pour jeunes mères de Redbridge, un quartier
pauvre de l'Ouest de Londres". Des Niclette, il y en a des milliers en Angleterre.
Plus ou moins 47.000. Le pays est le champion indétrônable des adolescentes
mères de l'Europe occidentale avec un ratio de 42,8 pour 1.000 femmes de
moins de 18 ans. Une position de leader peu enviable puisque l'avenir de ces jeunes
femmes est gravement hypothéqué par leur grossesse précoce.
Le gouvernement britannique gère tant bien que mal cette patate chaude
qui lui coûte l'équivalent d'environ 90 millions de dollars par année
dans les centres de planification familiale et des organismes jeunesse. Le taux
de grossesse chez les adolescentes a baissé de 9 % depuis 99, mais le parti
travailliste aura fort à faire s'il veut réussir sa mission de réduire
ce taux à 2,3 % pour 2010.Les intervenants auprès des jeunes n'en
démordent pas : la tendance se renversera le jour où des cours d'éducation
sexuelle et relationnelle seront obligatoires dans les écoles. "Présentement,
c'est à la discrétion des professeurs d'aborder les relations sexuelles
et les méthodes contraceptives en classe, indique Melissa Dear de l'Association
du Planning Familial. On sait que les parents sont encore extrêmement mal
à l'aise pour parler de sexe à leurs enfants mais cette pudeur sème
la confusion chez les jeunes". Nathalie Misalievich, formatrice de l'organisme
Education for choice visite les écoles secondaires pour discuter
de sexe avec les étudiants de 14 à 16 ans.Beaucoup de mythes ont
la vie dure d'une génération à l'autre. "Cette méconnaissance
jumelée aux images hypersexualisées des médias contribuent
aux grossesses accidentelles chez les jeunes filles. Les adolescents ressentent
une pression d'être sexy comme jamais auparavant. La culture du binge
drinking, c'est-à-dire de la beuverie, un fléau chez les jeunes
Anglais, n'aide en rien la cause, sachant que 60% des adolescentes sont ivres
lors de leur première relation sexuelle et généralement alcool
rime souvent avec rapport non protégé." La
délinquance féminine en plein boum Selon Le Parisien
» / Aujourd'hui en France du 08 décembre 2005, les femmes ne sont
pas en reste en matière de délinquance. Elles sont en effet de plus
en plus nombreuses à commettre vols et actes de violence et notamment chez
les mineures. Ce constat est celui du rapport édité par l'Observatoire
de la Délinquance (OND). Le nombre de femmes délinquantes a augmenté
de 40% entre 1996 et 2004 .En 1996, elles étaient 50.000 à avoir
été mises en cause par les services de police et de gendarmerie,
8 ans plus tard, elles étaient plus de 71.000 avec une forte proportion
de mineures. Le nombre de vols a progressé de 21% chez les femmes , alors
que le nombre global de vols reste stable en France (-0,9%). Ce sont surtout des
vols à l'étalage, et dans une moindre mesure de destruction ou de
dégradation, mais beaucoup moins d'infractions graves, comme des vols à
main armée. En revanche, ce qui est surprenant c'est l'augmentation de
femmes mises en cause pour faits de violence (+11%) (22.000 en 2004), surtout
les mineures (+220%). En revanche, pour les violences sexuelles, l'immense majorité
des auteurs reste des hommes. |
29
novembre 2005 Quoi
de neuf sur le site Le
ministère délégué à la cohésion sociale
et à la parité et son ministre, Catherine Vautrin, publient à
l'occasion du 25 novembre 2005, journée internationale pour l'élimination
de la violence à l'égard des femmes, un guide destiné aux
professionnels, intitulé : Violence au sein du couple : le rôle
des professionnels. Ce guide est téléchargeable sous format
pdf 622 Ko sur cette
page. Décès
imputables aux violences conjugales, rubrique infos temporaires, une
enquête ministérielle au sein du dossier de presse du ministère
à l'occasion de la journée internationale de l'élimination
de la violence à l'égard des femmes, à télécharger
sur cette
page. Synthèse
de l'enquête sur les décès imputables aux violences conjugales
ajouté à la page violences
conjugales : les chiffres, rubrique violences conjugales. Sympathique
cadeau que nous a fait le dessinateur de presse Chimulus http://www.cpolis.com/chimulus/
pour la page d'accueil de notre site pour le 25 novembre, journée internationale
pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes :
http://www.sosfemmes.com
(dessin
en archive) Et
les derniers témoignages retenus : 189. Mon
père frappait ma mère. Crudycat témoigne des conséquences
sur toute la famille. 190. Je
suis accusée de tentative d'homicide avec préméditation.
T. a vécu une situation terrible de violences conjugales tous azimuts.
Et aujourd'hui ... 191. Secret
professionnel. Cette femme est accusée par son employeur et un usager
d'avoir rompu le secret professionnel. Vraiment ? 192. Ne
laissez jamais quelqu'un vous traiter de la sorte. Même après
le divorce, l'enfer peut continuer ... Cerise a besoin de soutien. 193. Confession
d'un bourreau d'un jour. Fabrice a frappé sa femme. Elle l'a quitté.
Les
bonnes pages
Deux albums pour les
4-8 ans qui aident à lutter contre les stéréotypes sexistes
dès le plus jeune âge et à parler de l'égalité
des sexes avec les petit-es et avec leurs parents : * La princesse et le
dragon de Robert Munsch, illustré par Michael Martchenko. La princesse
Elisabeth doit épouser le prince Ronald. Un jour, un dragon détruit
son château, brûle sa jolie robe et emporte le prince. Elisabeth décide
de poursuivre le dragon et de sauver Ronald. Un livre où les filles chassent
le dragon ! Prix : 9,80 euros. * Quand Lulu sera grande de Fred L.
Quand Lulu sera grande, elle rangera sa chambre à sa façon, jouera
au foot, soignera les animaux et conduira un camion, même si les grands
disent que "c'est que pour les garçons". Prix : 9,80 euros.
... dans toutes les bonnes librairies ou directement chez l'éditeur : http://www.talentshauts.fr/
Penser la pornographie,
Ruwen Ogien, PUF, Questions d'éthique 2003, 16 euros, 172 p. : les Presses
Universitaires de France consacrent un volumineux dictionnaire à l'univers
du sexe. Une première en France. http://www.puf.com/Book.aspx?book_id=016942 La
progression de la violence dans les relations sociales se répercute sur
les enfants
Selon l'Observatoire décentralisé de l'action sociale (ODAS), en
2004, le nombre d'enfants en danger a fortement progressé, passant de 89
000 à 95 000, ce qui représente une augmentation de près
de 7 %, rapporte Le Monde du 02 novembre 2005. En une seule année, les
conseils généraux ont enregistré autant nouveaux signalements
qu'au cours des cinq années précédentes, de 1998 à
2003. Pour le délégué général de l'ODAS, Jean-Louis
Sanchez, ces chiffres ne sont pas directement liés à la précarité
économique. "Les minima sociaux, et notamment le RMI, ont permis de
sortir beaucoup de familles de la grande pauvreté, observe-t-il. Aujourd'hui,
les familles sont surtout déstabilisées en raison de la monoparentalité
et de l'inoccupation. Il faut donc tenter de rompre leur isolement et de mieux
les insérer dans le tissu social." Gynécologie
médicale et médecine d’urgence : deux spécialités
consacrées par l'université
Selon Le Quotidien du Médecin du 26 octobre 2005, la gynécologie
médicale et la médecine d'urgence pourront disposer de professeurs
nommés dans leur spécialité à partir de 2006. Les
disciplines ont été rattachées à plusieurs sous-sections
du Conseil national des universités à la faveur d'un arrêté
des ministères de l'Education nationale et de la Santé paru le 15
octobre au Journal officiel. Malgré les demandes récurrentes de
ses représentants, la médecine générale court toujours
après cette reconnaissance universitaire. Les
atouts de l'anneau contraceptif
Peu connu, l'anneau contraceptif est un mode de contraception longue durée
à découvrir. On le glisse comme un tampon dans le vagin où
il libère l'équivalent d'une pilule minidosée pour trois
semaines. Il permet d'éviter les oublis liés à une prise
quotidienne, tout en protégeant d'une grossesse non désirée.
Quels sont les arguments en faveur de ce moyen contraceptif ? Lire ici sur Doctissimo
: http://www.doctissimo.fr/html/dossiers/contraception/articles/9066-anneau-contraceptif-atouts.htm L'avortement
des mineures en question en Californie
Selon Courrier International (novembre 2005), il y a trois ans, le gouverneur
Gray Davis déclarait que la Californie était l’Etat “le plus favorable
à l’avortement” de tout le pays. L’élection spéciale du 8
novembre prochain donnera aux opposants à l’avortement leur meilleure chance
depuis trente ans de modifier ce qualificatif. Les électeurs devront en
effet se prononcer – entre autres – sur la proposition 73, laquelle exige du médecin
qu’il prévienne un des deux parents quarante-huit heures avant de pratiquer
une interruption volontaire de grossesse sur une jeune fille de moins de 18 ans.
Le projet a déclenché une bataille intense auprès d’un électorat
qui reste partagé. Pour ses partisans, il rend un rôle important
aux parents, et ce à un moment vital. “C’est la première fois depuis
l’affaire Roe contre Wade que nous avons la possibilité d’adopter une loi
pour sauver des enfants en Californie”, rapporte le San Francisco Faith,
un magazine qui appartient à James Holman, principal soutien financier
de la proposition 73. [En Californie, l’un des Etats les plus libres du pays,
44 000 jeunes filles – dont 1 620 avaient moins de 15 ans – ont choisi en 2000
de se faire avorter.] Pour ses adversaires, le projet a des implications qui vont
au-delà de la notification aux parents et constitue en fait la dernière
bataille en date dans la longue guerre de l’avortement. Au
Nigéria, trafic de femmes pour les trottoirs européens
Routes défoncées, bâtisses lépreuses, Benin City respire
la misère. Seules quelques touches de prospérité témoignent
de la vigueur de l'économie informelle : un golf, de belles demeures, «achetées
avec l'argent de la prostitution», affirme une habitante. Il y a plusieurs
siècles, Benin City fut le coeur prospère d'un royaume esclavagiste,
elle est aujourd'hui le repaire des vendeurs de femmes : 90 % des Nigérianes
arpentant les trottoirs d'Europe sont originaires de cette région du sud-ouest
du Nigeria ; la quasi-totalité des familles de Benin City a au moins un
membre prostitué à l'étranger, selon Libération du
8 novembre 2005. Beaucoup de femmes prostituées sont expulsées
après une arrestation par la police. Malades, traumatisées, en dépression,
accros à la drogue, les rescapées des trottoirs d'Europe restent
dans les limbes, esprit déchiré entre un rêve d'ailleurs brisé
et la misère noire qui est à Benin City leur seul horizon. La famille
rejette celle qui revient sans rien, alors qu'elle était censée
améliorer la condition de tous. Afin de s'assurer du silence des femmes,
les trafiquants les soumettent à des rituels vaudous. Juliette se souvient
de son passage au temple. «Ils ont pris des poils sous mes bras, sur mon
sexe, des cheveux, et ils m'ont fait jurer que je resterais leur esclave tant
que je n'aurais pas remboursé ma dette et racheté ma liberté.»
En 2003, le Nigeria a édicté une loi contre le trafic d'êtres
humains ; l'agence du même nom (en abrégé Naptip), créée
dans la foulée, a obtenu une condamnation. Selon la Naptip, ce trafic rapporte
9,5 milliards de dollars par an. Le témoignage de Lolita, prostituée
de Benin City, sur Afrik.com : http://www.afrik.com/article7232.html
Des
musulmans à l'heure du "Djiad antisexiste" Pratiquantes
et féministes, elles veulent combattre le patriarcat de l'intérieur.
«Le processus de libération n'est pas le monopole du féminisme
séculariste.» Le cheveu en bataille et le sourire contagieux, l'écrivaine
et philologue française Layla Bousquet revendique la pluralité des
luttes féministes, dont celles menées dans le cadre d'une pratique
religieuse, indique Libération du 02 novembre 2005. Ex-militante féministe
de la première heure - elle appartenait au Mlac (Mouvement pour la liberté
de l'avortement et de la contraception, créé en 1973) -, elle a
ensuite travaillé avec des groupes de femmes chrétiennes, juives
et musulmanes. Elle est devenue musulmane il y a une vingtaine d'années.
«Il y a aujourd'hui dans l'islam un vaste mouvement féminin qui,
forcément long et compliqué, remet puissamment en question le patriarcat.»
Aux
Pays-Bas, des bordels organisent une journée porte ouverte
Selon l'AFP le 7 novembre 2005, plus de 2 000 personnes ont visité des
maisons de prostitution samedi lors d’une journée porte-ouverte organisée
par l’Assocation des exploitants de maison de relaxation (VER) de la province
de Hollande du Nord aux Pays-Bas. Le VER espère ainsi démontrer
par cette opération de transparence que les abus et les dérives
dénoncés par le syndicat des prostituées de Rode Draad (Le
Fil rouge) ne valent pas pour l’ensemble des maisons de prostitution de la province.
La prostitution est légalisée depuis le 1er octobre 2000 aux Pays-Bas. Propos
sexistes du ministre de l’enseignement supérieur
Selon Le Monde du 29 octobre 2005, des scientifiques se sont indignés des
propos «sexistes» tenus par le ministre de l’enseignement supérieur.
Les récentes nominations exclusivement masculines, au conseil d’administration
du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et surtout les propos de
François Goulard, ministre, ont suscité des remous. Après
la publication des nominations, Mme Dubois-Violette avait dénoncé
sur Europe 1, la baisse continue du nombre de femmes au CNRS et de ses instances
dirigeantes. «Le problème vient de ce que cette dame se serait bien
vue à un poste de direction. La question est de savoir si elle était
la plus désignée pour celui-ci», avait dit M. Goulard. «Maintenant,
si ça peut vous faire plaisir, je peux nommer mon assistante» a-t-il
déclaré le 20 octobre au Sénat. Le réseau "Encore
féministes !" http://encorefeministes.free.fr
a demandé à la HALDE de s’auto-saisir d’une enquête sur ce
cas et de demander au ministre François Goulard de prouver qu’il ne s’agit
pas là d’une discrimination en raison du sexe des personnes évincées.
Nouvelle
campagne télévisuelle contre les violences conjugales
Selon l'AFP le15 novembre 2005, un clip montrant une femme terrorisée au
sein même de son propre foyer sera diffusé à partir du 21
novembre sur sept chaînes françaises "pour placer l'homme face
à ses responsabilités", a annoncé la Fédération
Nationale Solidarité Femmes (FNSF). La séquence, dévoilée
mardi à la presse, montre une jeune femme terrorisée qui court dans
la forêt, avant de se retrouver soudain face à un mur d'intérieur,
tapissé et décoré. Chez elle. On comprend alors que cette
femme est "piégée, dans son propre foyer, sous propre toit",
explique dans un communiqué la FNSF, fédération de 59 associations
qui accompagnent chaque année 40.000 femmes victimes de violences. "Une
femme sur dix déclare avoir été victime de violences de la
part de son conjoint ou ex-conjoint dans les douze derniers mois", rappelle
le docteur Gilles Lazimi, coordinateur de la campagne. Cette phrase ponctue le
clip avant que ne soient énoncées les peines encourues par les hommes
violents: 3 à 5 ans de prison. "On veut responsabiliser les hommes
sur leurs comportements sexistes et leur rappeler ce qu'ils encourent", poursuit
ce médecin généraliste qui a questionné lui-même
100 de ses patientes. Une sur cinq a fait état de violences sexuelles subies
au cours de sa vie et près d'une patiente sur trois a reconnu des violences
physiques. "En ciblant pour la première fois les agresseurs, on
rend à la femme son statut de victime, on la déculpabilise et on
libère sa parole", ajoute M. Lazimi. "Il faut faire changer la
honte de camp", conclut-il. Une enquête menée en 2000 a
montré que seulement 8% des femmes victimes de violences conjugales portent
plainte et que 6% de ces plaintes ont des suites judiciaires. Cette campagne
télévisuelle (TF1, France 2, M6, RTL9, MCM, TMC et Teva) s'accompagnera
d'actions en Ile-de-France et en régions jusqu'au 25 novembre, journée
internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. La
Cour Européenne valide l'interdiction du voile à l'université
en Turquie
Une étudiante turque qui revendiquait le port du foulard islamique à
l'université d'Istanbul a été déboutée par
la cour des droits de l'homme, selon Le Figaro du 11 novembre 2005. La cour européenne
des droits de l'homme a rendu, hier, en appel, un arrêt contre le port du
voile islamique en Turquie. Confortant les principes laïcs de la République
fondée par Mustapha Kemal, les juges de Strasbourg ont rejeté en
appel la requête d'une étudiante en médecine , qui contestait
le règlement interne très strict de l'université d'Istanbul.
Il
pourrait manquer 200 millions de femmes sur Terre en 2025 Jean
claude Chesnais est démographe et économiste à l'INED. Dans
Le Monde du 12 novembre 2005, il parle de la Chine, du veillissement global de
la population, des difficultés à venir, de l'influence de la médecine,
des biotechnologies. Dans certaines régions du monde, on peut penser que
la répartition entre hommes et femmes pourrait être modifiée
grâce aux techniques médicales. En l'absence de discrimination, le
nombre de femmes dépasse d'environ 5 % celui des hommes. Ce n'est pas le
cas en Chine et en Inde, où, de part et d'autre, il manque 50 millions
de femmes. Dans ces pays, comme en Corée du Sud, des stations d'échographie
portables permettent, dans les villages, de sélectionner les foetus garçons,
et des avortements illégaux sont ensuite pratiqués. Cela pour répondre
à des considérations religieuses - les hommes assurent le culte
des ancêtres - ou économiques - coût de la dot. Si cette tendance
se généralise, il n'est pas exclu que le déficit de femmes
atteigne 200 millions en 2025 sur la planète. Les conséquences risquent
d'être lourdes. Une
audience publique sur l'avortement au Parlement européen
Selon le Mouvement Français pour le Planning Familial, plusieurs femmes
de pays membres de l'Union Européenne ont témoigné au Parlement
Européen le 18 octobre 2005 sur le manque d'accès à l'avortement
dans la légalité et la sécurité sanitaire dans leurs
pays et les conséquences que cela implique. La réunion s'est focalisé
sur la situation en Irlande, en Lituanie, à Malte, en Pologne, au Portugal,
en Slovaquie, et en Espagne. L'une des témoins, Alicja (Pologne), avait
décidé de porter le dossier à la Cour Européenne des
Droits de l'Homme à Strasbourg en Février 2005 sur les positions
du gouvernement polonais. Le dossier est toujours ouvert. En relation avec l'évenement
, ces membres du parlement européen ont rédigé une lettre
ouverte pour faire de l'avortement un droit pour toutes les femmes dans l'Union
européenne. Parallèlement, selon Associated Press du
17 novembre 2005, le pape Benoît XVI a reçu la veille en audience
un mouvement anti-avortement italien et a salué le travail de ses membres
qui écrivent "des pages d'espoir" pour l'humanité. S'exprimant
devant une soixantaine de membres du "Mouvement pour la vie" place St-Pierre
à Rome à l'occasion de son audience hebdomadaire, le souverain pontife
a estimé que ce groupe défendait la dignité de la personne
humaine "de la conception à la mort naturelle". Femmes
abusées : risque accru de cancer du col Selon libération
du 16 novembre 2005, les victimes de violences sexuelles délaissent le
suivi médical. Les femmes victimes d'abus sexuels dans leur enfance développeront-elles
plus que les autres un cancer du col de l'utérus ? «Il n'y a pas
eu d'étude là-dessus, la question reste ouverte, mais cela serait
logique», affirme Marc Shelly, médecin de santé publique à
l'hôpital Fernand-Widal (Paris). C'est en tout cas ce que sous-entend une
étude de l'association Aremedia en collaboration avec l'Inserm, à
paraître prochainement. Ce travail met en évidence qu'une femme sur
quatre ne pratiquant pas régulièrement des frottis a subi des abus
sexuels avant l'âge de 16 ans. «C'est énorme», commente
Marc Shelly. Car aujourd'hui, l'absence de dépistages réguliers
est l'un des facteurs de risque principal du cancer du col de l'utérus.
Le frottis permet en effet de repérer des lésions précancéreuses.
Et donc de traiter au plus tôt. Détectée à temps, la
lésion est curable à 100 %. «Mais ces femmes montrent très
souvent un désintérêt pour leur santé, et leur santé
gynécologique en particulier», notent les chercheurs. Elles cumulent
souvent d'autres comportements à risques, tel l'alcoolisme, les toxicomanies,
voire des tentatives de suicide. Sept
ans de prison ferme pour avoir transmis le sida Selon Radio France
International le 17 novembre 2005, Yves Prépont, chauffeur au Conseil régional
de Guyane, âgé de 41 ans, a été jugé à
Cayenne et reconnu coupable d’avoir transmis volontairement le virus du sida à
plusieurs femmes. L’usage de faux a aussi été retenu contre lui
: l’accusé, connaissant sa séropositivité, avait présenté
à ses partenaires un test VIH falsifié. Il écope de sept
ans ferme. |
31
octobre 2005 Quoi
de neuf sur le site Les
derniers témoignages retenus : 184. Je
frappe mon mari. Cette femme est auteure de violences. Un témoignage
rare. 185. Je
nage en pleine mouise sentimentale. Cette femme mariée sollicite des
échanges sur sa situation. 186. Dans
l'impasse ... France est harcelée et menacée par son ancien
conjoint. Elle demande conseil. 187. Une
boîte bien ficelée. E. a longtemps tu les viols qu'elle a subis
à 12 ans dans les caves d'un immeuble. 188. Aidez-moi.
Dom est invalide et subit la conduite de son mari. Les
bonnes pages
Un bon dossier "Vivre
après l'inceste" dans Lien Social n° 769 d'octobre 2005,
notamment un reportage à la maison d'accueil Jean Bru à Agen, seul
établissement à accueillir des mineurs victimes d'abus sexuels en
France ... (coordonnées en bas
de cette page sur notre site) http://www.lien-social.com/
Un dossier sur "Le
Travail aujourd'hui" analyse les transformations du travail, sa division
sexuée, le droit à la vie personnelle des salariés, le statut
juridique des discriminations dans l'entreprise, dans le n°130 de Hommes
et Libertés, 5 euros, 138 rue Marcadet, 75018 Paris. Traçage
des délinquants sexuels aux USA Selon Elle du 12 septembre
2005, la prévention des délinquants sexuels tourne au déballage
public aux Etats-Unis. Depuis juin dernier, le site http://www.mapsexoffenders.com/
localise grâce à Google Map les personnes déjà condamnées
pour crimes sexuels sur enfants. On inscrit son quartier, sa rue et des petites
gouttes rouges marquent leur présence ... Pour essayer, notez "Broadway"
pour "Street" et "New York" pour "City", c'est tout.
Edifiant ... Même après avoir purgé leur peine de prison,
les délinquants sexuels doivent signaler leur adresse : pour la connaître
et voir la photo de l'individu concerné, dans notre exemple, cliquer sur
une petit goutte rouge. La
FDA critiquée par USA Today aux Etats Unis Aux Etats-Unis,
la Food and Drug Administration (FDA), chargée du contrôle des médicaments,
"expose les femmes à un risque inutile", critique USA Today,
alors que la FDA a décidé de reporter indéfiniment sa décision
sur la délivrance de la "pilule du lendemain" sans ordonnance
(voir notre bulletin du 30 septembre 2005). "De nombreuses grossesses non
désirées, et les choix douloureux qu'elles entraînent, pourraient
être évitées si la contraception d'urgence était plus
facile à obtenir. Malheureusement, la FDA a cédé à
la pression politique des opposants à l'avortement, aux dépens de
ses propres critères d'exigence", regrette le quotidien américain
cité par Courrier International le 30 août 2005. Pilule
et cancer
Selon Le Quotidien du Médecin du 1er septembre 2005, après sa réunion
de juin dernier, le groupe d'expert du Centre International de Recherche sur le
Cancer (CIRC) avait classé comme agents cancérogènes les
associations estroprogestatives utilisées en contraception ou en traitement
hormonal substitutif (THS) de la ménopause. De fait, les mentions légales
des pilules et le THS relèvent le risque de cancer du sein. En pratique,
le travail d'analyse de la littérature mené par les 21 chercheurs
issus de 8 nations différentes a été plus précis que
cela. En ce qui concerne les contraceptifs oraux, le risque du cancer du sein
serait légérement supérieur chez les utilisatrices et redeviendrait
proche de zéro après 10 ans. La pilule était déjà
classée dans le groupe 1 de produits cancérogènes (pour le
cancer du foie, extrêmement rare dans les pays occidentaux) et augmenterait
le risque cancer du col utérin mais réduirait le risque de cancer
de l'ovaire et de l'endomètre, dont l'effet protecteur serait prolongé
plus de quinze ans après la fin de l'utilisation. Les experts soulignent
que le bilan est globalement plus positif. Sexualité,
conjugalité et transformation des rapports de genre
L’enquête Contexte de la Sexualité en France (Responsables : Nathalie
Bajos et Michel Bozon. Equipe de recherche : neuf personnes, dont Michèle
Ferrand, Laurent Toulemon, Henri Leridon, Armelle Andro) a obtenu un financement
de l’ANRS en novembre 2003, complété par un financement de la Fondation
de France. Dans la lignée de l’enquête ACSF 1992, la nouvelle enquête
adopte une perspective large et envisage l’ensemble des modifications sociales
qu’a connues récemment la société française (structures
familiales, lois sur la parité ou le PACS, précarisation de certains
groupes sociaux etc.). Elle appréhende les trois composantes de la sexualité
que sont les actes, les relations et les significations, en les inscrivant à
la fois dans les trajectoires individuelles et dans le contexte social. Sur
le site de l'INED : http://www.ined.fr/bdd/projrech/saisie/m_projet_phare.php?idprojet=P0433 Un
dispositif anti viol
Selon le bulletin du MFPF (début septembre 2005), une femme vient de présenter
un préservatif féminin anti-viol qui "harponne" l'agresseur.
Le "rapex" (rape en anglais = viol) se porte comme un tampon et, en
cas de pénétration, des crochets se referment sur le pénis
de l'agresseur. Meurtri, le violeur sera obligé de s'encourir à
l'hôpital "la queue entre les jambes" (sic). Tel est le principe
d'un nouveau dispositif anti-viol mis au point par une Sud-Africaine qui a jugé
qu'il était temps de protéger les femmes contre ce crime qu'est
le viol. Pour mieux comprendre, il est nécessaire de savoir que le
viol tient du sport national en Afrique du Sud, qui bat tous les records en la
matière, avec le taux de prévalence du VIH (sida) ... Le nombre
de viols recensés est de loin le plus élevé du monde et,
compte tenu de la situation, il peut être très sérieusement
recommandé aux femmes de tous âges d'adopter ce dispositif. Transmission
sexuelle possible du VHC
Selon Le Quotidien du Médecin du 6 septembre 2005, une équipe de
Necker-enfants malades de l'Hôpital de la Pitié Salpêtrière
a publié une mise au point sur la transmission sexuelle du VHC responsable
de l'hépatite C. Dans près de 20% des cas d'infection par le VHC,
l'hypothèse d'une transmission sexuelle doit être évoquée.
Il s'agit en particulier de personnes ayant des partenaires sexuels multiples
ou des pratiques à risque. Pour rappel, on estime à 600.000
personnes le nombre de porteur du VHC en France, dont la moitié en est
ignorante. L'hépatite C peut être responsable d'une cirrhose ou un
cancer du foie. Il existe des traitements. A l'état de cirrhose ou de cancer,
seule une transplantation peut sauver le malade. Infos complètes :
http://www.soshepatites.org/ L'Ontario
renonce à la charia
Selon Le Figaro du 13 septembre 2005, le gouvernement de l'Etat canadien de l'Ontario
a renoncé à l'instauration de la charia, la loi islamique, pour
arbitrer les litiges au sein des familles mususlmanes. L'Ontario a interdit les
tribunaux islamiques après des années de controverse. Un
vaccin contre le papillomavirus à l'origine du cancer du col de l'utérus
? Selon
Elle du 12 septembre 2005, les médecins disposeront en 2006 de plusieurs
type de vaccins contre le papillomavirus à l'origine du cancer du col de
l'utérus, responsable de plus de 1000 décès par an. Dans
90% des cas, le cancer est lié au papillomavirus transmis par voie sexuelle.
La vaccination sera donc utile mais on ne sait pas encore si elle sera recommandée
à toutes les jeunes femmes. Et il ne faudrait pas que, se sentant protégées,
elles abandonnent le préservatif, qui est le meilleur rempart aux IST et
seul capable de protéger du VIH (sida), avec le Fémidom. Quota
de femmes en Norvège
Selon Libération du 12 septembre 2005, une nouvelle loi impose en Norvège
un quota de 40 % de femmes dans les conseils d'administration des grosses entreprises,
sous peine de fermeture. Une mesure unique au monde. Signes
religieux ostensibles
Selon Le Monde du 11 septembre 2005, le ministère de l'Education Nationale
avait recensé 240 élèves porteurs de signes religieux ostensibles
le jour de la rentrée de 2004 et 639 sur l'ensemble de l'année scolaire.
Une semaine après la rentrée scolaire 2005, une douzaine de cas
d'élèves portant un signe religieux ostensible ont été
recensés par le ministère. Pour sa deuxième année
d'application, la loi du 15 mars 2004 interdisant à l'école "les
signes manifestant ostensiblement une appartenance religieuse" connaît
ainsi une mise en oeuvre jugée "très satisfaisante" par
tous les acteurs de l'Education Nationale. "Des
règles, quand je veux, si je veux"
On les pensait indissociables de la féminité, aujourd'hui, de plus
en plus de femmes choisissent de retarder leurs règles, voire de les supprimer.
Elle du 19 septembre 2005 a enquêté sur une pratique révolutionnaire
mais troublante. On connaissait la pilule Jasmine pour différer les règles,
aujourd'hui le nouveau panel de contraceptifs progestatifs (stérilet, implant)
ou de longue durée (patch) ont pour effet d'amoindrir, diminuer voire supprimer
les règles. Si certaines femmes ont besoin de sentir les cycles au travers
du saignement, certaines voient dans cette suppression une nouvelle libération.
Pratique
de l'IVG en ville : une mise en place qui prend du temps
Après la loi du 4 juillet 2001 sur la mise en place de l'avortement médicamenteux
en ville, l'arrêté du 23 juillet 2004 et la circulaire du 26 novembre
2004 qui en précise les conditions, le Dr Marie-Laure Brival (vice-présidente
de l'Ancic) dresse un bilan de cette pratique dans Le Quotidien du Médecin
du 16 septembre 2005 . Les DDASS ne recensent pour l'instant que 150 conventions
environ passées sur l'Ile-de-France entre médecins libéraux
et centres de planification. La mise en place est lente et représente un
travail considérable pour les centres référents qui assurent
la formation des médecins généralistes, le soutien logistique
du réseau et même les statistiques. "Aucun moyen n'a été
prévu pour la mise en place, de façon ciblée, c'est à
qui se débrouillera pour trouver des financements", alors que les
gynécologues-obstétriciens sont d'office reconnus par la loi comme
compétents pour pratiquer une IVG médicamenteuse (même ceux
qui n'en réalisent jamais), les généralistes doivent, quant
à eux, attester une pratique antérieure régulière,
autrement dit prouver qu'ils ont travaillé dans un centre d'orthogénie.
"Absurde discrimination, remarque le Dr Brival, tous nécessitent la
même formation. Au moins une interprétation de la loi permet-elle
à tout médecin généraliste volontaire de se former
à l'IVG médicamenteuse. En revanche, les grands exclus de la loi
sont les médecins des PMI (protection maternelle infantile). Par sa gratuité
et sa proximité, la PMI représente un lieu idéal pour les
femmes qui souhaitent avorter, en particulier pour celles en situation de précarité.
Mais les PMI relèvent de la compétence des Conseils Généraux.
Fin avril 2005, le Conseil Général de la Seine-Saint-Denis a donné
son accord en espérant que cela fasse tâche d'huile pour les autres
départements", confie le Dr Brival. Mais il est vrai que le protocole
de l'IVG médicamenteuse a de quoi rebuter les médecins libéraux
: les cinq consultations sont facturées 100 euros forfaitairement. Il faut
attendre que les médecins prennent le temps d'apprivoiser la méthode.
Ce sera ensuite aux femmes elles-mêmes de se réapproprier cet événement
et d'être assurées qu'avorter chez elles leur offre une intimité
spéciale. Adolescence
et accès à la pornographie
Selon Le Monde du 17 septembre 2005, deux adolescents sur trois ont vu des films
pornographiques. Une étude de l'INSERM met au jour une corrélation
entre la consommation régulière de ce type d'images, les difficultés
scolaires et les conduites à risque. 80 % des garçons et 15% des
filles interrogées de 14 à 18 ans avaient regardé un film
X, le plus souvent à la télévision, au moins une fois dans
l'année écoulée. Faut-il s'inquiéter de la forte proportion
d'adolescents qui regardent des images pornographiques ? A l'âge où
tout se sexualise, il est tentant de parler, de voir, de s'amuser des histoires
de sexe. "Quand la pornographie se limitait aux magazines érotiques
sur lesquels était inscrit 'réservé aux adultes', la notion
de transgression était évidente dans la tête des adolescents.
Aujourd'hui, ce qui ne va pas, c'est l'absence de limites définies par
les adultes pour marquer les territoires de l'autorisé et de l'interdit,
explique Xavier Pommereau, psychiatre spécialiste de l'adolescence. Il
faut absolument limiter les accès, continuer à obliger les diffuseurs
à marquer des territoires clairs. Cependant, la majorité des ados
font la différence entre le porno, qui les amuse, et leur histoire amoureuse,
sur laquelle ils sont plutot prudes et sentimentaux. Quant aux grands consommateurs
de porno, il faut fait faire un lien avec éventuellement cette consommation
boulimique et d'autres conduites à risque" Quant aux filles, le nombre
de celles regardent ces images est loin d'être ridicule. Mais elles s'intéresseraient
plus aux histoires érotiques, seraient plus mûres, plus affectives,
tandis que les garçons préféreraient l'action, la démonstration,
la puissance, voire la violence du hard. Ni
Putes ni Soumises s'internationalise
L'association Ni putes ni soumises, né en 2002 dans les banlieues françaises,
séduit à l'étranger où des comités se sont
créés pour "internationaliser" cette lutte, comme le souhaite
la direction du mouvement, rapporte Libération du 30 septembre 2005."Nous
avons été séduites par l'énergie de Fadela Amera,
par le nom provocateur de l'association, et par les thèmes qui sont évoqués
sans tabous", explique Amineh Kakabaveh, qui a fondé un comité
en Suède en juin après avoir assisté à une conférence
de la présidente de "NPNS", et était présente vendredi
à l'université du mouvement à Dourdan (Essonne). Des comités
existent déjà en Belgique, aux Etats-Unis, en Espagne, en Italie,
en Suède et au Maroc, explique Siem Abchi, chargée de fédérer
et d'organiser cet intérêt à l'étranger. "Il y
a des demandes croissantes d'information sur le travail du mouvement à
l'étranger", ajoute-t-elle, précisant que l'association a également
des correspondants au Liban. "Dès que l'on cherche à s'émanciper,
nous sommes perçues comme occidentalisées, et l'on considère
que nous avons trahi", s'exclame dans la salle une quinquagénaire
d'origine marocaine. "Le modèle d'égalité et de laïcité
français est-il exportable ?", s'interroge-t-elle. Anna Guerrero vient
de monter le premier comité Ni putes ni soumises en Espagne où,
dit elle, "Le grand fléau, c'est la violence conjugale".
A noter que Fadela Amara, présidente de Ni putes ni soumises a apporté
son soutien à Laurent Fabius, selon Le Monde du 11 octobre 2005 : pas certain
que ce genre de parti pris officiel serve le mouvement et sa présidente
déjà éreintée par des articles et des publications
récentes. Bien des événements, comme ce dernier, amènent
à penser que NPSS est de plus en plus instrumentalisée par sa présidente
à des fins strictement personnelles. Techniques
de stérilisation rapide par implant
Selon Libération du 11 octobre 2005, depuis trois ans, Hervé Fernandez,
gynécologue à l'Hôpital Antoine Béclère de Clamart,
propose aux femmes ne souhaitant plus avoir d'enfants une technique de stérilisation
rapide venant d'Australie qui consiste à poser un implant dans les trompes.
Depuis la loi du 4 Juillet 2001, la stérilisation à visée
contraceptive pour les hommes et les femmes majeurs est autorisée. Cinquante
mille femmes bénéficient de la stérilisation chaque année
et c'est la première méthode contraceptive dans le monde. Les raisons
invoquées sont souvent l'intolérance ou les contraintes de procédés
contraceptifs classiques. Le procédé Essure, moins lourd et plus
sûr, se fait sans anesthesie générale, n'est pas douloureux
et ne nécessite pas d'incision. La pose du micro implant à l'entrée
des trompes se fait par voie naturelle à l'aide d'un hystéroscope
et dure de 10 à 30 minutes. La patiente a juste à prendre un antalgique
et un anti-inflammatoire avant l'intervention . Elle peut rentrer chez elle une
ou deux heures après et reprendre une activité normale dès
le lendemain. Cinq ans après, cette méthode est beaucoup plus sûre
que par coelioscopie. le seul inconvénient est qu'elle n'est pas d'une
efficacité immédiate. Trois mois après la pose, la patiente
doit vérifier par une échographie que le dispositif est toujours
en place, que la trompe s'est épaissie autour de l'implant et qu'elle est
bien bouchée, d'où la nécessité dans l'intervalle
de prendre un contraceptif. Bien sûr, cette méthode est irréversible
et le médecin doit en informer la patiente à la 1ère consultation
et s'assurer du caractère définitif de sa décision. Un dossier
lui est remis pour un délai de réflexion de 4 mois. La femme après
ce délai doit confirmer sa demande par écrit. Le
Royaume-Uni envisage de pénaliser les clients de prostituées
Selon The Observer d'octobre 2005, la législation pourrait se durcir au
Royaume Uni quant aux clients des prostituées. "Les relations sexuelles
avec des femmes victimes de trafic doivent être considérées
comme un viol", a déclaré un ministre, une déclaration
qui pourrait avoir des suites. Sur le trafic des êtres humains à
fin d'exploitation sexuelle, lire
ici sur notre site. La
discrimination sexuelle, facteur premier de pauvreté
Selon Le Monde du 13 Octobre 2005, l’inégalité des sexes est l’un
des premiers moteurs de la pauvreté et de l’exclusion sociale. C’est la
conclusion du rapport, publié hier, du Fonds des Nations Unies pour la
Population. Le document étudiait dans quelle mesure la communauté
mondiale a rempli, depuis 2000, les huit objectifs du Millénaire pour le
développement, censés réduire la pauvreté de moitié
d’ici à 2015. Verdict des 250 experts : c’est en réduisant la discrimination
sexuelle dans le monde que l’on réduira la pauvreté, tout en sauvant
des vies et en améliorant l’existence des populations. Parmi les priorités,
il faudra d’abord permettre aux femmes d’accéder à l’enseignement.
Le rapport montre que pour chaque année supplémentaire d’éducation
de la mère, le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans baisse
de 5 à 10 %. Autre impératif, améliorer la santé des
femmes en matière de procréation afin de réduire la mortalité
infantile, d’éviter les avortements dangereux et de lutter contre le sida.
Le document avertit également que la violence sexiste "tue ou cause
un grave préjudice à autant de femmes et de filles entre 15 à
44 ans que le cancer", accroissant d’autant les dépenses (soins de
santé, frais de justice, surveillance policière, etc). Aux Etats-Unis,
le chiffre de ces dépenses s’élève à 12,6 milliards
de dollars par an. Ainsi, la discrimination sexuelle est non seulement un obstacle
au développement, mais elle est aussi très coûteuse. Les
nouveaux pères britanniques pourront pouponner aux frais de l'Etat
Selon Le Monde du 23 octobre 2005, les pères de famille britanniques pourront
bientôt s'occuper de leur bébé pendant trois mois aux frais
de l'Etat. Le gouvernement leur promet de porter ensuite, avant la fin de la législature
- probablement en 2009 - ce congé de paternité à six mois.
Actuellement, les femmes britanniques ont droit à un congé de maternité
de six mois. Pendant les six premières semaines, elles touchent 90 % de
leur salaire ; ensuite, elles reçoivent une rémunération
forfaitaire, quel que soit leur salaire réel, de 106 livres (155 euros)
par semaine. Cette indemnité est versée par les employeurs, à
qui elle est remboursée par le Trésor. A certaines conditions, les
mères peuvent prendre six mois supplémentaires, non payés.
|
30
septembre 2005 Quoi
de neuf sur le site Publication
de la version en anglais du site
grâce à, d'une part, Pamela Strawgate (voir
son site) qui a réalisé la traduction, d'autre part, la Délégation
Régionale aux Droits des Femmes et à l'Egalité de Champagne-Ardenne.
Mise en ligne du
livret d'accueil et du règlement de fonctionnement du CHRS (format
pdf), rubrique Tout sur SOS Femmes Accueil Publication
des comptes 2004, rubrique Tout sur SOS
Femmes Accueil Et
les derniers témoignages retenus : 175. Pas
moyen de le quitter, pourquoi ? K. est victime de viols et de violences graves
de la part de son conjoint. 176. Comportement
déplorable. Mina dénonce le comportement du médecin qui
a reçu sa fille pour une IVG. 177. Chronique
d'un inceste ordinaire. Véro a subi les effets de la prescription et
son calvaire n'est pas reconnu par la justice. 178. J'ai
décidé de porter plainte. T. a été violé
à 16 ans par un patient dans un hôpital. 179. Pourvu
qu'il me laisse tranquille ... Diana vient de quitter son ami au comportement
violent. 180. Soyez plus fortes
que moi. Cherry a quitté un conjoint violent, après 10 ans de
souffrance. 181. Plus jamais je ne
laisserai un homme me rabaisser. M. raconte sa vie et ses souffrances.
182. Victime de viol, je poursuis
au civil. Mylnea cherche des victimes ayant poursuivi au civil, le crime étant
prescrit dans son cas. 183. Je
viens de vous lire et me sens moins seule. Victime de violences, Frédérique
envisage le divorce ... mais elle a besoin de soutien. Rapport
INSERM sur l'efficacité des pyschothérapies
Le 26 février 2004, l’Inserm a publié un rapport sur l’évaluation
des psychothérapies : « Psychothérapie - Trois approches évaluées
– Expertise collective » (Editions de l’Inserm Paris 2004), rapport demandé
par les services du Ministère, à savoir la Direction Générale
de la Santé (DGS) et deux associations de patients : UNAFAM et FNAP Psy.
Il présente la synthèse des travaux du groupe d’experts nommés
par l’Inserm et repose sur l’étude critique de plus de mille études
scientifiques internationales et françaises sur l’évaluation des
psychothérapies. Le Ministère de la Santé et les associations
de patients souhaitaient une évaluation de l’efficacité des trois
formes principales de psychothérapie : - les thérapies psychanalytiques
à court terme, - les thérapies comportementales et cognitives
(TCC), - les thérapies familiales. L’étude de l’Inserm a
conclu à une efficacité nettement supérieure des TCC par
rapport à la psychanalyse et aux thérapies familiales, pour presque
tous les troubles envisagés. Des trois approches, la moins efficace est
la psychanalyse. Ses résultats pour les troubles mentaux sérieux
sont du niveau de celui du placebo. L’efficacité des thérapies familiales
et systémiques se situe à un niveau intermédiaire, entre
les TCC et la psychanalyse. Le 5 février 2005, le Ministre de la Santé
Philippe DOUSTE-BLAZY annonce, devant un parterre de psychanalystes, qu’il a retiré
du site internet du Ministère ce rapport Inserm ; désormais, aucune
référence n’y sera faite de la part du Ministère. Lire
la synthèse du rapport INSERM. Une
reine au Danemark ?
Le Danemark envisage de modifier sa constitution pour permettre aux femmes de
monter sur le trône. La loi fondamentale n'autorise que les hommes à
monter sur le trône. Un amendement à cette loi sera présenté
au Parlement en octobre prochain. (Associated Press, 29 août 2005).
USA
: décision remise sine die sur la vente libre de la pilule du lendemain
L'agence fédérale américaine de réglementation des
produits alimentaires et pharmaceutiques (FDA) a ajourné sine die toute
décision sur la commercialisation sans ordonnance du contraceptif "plan
B", connu sous le nom de la "pilule du lendemain", a-t-on appris
samedi auprès de la FDA. La décision de la FDA qui survient après
28 mois de controverse sur ce sujet très sensible aux Etats-Unis suscite
une levée de boucliers dans les rangs du parti démocrate dont les
ténors politiques ont reproché au patron de la FDA, Lester Crawford,
d'avoir agi en ce sens pour des motifs politiques et non scientifiques. La FDA
avait autorisé en 1999 la vente sous ordonnance de ce contraceptif (levonorgestrel)
commercialisé aux Etats-Unis par les laboratoires Barr. Quatre ans plus
tard, un panel de la FDA avait recommandé qu'il puisse être vendu
sans ordonnance. Mais les dirigeants de la FDA avaient rejeté l'an dernier
cette recommandation, par crainte de provoquer une révolution au sein de
la droite chrétienne anti-avortement, qui constitue une composante importante
de la majorité présidentielle de George W. Bush. Le feu vert de
la FDA aurait en effet permis aux adolescentes de plus de 17 ans d'acheter "la
pilule du lendemain" en toute liberté. Pour justifier son refus la
FDA avait affirmé manquer d'informations sur les risques posés par
cette pilule pour les moins de 16 ans. Cette fois, Lester Crawford a admis qu'elle
était sans risques pour les plus de 17 ans, mais il a justifié l'ajournement
sine die de la commercialisation sans ordonnance en affirmant que cela soulevait
des questions compliquées de règlements, pour permettre la vente
libre de ce produit aux adultes mais pas aux adolescentes. La décision
de la FDA, ne signifie pas toutefois que "plan B" ne puisse se retrouver
en vente libre sur les étalages de certains drugstores. Certains Etats
américains exercent eux-mêmes la supervision des produits pharmaceutiques
et sept d'entre eux ont autorisé la vente libre de "plan B",
sans restriction d'âge. (Associated Press, 29 août 2005)
Le foetus serait insensible à la douleur jusqu'à
un stade avancé de la grossesse Alors que le débat
fait rage aux Etats unis, cet argument s'il venait à être confirmé
selon une étude scientifique américaine, ce serait un des principaux
arguments des opposants à l'avortement qui tomberaient. Source : Foetuses
'don't feel pain until the final third of pregnancy', Andrew Gumbel, Los Angeles,
in The independent 24 août 2005 http://news.independent.co.uk/world/americas/article307947.ece
Australie
: quand la loi ancestrale permet le viol
Les femmes aborigènes réclament une évolution des lois traditinnelles
de leur tribu afin qu'elles ne piussent plus servir à justifier des abus
sexuels sur mineurs. Cette revendication fait suite à la condamnation d'un
aborigène de 55 ans à un mois de prison pour avoir eu des relations
sexuelles avec une jeune fille de 14 ans; Après avoir entendu des rumeurs
qui racontaient que l'adolescente lui était promise depuis l'âge
de 4 ans, avait un petit ami, l'homme l'a frappée avec un boomerang avant
de la forcer à avoir un rapport sexuel. "Cette condamnation à
un mois de prison est une honte, car cela ne dissuade absolument pas les hommes
qui songent à violer des femmes, explique Boni Robertson, une intellectuelle
aborigène respectée. Selon elle, cet homme aurait dû être
condamné à une plus lourde peine. "Combien de temps nos femmes
vont-elles êtres ignorées par les tribunaux et subir ces horribles
crimes, alors que les coupables se réfugient derrière un droit ancestral
?" se demande l'intellectuelle. Elle n'hésite pas à déclarer
que "le juge s'est moqué du travail effectué par ceux qui entendent
rendre justice aux femmes et enfants violentés au nom d'une culture millénaire".
(Courrier International , 24 août 2005) Ambitions
au féminin
L’Elysée ne se conjugue pas qu’au masculin. Parmi les postulants à
la prochaine présidentielle, deux nouvelles volontaires : Michèle
Alliot-Marie et Ségolène Royal. Dans le Journal du Dimanche du 25
septembre, MAM déclare avoir « l’intention de jouer un rôle
de premier plan » en 2007. Quant à Ségolène Royal,
si elle jouit d’une indéniable popularité auprès des Français,
il n’en va pas de même pour ses collègues socialistes, ainsi Laurent
Fabius demandait ce week-end : « Qui va garder les enfants ? », tandis
que Jean-Luc Mélenchon : « La présidence de la République
n’est pas un concours de beauté ». Sans commentaire. (Libération,
Nouvel Observateur, 26 septembre 2005). Réforme
du congé parental
Le nouveau congé parental d’un an, au troisième enfant, actuellement
de 512 euros par mois sera porté à 750 à condition que l’interruption
soit limitée à un an, selon les Echos. Au troisième enfant,
les parents auront toujours le choix entre ce nouveau congé court, qui
pourrait entrer en vigueur en 2006, et la formule actuelle de trois ans, qui donne
droit à une indemnité de 512,64 euros maximum. Ce sont les mères
qui prennent à 98 % les congés parentaux et l’objectif de la nouvelle
formule est de ne pas les tenir trop longtemps éloignées du marché
du travail. (AFP – 22 septembre 2005).
Le suicide révèle la souffrance singulière des jeunes homosexuels
Les gays ont, toutes choses égales par ailleurs, treize fois plus de risque
de tenter de mettre fin à leurs jours que les hétérosexuels,
selon une étude épidémiologique française inédite
citée par Le Monde. Un phénomène souvent lié au secret,
« psychologiquement épuisant », qu'ils maintiennent sur leur
vie privée. Une étue inédite, menée par l'association
Aremedia, montre que, toutes choses égales par ailleurs, les homosexuels
âges de 16 à 39 ans ont treize fois plus de risques de faire une
tentative de suicide que les jeunes hétérosexuels. Pour le docteur
Marc Shelly (médecin de santé publique, responsable du centre de
dépistage anonyme et gratuit de l'hôpital Fernand-Widal), qui a dirigé
l'enquête, le phénomène correspond à « une forte
dégradation de l'estime de soi ». |
30
août 2005 Quoi
de neuf sur le site Grâce
à une subvention de la Délégation Régionale aux Droits
des Femmes et à l'Egalité de Champagne-Ardenne qui nous a permis
de salarier quelqu'un un mois sur ce travail, création d'un nouvel annuaire
de ressources psychothérapeutiques, tous départements métropolitains ;
2ème mise à jour de l'annuaire
des lieux d'accueil et centres d'hébergement ; mise à jour
de la page Planning
Familial et compléments ; mise à jour complète de toutes
les pages de liens de la rubrique Liens,
contacts Et
les derniers témoignages retenus : 170. Mon
témoignage d'homme battu. Message de Bernard, victime de violences
de la part de sa compagne. 171. Quel
nom mettre sur ce qui m'est arrivé ? Coralie se demande comment nommer
ce qu'elle a vécu ou comment des parents ne jouent pas leur rôle
de protecteurs ... 172. Quel
beau couple ! Le monde à l'envers : son concubin veut chasser M. de
la maison qui lui appartient à elle ! 173. Mon
mari, un monsieur très bien ... qui me viole sans arrêt. Caroline
veut divorcer pour mettre fin à l'esclavage sexuel dont elle est victime.
174. L'inceste, c'est
la mort pour toujours. B. a été violée pendant des années
par son père. Les bonnes pages
"Le deuxième
sexe" de Simone de Beauvoir, Ingrid GALSTER (sous la direction de), Presses
de l'Université Paris-Sorbonne, 365, p., 20 euros. Un essai sur le scandale
provoqué par cet ouvrage majeur qui allait devenir le livre fondateur du
féminisme. Digitall
Future, n°2, trimestriel, printemps 2005, 3,50 euros + port, IIAV, Obiplein
4, 1072 JB Amsterdam, Pays-Bas. Un nouveau venu de la presse féminste dans
sa forme, avec des textes en français et une version anglaise, et son contenu
: faire connaître les actions de toutes les féministes à travers
la planète. Culture
d'élite, culture de masse et différence des sexes, Geneviève
Sellier et Eliane Viennot (sous la direction de), L'Harmattan, Paris, 200, 184
p., 17 euros. Recueil d'articles cherchant à comprendre les motifs de la
dévalorisation des oeuvres créées par des femmes. En analysant
le sens et la portée d'oeuvres littéraires, cinématographiques
et télévisées dans le contexte de leur production historique
depuis 150 ans, les 7 études mettent au jour les mécanismes en jeu
dans l'édification d'une tradition culturelle "universelle" ...
de laquelle les femmes sont absentes. Les grossesses
au dessus de 35 ans de plus en plus fréquentes Depuis les
années 1970, le nombre de grossesses tardives ne cesse d'augmenter. Selon
l'INSEE cité par le Le Monde du 4 juillet 2005, 17,5 % des enfants nés
en 2004 ont une mère âgée de 35 ans ou plus (contre 8 % en
1980) et 3,3 % une mère de plus de 40 ans. Le Haut Conseil de la population
et de la famille juge cette évolution préoccupante et parle même
de "véritable problème de santé publique" concernant
les premières maternités tardives. Cet avis ne fait pas l'unanimité
chez les professionnels de santé dont certains estiment que l'on culpabilise
à tort les mères les plus âgées. Selon la sociologue
Michèle Ferrand, cette évolution est le fruit d'un nouveau modèle
né de la généralisation de la contraception, de la légalisation
de l'avortement, de "l'essor des scolarités féminines"
et de l'arrivée massive des femmes sur le marché du travail.
Une femme prêtre Geneviève
Bebey, 56 ans, à peine ordonnée prêtre par trois femmes "évêques"
(excommuniées) le 2 juillet dernier a été aussitôt
excommuniée par l'Eglise catholique. Selon Le Monde, elle estime avoir
agi de façon "légitime" pour répondre à
une situation obsolète. Dans le monde, 65 autres femmes dont 40 américaines
se prépareraient au sacerdoce. Tourisme
sexuel
Selon Le Monde du 3 et 4 juillet 2005, 3 millions d'enfants sont victimes d'exploitation
sexuelle dans le monde. A la suite d'un rapport interministériel, le gouvernement
et 17 professionnels du tourisme ont signé une charte contre le tourisme
sexuel. Parmi les signataires, les sociétés Accor, Aéroports
de Paris, Air France, Fram, Jet Tours, Lastminute.com, Travelprice, Nouvelles
Frontières, Thomas Cook et ... le Club Méditerranée qui avait
refusé en 2000 d'informer ses clients sur le risques encourus. Les signataires
s'engagent à former leur personnel et informer leurs clients contre les
risques du tourisme sexuel. Cette année, les passagers ont vu un film
qui montre un homme se dévêtant dans un espace réduit ; la
caméra recule et fait découvrir un couloir de prison au bout duquel
il s'apprête à subir une fouille au corps avant d'intégrer
sa cellule. Le commentaire : "voilà ce qui arrive aux personnes qui
confondent tourisme et exploitation sexuelle". Les
jeunes turques voilées partent étudier à l'étranger
Au nom des principes de laïcité et d'égalité entre les
sexes érigés en 1923 par Mustafa Kemal, le fondateur de la République
Turque, les femmes dont la tête est couverte sont bannies des établissements
publics. Telle avocate ne peut plaider devant un tribunal à cause de sa
tenue vestimentaire, non tolérée en un tel endroit, rapporte Le
Monde du 1er juillet 2005. De même, les jeunes filles doivent choisir entre
retirer le voile à l'entrée de la faculté ou rester chez
elles. Grâce à des mouvements islamiques qui se sont multipliés
ces dernières années, des jeunes femmes sont envoyées dans
des universités en Europe, dans le Golfe, en Azerbaïdjan, aux Etats-Unis.
Soucieux de ne pas provoquer l'armée, gardienne des principes kémalistes
et très sourcilleuse sur le sujet, le gouvernement de Recep Tayyip Erdogan,
n'a rien tenté pour briser l'interdiction. Une
femme vice-présidente en Afrique du Sud Le président
Thabo Mbeki a choisi le 22 juin une femme, Phumzile Mlambo-Ngcuka, comme vice-présidente
de l'Afrique du Sud. Zouloue, Mlambo-Ngcuka a 49 ans. La désignation à
ce poste très en vue, selon Le Monde du 24 juin, est un signe politique
fort car le vice-président a des chances réelles de devenir le prochain
président de l'Afrique du Sud à l'expiration du deuxième
mandat de Thabo Mbeki en 2009. Celui-ci a fait de la promotion de la femme l'une
de ses priorités et, au lendemain des élections d'avril dernier,
avait formé un gouvernement comprenant 22 femmes sur 50 ministres, dont
certaines à des postes essentiels, comme les affaires étrangères,
la justice, les mines ou l'éducation. Camille
et Monica ne se marieront pas
Selon Libération du 9 et 10 juillet 2005, le projet de mariage de Camille
et Monica, interdit par un jugement de Nanterre (Cf. bulletin
du 27 juin dernier), a été rejeté en appel par la cour
de Versailles. Camille a fait part de son intention de se pourvoir en cassation.
Noël Mamère, maire de Bègles, soutient les deux transexuelles
qui, sur le papier, sont homme et femme. Le
mariage homosexuel légalisé en Espagne
Après les Pays-Bas, la Belgique et le Canada, l'Espagne est le quatrième
pays a avoir adopté le 30 juin dernier une loi autorisant le mariage homosexuel.
Cette même loi autorise les couples homosexuels à adopter. Selon
le Monde du 2 juillet 2005, les listes d'attente sont déjà longues
dans les mairies des grandes villes. Fin
de la distinction entre enfants légitimes et naturels en 2006
L’ordonnance consacrée à la réforme de la filiation a été
publiée au Journal officiel du mardi 6 juillet 2005. Désormais,
afin de se conformer à l’évolution des modes de vie (40% des naissances
ont lieu hors mariage), la distinction juridique entre enfants légitimes
et enfants naturels (nés hors mariage) est supprimée. D’autres mesures
sont instaurée par cette ordonnance, notamment en matière d’établissement
de la filiation maternelle : l'indication du nom de la mère dans l'acte
de naissance, qui restera facultative, établira la filiation à son
égard. La mère non mariée n'aura donc plus à reconnaître
l'enfant dont elle a accouché. Toutefois, ces différentes mesures
n'entreront en vigueur que le 1er juillet 2006. Evolution
de l'intervention sociale auprès des personnes prostituées : la
FNARS mène l'enquête
Fin 2004, la Fnars lance une enquête nationale "rapide" sur la
prostitution ou plutôt les tendances générales observées
sur 2001, 2002 et 2003, par des services très concernés par l’accueil
et l’accompagnement social de personnes concernées par la prostitution.
Dix services (tous spécialisés dans l’accompagnement de ce public
sauf un) de 10 villes différentes françaises nous ont ainsi fait
remonter les informations relatives à leurs rapports d’activités
sur ces 3 années. Il ne s’agit donc pas d’un état des lieux de la
prostitution mais bien de la synthèse de constats opérés
par différents services dans leur activité quotidienne auprès
des personnes, témoignant alors davantage d’une activité de services
que d’une situation de la prostitution. Ces services sont de tailles diverses
et mettent en oeuvre des modalités d’intervention sociale spécifiques
à leur territoire et à leur projet associatif. Ils peuvent ainsi
être spécialisés auprès d’un public particulier (ex
: personnes étrangères) ou sur un type d’accompagnement spécifique
(ex : travail de rue). Dix constats principaux ont été établis
: 1 - En dehors de Paris, tous les services indiquent une forte augmentation
du nombre de personnes rencontrées que ce soit dans la rue (+ 61 %) ou
dans les services (+ 32 %). Sur Paris, le service interrogé indique une
relative baisse du nombre de personnes rencontrées dans la rue et au service
; cette observation est essentiellement liée à une baisse du travail
de rue exercée par le service, cumulée à une probable relative
diminution du nombre de personnes en situation de prostitution visible sur la
ville. 2 - Les femmes représentent, de façon stable sur 3 ans,
environ 80 % des personnes rencontrées par les services. 3 - La très
grosse majorité des personnes rencontrées se situe dans la tranche
d’âge 19-39 ans (environ 70-75 %). Les services constatent globalement,
par ailleurs, un rajeunissement des personnes rencontrées et une baisse
de la prostitution "âgée". 4 - Les services constatent
une présence très majoritaire de personnes étrangères
rencontrées soit près de 70 % en 2003, en augmentation relative
au fil des ans (à souligner : le doublement du nombre de personnes étrangères
originaires d’Europe de l’Est). 5 - Les personnes françaises sont majoritairement
rencontrées dans les services tandis que les personnes étrangères
le sont nettement plus dans la rue. On constate néanmoins en proportion
globale une augmentation du nombre de personnes françaises rencontrées
dans la rue entre 2001 et 2003. Cette observation pourrait illustrer une précarisation
des personnes prostituées françaises ou encore refléter l’impact
de la qualification du travail de rue opérée ces dernières
années. 6 - Les services indiquent qu’entre 2001 et 2003, le nombre
de personnes prostituées rencontrées dans la rue, prostitution la
plus courante, reste quasi stable. Cette forme de prostitution apparaît
d’autant plus importante par rapport à d’autres (appartement, bars, internet)
qu’elle est de loin la plus accessible en terme de visibilité et d’intervention
sociale. Les services soulignent, à ce titre, que les modalités
d’accompagnement social doivent nécessairement évoluer pour aller
vers d’autres formes de prostitution. 7 - C’est dans les domaines de l’accueil
/ échanges / orientation, du travail de rue, de la santé et de la
prévention que s’inscrit globalement de façon très prioritaire
l’intervention sociale des services. 8 - Les associations rendent compte d’importants
besoins en terme de développement de pratiques et de réponses, en
particulier en matière de travail de rue, d’accompagnement administratif,
de prévention, de santé, de protection, et d’hébergement
des personnes. 9 - Les sources de financement des services sont diverses,
mais les Ddass apparaissent clairement comme les premiers et plus importants financeurs
des services. Leur investissement reste globalement stable, voire, pour certains
services, en augmentation sur les 3 ans. Les villes qui sont sur des soutiens
financiers d’ordre moyen ou peu important auraient développé leur
implication sur certains territoires au cours des 3 ans. 10 - Dès 2001,
tous les services affirment entretenir des collaborations avec d’autres associations,
des fédérations ou collectifs, les Ddass, les hôpitaux et
les écoles. Plus de la moitié des services disent également
entretenir des liens avec l’ANPE, la CPAM, la DGAS, la justice, les conseils généraux,
la Caf et la police. Les services juridiques et les ONG sont également
cités comme partenaires de quelques services alors que les Drass et les
conseils régionaux entretiennent des liens quasi-inexistants avec les services
interrogés. Une intensification des collaborations au fil des ans est observée
par une majorité des services avec les Ddass, les hôpitaux, les associations.
Sur la dernière année, la police, les services juridiques, la justice
et la ville font également l’objet de plus grandes collaborations. Certains
services ont par ailleurs signifié une plus grande collaboration en 2002
et en 2003 avec les ONG, les écoles et les fédérations.
Pour conclure, les tendances de l’état des lieux ne sont pas surprenantes
mais elles ont au moins le mérite de s’appuyer sur des données chiffrées,
dans un contexte où les constats du secteur associatif rejoignent assez
peu ceux du ministère de l’Intérieur ... http://www.fnars.org/ |
27
juin 2005 Quoi
de neuf sur le site Publication
du rapport d'activité du CHRS sur la page Rapports,
bilans et documents, rubrique Tout sur SOS
Femmes Accueil Et
les derniers témoignages retenus : 164. Victime
d'un manipulateur. Tombée sous emprise, Isabelle a besoin d'aide.
165. Une grand-mère folle
furieuse. Echange inhabituel dans cette rubrique mais qui témoigne
de la diversité des correspondances reçues ... Une grand-mère
vole au secours de son fils qui serait - selon elle - injustement accusé
de violences par sa belle-fille et reproche à la documentation de notre
site d'avoir aidée celle-ci dans cette entreprise ... 166. Mon
mari est hyper jaloux ... et violent ... 167. Je
ne veux plus de manipulation, ni de domination. Sophie a échappé
à son conjoint. Reste à gérer les conséquences ...
168. Comment lui annoncer que je
le quitte ? Laure est décidée. Reste à passer aux actes
... 169. Violée il y a
3 ans, j'ai toujours mal. C. a été la victime de son compagnon
qui exerçait une emprise sur elle. Les
bonnes pages Ni
putes, ni soumises, ni très claires, une enquête très
fouillée sur l'association et notamment la manière dont elle a "récupéré"
Samira Bellil, auteure de Dans l'enfer des Tournantes : Technikart n°87,
3,90 euros, passage du Cheval-Blanc, 2 rue de la Roquette, 75011 Paris Dans
le n°4 de New Internationalist (2,95 livres sterling, 55 Rectory Road,
Oxford OX4 IBW, UK), un dossier sur les droits des femmes insiste sur le rôle
des hommes et énumère les bénéfices qu'ils obtiendraient
s'ils devenaient eux aussi féministes, notamment en terme de qualité
de vie, d'exposition à la violence, et même de santé.
Antimanuel d'éducation
sexuelle, Marcella Iacub et Patrice Maniglier, Bréal, 334 p., 19 euros.
La libération sexuelle, depuis les années 70, a-t-elle libéré
le sexe (de ses censures, inhibitions ou répressions, etc.) ou doit-elle
nous libérer du sexe (au profit d'une éducation sexuelle qui pose
la sexualité comme moyen de comprendre le monde dans lequel on vit) ? C'est
plutôt cette deuxième option que soutiennent en ouvrant maintes pistes
de réflexions la juriste et le philosophe auteurs de cet ouvrage. Les
femmes entre violence et stratégies de liberté. Maghreb et Europe
du Sud, sous la direction de Christiane Veauvy, Marguerite et Mireille Azzoug,
éd. Bouchene, Saint-Denis, 2004, 392 p., 25 euros. Trente deux spécialistes
du Maghreb et de l'Europe du Sud, du Japon et des sociétés esclavagistes,
décryptent les formes de violence physiques et symboliques, souvent occultées,
dont est ou fut tissée la vie des femmes. Le corps féminin ressort
comme un problème transversal à la plupart des recherches présentées,
dont six portent sur la prostitution. Dans
le n°4 de Africa Renewal (sur abonnement annuel, 20 dollars US, The
Editor, African Renewal Room s-955, United Nations, New York, NY 10017, USA),
un dossier sur les femmes ayant subi des violences pendant la guerre civile de
la Sierra Leone. Témoignages de douleurs physiques et de rejet social.
Histoire de vivre.
Mémoires d'une féministe, Anne Zelensky-Tristan, éd.
Calmann-Lévy, 404 p., 20 euros. Combats pour la contraception, manifeste
des 343 salopes, MLF et lesbianisme : mémoire vive d'une féministe
... Sarkozy annonce la création d'une
"délégation aux victimes" Selon l'AFP,
le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy a annoncé jeudi à
Melun la création d'une "délégation aux victimes",
placée au sein de son ministère pour définir et conduire
la politique de soutien aux victimes. Le ministre, qui s'exprimait lors de la
5ème rencontre avec les associations aux victimes, dans l'enceinte de l'école
des officiers de la gendarmerie, a réitéré sa volonté
de faire de l'aide aux victimes sa "priorité". "J'ai décidé
de créer au niveau national une délégation aux victimes,
structure légère mais permanente, qui sera commune à la police
et à la gendarmerie", a-t-il déclaré. Cette structure,
a précisé M. Sarkozy, sera "chargée de piloter la politique
d'aide aux victimes au sein du ministère". Il a également annoncé
aux associations de victimes qu'un "comité consultatif" composé
de leurs représentants, sera placé "auprès de cette
délégation". Il s'est "engagé à ce qu'il
y ait des locaux pour les associations" au sein de son ministère qui
a repris les attributions de l'ex secrétariat d'Etat aux droits des victimes,
a-t-il rappelé. Ce dossier relevait auparavant d'un secrétariat
d'Etat aux droits des victimes, sous la tutelle du ministère de la Justice.
Il a été supprimé lors du remaniement. Lors de sa première
intervention télévisée, M. Sarkozy avait annoncé qu'il
prendrait "lui-même" en charge le dossier des victimes. "Je
veux maintenant qu'on donne la priorité aux victimes, leurs droits, leur
souffrance, et ce qu'on doit faire pour elles", avait-il dit. Le ministre
de l'Intérieur a d'autre part annoncé que le "fichier judiciaire
national automatisé des auteurs d'infractions sexuelles sera opérationnel
dans les prochaines semaines". Ce fichier, dont il avait annoncé la
création en 2003 lors de son premier passage place Beauvau, avait notamment
suscité "une polémique scandaleuse avec le syndicat de la magistrature",
selon M. Sarkozy qui s'en est réjoui jeudi : "Si le SM est contre
moi, ça prouve que je suis dans le bon chemin", a-t-il ironisé.
Il est aussi revenu sur ses propos tenus à Perpignan, vendredi lors de
son premier déplacement : "Je réaffirme devant vous que c'est
la tolérance zéro qui doit nous guider". Interrogé
sur les violences conjugales, M. Sarkozy a demandé aux directeurs généraux
de la police, Michel Gaudin et de la gendarmerie le général Guy
Parayre, de réfléchir rapidement à la constitution d'"équipes
spécialisées pour intervenir dans ces cas-là (parce que)
intervenir contre les violences à l'intérieur des familles, c'est
un travail particulier". Enfin, contre les multirécidivistes, M. Sarkozy
a assuré qu'il était "en phase avec le Premier ministre (Dominique
de Villepin) qui m'a demandé d'apporter des réponses à ce
scandale des multirécidivistes".
La parité a fait les frais du resserrement gouvernemental
L'observatoire de la parité entre les femmes et les hommes célébrait
le 6 juin 2005 son dixième anniversaire et les cinq ans de la loi sur la
parité ... juste quelques jours après avoir appris la suppression
par Dominique de Villepin du ministère de la parité et de l'égalité
professionnelle, ministère de plein exercice jusque là. Selon le
Monde du 8 juin suivant qui rapporte ses propos, Roselyne Bachelot, députée
européenne UMP et ancienne rapporteure générale de l'obervatoire,
a déclaré : "Je veux vous dire ma fureur au moment où
il n'y a plus que six femmes dans un gouvernement de trente-deux membres, dont
quatre ministres déléguées, où le ministère
de la parité n'est plus qu'un ministère délégué
et où l'on renvoie Nicole Ameline comme une employée de maison qui
a volé l'aregenterie". Se disant "très déçue",
Gisèle Halimi, qui a aussi occupé le poste de rapporteure générale,
a fait part d'un "sentiment de mépris des femmes". Pour Gisèle
Gautier (UC-UDF), présidente de la délégation du Sénat
aux droits des femmes, "c'est une forme de régression et une récidive
après le précédent des 'juppettes'".
Un argumentaire de l'Eglise catholique s'oppose à la réforme des
moeurs Des représentants du Vatican ont présenté
le 1er juin à Paris lors d'une conférence de presse au Sénat
le Lexique des termes ambigus et controversés sur la famille et les questions
éthiques (publié aux éd. Pierre Téqui, 1008 p., 60
euros). Selon Le Monde du 2 juin 2005, ce monument est une sorte de "catéchisme
moral" qui n'a pas de précédent sous cette forme. Sa rédaction
a duré onze ans et réuni soixante-dix experts, théologiens
et médecins. Le Lexique entend préciser les positions de l'Eglise
sur des questions comme l'avortement, l'homosexualité, le mariage, l'euthanasie,
la bioéthique, et dénoncer les "manipulations du langage"
qui cherchent à rendre "anodines" des réformes de moeurs,
légalisées ou non, qui pour l'Eglise remettent en cause l'équilibre
de la société. Avortement : le "libre choix "
est condamné parce que, "s'il vise le bien de la mère, il oublie
le droit à vivre de l'enfant". Selon ce Lexique, les avortements médicaux
sont de plus en plus précoces, le diagnostic prénatal et le conseil
génétique "ne s'ouvrent sur aucun geste thérapeutique"
et ne peuvent que "désigner l'être à éliminer".
Contraception : toutes les formes de contraception et de contraception
d'urgence ("pilule du lendemain") sont aussi dénoncées
comme des atteintes à la vie. La seule contraception autorisée par
l'Eglise repose sur des méthodes naturelles (continence, Ogino, ...).
Homosexualité : le Lexique est un ouvrage de riposte à l'"idéologie
du genre" pour qui l'homme devrait être libre de choisir son orientation
sexuelle. Selon le Lexique, "une société ne saurait, sans affaiblir
ses propres fondements, mettre sur le même plan homosexualité et
hétérosexualité, parenté et parentalité".
Pour ses auteurs, défendre la "dimension structurante" de la
différence des sexes n'a rien à voir avec l'homophobie dont l'Eglise
est souvent accusée. Couple : c'est dans ce domaine que les
glissements de mots auraient les pires conséquences. La famille traditionnelle
a fait place à différents types de famille, "monoparentale"
ou "recomposée", qui sont le plus souvent le fruit d'échecs
(divorce, séparation) créant chez l'enfant confusions affectives
et troubles de la filiation. Le document s'érige en particulier contre
la reconnaissance, notamment en France, de "différents modèles
de nuptialité" ou de "parentalité". Le mariage risque
de n'être plus que la reconnaissance d'un sentiment et non plus "un
engagement et un lien juridique entre un homme et une femme". Procréation
médicalement assistée : l'hostilité de l'Eglise à
la PMA reste fondée sur la défense de l'embryon humain. Le Lexique
dénonce la séparation de "l'union de la procréation,
l'union des époux de la fabrication in vitro d'un enfant" et les grossesses
multiples dont est parfois responsable la PMA, contraignant "le médecin
à pratiquer la funeste réduction embryonnaire". Plus qu'un
lexique, signe Le Monde, ce document est un catalogue de prescriptions dans lesquelles
on reconnaîtra le décalage entre le magistère romain et les
évolutions des moeurs. Prostitution
Selon Le Monde, deux responsables de sociétés suisses soupçonnés
d'avoir mis une dizaine de prostituées à disposition d'une clientèle
huppée sur un yacht à Monaco durant le grand prix de Formule 1 ont
été mis en examen le 25 mai pour "proxénétisme
aggravé" et ont été écroués à Nice.
Le parquet s'oppose à l'union des transexuelles
de Rueil Le procureur de Nanterre a tranché fin mai 2005
sur le projet de mariage de deux transexuelles, Camille, qui a changé de
sexe en 1999 pour devenir une femme, et Monica, une transexuelle argentine qui
reste un homme pour l'état civil (Le Monde du 30 mai 2005). C'est non.
Il s'agit selon lui d'"une forme de provocation et d'un mariage militant"
sans "projet matrimonial". Pourtant, et le parquet ne le conteste pas,
Monica et Camille sont bien de sexes différents. Dans sa jeunesse, Camille
fut un homme mais elle a subi une opération et ses papiers d'identité
sont désormais établis au nom de Camille Jospéhine Barré,
de sexe féminin, et Monica possède un passeport au nom de Benito
Martin Leon, de sexe masculin. Dans un appel baptisé "Laissez-nous
vivre", une centaine de personnes dénoncent cette "insulte faite
à toutes les transexuelles et transgenres". "Va-t-on nous dire
désormais qu'l faut non seulement que les deux partenaires du couple soient
de sexes différents mais aussi qu'ils s'habillent comme des personnes de
sexes différents (selon les convention traditionnelles) ?" demande
ce texte signé par plusieurs personnalités, dont Noël Mamère
ou l'adjointe au Maire de Paris, Clémentine Autain. Le porte-parole de
l'association LGBT (lesbienne gay bi trans), Alain Piriou, dénonce une
"décision choquante et discriminatoire". "Alors que la loi
autorise Camille et Monica, de sexes différents, à se marier, le
procureur s'en est remis à sa seule subjectivité".
Mariage choisi, mariage subi : quels enjeux pour les jeunes? "Les
mariages forcés sont difficilement quantifiables. Ils sont surtout présents
dans les familles de culture musulmane." La Communauté française
de Belgique publie une étude réalisée auprès de 1200
jeunes de 15 à 18 ans sur leurs choix en terme de mariage et leur connaissance
des mariages forcés. Elle met en évidence de nets contrastes entre
les jeunes suivant les cours (obligatoires) de morale catholique ou laïque
et ceux suivant les cours de morale islamique. Ainsi si 72% des jeunes souhaitent
se marier, 62% des "catholiques" n'envisagent de le faire qu'après
cohabitation, ce qui est totalement exclu par 82% des jeunes "islamiques".
Un tiers des jeunes "catholiques" estiment être soumis à
l'influence parentale dans le choix du conjoint, ce qui est le cas de 82% des
jeunes suivant les cours islamiques. Un élève sur 5 a eu connaissance
d'un cas de mariage forcé. Cela s'est passé dans la famille pour
6% des catholiques, 12% des musulmans. Le mariage forcé existe donc chez
les catholiques mais est plus fréquent chez les familles musulmanes.
Est-ce à dire qu'un fossé infranchissable séparerait les
uns et les autres ? Nouria Ouali, sociologue, nuance fortement les choses en se
basant sur les statistiques et différentes études menées
en Belgique. " Les statistiques démographiques indiquent aussi le
recul net de l’âge du mariage des jeunes filles d’origine étrangère
(Ouali, 2004) et la diminution du nombre d’enfants par femme, rejoignant ainsi
celui des autochtones et des femmes européennes … Dans la population marocaine,
c’est non seulement la pratique du mariage qui s’est modifiée progressivement,
mais aussi la variété des couples qui se forment (couples mixtes,
unions libres, couples homosexuels) et qui constituent autant de transgressions
des tabous religieux et culturels puissants. Ces évolutions reflètent
à la fois l’adoption de modes de vie de plus en plus laïcisés
et les processus inévitables d’intégration voire d’assimilation
des groupes culturellement minoritaires. Elles nous obligent, à tout le
moins, à modifier les images tronquées et réductrices des
minorités ethniques indéfectiblement accrochées à
leur culture d’origine". Etude disponible sur demande à la Direction
de l'Egalité des Chances par téléphone au 02/413 30 65 ou
en envoyant un courriel à egalite@cfwb.be.
Une femme ministre au Koweït
Moins d'un mois après que les femmes ont acquis le droit de vote au Koweït,
une femme, Maasouma Moubarak, a été nommée le 13 juin dernier
ministre pour la première fois de l'histoire de cet émirat pétrolier.
Diplômée d'une université américaine, chiite, Mme Moubarak
est désormais ministre de la planification et secrétaire d'Etat
au développement administratif. Des Egyptiennes
manifestent contre le harcèlement sexuel Selon Libération
et La Croix du 2 juin 2005 et L'Humanité du 9 suivant, plusieurs centaines
de femmes en noir arborant un ruban blanc se sont rassemblées le 1er juin
2005 à l'entrée du siège du syndicat de la presse au centre
du Caire pour protester contre les agressions sexuelles subies par des journalistes.
Des milliers de policiers en uniforme et en civil étaient déployés
devant le siège du syndicat et dans les rues avoisinantes pour prévenir
tout débordement des manifestantes vers la rue : elles brandissaient des
banderoles demandant la démission du ministre de l'Intérieur, Habib
El Adli, et du directeur de la sûreté du Caire, Nabil El Ezabi, tenus
pour responsables des violences subies par des femmes journalistes. |
27
mai 2005 Quoi
de neuf sur le site 3
nouvelles pages sur la
traite des êtres humains, rubrique Prostitution
Une autre nouvelle
page, le réseau AcSé,
accueillir et protéger les victimes de la traite des êtres humains
à fin d'exploitation sexuelle, rubrique Prostitution
Publication des rapports
d'activité d'Espace Famille, de l'Atelier de Soutien à la Parentalité
et du programme Opératrices Sociales de Quartier sur la page Rapports,
bilans et documents, rubrique Tout sur SOS Femmes
Accueil Mise
en ligne du règlement
intérieur du Conseil de la Vie Sociale sur les pages Missions
> Le centre d'hébergement et Rapports,
bilans et documents, rubrique Tout sur SOS Femmes Accueil Et
les derniers témoignages retenus : "Biche" (message 140 Mon
conjoint m'a battue et m'a violée pendant 8 ans) nous donne de ses
nouvelles. 157. Dois-je
accepter qu'on reste en contact ? Isabelle vient de se séparer d'un
conjoint jaloux pathologique et violent. 158. J'étais
une putain. Un témoignage rare sur les abus sexuels et l'inceste en
Afrique subsaharienne. 159. Il
m'a persuadée que j'étais moche et idiote. Séparée
depuis deux ans, E. a du mal à se remettre des violences psychologiques
et sexuelles subies. 160. Un
homme à facettes. La violence conjugale au quotidien n'a parfois rien
à voir avec la violence physique ... 161. Une
douleur qui ne veut pas me lâcher. Myriam a été victime
de harcèlement sexuel, puis ... licenciée. 162. Un
viol sans violence. E. a 15 ans, elle a été violée. Elle
témoigne. 163. Je
me braque quand on me parle d'IVG. Jessicka n'arrive pas à touner la
page de l'IVG qu'elle a subi. Les
bonnes pages
Syndrome d'Aliénation
Parentale : la fin du mythe. Le SAP désigne le processus qui consisterait
à programmer un enfant pour qu'il haïsse un de ses parents sans que
ce ne soit justifié ; lorsque le syndrome est présent, l'enfant
apporterait sa propre contribution à la campagne de dénigrement
du parent aliéné. La réalité (fort douteuse ...) du
SAP est essentiellement défendue par les lobbies masculinistes. Un projet
de loi est actuellement à l'étude au Texas (projet de loi n°
1903, Assemblée législative du Texas, déposé en mars
2003) afin d'interdire toute référence au prétendu "
syndrome d'aliénation parentale" ; le SAP risque fort d'être
définitivement écarté des tribunaux familiaux parce qu'il
ne repose sur aucune base scientifique. Lire ici sur Sisyphe http://sisyphe.org/article.php3?id_article=426
et aussi http://sisyphe.org/article.php3?id_article=296
La mondialisation
des industries du sexe, Richard Poulin, éd. Imago, 248 pages, 21 euros.
Le commerce des corps n'est pas un commerce comme les autres parce que "la
violence est décisive dans la production des 'marchandises sexuelles' que
sont les personnes prostituées", écrit Richard Poulin, professeur
à l'université d'Ottawa, spécialiste de la question. Le commerce
du sexe concerne aujourd'hui 3 domaines : la prostitution, incluant la traite
des femmes et des enfants ; le tourisme sexuel ; l'industrie pornographique. Le
livre ne fait pas le tour de la question de la marchandisation des corps et de
l'aliénation des esprits par la pornographie mais son intérêt
est de fournir des chiffres précis, des cartes et des tableaux. Les
femmes en éducation et en formation, Éducation et francophonie,
Volume XXXIII, numéro 1, printemps 2005. "Les rapports sociaux de
sexe en éducation et en formation nuisent-ils toujours au développement
des filles et des femmes ? Est-il suffisant d’avoir recours à l’analyse
quantitative pour expliquer la place des filles et des femmes dans les études
postsecondaires ? Qu’en est-il de la dynamique de la réussite scolaire
des filles ? Les stéréotypes et la ségrégation sexuelle
limitent-ils l’accès des femmes aux savoirs théoriques et pratiques
dans des champs d’études autrefois réservés aux hommes ?
Quels rapports les filles entretiennent-elles avec les sciences et avec la technologie
? Quel est l’état des lieux de la discipline 'sciences de l’éducation'
et les études féministes? Comment se manifeste l’iniquité
en éducation et en formation pour les filles et les femmes? " Voici
quelques unes des questions auxquelles tente de répondre le numéro
de printemps 2005 de la revue de l'Acelf Education et francophonie. Au Canada
comme en France, les succès scolaires des filles interrogent les chercheurs.
P. Bouchard et J.-C. Saint-Amand font le point sur les facteurs explicatifs d'une
question qui renvoie à des enjeux majeurs de société. "Depuis
une dizaine d’années est apparu dans les médias un contre-discours
masculiniste centré sur les 'difficultés scolaires des garçons'
dont s’inspire une large variété de projets dans les écoles.
L’analyse montre que ces interventions sont conçues à partir de
conceptions essentialistes et innéistes de l’identité masculine.
De plus, leur inefficacité sur le plan de la réussite scolaire pointe
vers un tout autre agenda : celui de récupérer des privilèges
masculins perdus." Ainsi pour les chercheurs, "la réussite scolaire
comparée selon le sexe constitue un catalyseur des discours masculinistes,
c’est-à-dire la porte d’entrée privilégiée par laquelle
des groupes d’hommes 'préconise[ent] un retour aux valeurs traditionnelles
ainsi qu’à la famille nucléaire… Les enjeux du discours masculiniste
sont à la fois de récupérer des privilèges perdus
et d’arrêter la démarche d’émancipation des femmes'. L’éducation
a constitué à cet effet un outil central. Sous le couvert de nouvelles
problématiques, elle est redevenue un enjeu des rapports sociaux entre
les sexes où se joue la place des femmes dans la société
de demain". Les autres articles abordent la question des acquis scolaires
des filles dans les enquêtes internationales, des relations éducatives
en EPS, de la construction sexuée du rapport au savoir et de la place des
femmes en formation. Tous les articles de cette importante contribution sont intégralement
accessibles en ligne : http://www.acelf.ca/c/revue/sommaire.php?id=17 Aide
aux victimes
Mardi 26 avril 2005, le secrétariat d'Etat aux droits des victimes a présenté
un nouveau service téléphonique d'aide aux victimes d'infractions
pénales (violence, accident, discrimination, vol...) ou de catastrophes
: le 08VICTIMES (soit le 08 842 846 37 au prix d'un appel local). Ouvert tous
les jours de la semaine de 9h à 21h, le service téléphonique
doit apporter une première aide juridique et sociale, puis orienter le
public vers les associations adéquates, un psychologue ou un avocat. Le
service fonctionne grâce à quatorze "écoutants"
de l'Institut national d'aide aux victimes et de médiation (INAVEM). Le
réseau INAVEM regroupe depuis 1986 les services gratuits d'aide aux victimes
et coordonne près de 150 associations : http://www.annuaires.justice.gouv.fr/index.php?rubrique=10089
Voitures
réservées aux femmes dans les trains japonais Selon
le site web du journal Le Monde (mai 2005), dix grandes lignes ferroviaires desservant
la région de Tokyo ont mis en service des voitures réservées
aux femmes pendant l'heure d'affluence matinale afin de lutter contre le harcèlement
sexuel dans les rames bondées. D'autres grandes villes du Japon, telles
que Osaka, la 2e du pays, ont déjà pris ce type de mesure. Droit
des femmes au Koweït Les députés du Parlement
koweïtien ont voté le 16 mai dernier pour le droit de vote et d'éligibilité
des femmes. Une première pour cette monarchie conservatrice du Golfe. Celles-ci
doivent néanmoins se conformer aux "normes islamiques". Le
droit de vote des femmes a soixante ans
Le 29 avril 1945, les Françaises votaient pour la première fois.
Le général de Gaulle leur avait octroyé ce droit le 21 avril
1944, un siècle après l'institution du suffrage universel masculin,
en 1848. En Inde, les femmes votaient depuis 1921 ; en Turquie depuis 1934.
Projet
de loi sur la prévention des violences Après un an
et demi de tergiversations, la dernière version du projet de loi sur la
prévention des violences mis au point par le ministre de l'intérieur
vise surtout à à mieux protéger les personnes les plus vulnérables,
les mineurs et les femmes. le texte aggrave ainsi les peines prévues pour
réprimer le racket ou la revente de drogues aux abords des établissements
scolaires. Les mariages forcés pourront être sanctionnés par
des peines allant jusqu'à trois ans de prison. Selon Le Monde du 27
avril 2005, les mariages forcés sont surtout développés dans
les communautés issues du Mali, de la Mauritanie et du Sénégal.
Les associations évaluent à plus de 700.000 le nombre de jeunes
femmes concernées, mineures et majeures. Le nouveau délit de mariage
forcé pourrait être sanctionné d'un an d'emprisonnement et
de 15.000 euros d'amende, voire de 3 ans et de 45.000 euros si la victime est
mineure ou particulièrement vulnérable. Conscient de la difficulté
à repérer ces mariages forcés, le ministère dit espérer
que les travailleurs sociaux et les effectifs de police-secours seront vigilants
... Dans le domaine des violences intrafamiliales, l'éloignement du
conjoint violent pourra être décidé soit à titre provisoire,
soit en complément de la peine prononcée. La circonstance aggravante
sera en outre étendue à l'ancien conjoint ou ancien concubin de
la victime. L'IVG
enfin dépénalisé au Portugal ?
Selon Le Monde du 22 avril 2005, le parlement portugais (majorité socialiste)
a approuvé le 20 avril dernier l'organisation d'un nouveau référendum
sur la dépénalisation de l'avortement jusqu'à 10 semaines
de grossesse. En 1998, les Portugais avaient répondu non à la même
question à 50,07 %, une très faible majorité lors d'une consultation
marquée par une forte abstention (68,11 %). La date reste à fixer.
Le Portugal, où la législation sur l'IVG est une des plus strictes
d'Europe, enregistre entre 20 et 40.000 avortements clandestins par an. Projet
de loi sur l'égalité salariale
La loi sur l'égalité salariale a été adoptée
par l'Assemblée en première lecture (Le Monde du 13 mai 2005). Les
principales mesures : la
conclusion d'accords sur les salaires est subordonnée à l'ouverture
des négociations sur l'égalité professionnelle entre hommes
et femmes. Si, dans 3 ans, le résultat est insuffisant, une contribution
financière assise sur les salaires sera créée par une nouvelle
loi. au retour
d'un congé maternité, la salariée bénéficiera
de la moyenne des augmentations individuelles perçues dans l'entreprise.
le congé parental,
d'un an renouvelable deux fois, sera fractionnable et pourra être pris jusqu'à
ce que l'enfant atteigne l'âge de 16 ans, contre 3 ans aujourd'hui, selon
un amendement adopté par la commission des affaires sociales de l'Assemblée
Nationale. les
congés payés annuels pourront être pris au retour d'un congé
maternité, quelle que soit la période retenue dans l'entreprise
pour la prise des congés, selon un amendement adopté par la commission
des affaires sociales. le
montant de l'allocation de formation est majoré de 10 % lorsque cette formation
entraîne des frais supplémentaires de garde d'enfants. une
aide forfaitaire de 400 euros est instituée pour les PME quand une femme
part en congé maternité ou d'adoption, afin d'aider à faire
face aux difficultés d'organisation liées à cette absence. L'égalité
hommes / femmes dans le traité constitutionnel de l'Union Européenne
Article I-3 Les objectifs de l'Union 3. L'Union (...) combat
l'exclusion sociale et les discriminations, et promeut la justice et la protection
sociales, l'égalité entre les femmes et les hommes, la solidarité
entre les générations et la protection des droits de l'enfant.
Article II-83 Égalité entre femmes et hommes L'égalité
entre les femmes et les hommes doit être assurée dans tous les domaines,
y compris en matière d'emploi, de travail et de rémunération.
Le principe de l'égalité n'empêche pas le maintien ou l'adoption
de mesures prévoyant des avantages spécifiques en faveur du sexe
sous-représenté. Article III-214 1. Chaque
État membre assure l'application du principe de l'égalité
des rémunérations entre travailleurs féminins et masculins
pour un même travail ou un travail de même valeur. 2. Aux fins
du présent article, on entend par «rémunération»,
le salaire ou traitement ordinaire de base ou minimum, et tous autres avantages
payés directement ou indirectement, en espèces ou en nature, par
l'employeur au travailleur en raison de l'emploi de ce dernier. L'égalité
de rémunération, sans discrimination fondée sur le sexe,
implique: a) que la rémunération accordée pour un même
travail payé à la tâche soit établie sur la base d'une
même unité de mesure; b) que la rémunération accordée
pour un travail payé au temps soit la même pour un même poste
de travail. 3. La loi ou loi-cadre européenne établit les mesures
visant à assurer l'application du principe de l'égalité des
chances et de l'égalité de traitement entre les femmes et les hommes
en matière d'emploi et de travail, y compris le principe de l'égalité
des rémunérations pour un même travail ou un travail de même
valeur. Elle est adoptée après consultation du Comité économique
et social. 4. Pour assurer concrètement une pleine égalité
entre femmes et hommes dans la vie professionnelle, le principe de l'égalité
de traitement n'empêche pas un État membre de maintenir ou d'adopter
des mesures prévoyant des avantages spécifiques destinés
à faciliter l'exercice d'une activité professionnelle par le sexe
sous-représenté ou à prévenir ou à compenser
des désavantages dans la carrière professionnelle.
|
28
avril 2005 Quoi
de neuf sur le site Record
de trafic sur le site encore battu avec 69.110 visites au mois de mars dernier
... Mise à
jour des pages Missions >
Le centre d'hébergement (révision profonde) et Opératrices
Sociales de Quartier, rubrique Tout sur SOS Femmes Accueil Et
les derniers témoignages retenus : 149. Un
peu d'espoir. Delphine a vécu avec un homme qui la frappait et la violait.
Séparée, elle s'en sort ... 150. Partir
? Après une vie très difficile, Stéphanie a fait une
psychothérapie. Elle souhaite désormais vivre dans le sud avec son
fils. 151. Je
suis en miettes à l'intérieur. Fabienne est victime de violences.
Ses enfants ne vont pas bien. Elle est perdue et demande de l'aide. 152. Violences
policières. Galla vivait avec un policier. 153. J'ai
besoin de partager ma souffrance. Ingrid a été violée
à 14 ans. Elle a sombré ... et aujourd'hui elle se raconte.
154. C'était
il y a 9 ans. Florine a été violée à l'âge
de 15 ans. Elle a porté plainte ... 155. Envie
d'enfant. Claudia est victime de viol. Grâce à une psychothérapie
et son conjoint, elle va beaucoup mieux, mais un projet de grossesse réactive
des difficultés. 156. J'en
ai assez de cette vie. Julie est victime de maltraitances de la part de son
mari. Elle veut s'en sortir. Les
bonnes pages
Femmes, genres
et sociétés. L'état des savoirs, Margaret Maruani (sous
la direction de), éd. La Découverte, 480 p., 25 euros. Bilan rédigé
par 57 spécialistes, ce livre invite à comprendre la complexité
des liens entre les femmes et le genre. Le thème est décliné
en six grands thèmes, enrichis de données statistiques, dans lesquels
le lecteur peut s'orienter à sa guise : concepts et problématiques,
corps, famille, marché du travail, pouvoir-poltique-mobilisations, débats.
Chaque article présente les acquis et les limites des conquêtes féminines
et l'ambiguïté des mutations qui ont modifié les rapports de
sexes et l'identité de genre pour insister sur les résistances à
cette évolution : une réussite scolaire non suivie d'un statut professionnel
équivalent, la croissance de l'activité féminine qui se solde
par un surchômage et une précarité sans cesse accrue, des
lois sur l'égalité hommes-femmes non respectées, une liberté
reconnue à disposer de son corps qui se heurte aux difficultés d'application
de la loi sur l'IVG dont le nombre ne diminue pas ... Le
Féminin en miroir, Isabelle Krier, Jamal El Hani (sous la direction
de), éd. Compagnie Première / Le Fennec, 310 p., 22 euros. Actes
d'un colloque s'étant tenu à Rabat pendant lequel psychanalystes,
anthropologues, spécialistes de littérature et philosophes français
et marocains ont tenté de répondre à la question : "L'identité
des femmes relève-t-elle de caractères essentiels ou d'une construction
sociopolitique ?" Protection
des victimes de la traite des êtres humains : invitation à une conférence
Dans le cadre de la clôture d’un projet européen AGIS, l'association
ALC de Nice convie à une conférence intitulée COPYRIGHTS
«Coopération multidisciplinaire entre le secteur public et privé
pour la protection des victimes de la traite des êtres humains» qui
aura lieu le 3 juin 2005 de 9h00 à 17h30 à l’Auditorium de l’Hôtel
de Ville de Paris 5, rue Lobau 75004 PARIS (Métro Hôtel de Ville
ou Châtelet). Cette conférence, organisée conjointement par
la Ville de Paris et l’association ALC de Nice, a pour but de présenter
les résultats du travail collectif réalisé par les partenaires
du projet. Ces partenaires, issus de six pays européens, sont : l’association
On the Road (Italie), la Fondation Nadja (Bulgarie), l’association Dafné
(Slovaquie), Caritas Bucharest (Roumanie), la Commission Egalité des Chances
et Droits des Femmes (Portugal), l’Office Central pour la Répression de
la Traite des Etres Humains (OCRTEH- Ministère français de l’Intérieur)
ainsi que la Ville de Paris et l’association ALC (France). Ce projet a permis
d’engager une réflexion sur l’analyse et la comparaison des modèles
de coopération locale, nationale et européenne concernant les différents
acteurs impliqués dans la lutte contre la traite et la protection des victimes.
Les partenaires souhaitent partager leurs expériences avec des élus,
des intervenants institutionnels et associatifs, des étudiants, des journalistes
et toutes personnes intéressées par le sujet, afin de contribuer
à la diffusion et à l’amélioration des pratiques existantes
et à l’évolution de la prise en compte de la problématique.
Inscription libre et sans frais avant le 9 mai 2005 à l'aide du bulletin
téléchargeable sur notre site au format word ou au format pdf :
cliquer
ici. Violences
conjugales : le Sénat aggrave les sanctions
Dans la nuit du 29 au 30 mars dernier, le Sénat a adopté à
l'unanimité la proposition de loi issue de deux textes déposés
initialement par Roland Courteau (PS) et Nicole Borvo (PCF) : la proposition adoptée
définit l'aggravation des sanctions contre les violences commises au sein
du couple et élargit l'application de cette circonstance aggravante aux
pacsés et anciens conjoints. Le texte précise également que
la qualité de conjoint, de concubin ou de partenaire pacsé "ne
saurait être une cause d'atténuation de la responsabilité
en cas de viol au sein du couple". En revanche, la commission des lois et
le gouvernement se sont opposés à l'incrimination des violences
psychologiques, estimant qu'elles étaient reconnues par la jurisprudence.
Par ailleurs, un amendement sur le harcèlement moral a été
repoussé par 160 voix contre 159 ... Mesure
anti-IVG annulée aux Etats-Unis Selon Libération
du 7 avril 2005, la mesure anti-avortement votée par l'administration Bush
en mars 2001 a été annulée par le sénat américain
: elle interdisait toute subvention fédérale à des organisations
pratiquant l'IVG ou la défendant à l'étranger. Benoît
XVI n'est pas un inconnu
Le successeur de Jean-Paul II n'est pas un inconnu du bulletin d'info de sosfemmes.com.
En effet, qu'on en juge, Josef Ratzinger apparaît dans le bulletin du 18
février 2003 sous le titre "Le Vatican part en guerre contre les lois
sur l'IVG, l'euthanasie, les homosexuels ..." : "dans une note de 15
feuillets rendue publique par le Vatican le 16 janvier 2003 et signée du
cardinal Ratzinger, gardien de la doctrine catholique, l'Eglise dénonce
le "relativisme moral" qui serait devenu le principal critère
des choix politiques et une menace pour la démocratie. Les catholiques,
rappelle cette note, ont le devoir de "s'opposer de manière précise
à toute loi qui s'avère un attentat contre la vie humaine".
C'est contre les lois (votées ou à venir) qui autorisent l'avortement,
l'euthanasie active (ce sont surtout ici les Pays-Bas, la Belgique et l'Australie
qui sont visés), les unions homosexuelles et les manipulations génétiques
que le Vatican mène la guerre. Sur de tels sujets, l'engagement des catholiques
ne doit souffrir aucune "dérogation", aucune "exception",
aucun "compromis". Il en va de "l'essence même de l'ordre
moral". Selon Le Monde du 18 janvier 2003, ce texte - très musclé
- pose à nouveau la question de la limite de l'intervention du magistère
catholique dans la législation des Etats. Les voix ne manqueront pas pour
critiquer une Eglise qui outrepasse son statut d'autorité morale et développe
une conception bien singulière de la laïcité." Puis
le 29 septembre 2004 sous le titre "Rome et les femmes" : "à
la veille de la venue du pape Jean-Paul II à Lourdes pour le 15 août,
le Vatican a lancé un nouveau missile contre le féminisme sous la
forme d'un document signé du cardinal Josef Ratzinger, préfet de
la Congrégation pour la doctrine de la foi. Cette lettre aux évêques
"sur la collaboration de l'homme et de la femme dans l'Eglise et dans le
Monde" rappelle que l'humanité est fondée sur la différence
sexuelle et dénonce les "distorsions" et les "effets mortels"
du féminisme. Selon le Monde du 7 août 2004, le secrétaire
de la Congrégation, l'archevêque Angelo Amato a expliqué que
le texte visait en priorité deux courants du féminisme, celui qui
prône une "rivalité radicale entre les sexes" et celui
qui cherche à "gommer les différences entres les sexes".
Plus simplement, certaines théologiennes voient là une volonté
du Vatican de faire échec aux mouvements en faveur de la pleine égalité
des femmes au sein de l'Eglise Catholique. Emanant d'une hiérarchie
religieuse qui reste opposée à la contraception, à l'avortement,
à l'homosexualité et à l'ordination sacerdotale et diaconale
des femmes, cette nouvelle prise de position n'a en soi rien d'étonnant
et signe la volonté de l'Eglise Catholique de trouver une justification
morale et théologique à l'inégalité des sexes." Création
de la Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l'Egalité
Racisme, intolérance religieuse, sexisme, homophobie, rejet des handicaps...
Toute personne s’estimant victime de discrimination en France peut désormais
saisir par écrit la Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations
et pour l’Egalité (HALDE). Voici son adresse : HALDE 11-15 rue
Saint Georges 75009 Paris Téléphone : 08.1000.5000 Créée
par la loi du 30 décembre 2004, la HALDE est encore en cours d'installation.
Elle ne sera totalement opérationnelle qu'au 1er juin 2005. Elle propose
également un centre d'information par téléphone : 08.1000.5000
(coût local à partir d'un poste fixe). Pour l'heure, le centre diffuse
un message de présentation de la HALDE. Début avril, le centre d'appel
sera chargé d'apporter des informations sur les discriminations, d'indiquer
les modalités de saisine de la haute autorité et d'orienter le public
vers les structures départementales (y compris les DOM) de lutte contre
les discriminations. Pour mieux connaître la Haute autorité et
se renseigner sur les discriminations en France, les internautes pourront consulter
le site Internet du GELD (Groupe d'Etude et de lutte contre les Discriminations)
: http://www.le114.com/ Un
formulaire de saisine sera disponible sur le site de la Haute autorité
prochainement mis en ligne. Une
femme tuée par son conjoint chaque heure en Russie
Selon le bulletin de SOS Sexisme le 26 avril 2005 qui cite la Russian Association
of Crisis Centres, plus de 50.000 femmes russes sont frappées par leur
conjoint chaque heure en Russie et une femme en meurt chaque heure également.
L'association suggère que les données officielles sous-estiment
gravement la réalité du problème dans ce pays de 104 millions
d'habitants. A partir des appels reçus sur leurs différentes hotlines,
l'association estime que seulement 5 à 10 % des victimes se signalent à
la police et que la plupart du temps les dépôts de plainte sont refusés.
Maria Mokhova, intervenante d'un des Crisis Centres déclare que
des études récentes montrent que 30 % de toutes les femmes mariées
sont régulièrement victimes d'agressions physiques dans leur couple.
Elle ajoute que l'Etat n'offre aucune protection à ces victimes. La police
est très réticente à s'impliquer dans ce qu'elle considère
comme un problème ne relevant que de la sphère domestique et les
insuffisances du dispositif social d'hébergement n'incitent pas les femmes
à porter plainte dans la mesure où un tel acte les empêcherait
de regagner leur domicile. Larisa Korneva, intervenante dans le Crisis
Centre for Women de Saint-Petersbourg qui reçoit 70 à 120 appels
par mois dit que 20 à 40 % des appelantes souhaiteraient déposer
plainte mais ne le font pas, convaincues que la police ne leur sera d'aucune aide.
Conséquences
de l'avortement clandestin en Algérie
«Je reçois presque quotidiennement, au cours de mes consultations,
de jeunes femmes qui désirent se faire avorter. Sur un plan déontologique
et légal, l’exercice de ce genre de pratique est interdit. Donc, mon refus
est systématique et ferme, malgré l’état catastrophique dont
lequel elles se présentent», explique une gynécologue obstétricienne
installée dans le privé au journal algérien El Watan, édition
du 29 mars dernier. «Il faut dire, ajoute-t-elle, que cette demande se fait
de plus en plus importante par rapport aux années précédentes.»
Un constat qui n’est pas spécifique à notre interlocutrice mais
qui est partagé par un grand nombre de spécialistes en Algérie,
entre praticiens des secteurs privé et public et psychologues. En effet,
malgré l’absence d’études et de statistiques fiables reflétant
l’ampleur du phénomène, il est relevé une évolution
assez vertigineuse en dépit de l’aspect «tabou» du problème.
«Résultat d’une société hypocrite qui préfère
cacher et nier ses failles et ses défaillances plutôt que de les
avouer et de les traiter. Une société patriarcale qui rend la femme
seule responsable de toute erreur», déclare un intervenant au journal
algérien. Tant de facteurs qui sont mis en cause dans une telle évolution
de l’avortement qui n’est que l’aboutissement d’une libéralisation des
mœurs avec des relations sexuelles hors mariage, expliquent les interlocuteurs
d'El Watan. «Ce sont généralement des jeunes femmes dont l’âge
varie entre 15 et plus de 30 ans qui viennent, dans un état alarmant, demander
l’interruption d’une grossesse non désirée. Quand le partenaire
apprend la nouvelle, il disparaît et rejette toute responsabilité
laissant la jeune femme abandonnée à elle-même», affirme
la praticienne. Pour celles qui ont les moyens matériels, elles font
le déplacement jusqu’en Tunisie, là où c’est autorisé,
pour subir une intervention. D’autres le font clandestinement dans des conditions
plus ou moins adaptées. Des conditions qui restent tributaires de la capacité
financière de la femme. Il faut savoir que «l’avortement se pratique
partout, n’importe comment et par n’importe qui ; dans des services de maternité,
des cliniques privées, des cabinets de gynécologie, chez des médecins
généralistes ou des sages-femmes, et même dans des caves.
Et par des praticiens, des infirmières ou même des femmes de ménage.
Ce qui définit la qualité de la prestation et le niveau du prestataire
reste le montant du tarif fixé. Ce dernier peut varier de 2 à 10
millions de centimes, et même plus pour celles qui s’offrent le luxe des
voisins tunisiens», témoigne une sage-femme. «Combien de fois
ai-je assisté, impuissante, au décès de jeunes filles à
la fleur de l’âge, admises au service dans un état de choc et avec
de fortes hémorragies, après une tentative d’avortement non réussie»,
conclut, émue, l'interlocutrice d'El Watan. Les séquelles de l’avortement
clandestin sont lourdes tant sur le plan psychologique que sur le plan physique.
Par ailleurs, un avortement mal pratiqué peut être la cause directe
de la stérilité de la femme. Un gynécologue poursuit : «si
cette évolution fort inquiétante se poursuit, ceci nous interpelle
sur une hausse certaine de la stérilité chez la femme.» Il
importe de rapporter les résultats d’une ancienne étude rétrospective
réalisée entre 1993 et 1996 en milieu hospitalier en Algérie
(CHU d'Oran), toujours citée par El Watan. Cette étude visant les
jeunes filles âgées de moins de 20 ans, admises en service hospitalier
pour avortement provoqué, a démontré que le taux de ce type
d’admission est passé de 18% en 1993 à 22 % en 1996. Soit une évolution
de 4% en l’espace de 4 ans. Cette évolution passe de 94 à 325 cas
en 1996. Aussi, sur le total des jeunes filles de moins de 20 ans admises en 1996
au service pour grossesse à terme, 10,5% d’entre elles sont célibataires
et classées sous la catégorie «cas sociaux», alors que
ce taux était de 7% en 1993. El Watan note, toujours selon l’étude,
que le tiers des «cas sociaux» ont moins de 20 ans et qu’un quart
des jeunes femmes qui se présentent au service le font pour problème
d’avortement. Ceci dit, l’avortement clandestin reste, selon l’OMS, l’une des
principales causes de stérilité et de décès chez la
femme dans le tiers-monde, notamment chez les adolescentes. |
29
mars 2005 Quoi
de neuf sur le site
Ajout capital (!)
à la page Porter
le nom de son mari est-il obligatoire ? rubrique Points
de vue : question au gouvernement par le député Beaudouin Patrick
(UMP), 12 octobre 2004. Et
les derniers témoignages retenus : 144. Amnésie
égalait sûrement survie ! Dany (Québec) avait oublié
le viol qu'elle avait subi, quand ... 145. Guérit-on
de la violence ? L'agresseur de Z. a été condamné. Elle
cherche à se reconstruire. 146. Et
les médecins ? Motus ? Esperanza a été abusée
par son frère puis ... par le médecin à qui elle se confie
... Histoire d'une chaîne infernale. 147. Un
sourire à l'envers. Une séparation, les enfants au milieu ...
148. Qui suis-je
? Hirondelle découvre qu'elle est le fruit d'un viol ... Les
bonnes pages
Un excellent
dossier sur les violences conjugales, la garde alternée et le masculinisme
(les mouvements de père) sur le site d'Arte, qui fait suite à la
soirée du 22 mars dernier intitulée "Quand des pères
se vengent" : http://www.arte-tv.com/fr/histoire-societe/Quand_20des_20p_C3_A8res_20se_20vengent/813588.html
Le scandale des
"tournantes". Dérives médiatiques, contre-enquête
sociologique, Laurent MUCHIELLI, éd. La Découverte, coll. Sur
le vif, 128 pages, 6,40 euros. Dans notre bulletin
du 28 février dernier, nous annoncions sous le titre "Une recherche
sur les viols collectifs" la publication imminente de cet ouvrage, conclusion
de travaux de recherche rigoureux qui démontrent que les viols collectifs,
loin de tous les effets produits par les médias ayant brandi ce fantasme
en 2001 et 2002, ont toujours existé, notamment dans les grands ensembles
des années 60 quand des blousons noirs, nullement "issus de l'immigration",
agressaient des filles qu'ils appelaient "boudins". Ces viols sont à
peu près stables depuis 1984. Dans les affaires connues par la justice,
ils n'ont rien à voir avec une culture ou une religion mais demeurent -
hélas - un moyen d'affirmation ancestral de garçons qui s'en prennent
à des victimes plus faibles qu'eux. Les
mots de l'histoire des femmes, Clio (comité de la revue), Presses Universitaires
du Mirail, 2004, 120 pages, 10 euros. Un abécédaire pour combattre
les idées reçues et vulgariser les acquis des travaux de ces trente
dernières années. Des
sources pour l'histoire des femmes. Guide, BNF, 2004, 203 pages, 20 euros.
Remarquable de précision et de clarté, ce guide souligne la richesse
des sources à travers ses divers départements. L'âge
du mariage pour les femmes passera vraisemblablement de 15 à 18 ans
Joëlle Garriaux-Maylam, sénatrice UMP des Français établis
à l'étranger, a déposé une proposition de loi fixant
à 18 ans l'âge minimal du mariage pour les femmes alors qu'il est
actuellement de 15 ans : selon Le Monde du 5 mars 2005, elle estime que cette
disposition, datant de 1804 et inchangée depuis, constitue "un danger
pour un nombre croissant de jeunes filles mineures qui se voient contraintes par
leur famille à des mariages forcés". Ce projet de loi est soutenu
par le Garde des Sceaux, Dominique Perben, qui, selon France Info le 25 mars dernier,
souhaite voir cette modification légale intervenir avant l'été,
c'est-à-dire avant le départ de certaines jeunes filles vers le
pays d'origine de leurs parents à l'occasion des vacances d'été
... En
Algérie, le code de la famille maintient la femme sous tutelle
Après des mois de négociations, la réforme du code familial
de 1984 vient d'être adoptée. Malgré quelques avancées,
elle échoue à établir l'égalité des droits
et le "tuteur matrimonial" demeure nécessaire. Les réformes,
revue de détails : le
mariage : l'âge du mariage, qui était de 21 ans pour l'homme et de
18 ans pour la femme, est uniformisé à 19 ans. L'époux ne
peut plus donner procuration pour être représenté par une
tierce personne pour le représenter lors de la conclusion d'un mariage
(suppression en vue de prévenir les mariages forcés). le
divorce : le mari est tenu d'assurer le logement à ses enfants mineurs
dont la garde est confiée à la mère. En cas de divorce, le
droit de garde revient à la mère de l'enfant, puis au père.
le tutorat : la présence
d'un tuteur matrimonial pour le mariage d'une femme même majeure est maintenue.
Quand une femme n'a pas de tuteur, c'est le juge qui en assume le rôle.
Le tuteur ne peut empêcher une femme de contracter un mariage si elle le
désire et il ne peut la contraindre au mariage. la
polygamie (jusqu'à 4 épouses) : elle est maintenue, assortie du
consentement préalable de l'épouse. Un juge doit vérifier
la réalité de ce consentement. devoirs
de l'épouse : elle est tenue d'obéir à son mari, d'allaiter
ses enfants si elle est en mesure de le faire et de les élever, de respecter
les parents de son mari et ses proches. droits
d'héritage : ils sont inchangés. La femme n'a droit qu'à
la moitié de ce qui revient à l'homme. double
nationalité : un étranger désireux d'acquérir la nationalité
algérienne ne sera plus obligé de renoncer à sa nationalité
d'origine. transmission
de la nationalité : la nationalité algérienne est désormais
transmise par filiation maternelle, elle ne résultait jusqu'à présent
que de la filiation paternelle. nationalité
par mariage : la nationalité algérienne pourra s'obtenir de plein
droit par le mariage avec un Algérien ou une Algérienne. Auparavant,
seule la naturalisation (à la discrétion de l'Etat) était
possible. Punir
plus durement les violences conjugales En août 2002, l'amnistie
présidentielle a couvert les violences conjugales ... mais pas la maltraitance
envers les animaux ... Selon Le Monde, la commission des lois du Sénat
a examiné le mardi 8 mars, journée internationale des femmes, une
proposition de loi déposée par le sénateur Roland Courteau
(PS, Aude), qui prévoit de sanctionner par trois ans d'emprisonnement les
auteurs de violences conjugales. Le texte propose également de reconnaître
explicitement qu'une femme peut être violée par son conjoint (alors
que cette disposition figure déjà dans le Nouveau Code Pénal
depuis 1993). Selon son auteur, l'objectif de cette proposition est de tendre
vers la "tolérance zéro". 450
enfants enlevés et emmenés à l'étranger par un de
leurs parents
Les "déplacements illicites" d'enfants dans les affaires de couples
binationaux séparés augmentent de près de 10 % par an selon
Le Figaro du 17 mars 2005. Ce chiffre ne tient compte que des conflits déclarés
à la justice française : beaucoup de familles originaires du Maghreb
ou d'Asie n'auraient en effet pas recours à la justice. Les services de
la Chancellerie ont actuellement près de 650 dossiers à démêler
: il s'agit de parents dont l'un est français et qui se déchirent
à propos de la garde de l'enfant, de l'exercice du droit de visite ou encore
d'enfants emmenés illégalement par l'un des deux parents dans son
pays d'origine. Ils seraient 450 enfants enlevés dans ce cadre à
ce jour. En même temps que les couples binationaux se multiplient les
conflits familiaux s'internationalisent, nécessairement, ce qui pose de
sérieux problèmes de droit. Quel droit appliquer ? Celui du pays
du père ou celui du pays de la mère ? Ou encore les différentes
conventions internationales et autres outils multilatéraux ? Pour aider
les familles à s'y retrouver, le bureau de l'entraide civil et commerciale
internationale de la Chancellerie vient de créer un site web : http://www.enlevement-parental.justice.gouv.fr
Des
prostituées à la tribune de l'Assemblée Nationale
Selon Le Monde du 16 mars et le Nouvel Obs du 17 mars derniers, plusieurs associations
de terrain et des prostituées venues de toute la France se sont réunies
mardi 15 mars à Paris pour demander l'abrogation des articles de la loi
Sarkozy pénalisant le racolage, dont elles jugent les effets "désastreux",
deux ans après sa mise en oeuvre. Réunies à l'initiative
de l'association féministe "Femmes publiques", Cabiria (Lyon),
Griselidis (Toulouse), Metanoya (Nantes), l'Amicale du Nid, Les amis du bus des
femmes, France-Prostitution (Paris), ont rendu publique une lettre ouverte au
chef de l'Etat, lors d'un colloque à l'Assemblée nationale. Divisées
entre celles qui considèrent les prostitué(e)s comme des victimes
et celles qui défendent le métier de prostitué(e), ces associations
se retrouvent sur les "conséquences désastreuses" des
mesures contre le racolage, désormais passible de 2 mois de prison et 3.750
euros d'amende, et retrait de la carte de séjour pour les étrangers.
Le déplacement de la prostitution aux confins des villes, dans les friches
industrielles, dans les bois, en bordure de champs, rend la prévention
plus difficile et accroît l'insécurité, selon les témoignages.
Cet éclatement des lieux traditionnels de prostitution a pour conséquence
une dégradation de la situation sanitaire, à cause de la rupture
des réseaux de solidarité, du rapport de force plus favorable désormais
aux clients. "Il devient plus difficile pour les femmes d'exiger le préservatif",
souligne Antonin Sopena, vice-président d'Act-Up Paris. La situation est
plus difficile pour les étrangères. "Elles ont peur de se faire
soigner, et ne prennent pas le risque de perdre leur carte de séjour",
dit-il. "Certains clients menacent même d'appeler la police lorsque
les filles leur tiennent tête, ils se sentent très fort depuis la
nouvelle loi", selon une association de prévention lilloise, le GPAL-Entractes,
qui a lancé une campagne d'affichage sur les bus de la ville pour mettre
en garde les clients contre les rapports sans préservatifs. Selon les prostituées
rencontrées par l'association, environ un tiers des clients exigerait ce
type de rapports et elles sont aussi contraintes à baisser leurs prix.
Les associations dénoncent également les inégalités
dans l'application de la loi, selon les pressions des riverains ou l'origine des
prostituées. Elles condamnent les "abus" de la police, s'appuyant
sur le décalage entre le nombre des interpellations (7.500 en novembre
2004) et celui des condamnations judiciaires, beaucoup moins nombreuses (plusieurs
centaines). La multiplication des expulsions n'a pas découragé les
réseaux, elle a au contraire "fait grimper les prix des trafiquants".
Certaines associations ont constaté que des femmes, notamment issues des
pays de l'Est, ont été contraintes de payer à nouveau des
passeurs et des placeurs, alors qu'elles s'étaient affranchies de toute
dépendance financière. Enfin, le volet protection des victimes
étrangères n'a pas rempli ses promesses. "La protection est
liée à la dénonciation", mais "l'appréciation
des déclarations de la prostituée est laissée à la
discrétion de la police", selon la Cimade. 181 titres de séjour
de 1 à 6 mois ont été attribués en 2004, selon l'association
ALC, basée à Nice, coordinateur du dispositif national d'accueil
et protection, mais parfois après plusieurs mois d'attente. Sans ressource
pendant ce temps, certaines victimes reprennent la prostitution et se voient alors
refuser le titre de séjour. Selon Le Figaro du 24 mars dernier, le
ministre de l'Intérieur, Dominique de Villepin a affirmé le 23 mars
à l'Assemblée Nationale que les résultats de la lutte contre
le proxénétisme étaient "30 % meilleurs qu'il y a 3
ans". Le ministre a indiqué que 400 prostituées ont été
éloignées et que 350 ont obtenu des titres de séjour pour
leur collaboration avec la police dans le démantèlement des réseaux. |
28
février 2005 Quoi
de neuf sur le site Il
est arrivé que des liens se révèlent erronés dans
de précédents envois de ce bulletin. Merci de bien vouloir nous
en excuser. Quand le bulletin est adressé, il est préalablement
mis en ligne : en cas de problèmes, vous pouvez donc le consulter ici,
sur cette page. 9
nouvelles pages à la rubrique prostitution : les régimes comparés
de huit pays européens, Allemagne, Angleterre et Pays de Galle, Belgique,
Danemark, Espagne, Italie, Pays-Bas et Suède : faites
le point ! Avec
54.206 visites au mois de janvier (voir
ici), le site sosfemmes.com géré
par SOS Femmes Accueil a battu son record de trafic.Cette poussée (meilleur
"record" précédent = 47.506) est peut-être due à
la diffusion des spots "Blessures de Femmes" sur Canal+ au mois de janvier,
qui signalaient systématiquement la participation de SOS Femmes Accueil.
A vérifier dans un mois ... Explications sur le site de Canal+ (http://www.canalplus.fr/pid141-rid3813.htm)
: "Blessures de Femmes", ce sont des témoignages poignants,
anonymes ou non, qui soulignent l'urgence d'agir contre toutes les maltraitances.
Des femmes et des hommes parlent de maltraitances. Des témoignages, anonymes
ou non, comme autant de récits poignants de femmes victimes de violences
physiques et morales au sein de leur entourage familial et social : inceste, viol,
excision, harcèlement sexuel et moral ... Mais aussi la voix d'hommes et
de femmes, comme Michèle Vianes, élue lyonnaise, qui interviennent
pour dénoncer le port du voile intégral dans les lieux publics,
ou témoigner en faveur de cette lutte, qui n'est pas exclusivement féminine.
Photographe avant tout, Catherine Cabrol est aussi réalisatrice. Quand
une de ses amies décède après avoir été battue
à mort, l'envie d'agir contre la maltraitance, qu'elle ressentait depuis
longtemps, se fait urgence. Pour le mouvement Ni Putes Ni Soumises, elle filme
alors les témoignages de femmes victimes de violences physiques ou morales.
"En écoutant ces femmes, j'ai eu l'impression d'écouter un
poème tragique. Pour moi, il était impératif de filmer ces
femmes avec toute la douceur possible afin de leur restituer leur féminité
et leur dignité." Réalisation Catherine Cabrol / une production
de Catherine Grandcoing pour le Groupe JLA en collaboration avec Ni Putes Ni Soumises,
le GAMS, SOS Femmes Accueil, A.I.V.I., Inceste.org, Regards de Femmes.
Et les derniers témoignages
retenus : 136. Que faire face
à lui ? O. cherche des conseils pour se défendre contre le père
de sa fille. 137. Je me sens
mal. Jess a été abusée de 6 à 12 ans puis de nouveau
à 17 ans, elle sollicite de l'aide. 138. Mon
mari me violait pendant mon sommeil. V. nous a demandé conseil.
139. Droit de garde. Isabelle
a perdu la garde de sa fille au profit de son ex-compagnon. Elle souhaite la récupérer.
140. Mon conjoint m'a battue et m'a
violée pendant 8 ans. B. essaie de se reconstruire mais elle n'arrve
pas à tourner la page. 141. J'ai
vécu sous l'influence d'un pervers narcissique. L. a vu sa plainte
pour violences classée par le parquet. 142. J'ai
pu renaître grâce à son amour. Lola a été
violée à l'âge de 15 ans. (125) N.
donne de ses nouvelles. 143. J'ai
trouvé le courage de le quitter. A 21 ans, Elodie n'a pas laissé
la violence envahir sa vie. Les
bonnes pages
Essai sur les femmes
suivi de Le ménage à trois , Arthur Schopenhauer, éd.
Mille et une nuits, n°470, 64 pages, 2,50 euros. On aurait tort d'interdire
la lecture des textes misogynes ... Cet essai, et l'inédit qui le
suit, étonnante solution pour prévenir le cauchemar du mariage et
de la monogamie, est un délice ... à condition de ne pas le lire
au premier degré : pas un cliché ne manque sur le sexus
sequior, définitivement faible. On y apprend même que, "leur
refusant la force," la nature a donné aux femmes, "pour protéger
leur faiblesse, la ruse en partage ; de là leur fourberie instinctive et
leur invicible penchant au mensonge" : un propos qui permet de constater
que les hommes sont bien "des femmes comme les autres". 27ème
Festival International de Films de Femmes
Le festival se tiendra à Créteil du 11 au 20 mars prochain, avec
des films bien sûr mais aussi des débats et des expositions.
Programme et tarifs : http://www.filmsdefemmes.com
Le
préservatif et l'église espagnole
Après que la conférence des évêques espagnols a admis
le mardi 18 janvier 2005 l'usage du préservatif dans le cadre de la lutte
contre le sida, ce qui fit la une des journaux selon le Monde du 21 suivant, son
porte-parole, Juan Antonio Martinez Camino, est revenu sur ses propos en réaffirmant
que "l'usage du préservatif est contraire à la morale".
Il précise que la doctrine de l'Eglise n'a pas changé et que, selon
celle-ci, un tel usage "implique une conduite sexuelle immorale" : il
est donc impossible d'en recommander l'usage. Une
recherche sur les viols collectifs
Laurent Mucchielli, chargé de recherches au CNRS, enseignant à l’Université
de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines, directeur du CESDIP, travaille notamment
sur la délinquance juvénile et les violences interpersonnelles.
Il vient de publier une recherche née d’une interrogation face à
la médiatisation aussi intense que subite de ce que les journalistes ont
appelé "tournantes", reprenant à leur compte une expression
argotique. Le comptage annuel de la fréquence des occurrences de l’expression
"viol collectif" dans les titres des dépêches de l’Agence
France Presse (source majeure d’information de l’ensemble des autres médias)
met en évidence le phénomène. Alors que de 1990 à
2000, les viols collectifs n’avaient occasionné qu’un volume de 1 à
7 titres (pour une moyenne de 4 par an), en 2001 l’expression "viols collectifs"
ainsi que celle, nouvelle, de "tournantes", apparaissent au total à
50 reprises. Le phénomène recule en 2002 avec 32 occurrences, puis
seulement 23 en 2003, et il disparaît quasiment en 2004. L’analyse du contenu
des articles de presse fait ressortir une version dominante présentant
ce phénomène comme largement nouveau, en pleine expansion et propre
à un lieu et une population donnés : les "jeunes de cités",
c’est-à-dire les jeunes "issus de l’immigration". Cette vision
s’inscrit en effet dans le cadre plus large du débat sur l’"insécurité"
et "les banlieues", amplifié encore par le thème des violences
faites aux femmes et par la peur de l’Islam. Cette médiatisation s’inscrit
par ailleurs dans le contexte des campagnes électorales de 2001 et 2002,
centrées sur le thème de "l’insécurité".
A bien des égards, l’on a assisté à un phénomène
de "panique morale". Laurent Mucchielli a alors cherché à
en savoir plus. A côté d’une analyse qualitative et quantitative
du traitement médiatique des "tournantes", il a d’abord entrepris
de rassembler des documents historiques, puis analysé les statistiques
disponibles, enfin dépouillé une vingtaine de dossiers judiciaires
pour des affaires jugées ces dix dernières années (1994-2003)
dans la région parisienne, aux assises (sous la qualification de "viols
en réunion") et en correctionnelle (sous la qualification d’"agressions
sexuelles en réunion"). L’ensemble de ces deux analyses (sur le traitement
médiatique et sur le phénomène lui-même) ainsi que
les réflexions critiques issues de la confrontation entre elles font l’objet
d’un livre à paraître. Sont présentées seulement sur
le site du CESDIP des données
et des éléments d’analyse sociologique. Etude à télécharger
ici (pdf 239 Ko) : http://www.cesdip.org/IMG/pdf/QP_01_2005.pdf
Mariage
: nouvelles formalités pour obtenir la nationalité française
Un récent décret fixe de nouvelles règles pour l'obtention
de la nationalité française par le mariage. Les conjoints doivent
notamment montrer des documents attestant de leur vie commune. Communauté
de vie : l’acquisition de nationalité française par mariage, qui
est soumise à la présentation d’une attestation sur l’honneur des
deux époux, doit désormais indiquer que la communauté de
vie "tant affective que matérielle" n’a jamais cessé ;
l’attestation doit être accompagnée de documents prouvant cette communauté
de vie. Condition de résidence : le conjoint étranger doit joindre
à son dossier tout document justifiant sa résidence ininterrompue
en France pendant au moins un an depuis la date du mariage ; si l’étranger
ne peut pas justifier de ce délai de résidence, le délai
exigé de communauté de vie est porté à trois ans.
Ces nouvelles mesures ont été fixées par un décret
publié au Journal officiel du samedi 15 janvier 2005 après la loi
sur la maîtrise de l'immigration du 26 novembre 2003 : http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnTexteDeJorf?numjo=JUSC0420896D
Harcèlement
sexuel : la loi se fait entendre et son champ pourrait être élargi
Selon L'Express du 21 février 2005, le tribunal correctionnel de Paris
vient de fixer au 3 novembre la date du procès au cours duquel le cinéaste
Jean-Claude Brisseau sera jugé pour harcèlements et agressions sexuelles
«par personne ayant autorité» sur de jeunes actrices. "C'est
un procès en perversité", s'est insurgé le réalisateur.
Les quatre comédiennes qui ont porté plainte contre lui affirment
qu'elles ont dû se prêter à de multiples "essais"
érotiques, souvent sans caméra et en présence du cinéaste
seul, qui leur faisait miroiter le rôle principal dans son prochain film.
Des essais "indispensables", se défend Brisseau, accusé
par l'ordonnance de renvoi de n'avoir recherché "que la satisfaction
de son plaisir personnel". Pourquoi ces actrices ont-elles accepté
ces essais, pourquoi portent-elles plainte aujourd'hui? Ces questions-là,
les juges se les posent depuis qu'en 1992 le harcèlement sexuel est sanctionné
par la loi en France. Chaque fois, on se demande pourquoi les victimes n'ont pas
refusé les avances masculines, juste hurlé leur refus à la
face de leur agresseur. En l'occurrence, explique l'avocate de l'une des plaignantes,
Me Claire Doubliez, "elles se sont rendues aux arguments du cinéaste,
qui leur parlait d'esthétisme et leur demandait de garder le silence sur
le “huis clos” du scénario". Et c'est après coup, quand elles
ont compris que c'était un leurre, qu'elles ont mesuré l'humiliation
qu'elles avaient subie. Au tribunal des prud'hommes, c'est une autre décision
de justice, rendue le 14 décembre 2004, qui fait réfléchir.
Venu contester en vain son licenciement, le directeur des ressources humaines
d'une société d'équipement ménager s'est vu condamner
- il a fait appel - à 12 000 euros pour harcèlement sexuel et moral
sur son ancienne assistante dont il avait voulu se séparer parce qu'elle
se refusait à lui. Il devient risqué, en France, d'abuser de son
pouvoir pour obtenir des faveurs sexuelles. Une cinquantaine de condamnations
sont prononcées chaque année. En revanche, le nouveau texte qui,
depuis 2002, proscrit aussi le harcèlement entre collègues - sans
domination hiérarchique - n'a, semble-t-il, donné lieu à
aucune condamnation. Pourtant, Catherine Le Magueresse, présidente de l'Association
européenne contre les violences faites aux femmes au travail http://avft.org/,
veut encore élargir le champ de la loi. Elle déplore que de nombreuses
victimes déboutées se retrouvent condamnées pour dénonciation
calomnieuse. Le 8 mars, elle va envoyer une proposition de loi aux parlementaires.
Il s'agit d'"améliorer" une directive européenne déjà
sévère qui, votée en 2002, devra s'appliquer dès le
5 octobre prochain. Le harcèlement y est défini non plus seulement
par l'intention du harceleur, mais aussi par ce que sa victime ressent: "Un
comportement non désiré à connotation sexuelle, s'exprimant
physiquement, verbalement ou non verbalement, avec pour objet ou pour effet de
porter atteinte à la dignité de la personne." Un
enfant sur deux naît hors mariage
Le bilan démographique 2004 de l'Insee confirme la baisse du mariage au
profit de l'union libre et du pacs. La France reste l'un des pays les plus féconds
d'Europe avec 1,91 enfant par femme contre 1,68 en 1994. Au fil des ans, les bilans
démographiques de l'Insee dessinent à petites touches le nouveau
visage de la famille. Il y a encore une trentaine d'années, le mariage
était la forme d'union la plus répandue et les enfants étaient
en grande majorité issus de couples mariés. Aujourd'hui, les mutations
de la famille ont profondément modifié ce tableau : le nombre de
mariages baisse au profit d'autres formes de conjugalité, comme l'union
libre ou le pacs, et les naissances hors mariage sont en passe de devenir majoritaires.
Depuis le pic symbolique de l'an 2000 - plus de 300.000 dans l'année -,
le nombre de mariages ne cesse de reculer : en 2004, 266.000 unions ont été
célébrées en mairie, ce qui représente une baisse
de près de 6 % par rapport à l'année précédente.
Ce recul accentue la désaffection commencée dans les années
1970 : en trente ans, le taux de nuptialité, qui mesure le nombre de mariages
pour 1 000 habitants, a baissé de plus de 40 %. Et l'âge des mariés
augmente sans cesse : depuis 1990, il a progressé de trois ans, s'établissant
en moyenne à 30,6 ans pour les hommes et à 28,5 ans pour les femmes.
Les couples ne sont évidemment pas moins nombreux pour autant : ils vivent
plus souvent en union libre ou sous le régime du pacte civil de solidarité,
le pacs. Depuis sa création, en 1999, ce contrat, dont Jacques Chirac disait
à l'époque qu'il était "inadapté aux besoins
de la famille", a rencontré un vif succès : au cours des trois
premiers trimestres de 2003, 27.000 pacs ont été signés,
soit une hausse de près de 20 % par rapport à la même période
de l'année précédente. Au total, plus de 130.000 pactes
ont déjà été signés dans les tribunaux d'instance.
"La pratique l'a consacré comme un nouveau mode de conjugalité,
répondant à des attentes nombreuses, et inscrit dans la durée",
soulignait en novembre 2004 un rapport remis au garde des sceaux, Dominique Perben,
selon Le Monde du 15 février dernier. Au chapitre des naissances, la
France reste l'un des pays les plus dynamiques d'Europe : avec un taux de fécondité
de 1,91 enfant par femme, elle se situe en deuxième position, juste derrière
l'Irlande et loin devant d'autres pays comme la Grèce, l'Espagne ou l'Italie,
dont le taux stagne à moins de 1,3 enfant par femme. Au sein des dix nouveaux
pays membres de l'Union, la fécondité est également très
faible : elle varie de 1,16, pour Chypre, à 1,41, pour Malte. Au total,
en France, le nombre de naissances a légèrement augmenté
en 2004, pour atteindre 797.000. Cette augmentation - en partie liée au
jour supplémentaire de l'année bissextile 2004 - résulte
de la progression régulière du taux de fécondité :
en dix ans, il a nettement progressé, passant de 1,68 enfant par femme,
en 1994, à 1,91, aujourd'hui. "Cette plus forte fécondité
compense la baisse du nombre de femmes en âge de procréer, souligne
l'Insee. Les générations de femmes de 20 à 40 ans, qui donnent
naissance à 96 % des bébés, sont peu à peu remplacées
par des générations moins nombreuses." Aujourd'hui, les mères
mettent au monde leurs bébés de plus en plus tard : l'âge
moyen au premier enfant, qui était de 28,8 ans il y a dix ans, atteint
désormais 29,6 ans. "En 2004, une mère sur deux est âgée
de plus de trente ans, contre 38 % en 1990 et 27 % en 1980", remarque le
document de l'Insee. Les naissances chez des mères de plus de quarante
ans restent faibles (3,4 %), mais elles sont en augmentation constante. Enfin,
les enfants naissent de plus en plus souvent hors mariage : en 2004, 47,4 % des
bébés étaient issus de couples non mariés contre 6
% en 1965. "Désormais, finalement, quelle que soit la situation juridique
du couple, c'est la naissance d'un enfant qui crée socialement la famille",
résumait, en 1999, la sociologue Irène Théry dans un rapport
sur le couple, la filiation et la parenté, citée par Le Monde.
Prenant acte de ces bouleversements familiaux, plusieurs pays - la Belgique en
1987, le Québec en 1994 ou l'Allemagne en 1997 - ont cessé de distinguer,
dans leur droit, les enfants "légitimes", issus de couples mariés,
des enfants "naturels", issus de couples non mariés. En France,
le code Napoléon de 1804 appelait les enfants naturels les "sans famille"
mais, depuis la réforme du code civil de 1972, ils sont devenus les égaux,
en droits et en devoirs, des enfants légitimes. Une prochaine réforme
devrait parachever cette évolution en faisant disparaître les dernières
inégalités entre ces enfants. Des
femmes enceintes en détresse sont la cible des militants anti-IVG
Selon L'Express du 14 février 2005, on compte en France une centaine d'associations
qui aident les futures mères en difficulté, dont la plupart sont
affiliées, directement ou indirectement, à des groupes militants
ou à des organisations religieuses ouvertement hostiles à l'avortement.
C'est le cas de Grossesse secours, SOS maternité, les Femmes et les enfants
d'abord, ou encore de SOS futures mères, émanation de Laissez-les-vivre,
l'organisation pionnière des croisades anti-IVG. Certaines sont rattachées
au mouvement charismatique, comme Mère de miséricorde, créée
en 1982 par la Communauté des béatitudes, ou Magnificat, liée
à la Communauté de l'Emmanuel. Disposant souvent de leurs propres
structures d'hébergement, ces organisations accueillent en général
des femmes marginalisées, sans papiers ou à la recherche d'un logement,
particulièrement vulnérables et souvent ignorantes de leurs droits,
que l'on essaie par tous les moyens de persuader de garder leur enfant. En leur
proposant, par exemple, d'accoucher sous X et de confier leur bébé
à l'adoption. "L'objectif est de retarder leur décision jusqu'à
la date fatidique des douze semaines de grossesse, à partir de laquelle
l'avortement légal n'est plus possible", dénonce Fiammetta
Venner, rédactrice en chef de la revue ProChoix. Certaines associations
entretiennent des relations étroites avec des médecins, des assistantes
sociales ou des conseillers conjugaux favorables à leur cause qui leur
servent de "rabatteurs". D'autres, comme les Nids de Paris, ne se contentent
pas d'accueillir les femmes en détresse, mais sont également habilitées
par les pouvoirs publics à œuvrer pour l'adoption. Ce qui peut poser certains
problèmes de déontologie. La plupart de ces organismes bénéficient
de financements des pouvoirs publics. La Maison de Tom Pouce, fondée
par le Pr Jérôme Lejeune, militant anti-IVG de la première
heure, dispose de trois foyers en Seine-et-Marne et dans la Sarthe qui reçoivent
des subventions des conseils généraux de ces deux départements,
comme la Maison d'Ariane à La Roche-sur-Yon (Vendée). Grossesse
secours a reçu jusqu'en 1994 une aide annuelle de 190.000 francs du Conseil
de Paris, supprimée à la suite des protestations du Mouvement Français
pour le Planning Familial. Christine Boutin, qui, elle, ne réclame
plus l'abrogation de la loi Veil, veut réduire le nombre d'IVG en favorisant
"l'aide aux femmes enceintes en difficulté". La présidente
du Forum des républicains sociaux a déposé le 17 janvier
dernier (date anniversaire du vote de la loi sur l'IVG) une proposition de loi
instituant un "fonds de prévention de l'interruption de grossesse"
destiné à "subvenir aux besoins des associations et organismes"
œuvrant en faveur de la naissance des enfants. Il convient d'ajouter à
ce tableau assez effrayant que la plupart des départements sont équipés
de Centres Maternels (financés par les Conseils Généraux)
accueillant spécifiquement des femmes enceintes et des jeunes mères
et de Centres d'Hébergement et de Réinsertion Sociale (financés
par l'Etat) dont certains se sont spécialisés dans l'accueil de
femmes ou de familles : ces établissements travaillent en général
dans une optique de non jugement propre au travail social pour laquelle l'IVG
est un choix possible puisque légal. Maroc,
réforme du Code de la famille : où en est-on ?
Les nouveaux droits octroyés aux femmes ont un an. Mais leur application
varie selon les tribunaux Il y a un an, le 6 février 2004, le Maroc
adoptait un nouveau Code de la famille. Mariage, divorce, autorité parentale:
la femme devenait, sur le papier du moins, l'égale de l'homme. Selon L'Express
du 14 février dernier, l'application du texte se heurte, dans la pratique,
à quelques difficultés. D'un tribunal à l'autre, l'attitude
des juges varie. Certains magistrats sont réticents, tous n'ont pas la
même compétence, les tribunaux manquent de moyens pour faire appliquer
leurs décisions…. C'est dans les zones rurales que les blocages sont les
plus forts. Fatna, une villageoise de 27 ans, mère de quatre enfants, raconte
que le premier juge qu'elle est allée voir lui a affirmé que c'était
à son époux de demander le divorce. Il a fallu que son mari, ayant
appris sa démarche, la batte pour qu'elle soit enfin entendue sur la foi
d'un certificat médical. "Au début, dit-elle, quand je suis
arrivée devant les juges, j'avais l'impression que c'était moi,
la coupable." Pour Imane, une Casablancaise de 34 ans, les choses ont été
plus faciles. D'entrée de jeu, elle a pris une avocate, qui l'a aidée
à constituer son dossier. Seule ombre au tableau: pour le calcul de la
pension, le juge n'a pas vérifié les bulletins de salaire, falsifiés,
de son mari. "La réforme sert en premier lieu les femmes les plus
instruites et les plus aisées. Pour les autres, il faut batailler beaucoup
plus dur", déplore une avocate spécialisée. Certaines
associations, tout en dressant un bilan positif, auraient aimé que le texte
aille un peu plus loin. Un point de vue partagé par Aïcha Zaïmi
Sakhri, directrice de la revue Femmes du Maroc, qui regrette que la femme qui
demande le divorce ait à prouver le préjudice subi, alors que l'homme,
lui, n'a pas à le faire. Algérie,
réforme du Code de la Famille : où en est-on ?
Une année après leur finalisation par la commission installée
par le ministre de la justice algérien, Tayeb Bélaïz, les amendements
du code de la famille ont été avalisés par le conseil des
ministres. Entre-temps, ils avaient été adoptés par le conseil
de gouvernement en août dernier. Depuis, l’opposition, affichée par
le courant islamo-conservateur à la modification de la loi de 1984, a conduit
plus d’un à douter de l’aboutissement de la procédure, indique La
Liberté (quotidien algérien) le 23 février 2005. Compte-
tenu de l’accueil hostile qui allait leur être réservé au
sein de la chambre basse du parlement, il était même question que
le président de la république légifère les amendements
par voie d’ordonnance. Désormais, cette éventualité est exclue.
Hormis les élus du MSP et d’El-Islah, les députés du FLN,
majoritaires à l’APN, ont vite rejoint le camp des partisans à la
révision. Le redressement opéré à l’intérieur
de cette formation, suite au VIIe congrès, a calqué les convictions
du vieux parti sur celles du chef de l’état. Sauf revirement de dernière
minute, il est donc attendu que les modifications soient endossées par
le parlement au cours de la prochaine session parlementaire. Selon les délais
légaux, l’avant-projet de loi portant révision du code de la famille
atterrira sur le bureau du président de l’APN 72 heures après son
endossement par le conseil des ministres. Le gouvernement évoque des mesures
d’urgence. La suppression du tutorat matrimonial est sans doute la disposition
qui a soulevé l’ire des islamistes. Pourtant, c’est sur la base d’un référent
purement religieux, le courant malékite, que la commission Boutern (du
nom de son chef) a conclu à la possibilité d’annuler le tutorat
matrimonial. De même, elle s’est prévalue de la nécessité
de promouvoir le statut de la femme en limitant le divorce abusif du mari grâce
à l’introduction de nouvelles conditions. A contrario, la femme est autorisée
à réclamer la restitution de sa liberté, sans s’en tenir
exclusivement aux raisons habituelles comme la désertion par l’époux
de la couche conjugale. Toujours, dans le domaine du divorce, désormais,
le mari est redevable d’un toit devant abriter son ex-femme, si elle a la garde
des enfants. Par ailleurs, le présent avant-projet de loi responsabilise
les conjoints, au même titre dans la prise en charge légale de leur
progéniture. Pour autant, en dépit de ces percées, la
cause des femmes est loin d’être gagnée. Toujours selon La Liberté,
le code de la famille regorge encore d’articles hautement discriminatoires. Il
en est ainsi de la polygamie. Bien que soumise dorénavant à l’appréciation
et au consentement du juge, elle est maintenue. Les dispositions injustes, régissant
les droits de la femme à l’héritage, sont en outre restées
intouchables. Le Monde du 25 février 2005 indique que les dispositions
retenues maintiennent le tuteur matrimonial : le président Boutefklika
a reculé sur ce point essentiel de la réforme pour ne pas s'aliéner
des soutiens dont il a besoin par ailleurs, comme pour faire adopter le projet
de loi d'aministie sur les années de guerre civile. |
31
janvier 2005 Quoi
de neuf sur le site Les
derniers témoignages retenus : 128. J'ai
été violée par mes grand-pères, aujourd'hui je me
prostitue. X. témoigne de ce qu'elle a vécu et de sa vie actuelle.
Y a-t-il un lien ? 129. J'ai tout
perdu. Victime de violences, Lvc a besoin d'aide. 130. Un
enfer qui n'en finit pas. M. a besoin de soutien dans le combat qu'elle est
contrainte de mener contre son mari dont elle divorce. 131. Angoisses
nocturnes. Miche a été violée pendant 7 ans. Elle demande
des conseils. 132. Peut-on s'en
sortir ? A. est victime d'un mari jaloux. 133. Qui
peut m'aider à trouver justice ? J. est lesbienne et victime des violences
de son "amie", une psychothérapeute manipulatrice, et de ...
discrimination. 134. Mon mari
me trompe. A. est perdue. 135. Pourquoi
l'a-t-on laissé revenir ? Nadine vit une situation dramatique avec
son mari ... Les
bonnes pages Femmes
en galère, Véronique MOUGIN, éd. La Martinière,
janvier 2004, 275 pages, 17 €. Ce livre, qui repose sur une enquête
et plus d'une centaines d'entretiens avec des femmes en situation de précarité
(36 % des SDF sont des femmes), attire l'attention sur les nouvelles formes de
pauvreté dont sont victimes les femmes en premier lieu, et donc les enfants.
80 % des "travailleurs pauvres" sont des femmes et beaucoup d'entre
elles ont subi le même cycle : violences conjugales, divorce, surendettement
... Véronique MOUGIN est journaliste à L'Express et bénévole
dans un centre d'hébergement. Certaines femmes accueillies par SOS Femmes
Accueil ont témoigné pour elle. Nous recommandons vivement cet ouvrage
! Rien sans
elles, De la parité en politique, sous la direction de Nicole Roux,
éd. de l'Atalante, 2004, 206, pages, 11,50 euros€. Cet ouvrage dresse
un état des lieux de l'exercice politique au féminin en se penchant
sur la "complémentarité" politique hommes-femmes, le statut
de l'élue et de son accès aux sphères décisionnaires.
Il démontre que que l'avenir des femmes en politique se situe dans l'évolution
des lois mais aussi, et surtout, dans celle des moeurs. Liberté,
égalité, sexualités, Clarisse Fabre et Eric Fassin. Les
auteurs explorent les enjeux d'un phénomène qui bouscule le partage
public/privé, jusqu'à appeler une nouvelle pensée politique
: parité, harcèlement ou mariage gay, les questions de genre et
de sexualité ont envahi la scène publique ... Droits
et démarches : ce qui a changé au 1er janvier 2005
Nom de l'enfant, tarif social pour l'électricité, choix du médecin
traitant, mesures d'économies pour la sécurité sociale, cumul
"emploi-retraite"... Voici une sélection de nouvelles règles
qui s'appliquent en France depuis le 1er janvier 2005 : http://www.service-public.fr/accueil/droits_janv_2005.html
Prostitution
Selon
Libération du 23 décembre 2004, plusieurs femmes de nationalités
nigériane et ghanéenne ont été interpellés
dans le bois de Vincennes (Paris) lors d'opérations policières antiprostitution,
puis déférés devant la justice. Depuis quelques semaines,
une centaine de véhicules (souvent des camionnettes), servant de lieux
de passe, ont été enlevés du bois. Les
policiers de la sûreté du Rhône ont démantelé
à Lyon un réseau de prostitution d'origine roumaine : 6 hommes et
2 femmes ont été mis en examen pour proxénétisme aggravé
et écroués le 17 décembre 2004. L'instruction judiciaire
avait été ouverte en juin à partir de renseignements récoltés
par les policiers qui avaient constaté l'arrivée récente
de jeunes femmes roumaines sur les trottoirs lyonnais parmi les quelques deux
cent prostituées dénombrées sur les trottoirs de Lyon.
Selon
Libération du 22 janvier 2005, deux ans après l'adoption de la loi
de sécurité intérieure dite loi Sarkozy, en France, au 30
novembre 2004 plus de 7.500 procédures pour racolage avaient été
dressées. 3 750 euros d'amende. Au départ, c'était un texte
sans prétention. Aux parlementaires, Nicolas Sarkozy déclarait :
"Je ne vous dis pas d'éradiquer le phénomène, mais de
le contenir." Il ne s'agissait pas pour son gouvernement d'être pour
ou contre la prostitution, mais de régler une question sécuritaire.
Officiellement rien n'a changé. Marie-José Roig, ministre déléguée
à l'Intérieur, l'a rappelé en novembre aux élus de
sa majorité qui réclamaient encore plus de fermeté : "Il
ne peut être fait grief aux forces de sécurité de ne pas faire
disparaître la prostitution, puisque celle-ci n'a pas été
interdite !" De fait, la loi ne dit pas que la prostitution est un délit.
Mais être prostitué expose à six mois de prison ou 3 750 euros
d'amende. "C'est le règne de l'hypocrisie la plus totale. Alors
que l'activité de prostitution est reconnue par le fisc, l'Ursaff, le conseil
d'Etat et la Cour de cassation les prostituées sont aujourd'hui considérées
et traitées comme de dangereuses délinquantes", estime la politologue
Janine Mossuz Lavau, coordinatrice d'un rapport sur la prostitution à Paris.
La France est passée d'une position abolitionniste (où la prostitution
est tolérée) à une attitude prohibitionniste (où elle
est réprimée). Pourtant, la prostitution n'a pas diminué.
Au contraire, affirment tous les acteurs de terrain, "elle s'est précarisée,
elle est devenue plus clandestine, plus violente, mouvante", selon l'association
"Aux captifs, la libération". La France est devenue l'un des
pays européens les plus dangereux pour les prostitué-e-s. Ils et
elles y risquent la prison, l'expulsion, la saisie de leurs biens, des amendes,
et de plus en plus, des agressions qui restent impunies. La particularité
de ce nouvel arsenal antiracolage est de laisser le choix à la police entre
un traitement "administratif" de l'infraction, ou la procédure
pénale. C'est le règne de l'arbitraire. L'article 76 de cette loi,
qui permet à la victime d'obtenir une autorisation de séjour provisoire
si elle témoigne ou porte plainte, est appliqué à la tête
de du client. Et les promesses du volet "humanitaire" de la loi n'ont
pas été tenues. "Où sont les centres d'hébergement,
les formations professionnelles, la sécurisation promis pour les victimes
de la traite humaine ?" demande le directeur du service de prévention
et de réadaptation sociale de Nice (ALC-SPRS). "Cette loi, accuse
Bernard Lemettre, président du Mouvement du Nid, n'était en fait
qu'une loi pour se débarrasser des personnes prostituées étrangères.
On les traite comme des dangereuses délinquantes, on les a renvoyées
dans les mains des trafiquants alors que les conventions internationales nous
obligent à les prendre en charge comme victimes". Les
mères s'investissent deux fois plus que les pères dans les devoirs
des enfants Selon une étude de l'INSEE rendue publique le
21 décembre 2004 ("l'aide aux devoirs apportée par les parents"),
plus l'enfant avance dans sa scolarité, moins l'investissement parental
est élevé mais, quels que soient le milieu social et le niveau scolaire
de l'élève, la mère y passe en moyenne plus du double de
temps que le père. La différence atteint son maximum chez les indépendants
(artisans, commerçants, professions libérales) et les ouvriers.
Elle ne s'atténue que dans les familles où le père est enseignant.
Cela étant dit, les pères sont plus présents qu'avant : ils
étaient 70 % à aider leurs enfants en 2003 contre 60 % en 1992.
Plus les parents sont diplômés, plus ils aident leurs enfants tard
dans leur scolarité mais les mères moins diplômées
consacrent plus de temps aux devoirs de leurs enfants à l'école
primaire. Cinéastes
voyageuses des années 20-60 Au commencement des années
20, une coïncidence se produit entre le mouvement d’émancipation des
femmes et le développement du cinéma amateur et des caméras
légères, développement qui allait aboutir, à la fin
des années 30, à l’apparition du format 16 mm. Des cinéastes
voyageuses (touristes, exploratrices ou ethnographes), se mettent à parcourir
le monde, seules ou avec une équipe, mais émancipées de la
tutelle masculine : dans le courant des années 30, Isobel Hutchison filme
la flore et la faune du Groënland, Ella Maillart et Annemarie Schwarzenbach
traversent avec une caméra l’Iran et l’Afghanistan, Ria Hackin à
son tour, à la fin des années 30, filme en couleur les sites de
fouilles archéologiques et les paysages afghans, Katherine Dunham puis
Maya Deren enregistrent des images des rituels vaudou en Haïti, Titaÿna
filme la disparition des indiens d’Amazonie puis voyage en Chine avec une caméra
cachée; dans les années 40, Laura Boulton filme les Inuit et les
esquimaux ; au commencement des années 50, Margaret Mead filme les rituels
balinais. Aux images conquérantes et prédatrices des travelogues
réalisés dans le sillage des expéditions coloniales et des
safaris, ces images en mouvement collectées par les cinéastes voyageuses
tout autour de la planète opposent un regard contemplatif, où les
phénomènes se déploient dans le cadre librement et sans forçage,
où l’objectif de la caméra, libéré de ses métaphores
agressives, cesse de fonctionner comme une arme pour devenir l’instrument d’une
ouverture au monde. Ces films sont visibles tous les jours sauf le mardi au
Centre Georges Pompidou jusqu'au 13 février 2004 : voir
ici. Condamnations
à Ciudad Juarez Selon Amnesty International, 400 meurtres
de femmes inexpliqués ont eu lieu à Ciudad Juarez, au Mexique, depuis
1993. Les victimes ont souvent été violées et mutilées.
Les autorités sont accusées par diverses organisations (Amnesty
Internationl, V-Day, ...) de négligence et de passivité face à
ces meurtres longtemps attribués à un éventuel tueur en série.
Selon Le Monde du 8 janvier dernier, 10 hommes ont été condamnés
jeudi 6 janvier 2005 pour homicides contre des femmes de Ciudad Juarez. Trois
mexicains et un américain ont par ailleurs été condamnés
à 43 ans pour l'assassinat d'une jeune fille. Six membres d'un gang, accusés
d'avoir reçu 2.000 dollars US pour chaque femme tuée de la part
de l'égyptien Abdel Latif Sherif emprisonné depuis plusieurs années,
ont été condamnés à une peine de 40 ans pour l'assassinat
de 9 femmes. Casques
Bleus accusés d'abus sexuels Selon Le Monde du 9 et 10 janvier
2005, l'ONU admet que des Casques Bleus déployés au Congo ont commis
des abus sexuels. Un rapport interne rendu public le 7 janvier dernier établit
que des soldats d'une demi-douzaine de nationalités sont impliqués
et dénonce un sentiment d'impunité. Trois dollars et une bouteille
de lait, un dollar et deux oeufs contre des relations sexuelles, le rapport documente
de façon précise les abus commis dans l'est du Congo. Il témoigne
d'une pratique répandue malgré le code de conduite des forces de
maintien de la paix qui interdit les contacts sexuels avec des mineurs ... 72
plaintes ont été enregistrées dans la seule région
de Bunia. Dounia
Bouzar a quitté le CFCM Selon L'Express du 17 janvier 2005,
Dounia Bouzar a choisi de quitter le CFCM. Cette ancienne éducatrice à
la Protection Judiciaire de la Jeunesse, aujourd'hui chercheuse, a claqué
la porte du Conseil français du culte musulman (CFCM) parce que le gouvernement
"islamise les problèmes" et parce que le CFCM "ne parle
que d'élections [internes], au lieu d'analyser ce que veut dire être
musulman dans une société laïque". "Il n'y a
pas de bon et de mauvais islam. Il y a ce que les hommes et les femmes en font",
c'est son combat, son défi: Dounia, née Dominique, Bouzar, 40 ans,
convertie à l'islam et pratiquante, veut faire avancer le débat
sur ces jeunes des quartiers qui ne jurent plus que par Allah. Susciter l'échange,
la controverse, pour mieux aider à s'émanciper ces nouveaux croyants
englués dans une lecture globalisante et maximaliste de l'islam. Pour
Marc Chebsun, rédacteur en chef de Respect Magazine, auquel l'anthropologue
collabore, "Dounia Bouzar occupe une place à part, car, tout en menant
ses recherches, elle garde un vrai contact avec les jeunes". Dans ses premiers
travaux, publiés en 2001 sous le titre L'Islam des banlieues (Syros),
Dounia Bouzar mettait en avant la valeur structurante du discours religieux de
Tariq Ramadan et consorts auprès des enfants de l'immigration. Péché
d'angélisme, ont grincé les plus critiques. Son dernier ouvrage,
Monsieur Islam n'existe pas (Hachette Littératures), nuance l'analyse
par une étude très poussée sur le terrain, en montrant l'impasse
d'un islam essentialiste qui fait du Coran l'alpha et l'oméga de l'aventure
humaine. "Rompre le fil" avec tous ceux que ce credo exalte serait toutefois
une terrible erreur, affirme Dounia Bouzar. Parce qu'il n'est jamais trop tard
pour apprendre à dire "je". |
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