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Archives > Bulletins d'Info année 2009
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31 décembre 2009

Quoi de neuf sur le site
Les nouveaux témoignages retenus ce mois :
488. Ma mère ne veut rien faire. La mère de Hope a été violée.
489. Je me bats pour ma fille. P. partage la genèse de sa fille ...
490. Que puis-fe faire pour m'opposer ? Une maman perdue ...
491. Je n'ai plus peur. Comment protéger un enfant du conflit conjugal ?
492. Je ne me souviens même pas de ma mère. K. a été victime d'inceste, elle n'a plus de mémoire de son enfance, elle tente de secouer sa mère et de lui réclamer ses souvenirs envolés.
493. Mon ex m'a violée. Sculy a subi plusieurs abus mais elle a décidé de prendre les choses en main.

 

30 novembre 2009

Quoi de neuf sur le site
Les nouveaux témoignages retenus ce mois :
482. Est-ce que ce genre de symptômes peut se soigner tout seul avec le temps ? L. craint d'avoir été abusée, ce qui expliquerait ses symptômes.
483. Je crains pour mon fils. Alexandra s'es défait de cette relation toxique mais elle craint désormais pour son fils
484. Petite, j’ai été violée par mon oncle, personne ne m’a crue. Message d'espoir ...
485. Trente-deux heures de garde à vue. D. explique les diffiultés rencontrées avec son épouse ...
486. Le pauvre, sa mère folle s’est suicidée. Détresse intense.
487. Ironie du sort ... je suis médecin de protection maternelle et infantile ... et néanmoins victime de violences conjugales ...

 

31 octobre 2009

Quoi de neuf sur le site
Les nouveaux témoignages retenus ce mois :
474. Doit-on absolument se séparer d'un homme qui a eu la main malheureuse ? Est-ce une main "malheureuse" ?
475. Ai-je été abusé par mon père ? Les souvenirs d'Aglaé sont-ils réels ou fantasmés ?
476. J'ai peur pour ma petite soeur. Sidonie craint que sa soeur subisse aussi l'inceste qu'elle a connu
477. Que faire ? Cette femme témoigne de sa vie de couple et de ses difficultés face à son compagnon.
478. Il refuse de nous rendre nos affaires. Les suites difficiles d'une séparation conséquente de la violence.
479. J'aimais tellement le printemps avant l'apocalypse. Message d'espoir de Séverine, qui a été violée.
480. Elle était nue devant lui. Interrogation d'un homme quant à sa jalousie vis à vis d'un soignant.
481. Je tremble pour ma fille. AP a été victime de viol à l'âge de 13 ans, elle chercje à fuir sa souffrance.
Conséquemment à des difficultés conjoncturelles et un manque de disponibilité du webmaster, le bulletin ordinaire n'a pu être rédigé pour les mois de septembre et octobre. Retour à la normale souhaitée au plus vite ! Merci de votre compréhension.

 

31 août 2009

Quoi de neuf sur le site
Les nouveaux témoignages retenus ce mois :
466. Il arrive malgré tout à me traiter comme une princesse. Chacha est victime de violences sérieuses. Elle est sous emprise.
467. Lorsqu'une femme donne tout son amour. Chantal fait le serment de se libérer de celui qu'elle nomme son "gourou".
468. Je n’arrive pas à recoller les morceaux. Laure cherc he à nouveau à à "habiter (son) corps, à être dans la vie avec (elle), parmi les autres".
469. Je me sens seule face à cette vie. Cerise a quitté son conjoint violent mais il instrumentalise sa fille pour l'atteindre encore ...
470. J'ai survécu au pire et j'aime toujours autant la vie. Cette femme a réagi à temps ...
471. Je me nomme sans peur de le dire maintenant. Anaïs a été violée par son frère, son beau-père s'est suicidé, ses soeurs malades ... Elle donne des nouvelles et un message d'espoir.
472. Je me suis dit que je pouvais l'aider à changer. Désormais, P. aimerait faire partir son mari violent ...
473. Pas la peine de t'enfermer à clef dans ta chambre. La vie d'Ana est hantée par ce viol il y a quinze ans ...

Rapport d'information sur les violences faites aux femmes
Le 7 juillet, Guy Geoffroy, rapporteur de la mission d’évaluation de la politique de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes, a remis le rapport de la mission, présidée par Danielle Bousquet. Le rapport, composé de deux tomes, le rapport proprement dit (tome 1) et le compte rendu des auditions (tome 2), a été mis en ligne sur le site de l’Assemblée nationale. Selon les Actualités Sociales Hebdomadaires du 8 juillet, "si elle écarte l'hypothèse d'adopter en France une loi-cadre, la mission (…) recommande cependant (…) de regrouper dans un "dispositif-cadre global, cohérent et coordonné" l'ensemble des mesures concourant à cet objectif". Sur le site de l'Assemblée Nationale : http://www.assemblee-nationale.fr/13/dossiers/lutte_violences_femmes.asp

Morts violentes constatées au sein du couple en 2008
Les résultats de l'étude menée sur les morts violentes constatées au sein du couple au cours de l'année 2008 par la Délégation aux victimes du ministère de l’Intérieur ont été mis en ligne. L’étude compile les chiffres de la Gendarmerie et de la Police nationales.
Retrouver l’étude sur le site du ministère de l’Intérieur (pdf)

Assistante sexuelle pour handicapés ou prostitution ?
Par CLAUDINE LEGARDINIER Journaliste, MALKA MARCOVICH historienne, SABINE SALMON présidente nationale de Femmes solidaires, ANNIE SUGIER présidente de la Ligue du droit international des femmes
Article publié par Libération http://www.liberation.fr/societe/0101583552-assistante-sexuelle-pour-handicapes-ou-prostitution
On le sait pour les contrats d’assurance, il faut toujours lire les petites lignes. Le manifeste «Tous solidaires avec les personnes handicapées», publié sur le site Internet de l’Express et signé par diverses associations et personnalités, le prouve. Jouant sur les mots, il entraîne un certain nombre de signataires dans une embuscade. Comment ne pas adhérer pleinement, de prime abord, à ce manifeste qui défend à juste titre le droit à l’emploi, à l’éducation, à la liberté de circuler, à la mise en place de structures suffisantes, etc.
Mais qu’en est-il des dernières lignes du texte, vite expédiées, et dont les détails sont reportés plus loin dans l’article 2 ? Le «droit à une vie affective et sexuelle» nous est servi l’air de rien en fin de plaidoyer. Oui, mille fois oui, à une prise en compte de la sexualité des personnes handicapées et au respect qui doit l’entourer ! Mais faut-il aller jusqu’à créer, comme aux Pays-Bas, des «assistants sexuels», personnes chargées de fournir elles-mêmes du plaisir sexuel, comme l’idée en est avancée plus loin sur le site et comme songent à le faire des associations de personnes handicapées réunies depuis mars 2008 dans le collectif Handicaps et Sexualités (CHA) ? Le texte fondateur préconise la mise en place de services «d’assistance érotique et/ou sexuelle» avec «l’élaboration de référentiels métiers, de compétence et de formation». Faut-il garantir un «droit à la vie sexuelle», droit qu’il deviendra difficile de dénier à d’autres catégories de population (prisonniers, malades, etc.) ? Et qu’est-ce qu’un «droit à la sexualité» qui implique un «devoir sexuel» pour celles et ceux qui seront chargés de l’assurer ?
Ainsi, un nouvel «emploi» verrait le jour en France. Un «métier reconnu» doté d’une formation et qui, «pour des raisons culturelles» serait en réalité majoritairement exercé par des femmes, pour les «besoins» d’une majorité d’hommes (voir le rapport de Marcel Nuss sur les propositions pour un accompagnement plus humanisé et humanisant et une formation plus adaptée publié en juin 2006). Dans l’idéal, cet «emploi» serait exercé par des personnes issues du domaine médical ou paramédical, à qui serait proposé une formation. Les étudiantes kinésithérapeutes ou aides-soignantes apprécieront. Une nouvelle fois, les femmes vont payer la note. Renvoyées au sacrifice, à la générosité dont elles sont si prodigues, trouvant une solution au chômage dans un nouveau «métier de service».
Une étape supplémentaire sera franchie. Le service domestique et le service soignant ne suffisant plus, le service sexuel viendra parachever le retour de la femme traditionnelle, oublieuse de soi, de sa propre sexualité, de ses propres désirs. On la paiera et elle aura la satisfaction, n’est-ce pas, de faire une bonne action. Pas de prostitution là-dedans, nous dit-on. Mais quoi, alors ? Comment appeler autrement un «service» rémunéré, comportant des actes sexuels ? Changer un nom suffirait-il à changer une réalité ? Faut-il rappeler que dans les pays où ce «service» existe, il est considéré comme une forme de prostitution spécialisée ? Qu’il ne peut être mis en place qu’à la condition de dépénaliser certaines formes de proxénétisme, ce qui est le cas aux Pays-Bas, en Suisse, en Allemagne, tous pays qui organisent la mise à disposition des femmes, avec la bénédiction de l’Etat, au bénéfice de la moitié masculine de la population, handicapée ou non ?
L’incohérence serait totale à l’heure où de plus en plus de textes internationaux, que la France a notamment ratifiés, reconnaissent que l’existence d’une «demande» contribue à l’organisation de la prostitution et à la traite des femmes et appellent les Etats à la décourager !
Comment concilier la création de «services d’assistant(e)s sexuel(le)s» et les mesures préconisées - y compris législatives - à même de dissuader les «clients» des personnes en situation de prostitution ? On note d’ailleurs que certain(e)s signataires du manifeste - Catherine Trautmann, Axel Kahn, Bertrand Delanoë, Jean-Louis Bianco, etc. - ont, à d’autres occasions, exprimé leurs craintes sur la marchandisation de la sexualité ou se sont engagés en faveur de textes défendant la pénalisation des clients prostitueurs. Leur a-t-on vraiment donné tous les éléments sur le contenu du «droit à la vie sexuelle» ?
La prostitution est un des hauts lieux de la violence contre les femmes. En faire un «métier de service», au nom de la détresse - réelle - de quelques-uns, c’est fournir un cheval de Troie à l’industrie du sexe et à ses marchands de femmes qui n’auraient jamais osé rêver d’une telle promotion.
Nous refusons cette nouvelle dérive. Croit-on vraiment respecter les personnes handicapées en créant une loi spécifique qui aboutisse, non à résoudre leur légitime demande de liens affectifs et sexuels, leur besoin de reconnaissance en tant que citoyen(ne)s, mais à se débarrasser d’un problème douloureux en fabriquant une solution marchande ? Et nous demandons ici à Roselyne Bachelot, ministre de la Santé, de dire ce qu’elle en pense.

 

30 juin 2009

Quoi de neuf sur le site
Création de la page questionnaire de police et de gendarmerie destiné aux victimes, rubrique violences conjugales, juin 2009
Les nouveaux témoignages retenus ce mois :

460. Une histoire sans fin. Nicky se libère de l'emprise d'un homme violent. Elle analyse sa situation.
461. L'amour d'une femme est un bail précaire. Témoignage masculin. Rare, donc précieux.
462. Dégoût de moi-même. Pour Isa, tout commence par des attouchements ...
463. Mon ex a présenté sa conquête à mes enfants. Cet homme pense que son ex-femme va un peu vite.
646. C'est une belle fin. Cette jeune femme a déjà témoigné sur le site. Elle apporte espoir et réflexion.
647. J'ai perdu la garde de mes enfants. Mère en détresse ...

La transsexualité n'est plus une maladie
La veille de la Journée mondiale contre l’homophobie, la ministre de la Santé a annoncé à Libération (17 mai 2009) qu’elle venait de saisir la Haute Autorité de santé (HAS) "afin de
publier un décret déclassifiant la transsexualité des affections psychiatriques de longue durée". La question avait été évoquée au sein du gouvernement, mais même les plus optimistes des militants LGBT (lesbiens, gays, bi et trans) hésitaient à croire à une annonce. Ce n’est qu’un geste, mais dans les liens historiquement complexes entre psychiatrie et transexualisme, ce décret devrait apporter, enfin, un peu plus de clarté. Et surtout de liberté. Aujourd’hui, selon le ministère de la Santé, "les personnes qui souffrent de trouble précoce de l’identité de genre, les transsexuels ou transgenres, peuvent bénéficier de l’exonération du ticket modérateur pour les soins et traitements au titre de l’affection longue durée n° 23 (ALD 23) 'affections psychiatriques de longue durée'". Or, les transsexuels ressentent cette admission en ALD 23 "comme très stigmatisante". Et pour cause, puisque, pour ces derniers, elle introduit une confusion entre transidentité et affection psychiatrique. "Cette problématique est d’autant plus d’actualité que cette année la transphobie est le thème de la Journée mondiale de lutte contre l’homophobie et la transphobie", explique-t-on au ministère de la Santé. Ainsi l’appel intitulé "Refusons la transphobie, respectons l’identité de genre !", lancé à l’initiative de Louis-Georges Tin, organisateur de la Journée mondiale contre l’homophobie, demande cette déclassification . Le gouvernement français avait reconnu pour la première fois cette journée en 2008. A l’époque, Roselyne Bachelot avait appuyé cette reconnaissance "en soutenant la démarche". "C’est la
première fois qu’une autorité médicale française se penche sur les questions de la transidentité et le transsexualisme, souligne l’Inter Trans. Le fait est à saluer, même s’il témoigne surtout du retard considérable pris par la France dans ce domaine et si ce travail relève avant tout d’une demande insistante de la part du tissu associatif faite il y a cinq ans." Pour autant, le rapport
de la HAS est jugé insuffisant par le milieu associatif. Il tente, certes, d’améliorer la prise en charge actuelle mais "en saupoudrant les protocoles d’avancées qui n’arrivent pas encore à respecter le fondement même du droit humain", selon l’Inter Trans, qui ajoute que "les propositions avancées restent archaïques, frileuses et conservatrices. Qu’il s’agisse de juger du
niveau du 'trouble d’identité sexuelle', de la stérilisation par réassignation sexuelle, du changement d’état civil, de l’hormonothérapie, du refus de prise en charge par les structures hospitalières ou de suivi pour des patients séropositifs, les divergences entre les propositions de la HAS et les revendications des associations trans demeurent importantes"
.

Famille, je vous hais
Le rapport annuel de SOS homophobie insiste sur l’intolérance des proches et livre des témoignages. Méfiez-vous des vôtres. Ce sont eux qui font le plus mal. Les frères, les soeurs, le père, la mère ou les cousins. Ils sont les plus cruels. C’est une des conclusions du rapport annuel présenté hier par l’association SOS homophobie. "L’homophobie, dans l’entourage proche, est sans doute ce qui déstabilise et blesse le plus les victimes qui nous contactent", note le rapport. Les témoignages parvenus à l’association sont en augmentation de 36 % par rapport à 2007. "On a l’impression qu’on est dans une France d’il y a trente ans, n’hésite pas un des auteurs. On reste sans voix par rapport aux gens qui nous appellent. Cela va du simple rejet, au jeune qui va être tabassé par ses parents, ou exclu de chez sa mère qui lui a dit : 'J’aurais préféré que tu ne naisses jamais.'" Celui-ci, c’était Sylvain. Il avait 27 ans. Il ne l’a pas supporté. C’est à lui qu’est dédiée cette étude 2009. D’autres souffrent toujours. Le rapport décrit cela. David, 16 ans, habite dans la Drôme. Ses parents le privent régulièrement de repas et le raillent constamment. Ses parents lui disent : "Tu te fais trouer le cul tous les soirs, sale pédé." Sa mère lui a "touché les parties génitales en lui disant qu’elle pouvait faire la même chose avec son copain". David a voulu en finir à plusieurs reprises. Il y a
aussi l’histoire d’Adrien. Sa punition pour son orientation sexuelle ? L’hiver passé dans le garage. Devenu apprenti, il s’installe dans un studio. "Sa mère, son frère et sa belle-soeur le harcèlent dorénavant à son domicile. Ils sont allés faire un esclandre devant son employeur et ses collègues afin de révéler son homosexualité." Parfois, la stratégie familiale consiste à isoler l’enfant, pour le "préserver" de ce "mauvais sort". Privation de sortie, confiscation de l’ordinateur portable. Hélène et Sophie étaient ensemble au lycée. Quand le père de Sophie apprend la relation entre les deux jeunes filles, il la place dans un foyer à 350 kilomètres de son domicile. Pour certains, la révélation de l’homosexualité signifie la porte. Et la rue. Sans moyens financiers, certains n’ont plus que la prostitution pour survivre...
[A noter : Le Refuge, dans l'Hérault, est le seul dispositif, en France, conventionné par l'Etat, à proposer un hébergement temporaire et un accompagnement social, médical et psychologique à des jeunes majeurs, garçons et filles, victimes d'homophobie. Site web : http://www.le-refuge.org/ Encore bravo à Nicolas Noguier, le président, et tous ceux qui travaillent à ses côtés.]

Arts du spectacle : de l'interdit à l'empêchement
Le ministère de la Culture a mis en ligne le rapport d’étape de Reine Prat, chargée de mission pour l'égalité entre les femmes et les hommes dans les arts du spectacle, sur les "Arts du spectacle. Pour l'égal accès des femmes et des hommes aux postes de responsabilité, aux lieux de décision, aux moyens de production, aux réseaux de diffusion, à la visibilité médiatique". Ce nouveau rapport est titré "De l'interdit à l'empêchement". "Trois ans après la parution du premier rapport, qui faisait le constat de fortes inégalités entre les hommes et les femmes dans le secteur du spectacle vivant, ce nouveau document présente les travaux réalisés depuis juin 2006, les avancées qui ont pu être constatées, les reculs que l'on peut néanmoins déplorer, les obstacles qui perdurent et, enfin, les actions de promotion de l'égalité qui pourraient être adoptées par les différents partenaires du spectacle vivant pour transformer durablement ces situations. Cette parution intervient alors que le Parlement européen a adopté, le 10 mars dernier, une résolution sur le même sujet". Lire le rapport :
http://www.culture.gouv.fr/culture/actualites/rapports/egalite_acces_resps09.pdf

Evaluation de la politique de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes
La Conférence des Présidents de l’Assemblée nationale a décidé le 3 décembre 2008, la création d'une mission d'évaluation de la politique de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes. La mission a pour tâche d'évaluer ces violences, au sein du foyer mais aussi dans l'espace public et sur les lieux de travail ainsi que d'apprécier la réponse qui leur est apportée. La mission s'attache particulièrement à l'examen de l'application des lois existantes et de la mise en oeuvre des plans de lutte contre les violences qui ont été élaborés, dans la perspective de formuler des propositions pour améliorer la réponse pénale et répondre plus efficacement aux situations de détresse et aux multiples problèmes que rencontrent les femmes victimes de violence. Alors que les auditions se poursuivent chaque semaine, les comptes rendus des premières séances de la mission sont en ligne sur le site de l’Assemblée.
Retrouver le dossier sur le site de l’Assemblée nationale http://www.assemblee-nationale.fr/13/dossiers/lutte_violences_femmes.asp

Rachida Dati dresse un bilan positif des dispositifs de lutte contre les violences faites aux femmes
"Aujourd'hui, nous pouvons affirmer que le travail d'information auprès des femmes victimes de violences conjugales et d'accompagnement produit ses effets", s'est félicitée la garde des Sceaux, auditionnée le 19 mai à l'Assemblée nationale devant la mission d'évaluation de la politique de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes - dont le rapport devrait être remis en juin, rapporte Actualités Sociales Hebdomadaires du 29 mai 2009. Sur les trois dernières années, les services de police et de gendarmerie ont enregistré une hausse des faits de violences conjugales de 31 %. En 2007, c'est plus de 58.000 affaires nouvelles qui ont été traitées par les parquets (+ 37 % par rapport à 2004). "C'est bien la lutte contre ces violences qui progresse et non le phénomène qui s'amplifie", a fait remarqué Rachida Dati. Cette année-là, les condamnations ont augmenté de 19,5 % et 8 % d'entre elles ont été prononcées contre un prévenu en état de récidive (contre 3 % en 2004), au lieu de 5,5 % pour les autres violences . Des chiffres qui démontrent que "ces faits sont davantage poursuivis", a estimé la ministre de la Justice. En outre, a-t-elle précisé, "dans 65 % des cas, les maris violents qui récidivent sont condamnés à une peine égale ou supérieure à la peine plancher encourue, c'est-à-dire une peine d'un ou deux ans d'emprisonnement suivant les blessures infligées à la victime" et "30 % de ces peines sont un emprisonnement totalement ferme". En Ile-de-France, le taux de réponse pénale a été de 84 % en 2008, contre 69 % en 2003, a souligné Rachida Dati après avoir rappelé qu'elle avait demandé aux
parquets une réponse pénale systématique et rapide en la matière. Malgré l'augmentation du nombre d'affaires traitées, ils ont réussi à faire face puisque, "sur les sept juridictions franciliennes, le taux de poursuites est désormais de 42,5 % en matière de violences
conjugales", dépassant ainsi le taux de réponse moyen de 39 % toutes infractions confondues. Autre satisfaction pour la ministre : les délais entre les faits et le jugement sont "très brefs", les auteurs des faits ayant été amenés à comparaître "dans un délai de 48
heures à deux mois au plus". Toutefois, a insisté Rachida Dati , il est "indispensable en amont de préserver la faculté de gradation dans la réponse pénale". En effet, "90 % des condamnations sont prononcées pour des violences [...] qui ont occasionné des blessures
de faible ou moyenne gravité", ce qui démontre que "ce ne sont pas seulement les violences les plus graves qui sont les pluspoursuivies". S'agissant de la médiation pénale, si elle ne doit "pas être catégoriquement exclue" en matière de violences conjugales, elle doit toutefois "être une mesure résiduelle, voire exceptionnelle", a affirmé la garde des Sceaux. Selon elle, l'objectif n'est pas en effet de réconcilier un couple mais d'assurer la réparation du préjudice subi par la victime et d'obtenir un compromis qui soit de nature à éviter à l'avenir une réitération des faits. Concernant enfin la mesure d'éviction du domicile du conjoint violent, Rachida Dati s'est félicitée de son application rapide et continue en matière pénale : elle a concerné 13 % des auteurs de violences conjugales en 2008 et plus de 18 % d'entre eux depuis le début de l'année 2009. Même constat en matière civile puisque la demande d'éviction est satisfaite à 82 %.

Le divorce, c'est mathématique
Selon Libération 2 juin 2009, en un petit quart d'heure, un mathématicien armé d'un bon modèle peut vous dire si votre couple va tenir, ou s'il va partir en quenouille au bout de quelques mois ou années. Et, dans presque 100 % des cas, il aura vu juste. C'est du moins ce qu'a retenu le public venu récemment à Londres écouter le professeur James Murray, spécialiste de la "biologie mathématique", qui donnait devant la Royal Society (équivalent de notre Académie des sciences) une conférence sur la puissance de la modélisation mathématique dans le domaine du vivant et des relations sociales. Prédire les divorces en quinze minutes ? Oui, et avec un taux de "réussite" de 94 % s'il vous plaît, a affirmé Murray en s'appuyant sur une expérience menée avec 700 jeunes couples sur une durée de douze ans. La méthode est simple : on place face à face l'homme et la femme (l'étude était exclusivement hétérosexuelle), et on les fait discuter sur un sujet de contentieux éventuel : l'argent, le sexe ou, pourquoi pas, les beaux-parents. Chaque propos est noté sur une échelle allant de - 4 à + 4 en fonction des sentiments qu'il véhicule : angoisse, colère, humour, tristesse, etc. Le tout s'en va alimenter un modèle mathématique élaboré avec l'expérience, qui crache aussitôt son verdict. Dans l'étude du James Murray, professeur émérite de l'université d'Oxford, tous les couples dont le modèle avait prédit le divorce se sont effectivement séparés tôt ou tard. Soit 100 % de bonnes réponses ! (Cependant le taux global est tombé à 94 % en raison du divorce de couples que les mathématiciens voyaient durer). Commentaire du professeur Murray : "Je reste stupéfait de constater que les émotions humaines peuvent être modélisées de manière relativement simple et efficace." Il faut pourtant mettre quelques bémols à cette euphorie. D'abord, Murray n'est pas le premier à travailler sur le sujet : on trouve dans la littérature scientifique des dizaines d’études sur la prédiction des divorces. Toutes soulignent l’importance de prévenir les catastrophes conjugales : bien-être des enfants, santé des conjoints, et même incidence sur la productivité au travail ! Toutes affichent des taux étonnants de prédiction, entre 70 % et 100 %. Le pompon revient probablement à l’étude "Prédiction du divorce chez les jeunes mariés à partir des trois premières minutes d’un conflit conjugal", publiée en 1999 dans la revue Family Process par des psychologues de l’université de l’Etat de Washington. Pour autant, cette frénésie modélisatrice n’a guère d’effet dans la "vraie vie", et pour cause : imaginez que l’on conseille à un couple de se séparer alors que celui-ci allait durer. Car, si la marge
d’erreur est faible, elle n’est pas nulle ...

Les politiques de conciliation vie professionnelle/vie familiale
L’Institut national d’études démographiques vient de publier dans sa série Documents de travail une étude de Matthieu Solignac titrée Les politiques de conciliation vie professionnelle/vie familiale menées par les employeurs. Elaboration d’une typologie des établissements de l’Enquête Familles-Employeurs. Traitement de la non-réponse partielle et méthodes de classification. Selon l’auteur, "les méthodes d’enquête généralement retenues pour étudier la façon de mener en parallèle vie professionnelle et vie familiale consistent à interroger les salariés. Mais autant les données recueillies sur l’environnement familial peuvent être développées, autant la description du milieu professionnel reste souvent pauvre. Elle se limite généralement au secteur d’activité et aux effectifs. (…). Mais c’est avant tout le manque de données sur l’environnement de travail qui paraît être la source d’une part importante d’hétérogénéité inobservée. Un des principaux objectifs de l’enquête couplée Familles- Employeurs (2004-2005) est justement de remédier à ce manque d’information. Réalisée par l’INED en partenariat avec l’INSEE, cette enquête sur la conciliation entre vie professionnelle et vie familiale a été menée à la fois auprès des ménages et de leurs établissements employeurs, qu’ils soient publics ou privés".
http://www.ined.fr/fichier/t_publication/1459/publi_pdf1_doc_tra161.pdf

Brigades de protection des familles : communiqué de presse du CNDF
Le Collectif national pour les droits des femmes (CNDF) a diffusé le 15 juin un communiqué de presse pour réagir aux annonces de la ministre de l’intérieur sur les Brigades de protection des familles. Pour le CNDF, "même s'il est prévu que dans ces brigades figurent des psychologues et des travailleurs sociaux, c'est encore la réponse en terme uniquement de répression qui est privilégiée. Bien qu'indispensable, celle ci devrait être accompagnée d'un ensemble de mesures cohérentes, intégrées et systématiques pour lutter contre les violences faites aux femmes : prévention avant toute chose, éducation non sexiste, formation de tous les personnels, accueil et hébergement des victimes, prise en compte des conséquences des violences notamment au travail, fonctionnement de l'appareil judiciaire, articulation entre civil et pénal, ordonnance de protection, etc.". "Tout un ensemble de mesures", précise le collectif, "qui figurent dans la proposition de loi cadre du Collectif national pour les droits des femmes qui a été déposée sur le bureau de l'Assemblée nationale et du Sénat par le groupe de la Gauche démocratique et républicaine". Le CNDF affirme que "l'action de l'Etat sur les violences faites aux femmes ne semble guère coordonnée : Michèle Alliot Marie annonce la création de ces brigades alors que les services de Valérie Létard, secrétaire d'Etat à la solidarité, en charge des droits des femmes, travaillent aussi sur le dossier des violences faites aux femmes". "On aimerait trouver un peu plus de cohérence, signe d'une véritable volonté politique et non d'effets d'annonce" estime le CNDF qui se demande également quel sort sera réservé aux éventuelles préconisations législatives de la Mission d'évaluation de la politique de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes, "créée par Bernard Accoyer à la suite du dépôt de 16.000 signatures pour la loi cadre en novembre dernier" et qui "doit rendre ses conclusions à la mi-juillet".

Une campagne contre l'homophobie dans les facs
Presque un an jour pour jour après s'être engagée devant l'Inter-LGBT à lutter contre l'homophobie à l'université, la ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche, Valérie Pécresse, passe à l'action. Une campagne d'information et de lutte contre les discriminations liées à l'orientation sexuelle, créée en collaboration avec l'Inter-LGBT et GayLib, va être lancée dans les facs dans le tout prochains jours. Son objectif est, selon le ministère, de "sensibiliser les étudiants et l’ensemble des personnels universitaires aux difficultés rencontrées par certains étudiants encore trop souvent victimes de discrimination en raison de leur orientation sexuelle, ainsi qu’aux conséquences parfois dramatiques d’actes et de comportements homophobes. Plus de 40.000 affiches seront diffusées, pour une moitié dans les résidences étudiantes, les Crous, les foyers et les universités, et pour l'autre moitié à disposition des associations luttant contre l'homophobie. C'est la première fois qu'une telle action est entreprise dans le milieu universitaire. Mais, trois semaines avant la fin de l'année universitaire, elle n'aura probablement pas d'impact avant l'année étudiante prochaine - le ministère précise à Têtu le 10 juin 2009 qu'il "envisage bien entendu de la prolonger à la rentrée universitaire 2009".

 

31 mai 2009

Quoi de neuf sur le site
Les nouveaux témoignages retenus ce mois :

455. Je ne sais pas pourquoi je ressasse tout ça maintenant. MH a été violée enfant. C'est un secret familial.
456. Résultat impressionnant d'une thérapie sur ma fille. Y. explique les résultats d'une thérapie sur sa fille victime d'abus sexuels.
457. J'étais sa chose. Nara témoigne de l'enfer dont elle s'est libérée.
458. Amour à mort. Cette jeune fille est déjà sous une emprise très inquiétante ...
459. Flagrant délit d'adultère. Les conséquences difficiles d'une séparation.

Sept pays arabes contre la violence aux femmes
Selon La Croix du 27 avril, sept pays arabes du pourtour de la Méditerranée, tous partenaires du programme de coopération Euromed, se sont mis d’accord à Tunis sur les moyens de coordonner la lutte contre la violence à l’égard des femmes et de promouvoir l’égalité des sexes. Des représentants de gouvernements et d’ONG venant d’Algérie, d’Egypte, de Jordanie, du Liban, du Maroc, de Syrie et de Tunisie, ainsi que des Territoires palestiniens, ont décidé de coordonner les études et les méthodes de recherche et de recensement de ces violences, en particulier en harmonisant les outils statistiques. Les participants sont également parvenus à un consensus sur une définition commune de la violence. Ils ont adopté les termes de référence des Nations unies, qui évoquent "tout acte ou menace fondé sur le genre et causant des torts ou souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques pour les femmes". "Mais attention à ne pas tomber dans les préjugés contre les pays arabes" avertit La Croix qui, pour terminer son article, cite l’association Médecins du Monde : "la violence contre les femmes est un phénomène global, qui se produit dans tous les milieux et dans tous les pays du monde.

Sexualité des Français
Publié dans Le Nouvel Observateur du 23 avril 2009, l’Institut SOFRES, le Nouvel Observateur et RTL ont réalisé un sondage d’opinion sur la sexualité des Français auprès de 1000 personnes interrogées les 8 et 9 Avril 2009 et qui se sont prêtés aux questions, pas du tout gênés : fréquence des rapports, quête de l’orgasme, représentation du couple… Dans la conjoncture socio-économique actuelle, 25% déclarent ne plus avoir autant envie de faire l’amour aussi souvent qu’auparavant, ce qui est plus prononcé chez les ouvriers que les plus aisés. 25% des hommes et 20% des femmes déclarent avoir eu des relations sexuelles plusieurs fois par semaine, 27 des hommes et 23% des femmes une fois par semaine et 12% des hommes et 13% des femmes plusieurs fois par mois. En revanche, 13% des hommes et 22% des femmes de notre échantillon déclarent ne pas avoir eu de relations sexuelles dans les 6 derniers mois précédant l’enquête, cela concerne surtout les plus âgés. En terme de représentation, pour 43% des femmes, les hommes ont plus de besoins sexuels qu’elles. Mais 53 % des hommes jugent que les femmes ont autant de besoins qu’eux. Cette asymétrie tend à s’effacer parmi les jeunes de 18 à 29 ans. Néanmoins cela conditionne encore très fortement les représentations. Les Français sont largement décomplexés pour 53% d’entre eux et pour 65% d’entre eux, la sexualité consiste à rechercher la jouissance et 82% encore à partager un moment de complicité et de plaisir avec son partenaire. 56% cherchent à réaliser leurs fantasmes. En ce qui concerne l’homosexualité, 9% disent avoir éprouvé du désir pour un partenaire du même sexe et 6% être passés à l’acte. Côté pratiques sexuelles, globalement, nos compatriotes se sont plutôt décoincés : 70% des hommes et 39% des femmes déclarent avoir pratiqué la masturbation, 41% et 45% la fellation, 57% et 30% le cunnilingus, 34% des hommes et 20% des femmes la pénétration anale, avec des pourcentages en hausse pour les quadragénaires. En revanche, le sexe reste très idéalisé, ils sont 45 % des hommes à pouvoir ou à avoir eu des rapports sexuels avec quelqu’un sans l’aimer tandis que 67% des femmes se disent hostiles au sexe sans sentiment. Et la fidélité s’impose comme valeur pour 77% des couples. 74% pensent que le sexe dans la vie, c’est important et 63% se disent comblés, bien que cette proportion baisse fortement de 50 à 70 ans. 75% des hommes et 50% des femmes ont déjà vu un film porno. 27% des hommes et 14% de femmes sont déjà allés dans un sex shop. 84% des hommes et 82% des femmes sont déjà allés sur un site Internet pour rencontrer des partenaires sexuels seulement 2% des hommes et aucune femme n’a déclaré être déjà allée dans un club échangiste. Les statisticiens se sont amusés à classer en cinq catégories les Français. 12% d’entre eux seraient des "traditionnels". En effet, 18% des personnes interrogées seraient influencés par des conceptions traditionnelles et religieuses et l’objectif principal de la sexualité serait pour eux de faire des enfants. Les "romantiques conformistes" seraient 1 français sur 4, soit plutôt des femmes, plutôt des couples mariés ou vivant maritalement avec des enfants de moins de 18 ans, la sexualité sans romance est pour eux impossible et la quête de la jouissance secondaire mais ils dissocient clairement sexualité et procréation. Cependant la fréquence de leurs rapports est assez proche de la moyenne et la complicité avec le partenaire est importante. 25% des Français sont plutôt des "amants fidèles", c’est à dire qu’ils attachent de l’importance à la sexualité dans la complicité et la fidélité. Leurs relations sont plus fréquentes et la jouissance est une composante d’une sexualité épanouie. Ce sont plutôt des femmes, des trentenaires, mariés ou vivant maritalement et des catholiques non pratiquants. Enfin, 24% sont des "explorateurs affranchis", amateurs d’expériences, le sexe est pour eux un besoin à assouvir le plus possible, parmi lesquels une majorité d’hommes, de célibataires et de moins de 30 ans. Enfin, 14% sont des décomplexés
tranquilles : ils sont contents de leur vie sexuelle, n’ont jamais couché sans amour, bien que cela leur paraisse concevable, ils ont des relations sexuelles fréquentes (60% au moins une fois par semaine) et la complicité et le plaisir partagé sont le plus important, ce sont plutôt des hommes, trentenaires, diplômés et aisés.

Le porno et les jeunes
Selon une étude récente menée en France sur plus de 16.000 jeunes et citée par Femme actuelle le 27 avril 2009, 71% des garçons de 14 à 19 ans ont déjà vu un film porno et 40%
des filles dans l'année précédent l'enquête. Et un tiers des garçons regardent des films pornos de façon habituelle. En revanche, les filles sont 56% à dire que le porno les dégoûte, que 28% que cela les met mal à l'aise et 26% que cela les choque. Selon Patrice Huerre, psychiatre des hôpitaux et psychanalyste, un enfant sur deux au CM2 a vu des images pornographiques.

Mise en place d’un groupe de travail sur les mariages de complaisance
Selon une dépêche de l’Agence France Presse du 28 avril, le ministre de l'Immigration, de l’Intégration, de l’Identité nationale et du Développement solidaire, Eric Besson, va mettre en place d'ici la fin du mois de mai un groupe de travail sur les mariages de complaisance qui permettent au conjoint immigré d'obtenir un titre de séjour. L’annonce a été faite le 27 avril par le ministère dans un communiqué. Selon l’agence, "ce groupe de travail devra proposer, avant le 15 septembre 2009, 'des initiatives concrètes afin d’aider les élus locaux et les services de l’Etat dans la lutte contre les mariages de complaisance'. Il devra associer des parlementaires, des élus locaux, des associations oeuvrant pour la protection des droits des femmes, ainsi que les différentes administrations concernées". Dans cette perspective, Eric Besson a reçu lundi 27 avril Françoise de Panafieu, députée de Paris, membre de la Commission des affaires culturelles, familiales et sociales de l’Assemblée nationale et membre de la Délégation de l’Assemblée nationale aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre les hommes et les femmes. Selon le ministère de l’Immigration, "très attachée à l’égalité entre les femmes et les hommes et soucieuse de la protection des femmes victimes de mariages forcés ou simulés, Françoise de Panafieu s’était en effet distinguée, lorsqu’elle était maire du XVIIème arrondissement de Paris, en mettant en place des procédures d’auditions systématiques et individuelles des candidats au mariage par l’officier d’état civil".

Une étude sur les plaintes pour viol en Europe
Libération du 29 avril annonce que "le plus grand des pays scandinave arrive en tête des plaintes en Europe". En effet, selon une étude menée dans 33 pays européens et présentée le 28 avril à Bruxelles, "la Suède s’offre donc un triste record avec 45,6 plaintes déposées pour 100.000 habitants". L’étude a été dirigée par Liz Kelly, professeure à la Metroplotan University de Londres. Selon le quotidien qui a choisit de consacrer son article à la Suède, ce pays arrive devant l’Islande et le Royaume-Uni. Le journal souligne également que parmi les pays qui comptent le moins de plaintes se retrouvent la Hongrie, la Grèce, la Croatie et le Portugal. En France, "bien placée" selon Libé, on compte 7 plaintes pour 100.000 habitants et l’on constate une hausse des condamnations. Libération souligne néanmoins que "les chercheurs rappellent que tous les viols ne font pas l’objet d’une plainte" et que "si les chiffres sont si mauvais en Suède, c’est surtout parce que les victimes osent plus souvent porter plainte".

L'espérance de vie d'une femme dans la rue ne dépasse pas 41 ans
56 ans seulement d'espérance de vie pour les hommes et 41 ans pour les femmes. C'est le constat dressé par Médecins du Monde et une équipe de psychiatres de Marseille dans une étude sur la mortalité des sans-abri citée par JIM le21 avril 2009. L'âge moyen de décès des personnes vivant dans la rue est très nettement inférieur à celui de la population générale. La moyenne descend à 37 ans pour les personnes présentant des problèmes de santé mentale. Contre 77 ans pour un homme et 84 pour les femmes chez l'ensemble des Français. Ces données sont l'un des enseignements d'une étude réalisée à Marseille conjointement par Médecins du Monde, l'Assistance Publique des Hôpitaux de Marseille (AP-HM) et des associations. L'enquête porte sur un échantillon relativement restreint de 44 personnes, vivant dans la rue mais aussi dans les squats, dans des logements insalubres, dans des foyers, suivis à l'hôpital... Les explications de Vincent Girard, psychiatre à l'AP-HM, coordinateur d'une équipe mobile de psychiatrie, présente sur le terrain, et l'un des auteurs de cette l'étude. On manque cruellement de statistiques en France sur les sans-abri. On ne sait même pas combien il y a de personnes sans-abri. Et donc encore moins comment elle évolue, alors que ça devrait être la première chose à faire pour pouvoir prétendre lutter contre la grande exclusion. Tout simplement parce que les pouvoirs publics ne s'en donnent pas les moyens, tout comme on n'évalue pas au fur et à mesure les politiques que l'on mène sur l'exclusion. Aux Etats-Unis, on recense les sans-abris depuis les années 80, chaque année. L'espérance des vie dans la rue est très inférieure chez les femmes,. Dans la rue, les femmes sont moins capables de se défendre. Le viol, notamment, est pour elles une expérience normative, c'est-à-dire qu'elles en sont victimes dans 100% des cas, et parfois très rapidement, dans les premiers jours de leur vie dans la rue.

Inscription de l'inceste dans le code pénal
Mieux prévenir et sanctionner l'inceste en l'inscrivant dans le code pénal. Tel est le but de la proposition de loi - rédigée par des députés UMP et cosignée par des députés PS et PCF - adoptée le 28 avril par l'Assemblée nationale, rapporte Actualités Sociales Hebdomadaires du 1er mai 2009. Un texte qui se fonde sur le rapport de la mission parlementaire de lutte contre l'inceste, remis fin janvier au gouvernement. Reste à mesurer la portée d'un tel changement. Près de deux millions de personnes seraient concernées par l'inceste en France. Et plus d'une personne sur quatre connaîtrait au moins une victime d'inceste dans son entourage. Ces chiffres paraissent très importants alors que les seules données objectives sont celles des affaires déjà judiciarisées ou ayant donné lieu à des plaintes. Roland Coutanceau est psychiatre des hôpitaux, chargé d'enseignement en psychiatrie légale, expert auprès des tribunaux et responsable d'une consultation spécialisée pour victimes et auteurs de violences sexuelles, et auteur d'un rapport ministériel sur les violences conjugales (2006). Il a publié "Vivre après l'inceste, haïr ou pardonner ?" en 2004. Il répond à quelques questions. "En ce qui concerne les études déclaratives, dans lesquelles on interroge des personnes pour savoir si elles ont été ou non victimes d'inceste ou si elles connaissent des victimes, il faut se méfier des extrapolations. On nous dit qu'une personne sur quatre connaît quelqu'un qui a été victime d'un inceste, mais cela ne prouve pas l'existence d'un nombre important de situations cachées. (...) Bien évidemment, l'inceste est probablement plus fréquent qu'on ne le pensait il n'y a pas si longtemps, lorsqu'on ne parvenait pas à ouvrir les yeux sur les transgressions de cet interdit fondateur. Mais,
aujourd'hui, il existe un message social fort qui vise à inciter les victimes à parler. La sous-déclaration des situations d'inceste, qui représentait une réalité il y a vingt ans, me semble donc s'être considérablement réduite. La notion d'inceste n'est pas actuellement mentionné dans la loi, le code pénal dit qu'est puni le viol, avec circonstance aggravante pour l'auteur s'il est un ascendant légitime, naturel ou adoptif ou toute autre personne ayant autorité sur la victime. Est également punie toute atteinte sexuelle exercée par la violence, sous la contrainte, la menace ou par surprise par un majeur sur un mineur de 15 ans. Là aussi, le fait que l'auteur soit un ascendant constitue une circonstance aggravante. Mais le fait est que le mot "inceste" n'est pas utilisé par le législateur. D'ailleurs, l'acte en lui-même n'est pas interdit lorsqu'il s'agit d'adultes. J'ai ainsi eu à connaître des cas de pères et de filles majeures qui avaient des rapports sexuels, apparemment sans contrainte, ne tombant pas sous le coup de la loi. Il n'existe pas non plus de définition strictement médicale de l'inceste. J'interviens le plus souvent dans ces affaires dans le cadre d'une procédure judiciaire. Ce n'est donc pas moi qui qualifie les faits, mais la justice. Il me semble néanmoins que l'on peut définir l'inceste comme l'existence de relations sexuelles entre enfants et parents. L'inceste, c'est en effet d'abord une rupture de la continuité générationnelle. Qu'un père ou une mère ait des relations sexuelles avec son enfant constitue une perturbation profonde et pathogène de la relation éducative. Il me paraît donc justifié de signifier par une condamnation pénale qu'il s'agit d'un interdit social fort. (...)." L'idée centrale de la proposition de loi consiste à inscrire l'inceste dans le code pénal en tant qu'élément constitutif des infractions de viol et d'agression sexuelle.

Statut du beau-parent : les divergences européennes
Selon Le Figaro du 7 mai 2009; la législation française n'est pas la seule en Europe à piétiner sur la question du statut du beau-parent et des droits des tiers, dont l'examen du projet de loi est repoussé à septembre. La polémique et les réticences engendrées par le débat sous-jacent de l'homoparentalité mais aussi plus généralement par la redéfinition de l'exercice de l'autorité parentale ont cours également dans les autres pays. Les législations y sont très hétérogènes, quand elles ne sont pas inexistantes. C'est le cas de la Belgique, de l'Espagne (hormis l'Aragon) et de l'Italie qui n'accordent aucune place au beau-parent, à la différence de la France qui dispose déjà d'outils juridiques au sein du code civil. En effet, la "délégation volontaire totale ou partielle" de l'autorité parentale et la "délégation-partage" donnent déjà des droits et des devoirs aux beaux-parents et aux tiers s'ils en formulent la demande auprès du juge aux affaires familiales. Dans ces conditions, l'alignement sur les usages de nos voisins, souvent avancé par les défenseurs du projet comme un argument imparable, est difficile à défendre. Les services juridiques du Sénat, qui viennent de publier une étude de législation comparée sur le statut du beau-parent en Europe, observent de grandes disparités entre les pays où la reconnaissance des tiers est en vigueur (6 États sur les 9 étudiés). "La reconnaissance se fait à des degrés divers et dans des conditions variables", souligne le rapport. Si la loi anglaise (Angleterre et pays de Galles) leur permet de partager l'autorité avec les parents quels que soient le statut juridique et l'orientation sexuelle du couple recomposé, l'Allemagne, le Danemark et les Pays-Bas, eux, l'autorisent uniquement si l'enfant n'a qu'un seul parent exerçant l'autorité parentale. La priorité est ainsi donnée à la filiation biologique. Cela étant dit, pour l'Allemagne, le conjoint de la mère ou du père dispose automatiquement d'"une forme limitée d'autorité parentale" qui lui permet de prendre les décisions nécessaires dans la vie quotidienne de l'enfant.

 

30 avril 2009

Quoi de neuf sur le site
Création des pages visite de la Maison Relais Colbert, rubrique tout sur SOSFA
Mise en ligne des derniers rapports d'activité de l'association pour 2008 et de son bilan, rubrique tout sur SOSFA
Les nouveaux témoignages retenus ce mois :

446. Aidez-moi à me sauver avec mes bébés. Estelle fuit la violence ...
447. Petit à petit, les choses se sont dégradées. Sandra cherche à comprendre la violence qu'elle a subie.
448. J'ai des flashes et c'est l'horreur. Cette femme a été violée et elle ne s'en sort pas.
449. Mon calvaire n'est pas encore fini. Vicky a été victime d'abus sexuels dès l'âge de 11 ans.
450. Je ne peux plus supporter ce qu' il me fait subir. Mareva souhaite quitter son sompagnon.
451. Tu m'as fait vivre l'enfer. Gaby témoigne des violences qu'elle a subies.
452. Il y a du nouveau. Une instruction pour viol en cours.
453. Pour que les parents agissent. Isabelle témoigne en tant que parent d'une victime d'abus sexuels.
454. Je ne comprends pas le côté insensible que j'ai parfois. G., victime de viol, est en pleine procédure ...

Les bonnes pages
Samedi 7 mars 2009, la veille de la journée internationale des femmes, un nouveau
magazine féminin était lancé : Causette. Son credo : "Plus féminin du cerveau que du
capiton". Comme l'annonce son slogan, Causette a pour objectif de "s’adresser aux
femmes telles qu’elles sont et non pas telles que la société de consommation les rêve".
Donc point de dossier déprimant sur comment perdre 3 kilos en 3 jours ou d’articles pour booster sa libido. Causette, annonce l'édito, est "une femme normale mais pas banale, fière d’être ce que je suis, selon mes critères. Je ne vais pas chercher à vous transformer, vous dire quoi revêtir ni vous expliquer comment vous fondre dans un moule que vous n’avez pas dessiné. Juste vous faire passer un bon moment." Très peu de publicités, articles à la première personne et dans un style oral sans être vulgaire, innovant visuellement et dans le choix des sujets, Causette se démarque clairement de la presse féminine.
http://www.brindecausette.fr/
Le numéro 454, mars 2009, de Population & Sociétés est consacré au nombre de naissances en France. Selon l’Institut national d’études démographiques (INED), "l’effectif annuel des naissances a augmenté de 9 % depuis 10 ans en France métropolitaine, et l’indicateur de fécondité est passé de 1,65 à 2,00 enfants par femme entre 1993 et 2008". Pour l’INED, "la hausse des naissances et de l’indicateur de fécondité pourrait laisser penser que les couples ont de plus en plus d’enfants. Paradoxalement, ce n’est pas le cas. Comme nous l’explique Gilles Pison, ils ont le même nombre d’enfants que ceux d’il y a trente ans, mais ils les ont plus tardivement, grâce à la maîtrise du calendrier, liée à la diffusion de la contraception, et à la politique de conciliation entre vie familiale et vie professionnelle. Ce report des maternités a déprimé un temps les naissances et l’indicateur de fécondité. La cessation de ce mouvement entraîne désormais leur remontée". Télécharger le numéro en pdf.
Le numéro 21/2009 de Travail, genre et sociétés est paru aux éditions La Découverte. Le dossier de ce numéro est consacré au thème "Égalité et diversité".

Une campagne pour lutter contre l'excision et les mariages forcés
Dans le cadre du plan triennal (2008-2010) de lutte contre les violences faites aux femmes, Valérie Létard, secrétaire d'Etat chargée de la solidarité, lance une campagne contre l'excision et les mariages forcés, rapporte Le Monde du14 avril 2009. Pour chacune de ces deux violences dites coutumières, 100.000 affiches et brochures vont être diffusées dans les associations, les délégations aux droits des femmes, mais aussi, pour ce qui concerne l'excision, dans les centres de protection maternelle et infantile (PMI), auprès des gynécologues ou encore de l'Agence pour la cohésion sociale et l'égalité des chances (ACSE). "L'excision n'est pas une singularité coutumière à respecter. Aucune forme de violence ne peut être tolérée", soutient Mme Létard. Elle souhaite que la campagne invite les femmes à "briser la loi du silence". Ces pratiques, liées à des traditions culturelles ou religieuses prégnantes dans les familles originaires de Turquie, du Maghreb, d'Afrique noire et d'Asie, sont difficilement chiffrables. Les associations prennent en charge quelques centaines de cas par an. Une extrapolation sur le nombre de jeunes filles de 15 à 18 ans originaires de pays où existe cette pratique établit à 70.000 le nombre d'adolescentes menacées d'être mariées contre leur gré. Et 55 000 femmes excisées vivraient en France.
[Le chiffre de 70.000 adolescentes menacées de mariage forcé est contesté par Alfred Dittgen, Professeur émérite à l'université de Paris I, lire ici]

Indemnisation du chômage en cas de démission pour violences conjugales
Le Journal officiel du 1er avril a publié un arrêté du 30 mars 2009 portant agrément des accords d'application numérotés de 1 à 21 et 23 à 25 relatifs à la convention du 19 février 2009 relative à l'indemnisation du chômage. Ce texte énumère en particulier les motifs de démissions considérées comme légitimes. Selon l’arrêté, "la démission intervenue pour cause de changement de résidence justifié par une situation où le salarié est victime de violences conjugales et pour laquelle il justifie avoir déposé une plainte auprès du procureur de la République" est considérée comme légitime.

L'accueil d'urgence des femmes victimes de violences conjugales
La Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale (FNARS) a consacré le supplément de sa Gazette (n° 80 mars-avril 2009) à l'accueil d'urgence des femmes victimes de violences conjugales. Pour la FNARS, "l'accueil d'urgence est souvent le premier pas, la tentative ultime des femmes victimes pour briser le silence des violences. Les acteurs du premier secours sont ainsi très souvent confrontés à des situations de femmes en errance suites à des violences au sein du couple". C'est pour répondre à certains questionnements sur cette problématique spécifique, que le groupe d'appui national 115 et le groupe Egalité hommes-femmes de la FNARS ont réalisé ensemble ce document d'information. Ce dossier est destiné avant tout aux acteurs du premier accueil (écoutants 115, travailleurs sociaux, intervenants de rue...) mais concerne également l'ensemble des intervenants sociaux en contact avec ce public. Il présente l'essentiel des données statistiques aujourd'hui accessibles ainsi que le cadre législatif et réglementaire, rappelle également les pratiques d'accueil des femmes victimes de violences et donne des pistes pour trouver les interlocuteurs de terrain et organiser les relais.
http://www.fnars.org/images/stories/2_les_actions/egalite_homme_femme/supplment_n80_-_femmes_victime_de_violence.pdf

L’inégale répartition des tâches parentales
Le Monde a placé à la une de son édition du 8 avril un article annonçant l’étude publiée par Politiques sociales et familiales, la revue de la Caisse national des allocations familiales (CNAF) sur la participation des pères aux soins et à l’éducation des enfants. Le quotidien du boulevard Blanqui a repris les différentes études existantes sur le sujet (INED, INSEE, CNAF, DARES-SDFE…) pour constater que "l’inégale répartition du travail parental est incontestable" et que celui-ci restait "une affaire de femme". Plus encore le journal, qui titre à la une "Maman lave et papa joue, ou l’inégale répartition des tâches parentales", souligne que "le discours sur l’égalité influe peu sur la vie familiale". Et le quotidien de conclure son article en citant les auteurs de l’étude publié par la CNAF : "les activités parentales quotidiennes participent sans aucun doute à la production et à la reproduction d'une socialisation sexuée et d'identités sexuées porteuses d'inégalités".

Excision : une unité de prise en charge au CHU de Rouen
Le site Paris Normandie a consacré un article à Benoît Resch, gynécologue obstétricien au CHU de Rouen, l’un "des rares médecins en France à avoir appris la chirurgie réparatrice des femmes excisées". "Il s'est formé auprès de l'urologue parisien Pierre Foldes, qui fait référence en France dans ce domaine" précise le site. Selon Paris Normandie, "au Pavillon 'Mère et enfant', Benoît Resch, qui effectue régulièrement des missions médicales en Afrique,
a créé une unité de prise en charge globale, qui associe l'information, la prévention, le soutien psychologique, les conseils en sexologie et la chirurgie réparatrice". Rencontre avec une psychologue, une sexothérapeute, intervention d'une médiatrice et possibilité d'une opération chirurgicale, toutes ces étapes sont proposées dans le cadre de l'unité. Et de citer le docteur Resch : "la réparation physique est une réponse aux douleurs provoquées par les cicatrices, aux risques de déchirure pendant l'accouchement. Deux à trois femmes sur dix demandent une opération. Le retour à l'identité corporelle par clitoridoplastie est pour elles très important, même quand l'atteinte sensorielle n'est pas corrigée". Le site précise enfin que "pour éviter aux femmes concernées un nouveau traumatisme, l'hospitalisation est courte (une nuit) et l'opération est effectuée sous anesthésie totale" et que "ces interventions sont prises en charge par la Sécurité sociale".

Bientôt des pubs sur l'avortement en Grande-Bretagne
La diffusion de spots publicitaires sur l'avortement sera prochainement autorisée en Grande-Bretagne afin de lutter contre les grossesses précoces des adolescentes selon Le Nouvel Observateur du 26 mars 2009. Est prévu également l'allègement des restrictions sur la publicité pour les préservatifs, pour permettre la diffusion de spots publicitaires en prime time, afin de toucher les jeunes plus efficacement. "Le Comité des Pratiques Publicitaires Télévisées (BCAP) propose d'ajouter une règle pour autoriser les publicités sur les services de conseils aux femmes enceintes", notamment des associations ou des cliniques, qui devront en outre préciser de façon claire s'ils proposent ou pas la possibilité de se faire avorter, selon les nouvelles recommandations. Ann Furedi, responsable des Services Britanniques de Conseil aux Femmes Enceintes (BPAS), a salué ces propositions. En effet, elle estime que ces publicités aideront les femmes à avoir accès à des informations vitales. Mais les organisations contre l'avortement ont, quant à elles, protesté contre le projet. John Smeaton, directeur pour la Grande-Bretagne de la Société pour la Protection des Enfants à Naître (SPUC), a souligné que ces publicités négligeront l'effet néfaste des avortements sur la santé des femmes" avant d'ajouter : "nous nous inquiétons aussi des propositions pour permettre les publicités à la télévision pour les préservatifs avant 21H00. Un tel changement ne servira qu'à sexualiser les jeunes, et la promiscuité sexuelle qui en résultera débouchera sur davantage d'avortements, plus de grossesses précoces et plus d'infections de maladies sexuelles." Le comité doit clore ses consultations en juin prochain et les nouvelles régulations devraient entrer en vigueur en 2010. Pour le moment, les publicités pour les préservatifs peuvent être diffusées uniquement après 21H00 sur la plupart des chaînes de télévision, et après 19H00 sur Channel Four. La Grande-Bretagne a le taux de grossesses précoces le plus élevé en Europe avec 42 grossesses pour 1.000 personnes en dessous de 18 ans.

Prévention des violences au sein du couple : une formation renforcée pour le médecin
Les médecins, notamment les généralistes, sont appelés à renforcer leur formation dans le cadre de la prévention des violences au sein du couple, et à développer leur collaboration avec les policiers, les gendarmes, les acteurs judiciaires et les intervenants sociaux, rapporte Le Quotidien du Médecin du 27 mars 2009. C’est là l’un des messages forts du rapport bisannuel sur la politique gouvernementale en la matière (loi du 4 avril 2006) déposé la semaine dernière à l’Assemblée nationale et au Sénat par la secrétaire d’État à la Solidarité. Valérie Létard relève dans le même temps que le deuxième plan 2008-2010 contre les violences faites aux femmes, avec la mise en place d’un référent local, fait progresser l’accompagnement des victimes tout au long de leurs démarches. Et l’abandon par la Chancellerie du classement sans suite (circulaire du 19 avril 2006) encourage les dépôts de plainte. Entre 2003 et 2008, le taux de réponse pénale est passé de 69 à 84 %. Parallèlement, l’éviction du conjoint bourreau, voulue par le législateur, qui protège la mère et ses enfants en leur évitant de quitter le domicile conjugal sur-le-champ, fait prendre conscience à l’auteur des coups de la gravité de ses actes. En ce qui concerne ce dernier, en revanche, le manque de places dans les structures de prise en charge thérapeutique réduit l’efficacité de la sanction pénale, prononcée dans 9,6 % des affaires, à ce jour. Quant à l’attribution d’un logement social, qui constitue un axe-clé de la législation en facilitant l’autonomie des victimes - seules, désormais, les ressources personnelles, et non celles du couple, sont prises en compte -, elle se heurte également à des insuffisances dans les zones très urbanisées, que pallie, certes, la circulaire du 4 août 2008 relative à l’hébergement d’urgence pour les femmes victimes de violences conjugales.

Faut-il un statut pour les beaux-parents ?
Selon Elle du 28 mars 2009, deux millions d’enfants vivraient dans une famille recomposée avec un beau-père ou une belle-mère, sans que ce lien ait de réalité juridique. Un état de fait que la garde des Sceaux veut réformer. C'est Nicolas Sarkozy, lui même beau-père et dont on murmure qu'il ne voit plus les filles de Cecilia, qui avait relancé l’idée de créer un statut juridique pour le beau-parent. Projet sur lequel sont en train de travailler Rachida Dati, ministre de la Justice, et Nadine Morano, secrétaire d’Etat à la Famille. L’an dernier déjà, il avait inscrit ce projet dans la lettre de mission donnée aux membres de son gouvernement. L’idée ? Adapter le droit à cette nouvelle donne sociologique : dans la France d’aujourd’hui, le taux de divorces atteint parfois un mariage sur deux, et un enfant sur quatre (1,6 million) ne vit pas avec ses deux parents. Les enfants sont donc susceptibles de vivre, au moins une fois dans leur vie, aux côtés d’un beau-parent. Près d’un adulte sur douze serait en situation d’être un beau-père ou une belle-mère... Autant de personnes qui ne savent pas toujours très bien où commencent et où finissent leurs droits et leurs devoirs vis-à-vis de leurs beaux-enfants. Autant d’adultes partageant le quotidien de l’enfant de leur conjoint(e) et qui auraient pourtant officiellement besoin d’une autorisation écrite pour aller chercher le (la) petit(e) à l’école ou pour l’emmener chez le médecin. Et qui ne peuvent pas assister au conseil de classe, refaire sa carte d’identité ou le sortir de l’hôpital. L’idée du chef de l’Etat, face à ce constat ? Donner un statut juridique au beau-parent pour "pouvoir procéder aux démarches habituelles de la vie quotidienne et protéger juridiquement les liens affectifs". Y a-t-il un vide juridique ? Ce statut est-il indispensable ? Ajouterait-il à la judiciarisation croissante des affaires privées ? Concernerait-il tous les beaux-parents automatiquement, ou seulement ceux qui en feraient la demande ? Rien n’est arrêté pour l’instant mais, d’ores et déjà, la controverse fait rage. Dans la lignée de la sociologue Irène Théry (l’une des premières à avoir travaillé sur ce sujet, il y a plusieurs années), la Défenseure des enfants Dominique Versini milite en faveur du projet. Un rapport qu’elle a publié en 2006 sert même de base de travail au gouvernement. Ce qu’elle préconise ? Que du très flou pour l’instant. Peut-être "un mandat d’éducation ponctuel", permettant légalement d’engager toutes les démarches de la vie quotidienne. Ou bien "une possibilité de partage de l’autorité parentale pour les tiers qui s’impliquent de façon active et continue, sans recourir au juge". Depuis 2002, cette solution existe déjà, mais c’est un juge aux Affaires familiales qui décide de l’appliquer ou non.
Enfin, pour la Défenseure des enfants, le maintien d’un lien entre l’enfant et l’adulte qui a compté dans sa vie doit devenir un droit, comme c’est déjà le cas pour les grands-parents. En tout cas, les associations de beaux-parents se réjouissent... Pour Marie-Luce Iovane-Chesneau, auteur de"Belle-mère ou marâtre, quel rôle pour la femme du père ?" (éd. L’Archipel), fondatrice du Collectif recomposé et du Club des marâtres, ce statut est indispensable.

Afghanistan : le président Karzaï légalise le viol entre époux
Selon Rue89 le 1er avril 2009, le président afghan Hamid Karzaï, à quelques mois d'élections compliquées, a fait voter une loi relative au statut des femmes qui ne va pas forcément dans le sens de la "détalibanisation" du régime souhaitée par l'occident. Selon The Guardian, cette nouvelle législation interdit aux femmes chiites hazaras de refuser d'avoir une relation sexuelle avec leurs époux et de sortir sans leur permission. En dépit des nombreuses condamnations de cette loi par des militants des droits de l'homme, le président afghan a donné son feu vert à ce qui n'est ni plus ni moins qu'une légalisation du viol, d'après l'Unifem, l'agence de l'ONU pour les droits de la femme. La loi n'est pas encore en vigueur et aucun texte n'a encore été rendu public mais l'Unifem et plusieurs parlementaires semblent ne pas douter de son contenu.
La particularité en Afghanistan tient à ce qu'un droit familial, spécifique aux chiites de la minorité hazara, et fondé sur la religion, existe. C'est à eux que se destine cette loi. Mohammad Akbari, chef de file d'un parti hazara, a ainsi pu déclarer qu'elle protégeait les droits de ces femmes :
* Les femmes pourront refuser d'avoir une relation sexuelle avec leur mari si elles ont une raison valable (santé).
* En cas de force majeur, elles pourront sortir de la demeure familiale sans demander la permission.
Selon un diplomate cité par le Guardian, Hamid Karzaï, en soutenant cette loi, serait dans une démarche purement électoraliste, dans la perspective du scrutin du mois d'août. Alors qu'il devient de plus en plus impopulaire et que son mandat s'achève le 21 mai prochain, il s'est vu maintenu au pouvoir par la Cour suprême dans le but de préserver la stabilité du pays. Les Etats-Unis ont salué cette décision. Reste que cette nouvelle tombe au plus mal au moment où Barack Obama vient en Europe demander à ses alliés des renforts de troupes pour le front afghan et où les Etats-Unis se préparent eux-mêmes à y envoyer 4000 formateurs militaires supplémentaires afin d'empêcher le retour à la barbarie des talibans…

Tabac et contraceptions
Selon La lettre du gynécologue de février 2009, en 2008, la mortalité féminine du cancer du poumon dépasse celle du cancer du sein et préoccupe beaucoup l‘OMS. Même si en France, le tabagisme est en net recul, 48 % des adolescentes fument et 13% présentent des signes de forte dépendance. Chez les femmes, le tabac a des effets toxiques comparables à ceux des hommes mais a en plus une toxicité spécifique sur les organes reproductifs, la fertilité et sur la peau. Et il y a un contraste saisissant : les femmes qui prennent la pilule fument plus que les autres ! Chez les fumeuses qui prennent une contraception estroprogestative, on trouve un nombre plus important de spottings, de troubles du cycle et les risques cardiovasculaires sont connu de longue date (risques d’infarctus), sachant que le risque est plus élevé avec un
dosage élevé d’estroprogestatifs et le nombre de cigarettes fumées. En revanche, l’arrêt du tabac s’accompagne d’une baisse rapide de ce risque. L’accident Vasculaire Cérébral (AVC) représente le second grand risque lié à l’utilisation de la contraception orale. La contraception orale augmente également les risques de phlébite, mais sans que ce soit lié au tabagisme, le taux est le même chez les fumeuses et les non-fumeuses. En revanche, si la pilule diminue le risque d’infections pelviennes, le tabagisme l’augmente.


31 mars 2009

Quoi de neuf sur le site
Les nouveaux témoignages retenus ce mois :
440. Mon amie a été violée. Jean s'interroge sur les conséquences.

441. Je crois en la thérapie. S. tente de chercher des solutions à la violence réciproque qui sévit dans son couple.

442. Elle m'obligeait à me laver devant eux. C. cherche à comprendre ...
443. La différence entre un homme qui a du caractère et un homme qui est agressif. Cette femme redoute d'aimer à nouveau.
444. Il me terrifie quand il est en colère. Une rencontre sur un site internet, qui tourne mal.
445. Je n'aurais jamais cru que ça m'arrive un jour. Une histoire d'emprise ...

Les bonnes pages
Les éditions du Seuil viennent de publier Sois un homme. La Construction de la masculinité au XIXe siècle d’Anne-Marie Sohn. Selon le résumé de l’éditeur, "Anne-Marie Sohn explique les passages de la virilité à la masculinité, les origines d'une notion aujourd'hui encore très problématique". "Comment devient-on un homme ? Comment se construit l'identité masculine ?" se demande-t-elle. "En traquant l'incident, si minime soit-il, elle saisit autant d'occasions pour observer sur le vif la façon dont se forge un tempérament d'homme. Elle suit ainsi les jeunes Français dans les épreuves qu'il leur faut surmonter, au cabaret et à l'usine, au lycée et sur la place publique, pour s'approprier les mots et les rites masculins. (…) Elle montre surtout le déclin d'une masculinité fondée sur la force, le courage et l'honneur, au profit d'une masculinité apaisée où la parole remplace le geste, où l'affrontement cède devant la médiation, phénomène étroitement lié à l'avènement des procédures démocratiques". Pour l’éditeur, "cette histoire de la masculinité juvénile dessine également en creux le modèle qui régit la socialisation des filles et pèse sur leur émancipation".
Le site spécialisé dans les voyages businesstravel.fr annonce que le magazine Femme Actuelle va lancer le Guide de la voyageuse. Un guide de voyage réservé aux femmes. Selon le site, "le guide de la voyageuse est organisé en chapitres pratiques : bagages et affaires personnelles, les bons plans où dormir, se déplacer sans incident, préserver sa santé, bien vivre sa sexualité, sécurité, shopping, remise en forme...". Mais au-delà des conseils habituels, "la dernière partie offre des informations sur chaque destination avec un petit encart sur la condition de la femme. On y apprend ainsi qu'au Congo 'les violences domestiques comme le harcèlement sexuel sont répandus et peu dénoncés (…)'. Au contraire en Scandinavie les droits des femmes sont mieux respectés qu'en Europe du Sud. Après les voyages éco-responsables, assistera-t-on bientôt à la mode des voyages "fémino-responsables" afin d'inciter certains pays à revoir leur attitude vis à vis des femmes ?" se questionne businesstravel.fr.

Des solutions pour réduire le nombre d'IVG en France
La délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances a remis un rapport à Brice Hortefeux, ministre du Travail et des Relations Sociales, intitulé 1968-2008 : évolution et prospective de la situation des femmes dans la société française. Maîtrise de leur fécondité et choix de donner la vie, repérage et lutte contre les violences dont elles sont victimes, élévation importante de leur niveau de formation, affirmation de leur droit au travail et progression de leur participation à la vie politique, constituent des avancées majeures qui ont contribué à l'émancipation des femmes de 1968 à 2008. La délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre hommes et femmes procède à un examen rétrospectif synthétique de l'évolution des droits ouverts aux femmes durant les quarante dernières années dans les différents domaines évoqués, puis analyse leur effectivité dans la société aujourd'hui, mettant ainsi en relief les progrès qui restent à réaliser afin que les femmes et les hommes soient égaux en droits et aussi dans les faits. Pour la vice-présidente de la délégation, Pierrette Crosemarie, il est urgent de trouver des solutions afin de limiter le nombre d'avortements. "Malgré un recours massif à la contraception (95 % des femmes), le nombre d'IVG reste stable et élevé (208 000 par an)", s'inquiète-t-elle. Pour Marie-Pierre Martinet, secrétaire générale du Planning Familial, une des solutions réside dans le fait de "proposer une contraception adaptée à chaque femme". En revanche, pour Pierrette Crosemarie, il ne fait aucun doute que cette situation est le reflet "de choix budgétaires dramatiques qui poussent certaines femmes à renoncer à la contraception faute de moyens". Pour télécharger le rapport, cliquer sur le lien ci dessous
http://www.ladocumentationfrancaise.fr/rapports-publics/094000093/index.shtml?xt

Une mission de l’IGAS sur l'égalité professionnelle
Le Monde du 5 mars consacre un article au "gouvernement face à l’enjeu de la parité dans la sphère professionnelle". Selon le journal, "le gouvernement partage le constat de Mme Zimmermann sur la persistance du 'plafond de verre' : le ministre du travail, Brice Hortefeux, regrette ainsi que parmi les sociétés du CAC 40, vingt-trois n'aient aucune femme dans leurs instances dirigeantes et aucune ne soit dirigée par une femme. Mais il souhaite poursuivre la réflexion". Et le quotidien du boulevard Blanqui d’annoncer que "mercredi 4 mars, le ministre du travail et la secrétaire d'Etat à la solidarité, Valérie Létard, ont confié à l'inspection générale des affaires sociales une mission sur l'égalité professionnelle". "Inégalités salariales, conciliation travail-famille, présence des femmes dans la gouvernance de l'entreprise : la mission, dirigée par l'inspectrice générale des affaires sociales Brigitte Grésy se penchera sur les obstacles à l'égalité dans le travail" souligne le Monde avant d’indiquer que "ses propositions seront rendues publiques en juin et serviront de base à une concertation prévue au deuxième semestre". "l est temps, affirme M. Hortefeux, de passer de l''égalité de droit' à l''égalité de fait'" poursuit le quotidien.

Proposition de loi sur l’accès des femmes aux responsabilités professionnelles et sociales
Selon Libération du 4 mars, Marie-Jo Zimmermann, députée UMP, a déposé une proposition de loi relative à l’accès des femmes aux responsabilités professionnelles et sociales. Selon le quotidien, le texte prévoit "un nombre de représentants de chacun des deux sexes ne pouvant être inférieur à 40 %" dans les conseils d’administration. Et Libération d’ajouter : "idem pour les listes syndicales (…) qui devront être composées alternativement d’un candidat de chaque sexe". Le journal se demande si cette proposition de loi a une chance d’être inscrite au calendrier parlementaire et souligne que l’Observatoire de la parité "fait le forcing… et espère que le nouveau ministre du Travail, Brice Hortefeux, qui conclura ce soir le colloque de l’Observatoire sur les 'nouveaux enjeux du partage des responsabilités entre les femmes et les hommes' prendra position".

L'égalité homme-femme encore loin
Selon une dépêche de l’Agence France Presse (AFP) du 3 mars reprise sur le site du Figaro, le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a présenté le rapport "les femmes dans la société française" présentée par Pierrette Crosemarie au nom de la Commission aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre les hommes et les femmes du CESE. Le CESE estime, selon l’AFP, que "les femmes sont encore loin d'être les égales des hommes au travail ou en politique, et l'exercice de leurs droits est 'imparfait'". Selon l’agence, le Conseil réclame un "ministre de plein exercice" pour les droits des femmes. "L'Etat lui-même doit être exemplaire", affirme le CESE, préconisant "qu'un ministre de plein exercice soit à nouveau chargé à titre exclusif des questions de parité et d'égalité professionnelle". Par ailleurs, considérant le droit de participer à la vie politique, "seule la contrainte ouvre le chemin vers la parité" estime le CESE. Enfin, toujours selon l’AFP, "'exercice du droit à la contraception et à l'IVG est 'imparfait, faute d'une politique d'éducation sexuelle assortie de moyens budgétaires adaptés et d'une véritable prise en charge', estime le rapport, qui juge aussi la lutte contre les violences subies par les femmes souvent 'inopérante'".

L’Etat maintient son engagement et sa responsabilité pour le droit à l’information et à
l’éducation à la sexualité pour toutes et tous

Selon le bulletin d'info du Mouvement Français pour le Planning Familial du 25 mars, l’Etat s’engage à rétablir la ligne du conseil conjugal et familial, à hauteur du budget réalisé en 2008, soit 2,6 millions d’euros pour 2009, 2010 et 2011 et ce, pour l’ensemble des associations intervenant dans l’ensemble des Etablissements d’information, de conseil conjugal et familial (EICCF). L’Etat a affirmé vouloir cet engagement pérenne. Cette ligne budgétaire avait été initialement diminuée de 42% dans la loi de finances 2009. Pour Françoise Laurant, Présidente nationale du Mouvement Français pour Le Planning Familial, "il s’agit de maintenir les missions essentielles assurées par les EICCF dont Le Planning Familial. Les discussions ont cependant montré la nécessité de clarifier et de rendre visibles les missions du conseil conjugal et familial aux yeux de l’opinion, des partenaires sociaux et des décideurs. Ce protocole le prévoit. Nous y prendrons toute notre part".

Les prostituées ont maintenant leur syndicat
Selon 20 Minutes du 20 mars 2009, un collectif d'associations de défense des droits des prostitués a annoncé vendredi la création du premier Syndicat du travail sexuel (Strass), à l'occasion des troisièmes assises annuelles de la prostitution à Paris... Des paillettes pour fêter la création du Strass. "Je suis fier de vous annoncer aujourd'hui la création du premier syndicat de travail sexuel, le Strass", s’est exclamé ce vendredi Maîtresse Nikita, figure du mouvement parisien et nouveau trésorier de l'organisation, lors d'une conférence de presse à
l'Odéon-Théâtre de l'Europe, à Paris. Cette structure, qui compte déjà "plus d'une centaine d'adhérents" doit non seulement représenter les prostitués mais tous les travailleurs du sexe, comme les acteurs du cinéma pornographique ou les opératrices de téléphone rose. "Un syndicat c'est le pouvoir de nous réapproprier la parole sur nous-mêmes", a expliqué Nikita, et de "faire pression sur les institutions et les politiques". "Les statuts seront déposés en début de semaine prochaine à la préfecture de Paris", a précisé le trésorier de l'association. Depuis 33 ans dans le métier et père de 3 enfants, il dénonce la pénalisation du racolage, instituée par la loi pour la sécurité intérieure entrée en vigueur le 18 mars 2003. Pour les principaux acteurs du milieu, c'est une véritable avancée. "Ce syndicat qui était une utopie devient une réalité", s'est réjouie Claude Boucher, présidente des Amis du Bus des femmes. Elle a décrit le Strass comme "une structure complémentaire au travail des associations, de soutien aux prostitués, notamment dans le domaine politique". "Je crois qu'aujourd'hui nous vivons quelque chose d'historique", a estimé Camille Cabral, directrice de l'association Prévention action santé travail transgenre (Pastt). "Aujourd'hui nous sommes là pour dire: 'nous voulons
des droits'".

Rapport sur la politique nationale de lutte contre les violences au sein du couple
Au nom du Gouvernement, Valérie Létard a déposé lundi 16 mars sur le bureau des Assemblées Parlementaires un rapport sur la politique nationale de lutte contre les violences au sein du couple comme le prévoit l’article 13 de la loi n°2006-399 du 4 avril 2006 renforçant la prévention et la répression des violences au sein du couple ou commises contre les mineurs. La secrétaire d’Etat à la solidarité s’est également exprimée le 19 mars devant les Sénateurs sur les avancées contenues dans ce rapport. Un communiqué de presse du 20 mars souligne les grandes lignes du rapport. Compte tenu du caractère transversal de cette politique publique, Valérie Létard a rappelé que c’est grâce à la mobilisation interministérielle au sein du Gouvernement que des avancées notables ont été enregistrées dans la lutte contre les violences conjugales. Des efforts constants ont été déployés pour améliorer la prise en charge et le suivi des victimes. En matière d’accueil, de soin, d’hébergement et de réinsertion sociale et professionnelle, les progrès sont réels et la protection des femmes victimes est renforcée. La mise en oeuvre des mesures des deux plans d’actions triennaux 2005-2007 et 2008-2010 y contribue largement, comme la mise en place du référent local, interlocuteur unique de proximité qui accompagne les victimes tout au long de leurs démarches. La répression judiciaire des violences au sein du couple a également enregistré des progrès manifestes. Par la circulaire du 19 avril 2006, la Chancellerie a proscrit le classement sans suite ne comportant aucune mesure alternative aux poursuites. Les victimes ont été encouragées à porter plainte et les auteurs sont plus systématiquement poursuivis.
Ainsi le taux de réponse pénale a augmenté de 68,9 % en 2003 à 83,8 % en 2008. De même, l’éviction du conjoint violent se révèle pertinente. Cette sanction pénale protège la victime et ses enfants et leur évite de quitter le domicile conjugal en urgence. Cette mesure fait également prendre conscience à l’auteur des violences de la gravité de ses actes. Toutefois, en terme de perspectives, les efforts seront poursuivis pour consolider les avancées.

Un rapport sur la lutte contre les mutilations sexuelles féminines pratiquées dans l'UE
Le Parlement européen a mis en ligne un rapport de la Commission des droits de la femme et de l'égalité des genres sur la lutte contre les mutilations sexuelles féminines pratiquées dans l'UE (2008/2071 – INI le 16 février 2009 – Rapporteure : Cristiana Muscardini). La Commission des droits de la femme demande la mise en place de plans d’action en vue d’interdire les mutilations génitales féminines dans l’Union européenne, avec notamment : "’inclusion de clauses visant à éradiquer les mutilations génitales féminines dans les directives sur l’immigration et les accords de coopération ; l’introduction de la qualification de délit pour le fait de pratiquer des mutilations génitales et la définition de sanctions appropriées pour les personnes qui s’en rendent coupables ; l’obtention du statut de réfugiée pour toute femme victime d’une mutilation génitale ; l’obligation pour les médecins et le personnel de santé de signaler toute femme victime d’une mutilation génitale aux autorités sanitaires ou à la police ; et, enfin, la poursuite de toute personne pratiquant des mutilations génitales".
Lire le rapport sur le site de l'UE.

A Mexico, la dépénénalisation de l'avortement fait chuter le nombre d'abandons de bébés sur la voie publique
Moins de complications médicales et moins d'abandons de nouveau-nés : les autorités sanitaires de Mexico tirent un bilan positif de la loi qui a dépénalisé l'avortement jusqu'à douze semaines de grossesse - une expérience pionnière en Amérique latine, rapporte Le Monde du 25 février 2009. La loi a été approuvée le 24 avril 2007 par l'Assemblée législative du District fédéral, gouverné depuis douze ans par la gauche, malgré l'opposition du Parti d'action nationale (droite), la formation du président Felipe Calderon. L'archevêque de Mexico, le cardinal Norberto Rivera, avait menacé d'excommunier les législateurs. Le secrétariat à la santé de Mexico a annoncé que ses services avaient procédé à plus de 20.000 interruptions volontaires de grossesse (IVG) dans le cadre de la nouvelle réglementation ; 68 % des femmes qui ont eu recours à l'IVG dépénalisée avaient entre 18 et 29 ans et 56 % étaient célibataires, a révélé le responsable de la santé de la capitale, Armando Ahued. L'information du public a permis de réduire les risques et de privilégier les méthodes médicamenteuses : 76 % des femmes qui ont avorté avaient accédé aux services de santé avant la neuvième semaine d'aménorrhée et, dans 87 % des cas, l'IVG a pu être réalisée sans qu'il soit nécessaire de procéder à un curetage, a précisé le docteur Ahued. La loi a bénéficié aux plus démunies. On ne voit plus de patientes arriver à l'hôpital avec un utérus perforé à la suite de manoeuvres abortives hasardeuses. Le seul décès enregistré, celui d'une adolescente de 15 ans qui avait dissimulé l'ancienneté de sa grossesse, est dû au fait que le médecin a omis de pratiquer l'échographie exigée par le protocole. Celles qui sont confrontées à une grossesse non désirée peuvent appeler vingt-quatre heures sur vingt-quatre un numéro de téléphone où elles reçoivent une aide psychologique. Lors de l'entretien obligatoire avant l'IVG, les femmes sont informées des autres options possibles : garder l'enfant ou le donner à la naissance afin qu'il soit adopté. Environ la moitié d'entre elles ont renoncé à avorter. "Ce bilan est bien meilleur que ce que nous imaginions lors du vote de la loi", se félicite la féministe Marta Lamas, qui l'a défendue avec succès lorsque la droite catholique s'est efforcée, en 2008, de la faire invalider par la Cour suprême. Ayant perdu cette bataille, les courants conservateurs ont tenté de modifier la circulaire administrative qui oblige les hôpitaux à donner la "pilule du lendemain" à toutes les femmes qui le demandent, en cas de viol.

28 février 2009

Quoi de neuf sur le site
Révision complète et mise à jour de la page mariage forcé : que faire ? rubrique points de vue
Mise en ligne des compte-rendus d'activité et financier du service "opératrices sociales de quartier", rubrique tout sur SOSFA

Les nouveaux témoignages retenus ce mois :
435. Je ne suis pas équipée. M. demande conseil quant à sa relation avec son ancien compagnon.
436. Où que tu sois. C. a été violée. Elle témoigne.
437. Il est en prison. Melie a été abusée. Elle souhaite profiter de la méthode Ericksonienne.
438. Il m'obligeait à me masturber devant ma webcam. Pascale raconte les abus qu'elle a subis sur l'Internet ...
439. Le temps m'a gravé les bras. L. ne nomme pas l'innommable. Et pourtant ...

Parent après l'inceste : le congrès
L'Association Internationale des Victimes de l'Inceste organise un congrès international "Etre parent après l'inceste" qui se tiendra le 3 octobre 2009 à l'Espace Reuilly, Paris 12. Si l'inceste affecte profondément la victime, il l’a rend aussi "malade de la famille". Dans ces conditions comment perpétuer la vie, lui donner un sens, rompre la transmission de la perversion, comment construire sa famille ? Pour la première fois en France, la parentalité des victimes d'’inceste va faire l'objet d'’un congrès international. Nombreuses sont les victimes à ne pas devenir parents, nombreuses sont celles qui subissent leur parentalité et nombreuses aussi sont celles qui en font un atout majeur de reconstruction. Comment envisager de devenir parent alors que nos repères familiaux ont été vidés de sens ? Comment aimer son enfant lorsque l'on n'’est plus capable de s'aimer soi-même ? Comment concilier désir d'enfant, relations conjugales, sexualité en souffrance, lorsqu'en plus la peur de ne pas être à la hauteur ou de reproduire l'inceste est présente ? Pour ceux qui donnent la vie, se poseront toujours les questions des limites de l'expression de l'amour envers l'enfant et de la place de cet enfant dans la famille incestueuse d'’où il vient. Quand l'enfant devient une raison de vivre, une raison de survivre à l'inceste, quand la victime décide d’être responsable d'une vie qu'elle protégera, être parent peut lui fournir les meilleures raisons de se rétablir, de rompre la chaîne de l'inceste, quitte à se détourner de sa famille d'origine pour créer "Sa famille". Plusieurs recherches réalisées en France, au Canada et en Israël seront exposées et ponctuées de témoignages de survivants. L'objectif est d'apporter des éléments de réponse aux victimes qui deviendront parents ou pas, de favoriser la mise en relation des professionnels et acteurs du champ médico-social. Ceci afin de permettre un meilleur accompagnement des survivants non parents et des survivants parents, avant, pendant et après la grossesse, tant sur le plan médical que sur le plan social et psychologique.
Renseignements : http://aivi.org/congres/

Handicap : accompagnement sexuel ou prostitution ?
Allons-nous, en France, vers la création d’un "service d’accompagnement sexuel" à l’attention des personnes lourdement handicapées ? La question est posée depuis le colloque international intitulé "Dépendance physique : intimité et sexualité", organisé les 26 et 27 avril 2007 au Parlement européen de Strasbourg, à l’initiative de la Coordination Handicap et Autonomie (CHA), de l’Association des paralysés de France (APF), de l’Association française contre les myopathies (AFM) et de Handicap International. Les intervenants y ont unanimement revendiqué la création d’un "système d’accompagnement érotique et sexuel", donc d’une profession dûment formée, sur le modèle de certains pays européens comme le Danemark, l’Allemagne, la Suisse ou les Pays-Bas. M. Marcel Nuss, lui-même plurihandicapé et président de la CHA, a promis un débat dans le cadre d’une prochaine "Conférence du consensus"puis la concrétisation du projet d’ici 2010. Les représentants d’associations ou d’établissements d’accueil ont mis en relief l’idée que le "service sexuel" est une nécessité et ont souvent déploré le fait que faciliter le recours à la prostitution pour leurs résidents – pratique assez courante mais clandestine - soit assimilé à du proxénétisme. La confusion a d’ailleurs été couramment faite entre "droit à la sexualité" et "droit à la prostitution"… Pour l’APF, "le cadre législatif et réglementaire est inadapté". Un avocat parisien, Karim Felissi, a d’ailleurs suggéré d’instaurer un régime pénal dérogatoire, afin que "l’assistance sexuelle" ne soit pas assimilée à de la prostitution, et donc sa fourniture à du proxénétisme.
Le Mouvement du Nid exprime son inquiétude et développe un dossier sur son site web : http://www.mouvementdunid.org/Handicap-accompagnement-sexuel-ou

HLM : deux mesures en faveur des personnes divorcées ou victimes de violences
L'Assemblée nationale a adopté le 15 février deux mesures assouplissant les conditions de ressources et d'attribution d'un logement social pour les personnes en instance de divorce ou victime de violence conjugale. La première disposition, adoptée à l'unanimité, "introduit des règles plus souples quant aux conditions de ressources pour l'attribution d'un logement pour le conjoint d'un couple en instance de divorce ou lorsque celui-ci est victime de violence conjugale". L'autre mesure, également adoptée à l'unanimité, ajoute "les victimes de violences conjugales aux personnes prioritaires pour l'attribution d'un logement social".

Le droit d'asile désormais plus difficile à obtenir pour les familles invoquant le risque
d'excision de leur fille

Une semaine après la journée nationale contre les mutilations sexuelles, la Cour nationale de droit d'asile (CNDA) réunissait mercredi 11 février les présidents de ses différentes sections, rapporte Le Monde du 13 février 2009. A l'ordre du jour, l'examen en recours de deux cas de demande d'asile - une mère et sa fille ivoiriennes - dont le rejet par l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) est jugé "choquant" par les avocats des requérantes et les associations présentes. Ces demandes étaient motivées par la crainte
de persécution du parent en rapport avec le risque d'excision de l'enfant. Les soupçons de l'Ofpra envers les parents qui se serviraient de ce motif de crainte d'excision de leur fille pour obtenir des papiers ont grandi ces derniers mois. Des chiffres qui ont bondi depuis que le cas Sissoko a fait jurisprudence. En 2001, l'Ofpra accordait le droit d'asile à un couple de parents
maliens qui craignaient pour leur vie après s'être opposés à l'excision de leur fille. Dès lors, en 2006, on comptabilisait 117 demandes de ce type. En 2007, un millier de demandes étaient exaucées. En 2008, environ 2.000 demandes similaires étaient accueillies favorablement pour les seuls Maliens. "L'Office veut prendre toutes les précautions nécessaires", a averti sa
représentante. D'où la préférence de l'Ofpra pour l'application de la protection subsidiaire. Cette procédure est réexaminée tous les ans et permet d'exiger un certificat médical afin de vérifier que les parents n'ont pas fait exciser leur fille depuis l'obtention du statut de "protégé"...

Nicolas Sarkozy souhaite raccourcir le congé parental d'éducation
A l’occasion d’une réception des médaillés de la famille et des acteurs du monde familial, organisée au palais de l’Elysée, le président de la République, Nicolas Sarkozy, a prononcé un discours annonçant une évolution de la politique familiale. Le chef de l’Etat a notamment déclaré "pour rendre effective la conciliation de la vie familiale et de la vie professionnelle", il faut "que l'on puisse proposer 200.000 places d'accueil supplémentaires d'ici à 2012, la fin de mon quinquennat". Selon l’agence Associated Press (AP), "les congés parentaux sont parfois à l'origine d'un immense gâchis", a également déploré le chef de l'Etat devant les associations familiales réunies à l'Elysée, avant d’expliquer que pour les femmes concernées, "un congé parental de longue durée c'est une rupture dans un parcours professionnel, qui peut se traduire par une diminution des chances de progresser dans la carrière" et pour les familles, "c'est un salaire en moins, du pouvoir d'achat qui diminue". "Ces dispositifs maintiennent en dehors du marché du travail près de 800.000 femmes chaque année", a poursuivi Nicolas Sarkozy, dénonçant "l'hypocrisie du libre choix". Le chef de l’Etat a donc souhaité une "réflexion sur l'évolution du congé parental" pour "mettre en place les conditions du retour à l'emploi". "Bien sûr qu'une femme qui souhaite s'occuper à plein temps de l'éducation de ses enfants, c'est formidable, (...) mais ça doit être un choix. Ma crainte c'est que cette femme après avoir fait cela n'ait plus la chance de retrouver un emploi, parce qu'on lui dit après qu'elle est trop vieille", a insisté Nicolas Sarkozy.

Le syndrôme pré-menstruel enfin cerné
Nausées, fatigue, sautes d'humeur, douleurs abdominales ou du bas-ventre… L'arrivée des règles est souvent accompagnée de troubles en tous genres. Selon Destination Santé du 2 février 2009, les médecins parlent de syndrome prémenstruel "léger". Léger ? Pas dans les statistiques ! Car six femmes sur dix sont concernées. Fréquentes donc, ces gênes ne sont pourtant pas une fatalité. Et encore moins la traduction d'un trouble psychologique. Cette forme du syndrome prémenstruel ne se passe pas "dans la tête", et peut être combattue très efficacement. En revanche le syndrome prémenstruel sévère, qui touche entre 3% et 8% des femmes, nécessite un traitement plus poussé. Il est parfois accompagné de troubles psychiatriques sérieux, et de signes émotionnels et comportementaux à l'origine d'une grande détresse. "Le syndrome prémenstruel sévère doit être bien distingué du syndrome prémenstruel normal ou léger" explique le Dr Gabriel André, gynécologue obstétricien à Strasbourg (Bas-Rhin) et ancien chef de clinique des Hôpitaux de Strasbourg. "Les spécialistes parlent de TDPLT, pour 'trouble dysphorique de la phase lutéale tardive'. Au-delà de ce nom qui fait peur, j'insiste sur le fait que ce n'est pas une fatalité liée à la féminité". Le TDPLT provoque de telles perturbations qu'il interfère avec le travail - troubles de l'attention, de la concentration -, avec les relations sociales ou familiales… -troubles de l'humeur…- "C'est parfois une véritable catastrophe"lâche Gabriel André. "Face à ces femmes, le gynécologue est désemparé. Quant au psychiatre il recourt aux antidépresseurs, au risque d'alléger les seules manifestations du syndrome, sans en traiter la cause". Or le syndrome pré-menstruel, c'est beaucoup plus subtil que cela. "Il faut être curieux, aller le chercher en mettant en parallèle de nombreux signes. Il ne se résume certainement pas à une dépression" insiste notre spécialiste. Aucun dosage biologique ne vient étayer le diagnostic. "C'est l'écoute de la femme qui compte". En France, aucun traitement efficace n'est officiellement reconnu. Les Américains par exemple, ont comme seule réponse le Prozac (fluoxetine) et en règle générale, les antidépresseurs appartenant à la classe des inhibiteurs de la recapture de la sérotonine. En France, "ces produits ne sont pas reconnus dans cette approche". Quant à la classique pilule oestroprogestative, "elle n'a pas de réel intérêt" poursuit le Dr André. En revanche, "nous avons réussi à modifier la cyclicité ovarienne, en donnant aux femmes un progestatif continu ou discontinu à dose bloquante. Chez certaines patientes, cette technique est efficace."

Les manuels scolaires, vecteurs de stéréotypes
Les femmes, handicapées, seniors, et homosexuels sont quasiment invisibles. Sur vingt-neuf manuels scolaires étudiés, soit un total de 3.097 illustrations, trois images sur 4 mettent en scène un homme. Quand elles sont représentées, les femmes symbolisent un métier moins valorisé socialement et moins payé. Elles arborent des tenues de secrétaires ou d’infirmières et aux hommes sont dévolus les rôles de chefs d’entreprise et de médecins. Voilà ce qui ressort d’une analyse sur la place des stéréotypes et des discriminations dans les manuels scolaires réalisés par des chercheurs de l’université de Paul Verlaine de Metz à l’initiative de la
Halde. Certaines catégories de la population y sont sous-représentés ou lorsqu’elles n’apparaissent pas assez en tant que personne ou simple individu. Sur l’ensemble de l’iconographie, 194 présentent des personnes originaires d’Afrique ou du Moyen Orient. Il s’agit souvent de gens en situation de pauvreté. Le handicap est encore plus rarement évoqué, avec seulement 25 images. Elles servent essentiellement à illustrer une pathologie. Les seniors eux sont évoqués dans des situations liées à des problèmes de santé, d’isolement, de déficience physique ou d’inactivité enfin, les manuels font totalement l’impasse sur l’homosexualité. Le président de la Halde, Louis Schweitzer, constate que les manuels reflètent plutôt la société d’hier que celle nous voudrions avoir et qu'ils n'incitent pas
à dépasser les stéréotypes. La Halde demande notamment de corriger les stéréotypes existants de veiller à la féminisation des fonctions de présenter les missions de la Halde et de s'assurer d'une représentation réélle de la société.
Comment promouvoir l'égalité des sexes par les manuels scolaires ? Guide méthodologique à l'attention des acteurs et actrices de la chaîne du manuel scolaire sur le site de la Halde : http://www.halde.fr/spip.php?page=article&id_article=12498

L'inceste en débat à l'assemblée : 1 français sur 10 serait touché
La députée Marie-Louise Fort présente un rapport devant le Parlement pour la mise en place d'un cadre pénal plus précis... "Il faut casser le tabou", martèle la députée UMP. Chargée par le groupe UMP d'une mission sur l'inceste, elle présente ce mercredi, à l'Assemblée, des pistes pour "mieux prévenir et mieux sanctionner l'inceste". Parmi ses propositions, elle demande l'inscription de l'inceste dans le code pénal. "Il est nécessaire pour que les victimes puissent se reconstruire, qu'il y ait un qualificatif spécifique à l'inceste dans le code pénal", explique-t-elle. Elle rappelle également dans le rapport que la législation actuelle ne réprime pas l’inceste
et les agressions sexuelles incestueuses en tant que telles. En effet, les actes incestueux sont aujourd'hui "considérés dans un tout que sont les viols d’une part et les autres agressions sexuelles d’autre part." Pour constituer le rapport, la députée a donc travaillé en
collaboration avec des psychologues, des éducateurs mais surtout avec des victimes dont elle a recueilli les témoignages. "Ce qui m'a le plus choqué dans leurs paroles, c'est la honte que peuvent ressentir certaines, confie Marie-Louise Fort. Et c'est pour cette raison
qu'il faut combattre ces non-dits qui causent des dégâts considérables chez la victime et son entourage," afin de montrer que "l'enfant n'a pas à avoir honte de ce qui lui arrive." La députée UMP se dit convaincue de la nécessité d'une action tant sur le plan pénal et
judiciaire que dans l'éducation nationale, le monde de la santé et de l'action sociale. Un vaste chantier. Les solutions prévues dans le rapport souhaitent, "répondre à deux interrogations majeures et parallèles : comment lutter contre l'inceste et comment mieux accompagner les victimes et faciliter leur résilience ?" Un français sur 10 serait touché. C'est le résultat d'une enquête menée pour la première fois par une association et Ipsos. Deux millions de Français auraient été victimes d'inceste en France. Une première estimation réalisée à partir d'un sondage mené par l'institut Ipsos pour l'Association internationale des victimes de l'inceste et publié le 28 janvier 2009 dans Le Figaro. Selon cette enquête menée auprès d'un échantillon national représentatif de 931 personnes, 3 % des Français déclarent avoir été victimes d'inceste. "Près de 2 millions de personnes sont concernées, selon ce sondage. Mais je pense
qu'il s'agit plutôt d'une personne sur dix, souligne sa présidente, Isabelle Aubry. Nous voulons montrer que l'inceste, cela n'arrive pas que dans les fermes de la France profonde. Ce n'est pas un phénomène marginal, c'est un fléau de santé publique", affirme-t-elle.
Sondage AIVI / AXA Atout Coeur : Les français face à l'inceste (IPSOS)

Ouverture du site de la Coalition canadienne contre les publicités sexistes
Le site internet de la Coalition nationale contre les publicités sexistes (CNCPS) est ouvert. La CNCPS a pour but d’éliminer les publicités sexistes en les dénonçant et en exigeant leur retrait. Initiative de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), rejoint par plusieurs groupes, elle a été lancée officiellement le 9 octobre 2008 (synthèse du 10 octobre).
http://www.coalition-cncps.org/

Répartition des tâches ménagères au sein du couple dans quatre pays européens
L’Institut de sondage IPSOS et la société Mapa-Spontex ont publié le 3 février les résultats d’une étude réalisée dans quatre pays européens (France, Royaume-Uni, Italie et Espagne), auprès de 2 009 personnes constituant un échantillon national représentatif de chaque pays, âgées de 18 ans et plus et vivant en couple, pour tenter de répondre aux questions suivantes : "comment les couples se répartissent-ils les tâches ménagères ? Le partage des tâches ménagères génère-t-il des disputes ? Jusqu’où les hommes sont-ils prêts à aller pour échapper à la corvée ménagère ? Les choses se passent-elles différemment d’un pays à l’autre ?".
http://www.ipsos.fr/CanalIpsos/articles/2746.asp?rubId=21

 

31 janvier 2009

Quoi de neuf sur le site
Les nouveaux témoignages retenus ce mois :
428. Je n'étais plus dans mon corps. Cette femme souffre de stress post-traumatique à la suite d'un viol.
429. J'ai été anéantie mais je l'aimais tellement. J. souffre de violences conjugales, y compris de violences sexuelles. Elle n'en a jamais parlé.
430. Je ne pense plus que je dois mourir. Quieta a été violée. Elle avance pas à pas ...
431. Suis-je attirée par les hommes violents ? C. cherche à comprendre ce qu'elle vit.
432. Est-ce qu'on ne peut vraiment s'intéresser à moi que pour coucher ? R. est victime de harcèlement sexuel ...
433. Expertise psychiatrique. P. vient de passer une expertise psychiatrique dans le cadre de l'instruction pour le viol dont elle a été victime.
434. J'ai été violée il y a 33 ans. Juliette raconte sa vie douloureuse.

Les bonnes pages
Enfants des couples, enfants des familles monoparentales, Olivier Chardon, Fabienne Daguet, division Enquêtes et études démographiques, Insee. En 2005, 63 % des enfants de moins de 18 ans vivent avec un couple parental marié, mais ils sont de plus en plus nombreux à vivre avec un couple en union libre (18 %) ou en famille monoparentale (16 %). 37 % des enfants vivent avec au moins un parent diplômé du supérieur, 44 % avec au moins un parent cadre ou exerçant une profession intermédiaire. Les enfants les plus jeunes ont les parents les plus diplômés, mais n’ont pas plus souvent un père cadre ou exerçant une profession intermédiaire. Les jeunes enfants en famille monoparentale ont moins souvent des mères diplômées ou occupant un emploi que les jeunes enfants vivant avec un couple parental. Ces différences sont plus faibles pour les adolescents. Elles sont également moins marquées du côté des pères. Les enfants ont des conditions de logement plus favorables lorsque leurs parents vivent en couple. 11 % des enfants vivent dans un logement surpeuplé ; cette proportion atteint un quart en Ile-de-France.
http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?ref_id=ip1216
Les Editions de la Découverte ont publié fin 2008 une Histoire du travail des femmes de Françoise Battagliola, sociologue et chargée de recherche au CNRS. Selon le résumé de l’éditeur, "depuis la seconde moitié du XIXe siècle, le travail des femmes s’est exercé de plus en plus hors du cadre familial et le salariat est devenu une réalité. Grâce à la progression de la scolarité des jeunes filles, les femmes ont pénétré des secteurs et des professions jusqu’alors occupés par les hommes. Cette concurrence n’a pas manqué de soulever, de façon diverse selon les époques, co
ntroverses et ripostes. Aussi, tout en étendant ses champs d’action, l’activité féminine a été limitée dans ses ambitions et les frontières du masculin et du féminin ont été redéfinies. Plus particulièrement consacré à la France, ce livre interroge les paradoxes d’une histoire où l’activité professionnelle des femmes a toujours été particulièrement fréquente tout en étant marquée par les inégalités liées au genre, montrant à quel point cette histoire est inséparable de celle des rapports de domination des hommes sur les femmes".
Le numéro de janvier 2008 de Grande Europe, une revue présentée intégralement en numérique, au format PDF, par la Documentation française consacre un dossier intitulé « Portraits de familles ». On y trouvera une analyse des modèles familiaux en Europe et un gros plan de Marie-France Valetas sur le nom des femmes mariées en Europe.
http://www.ladocumentationfrancaise.fr/catalogue/0900001004017/index.shtml

Le Planning Familial s'alarme de la baisse des crédits
Le Planning Familial craint de ne plus pouvoir exercer ses missions d'information sur l'éducation sexuelle et la contraception. Les crédits dont le mouvement dépend sont passé de 2,3 millions d'euros en 2008 à 1,5 million dans la loi de finances pour 2009, soit une baisse de 40%, déplore Marie-Pierre Martinet, Secrétaire Générale du MFPF, citée par le bulletin du 14 janvier 2008 du Mouvement Français du Planning Familial. En 2007, plus de 450 000 personnes se sont déplacées dans les centres d’accueil du territoire, en quête d’information sur la contraception, la vie amoureuse, la sexualité, les relations conjugales. Un tiers de ces structures sont des centres de planification familiale financés dans le cadre de la protection maternelle et infantile (PMI), les deux autres tiers sont des établissements d’information de conseil et de consultation familiale, financés par l’Etat. Ce sont ces deux derniers qui sont aujourd’hui menacés. La réduction des moyens sera mortelle pour la moitié des établissements : "les autres vont devoir diminuer leurs prestations," s’affole Françoise Laurant, présidente du MFPF, qui craint de voir l’enveloppe disparaître complètement en 2010. Elle souligne la contradiction de cette baisse de crédits "au moment même où on nous serine le nombre trop important de grossesses non désirées et d’avortement et qu’on est à mi-parcours d’une campagne nationale sur la contraception qui pousse de plus en plus de femmes vers nos établissements." "Cette diminution de nos subsides a pris l’association au dépourvu. Si le conseil supérieur de l’information sexuelle, présidé par Valérie Létard, n’était pas mis en sommeil depuis deux ans, nous aurions pu être informés de ces arbitrages et notre voix aurait pu peser sur les débats," regrette la présidente qui a rencontré la secrétaire d’Etat à la solidarité le 13 Janvier et devait aussi rencontrer Nadine Morano la secrétaire d’Etat à la famille.
Lire le communiqué de presse du 27 janvier 2009

La première enquête sur le désir féminin
"Ce que les femmes préfèrent...", c'est sous ce titre très anodin que le Dr Sylvain Mimoun, gynécologue, andrologue et spécialiste des troubles de la sexualité, livre les résultats de la première enquête qualitative exclusivement consacrée au sexe féminin, rapporte Le Point du 19 décembre 2008. Plus de 1.500 femmes de 18 à 65 ans ont accepté de lui livrer leur vie intime, d'évoquer leurs envies, leurs pratiques, voire leurs difficultés. Elles mettent des mots sur leur vécu, ce qui donne un éclairage très vivant à ce travail. Premier enseignement : 95 % des femmes connaissent des baisses de désir - passagères ou durables - au cours de leur vie. Cela occasionne de la souffrance, de la gêne, des difficultés dans leur couple et une perte de confiance en elles. Pourtant, regrette le spécialiste, 64 % des femmes déclarent ne rien faire pour que cette situation change ; elles attendent que leur désir rejaillisse par magie, ce qui n'est pas souvent le cas. Or 87 % estiment que ce dernier tient une place important dans leur sexualité. "S'il est normal au cours de la vie que le désir sexuel connaisse des hauts et des bas, il faut savoir que sa trop longue absence peut aboutir à un désinvestissement total de la sexualité", écrit l'auteur. Pour Sylvain Mimoun il est indispensable de cultiver ce fameux désir, qualifié par les femmes interrogées de "gourmandise", d'"ivresse" ou encore d'"appel des sens". "Trop de femmes attendent qu'il naisse sous l'impulsion de l'homme, sans savoir que c'est souvent elles qui en détiennent la clé," poursuit-il. Il explique d'ailleurs comment le réveiller, pour réussir sa vie sexuelle avec la personne que l'on aime. Et surtout sans attendre trop longtemps, car "une vie sexuelle gâchée représente de belles années de perdues".

Chiffres de la délinquance 2008 et violences intrafamiliales
Michèle Alliot-Marie, ministre de l'Intérieur de l'Outre-Mer et des Collectivités Territoriales, a dévoilé le 19 janvier 2008, en présence de Alain Bauer, président de l'Observatoire national de la délinquance (OND), les chiffres 2008 de la délinquance. A cette occasion la ministre a déclaré que "si les violences aux personnes ont augmenté en 2008, malgré la baisse des violences crapuleuses, c'est majoritairement le fait de la hausse des violences intrafamiliales, ou tout au moins de la hausse de leur déclaration aux services de police et de gendarmerie". Elle a souligné que "dans ce domaine, l'action est compliquée par le fait qu'on ne peut que constater des faits avérés". Or, pour Michèle Alliot-Marie, "c'est bien de prévention dont nous avons besoin pour faire reculer les violences intrafamiliales". La ministre de l'Intérieur a donc décidé de confier une mission sur les violences intrafamiliales au préfet Philippe de Lagune, secrétaire général du Comité interministériel de prévention de la délinquance. Elle "souhaite que ses propositions nous permettent de mieux connaître, de mieux appréhender et de mieux combattre ce phénomène".

Mariages forcés : aider les jeunes filles à pouvoir dire "non"
Certes, il n'y a ni politique véritablement concertée ni moyens mis à la hauteur des besoins. Cependant, l'ignorance comme le déni ne sont aujourd'hui plus de mise, selon Actualités Sociales Hebdomadaires Magazine du 16 janvier 2009 : ici et là, les initiatives se multiplient pour soutenir efficacement celles qui veulent se soustraire à une union forcée. A l’instar de plusieurs enceintes internationales qui l’avaient déjà très nettement affirmé, le Conseil de l’Europe le rappelle sans ambiguïté : l’union de deux personnes dont l’une au moins n’a pas donné son libre et plein consentement au mariage est une atteinte aux droits fondamentaux de la personne humaine qui ne peut en aucune façon se justifier. En désignant ainsi le caractère inadmissible de la contrainte qui se trouve au fondement des mariages forcés, de telles prises de positions sont essentielles pour inciter les pays à appréhender les problématiques des jeunes filles confrontées à une union arrangée pour elles par leurs parents. Car il ne s’agit pas d’en rester au stade de la dénonciation : pour être utile, celle ci dit être assortie de "programmes de formation de l’ensemble des acteurs sociaux concernés, de campagnes de prévention ainsi que de mesures concrètes de protection et d’accompagnement des personnes", défend Christine Jama, directrice de l’association Voix de femmes, dédiée à la lutte contre les mariages forcés. En France, dans un avis du 23 juin 2005, la Commission nationale consultative des droits de l’homme observe que cette pratique constitue encore aujourd’hui un phénomène social particulièrement préoccupant. Même si celui ci reste très difficile à quantifier. Il n’empêche : grâce au courage des jeunes filles qui sortent du silence, à la détermination des associations de défense des droits des femmes engagées à leur côté et à la médiatisation de certaines situations de détresse, les pouvoirs publics semblent aujourd’hui prendre une plus claire mesure des besoins et des difficultés des intéressées ...

La Norvège interdit le recours aux services sexuels des personnes prostituées
Le recours aux services d'une prostituée est illégal en Norvège depuis le 1er janvier 2009, le Gouvernement souhaitant faire cesser le trafic des femmes. Les clients arrêtés devraient être condamnés à des peines allant jusqu'à six mois d'emprisonnement ou à une amende, la sanction pénale et la sanction administrative pouvant être cumulées. Les clients coupables des plus graves transgressions de la loi pourront être condamnés à un an de prison, plus si l'acte sexuel est commis avec une mineure. La prostitution reste cependant légale, le but étant avant tout de défaire les réseaux d'exploitation des femmes, et non de toucher à la liberté de ces dernières pour qui des mesures d'accompagnement sont prévues. Il y aurait
entre 2.000 et 3.000 prostituées en Norvège sur 4,5 millions d'habitants. La prostitution restant légale, la loi engage les autorités à offrir à ces personnes des formations gratuites pour refaire leur vie, ou encore des cures de désintoxication aux prostituées dépendantes à l'alcool et aux drogues. Le législateur a préféré ne pas criminaliser cette activité de crainte que des femmes démunies ne s'enfoncent encore davantage dans la précarité sociale. De plus, si la prostitution devenait illégale, le risque serait grand que les femmes victimes de pervers brutaux n'osent pas porter plainte par crainte de la police. La loi prévoit d'ailleurs
une assistance policière pour ces personnes. En cela, la Norvège a tiré des leçons de l'expérience de la Suède qui avait semblé échouer au début de sa lutte actuelle contre la prostitution.

Violences conjugales en Espagne
Le Monde daté du 22 janvier estime que "la loi espagnole, pionnière en Europe, n'a pas réduit les violences conjugales". Le quotidien évoque "la chronique des violences faites aux femmes (…) quasi quotidienne dans la presse espagnole depuis que le pays s'est doté, en décembre 2004, d'une loi contre la violence conjugale". Mais pour le quotidien, "en dépit de cette initiative pionnière en Europe, les statistiques annuelles, présentées lundi 19 janvier à Madrid, montrent que le nombre de victimes reste élevé. En 2008, 70 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint". Mais, rapporte le Monde, "plusieurs associations de femmes et le Parti populaire (PP, droite) pointent le manque de moyens mis au service de la loi".
Site de la délégation contre les violences de genre du ministère de l’égalité espagnol : http://www.migualdad.es/violencia-mujer/index.html

Education à la sexualité
Selon le Journal International de Médecine, le secrétaire d’Etat aux Ecoles de Grande-Breta
gne, Jim Knight, a annoncé le 30 octobre 2008 l’intégration dans le programme scolaire d’un enseignement sur la sexualité et le comportement personnel en société (PSHE) pour les jeunes Anglais âgés de 5 à 16 ans. Il s’en explique ainsi : "Le gouvernement considère l’enseignement comme étant essentiel pour aider les jeunes à éviter les grossesses précoces, les maladies sexuellement transmissibles, l’usage de drogues et l’abus d’alcool."En France, cette information a d’abord été réduite à quelques titres chocs tels que : "L’éducation sexuelle à partir de 5 ans !" "Choquant, on veut parler du sexe aux enfants !" Il est certain que les associations familiales (plus que les familles) peuvent parfois encore être émues d’un discours sur la sexualité délivré en classes primaires. Mais les réticences envers l’éducation à la sexualité ont profondément changé au cours des trente dernières années. Alors qu’en 1970, une majorité de parents, mais une minorité d’enfants, étaient réservés quant à l’éducation sexuelle à l’école, les élèves sont aujourd’hui avides "d’en savoir plus", les familles soulagées qu’une information sur la sexualité puisse être faite en milieu scolaire, mais les enseignants réticents. En effet, ils sont peu (pour ne pas dire "pas") préparés à cela et redoutent de parler d’un domaine qui leur est étranger. En Grande-Bretagne, il en va tout autrement, l’éducation sexuelle est depuis longtemps intégrée à l’enseignement général et associe différentes disciplines concernant notamment les relations humaines et la formation de la personnalité. Mais jusqu’à présent, cette éducation était très décentralisée, chaque collège pouvant appliquer ses propres conceptions et faire entendre ses différences. Cette loi, valable pour tous, vient surtout en écho au triste record que détient aujourd’hui la Grande-Bretagne : 39.000 filles mineures enceintes en 2006, dont 7.300 âgées de moins de 16 ans ! Par comparaison, en France, le nombre de filles mineures enceintes en 2007 était de 13.192. Si ce nombre reste stable en France métropolitaine, on constate cependant une augmentation relative du nombre de très jeunes mineures enceintes. La situation est enfin très différente en France où les grossesses d’adolescentes sont rarement conduites à terme, notamment en raison de la liberté des célibataires mineures à interrompre cette grossesse. L’éducation sexuelle ne se résume cependant pas à la seule fécondité.

 

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