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d'Info année 2009
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31
décembre 2009
Quoi
de neuf sur le site
Les
nouveaux témoignages retenus ce mois :
488.
Ma mère
ne veut rien faire. La mère de Hope a été violée.
489. Je
me bats pour ma fille. P. partage la genèse de sa fille ...
490. Que
puis-fe faire pour m'opposer ? Une maman perdue ...
491. Je
n'ai plus peur. Comment protéger un enfant du conflit conjugal
?
492. Je
ne me souviens même pas de ma mère. K. a été
victime d'inceste, elle n'a plus de mémoire de son enfance, elle
tente de secouer sa mère et de lui réclamer ses souvenirs
envolés.
493. Mon ex m'a violée.
Sculy a subi plusieurs abus mais elle a décidé de prendre
les choses en main.
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30
novembre 2009
Quoi
de neuf sur le site
Les
nouveaux témoignages retenus ce mois :
482. Est-ce
que ce genre de symptômes peut se soigner tout seul avec le temps
? L. craint d'avoir été abusée, ce qui expliquerait
ses symptômes.
483. Je
crains pour mon fils. Alexandra s'es défait de cette relation
toxique mais elle craint désormais pour son fils
484. Petite,
j’ai été violée par mon oncle, personne ne m’a
crue. Message d'espoir ...
485. Trente-deux
heures de garde à vue. D. explique les diffiultés
rencontrées avec son épouse ...
486. Le
pauvre, sa mère folle s’est suicidée. Détresse
intense.
487. Ironie
du sort ... je suis médecin de protection maternelle et infantile
... et néanmoins victime de violences conjugales ...
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31
octobre 2009
Quoi
de neuf sur le site
Les
nouveaux témoignages retenus ce mois :
474.
Doit-on absolument
se séparer d'un homme qui a eu la main malheureuse ? Est-ce
une main "malheureuse" ?
475. Ai-je
été abusé par mon père ? Les souvenirs
d'Aglaé sont-ils réels ou fantasmés ?
476. J'ai
peur pour ma petite soeur. Sidonie craint que sa soeur subisse aussi
l'inceste qu'elle a connu
477. Que
faire ? Cette femme témoigne de sa vie de couple et de ses
difficultés face à son compagnon.
478. Il
refuse de nous rendre nos affaires. Les suites difficiles d'une
séparation conséquente de la violence.
479. J'aimais
tellement le printemps avant l'apocalypse. Message d'espoir de Séverine,
qui a été violée.
480. Elle
était nue devant lui. Interrogation d'un homme quant à
sa jalousie vis à vis d'un soignant.
481. Je tremble pour ma fille.
AP a été victime de viol à l'âge de 13 ans,
elle chercje à fuir sa souffrance.
Conséquemment
à des difficultés conjoncturelles et un manque de disponibilité
du webmaster, le bulletin ordinaire n'a pu être rédigé
pour les mois de septembre et octobre. Retour à la normale souhaitée
au plus vite ! Merci de votre compréhension.
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31
août 2009
Quoi
de neuf sur le site
Les
nouveaux témoignages retenus ce mois :
466.
Il arrive
malgré tout à me traiter comme une princesse. Chacha
est victime de violences sérieuses. Elle est sous emprise.
467. Lorsqu'une
femme donne tout son amour. Chantal fait le serment de se libérer
de celui qu'elle nomme son "gourou".
468. Je
n’arrive pas à recoller les morceaux. Laure cherc he à
nouveau à à "habiter (son) corps, à être
dans la vie avec (elle), parmi les autres".
469. Je
me sens seule face à cette vie. Cerise a quitté son
conjoint violent mais il instrumentalise sa fille pour l'atteindre encore
...
470. J'ai survécu
au pire et j'aime toujours autant la vie. Cette femme a réagi
à temps ...
471. Je
me nomme sans peur de le dire maintenant. Anaïs a été
violée par son frère, son beau-père s'est suicidé,
ses soeurs malades ... Elle donne des nouvelles et un message d'espoir.
472. Je me
suis dit que je pouvais l'aider à changer. Désormais,
P. aimerait faire partir son mari violent ...
473. Pas
la peine de t'enfermer à clef dans ta chambre. La vie d'Ana
est hantée par ce viol il y a quinze ans ...
Rapport
d'information sur les violences faites aux femmes
Le 7 juillet, Guy Geoffroy, rapporteur de la mission d’évaluation
de la politique de prévention et de lutte contre les violences
faites aux femmes, a remis le rapport de la mission, présidée
par Danielle Bousquet. Le rapport, composé de deux tomes, le
rapport proprement dit (tome 1) et le compte rendu des auditions (tome
2), a été mis en ligne sur le site de l’Assemblée
nationale. Selon les Actualités Sociales Hebdomadaires du 8 juillet,
"si elle écarte l'hypothèse d'adopter en France une
loi-cadre, la mission (…) recommande cependant (…) de regrouper dans
un "dispositif-cadre global, cohérent et coordonné"
l'ensemble des mesures concourant à cet objectif". Sur le
site de l'Assemblée Nationale : http://www.assemblee-nationale.fr/13/dossiers/lutte_violences_femmes.asp
Morts
violentes constatées au sein du couple en 2008
Les résultats de l'étude menée sur les morts violentes
constatées au sein du couple au cours de l'année 2008
par la Délégation aux victimes du ministère de
l’Intérieur ont été mis en ligne. L’étude
compile les chiffres de la Gendarmerie et de la Police nationales.
Retrouver
l’étude sur le site du ministère de l’Intérieur
(pdf)
Assistante
sexuelle pour handicapés ou prostitution ?
Par
CLAUDINE LEGARDINIER Journaliste, MALKA MARCOVICH historienne, SABINE
SALMON présidente nationale de Femmes solidaires, ANNIE SUGIER
présidente de la Ligue du droit international des femmes
Article publié par Libération http://www.liberation.fr/societe/0101583552-assistante-sexuelle-pour-handicapes-ou-prostitution
On
le sait pour les contrats d’assurance, il faut toujours lire les petites
lignes. Le manifeste «Tous solidaires avec les personnes handicapées»,
publié sur le site Internet de l’Express et signé par
diverses associations et personnalités, le prouve. Jouant sur
les mots, il entraîne un certain nombre de signataires dans une
embuscade. Comment ne pas adhérer pleinement, de prime abord,
à ce manifeste qui défend à juste titre le droit
à l’emploi, à l’éducation, à la liberté
de circuler, à la mise en place de structures suffisantes, etc.
Mais
qu’en est-il des dernières lignes du texte, vite expédiées,
et dont les détails sont reportés plus loin dans l’article
2 ? Le «droit à une vie affective et sexuelle» nous
est servi l’air de rien en fin de plaidoyer. Oui, mille fois oui, à
une prise en compte de la sexualité des personnes handicapées
et au respect qui doit l’entourer ! Mais faut-il aller jusqu’à
créer, comme aux Pays-Bas, des «assistants sexuels»,
personnes chargées de fournir elles-mêmes du plaisir sexuel,
comme l’idée en est avancée plus loin sur le site et comme
songent à le faire des associations de personnes handicapées
réunies depuis mars 2008 dans le collectif Handicaps et Sexualités
(CHA) ? Le texte fondateur préconise la mise en place de services
«d’assistance érotique et/ou sexuelle» avec «l’élaboration
de référentiels métiers, de compétence et
de formation». Faut-il garantir un «droit à la vie
sexuelle», droit qu’il deviendra difficile de dénier à
d’autres catégories de population (prisonniers, malades, etc.)
? Et qu’est-ce qu’un «droit à la sexualité»
qui implique un «devoir sexuel» pour celles et ceux qui
seront chargés de l’assurer ?
Ainsi,
un nouvel «emploi» verrait le jour en France. Un «métier
reconnu» doté d’une formation et qui, «pour des raisons
culturelles» serait en réalité majoritairement exercé
par des femmes, pour les «besoins» d’une majorité
d’hommes (voir le rapport
de Marcel Nuss sur les propositions pour un accompagnement plus
humanisé et humanisant et une formation plus adaptée publié
en juin 2006). Dans l’idéal, cet «emploi» serait
exercé par des personnes issues du domaine médical ou
paramédical, à qui serait proposé une formation.
Les étudiantes kinésithérapeutes ou aides-soignantes
apprécieront. Une nouvelle fois, les femmes vont payer la note.
Renvoyées au sacrifice, à la générosité
dont elles sont si prodigues, trouvant une solution au chômage
dans un nouveau «métier de service».
Une
étape supplémentaire sera franchie. Le service domestique
et le service soignant ne suffisant plus, le service sexuel viendra
parachever le retour de la femme traditionnelle, oublieuse de soi, de
sa propre sexualité, de ses propres désirs. On la paiera
et elle aura la satisfaction, n’est-ce pas, de faire une bonne action.
Pas de prostitution là-dedans, nous dit-on. Mais quoi, alors
? Comment appeler autrement un «service» rémunéré,
comportant des actes sexuels ? Changer un nom suffirait-il à
changer une réalité ? Faut-il rappeler que dans les pays
où ce «service» existe, il est considéré
comme une forme de prostitution spécialisée ? Qu’il ne
peut être mis en place qu’à la condition de dépénaliser
certaines formes de proxénétisme, ce qui est le cas aux
Pays-Bas, en Suisse, en Allemagne, tous pays qui organisent la mise
à disposition des femmes, avec la bénédiction de
l’Etat, au bénéfice de la moitié masculine de la
population, handicapée ou non ?
L’incohérence
serait totale à l’heure où de plus en plus de textes internationaux,
que la France a notamment ratifiés, reconnaissent que l’existence
d’une «demande» contribue à l’organisation de la
prostitution et à la traite des femmes et appellent les Etats
à la décourager !
Comment
concilier la création de «services d’assistant(e)s sexuel(le)s»
et les mesures préconisées - y compris législatives
- à même de dissuader les «clients» des personnes
en situation de prostitution ? On note d’ailleurs que certain(e)s signataires
du manifeste - Catherine Trautmann, Axel Kahn, Bertrand Delanoë,
Jean-Louis Bianco, etc. - ont, à d’autres occasions, exprimé
leurs craintes sur la marchandisation de la sexualité ou se sont
engagés en faveur de textes défendant la pénalisation
des clients prostitueurs. Leur a-t-on vraiment donné tous les
éléments sur le contenu du «droit à la vie
sexuelle» ?
La
prostitution est un des hauts lieux de la violence contre les femmes.
En faire un «métier de service», au nom de la détresse
- réelle - de quelques-uns, c’est fournir un cheval de Troie
à l’industrie du sexe et à ses marchands de femmes qui
n’auraient jamais osé rêver d’une telle promotion.
Nous
refusons cette nouvelle dérive. Croit-on vraiment respecter les
personnes handicapées en créant une loi spécifique
qui aboutisse, non à résoudre leur légitime demande
de liens affectifs et sexuels, leur besoin de reconnaissance en tant
que citoyen(ne)s, mais à se débarrasser d’un problème
douloureux en fabriquant une solution marchande ? Et nous demandons
ici à Roselyne Bachelot, ministre de la Santé, de dire
ce qu’elle en pense.
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30
juin 2009
Quoi
de neuf sur le site
Création
de la page questionnaire
de police et de gendarmerie destiné aux victimes, rubrique
violences conjugales, juin 2009
Les
nouveaux témoignages retenus ce mois :
460. Une
histoire sans fin. Nicky se libère de l'emprise d'un homme
violent. Elle analyse sa situation.
461. L'amour
d'une femme est un bail précaire. Témoignage masculin.
Rare, donc précieux.
462. Dégoût
de moi-même. Pour Isa, tout commence par des attouchements
...
463. Mon
ex a présenté sa conquête à mes enfants.
Cet homme pense que son ex-femme va un peu vite.
646. C'est
une belle fin. Cette jeune femme a déjà témoigné
sur le site. Elle apporte espoir et réflexion.
647. J'ai
perdu la garde de mes enfants. Mère en détresse ...
La
transsexualité n'est plus une maladie
La veille de la Journée mondiale contre l’homophobie, la ministre
de la Santé a annoncé à Libération (17 mai
2009) qu’elle venait de saisir la Haute Autorité de santé
(HAS) "afin de
publier un décret déclassifiant la transsexualité
des affections psychiatriques de longue durée". La question
avait été évoquée au sein du gouvernement,
mais même les plus optimistes des militants LGBT (lesbiens, gays,
bi et trans) hésitaient à croire à une annonce.
Ce n’est qu’un geste, mais dans les liens historiquement complexes entre
psychiatrie et transexualisme, ce décret devrait apporter, enfin,
un peu plus de clarté. Et surtout de liberté. Aujourd’hui,
selon le ministère de la Santé, "les personnes qui
souffrent de trouble précoce de l’identité de genre, les
transsexuels ou transgenres, peuvent bénéficier de l’exonération
du ticket modérateur pour les soins et traitements au titre de
l’affection longue durée n° 23 (ALD 23) 'affections psychiatriques
de longue durée'". Or, les transsexuels ressentent cette
admission en ALD 23 "comme très stigmatisante". Et
pour cause, puisque, pour ces derniers, elle introduit une confusion
entre transidentité et affection psychiatrique. "Cette problématique
est d’autant plus d’actualité que cette année la transphobie
est le thème de la Journée mondiale de lutte contre l’homophobie
et la transphobie", explique-t-on au ministère de la Santé.
Ainsi l’appel intitulé "Refusons la transphobie, respectons
l’identité de genre !", lancé à l’initiative
de Louis-Georges Tin, organisateur de la Journée mondiale contre
l’homophobie, demande cette déclassification . Le gouvernement
français avait reconnu pour la première fois cette journée
en 2008. A l’époque, Roselyne Bachelot avait appuyé cette
reconnaissance "en soutenant la démarche". "C’est
la
première fois qu’une autorité médicale française
se penche sur les questions de la transidentité et le transsexualisme,
souligne l’Inter Trans. Le fait est à saluer, même s’il
témoigne surtout du retard considérable pris par la France
dans ce domaine et si ce travail relève avant tout d’une demande
insistante de la part du tissu associatif faite il y a cinq ans."
Pour autant, le rapport
de la HAS est jugé insuffisant par le milieu associatif. Il tente,
certes, d’améliorer la prise en charge actuelle mais "en
saupoudrant les protocoles d’avancées qui n’arrivent pas encore
à respecter le fondement même du droit humain", selon
l’Inter Trans, qui ajoute que "les propositions avancées
restent archaïques, frileuses et conservatrices. Qu’il s’agisse
de juger du
niveau du 'trouble d’identité sexuelle', de la stérilisation
par réassignation sexuelle, du changement d’état civil,
de l’hormonothérapie, du refus de prise en charge par les structures
hospitalières ou de suivi pour des patients séropositifs,
les divergences entre les propositions de la HAS et les revendications
des associations trans demeurent importantes".
Famille,
je vous hais
Le
rapport annuel de SOS homophobie insiste sur l’intolérance
des proches et livre des témoignages. Méfiez-vous des
vôtres. Ce sont eux qui font le plus mal. Les frères, les
soeurs, le père, la mère ou les cousins. Ils sont les
plus cruels. C’est une des conclusions du rapport annuel présenté
hier par l’association SOS homophobie. "L’homophobie, dans l’entourage
proche, est sans doute ce qui déstabilise et blesse le plus les
victimes qui nous contactent", note le rapport. Les témoignages
parvenus à l’association sont en augmentation de 36 % par rapport
à 2007. "On a l’impression qu’on est dans une France d’il
y a trente ans, n’hésite pas un des auteurs. On reste sans voix
par rapport aux gens qui nous appellent. Cela va du simple rejet, au
jeune qui va être tabassé par ses parents, ou exclu de
chez sa mère qui lui a dit : 'J’aurais préféré
que tu ne naisses jamais.'" Celui-ci, c’était Sylvain. Il
avait 27 ans. Il ne l’a pas supporté. C’est à lui qu’est
dédiée cette étude 2009. D’autres souffrent toujours.
Le rapport décrit cela. David, 16 ans, habite dans la Drôme.
Ses parents le privent régulièrement de repas et le raillent
constamment. Ses parents lui disent : "Tu te fais trouer le cul
tous les soirs, sale pédé." Sa mère lui a
"touché les parties génitales en lui disant qu’elle
pouvait faire la même chose avec son copain". David a voulu
en finir à plusieurs reprises. Il y a
aussi l’histoire d’Adrien. Sa punition pour son orientation sexuelle
? L’hiver passé dans le garage. Devenu apprenti, il s’installe
dans un studio. "Sa mère, son frère et sa belle-soeur
le harcèlent dorénavant à son domicile. Ils sont
allés faire un esclandre devant son employeur et ses collègues
afin de révéler son homosexualité." Parfois,
la stratégie familiale consiste à isoler l’enfant, pour
le "préserver" de ce "mauvais sort". Privation
de sortie, confiscation de l’ordinateur portable. Hélène
et Sophie étaient ensemble au lycée. Quand le père
de Sophie apprend la relation entre les deux jeunes filles, il la place
dans un foyer à 350 kilomètres de son domicile. Pour certains,
la révélation de l’homosexualité signifie la porte.
Et la rue. Sans moyens financiers, certains n’ont plus que la prostitution
pour survivre...
[A noter : Le Refuge, dans l'Hérault, est le seul dispositif,
en France, conventionné par l'Etat, à proposer un hébergement
temporaire et un accompagnement social, médical et psychologique
à des jeunes majeurs, garçons et filles, victimes d'homophobie.
Site web : http://www.le-refuge.org/
Encore bravo à Nicolas Noguier, le président, et tous
ceux qui travaillent à ses côtés.]
Arts
du spectacle : de l'interdit à l'empêchement
Le ministère de la Culture a mis en ligne le rapport d’étape
de Reine Prat, chargée de mission pour l'égalité
entre les femmes et les hommes dans les arts du spectacle, sur les "Arts
du spectacle. Pour l'égal accès des femmes et des hommes
aux postes de responsabilité, aux lieux de décision, aux
moyens de production, aux réseaux de diffusion, à la visibilité
médiatique". Ce nouveau rapport est titré "De
l'interdit à l'empêchement". "Trois ans après
la parution du premier rapport, qui faisait le constat de fortes inégalités
entre les hommes et les femmes dans le secteur du spectacle vivant,
ce nouveau document présente les travaux réalisés
depuis juin 2006, les avancées qui ont pu être constatées,
les reculs que l'on peut néanmoins déplorer, les obstacles
qui perdurent et, enfin, les actions de promotion de l'égalité
qui pourraient être adoptées par les différents
partenaires du spectacle vivant pour transformer durablement ces situations.
Cette parution intervient alors que le Parlement européen a adopté,
le 10 mars dernier, une résolution sur le même sujet".
Lire le rapport :
http://www.culture.gouv.fr/culture/actualites/rapports/egalite_acces_resps09.pdf
Evaluation
de la politique de prévention et de lutte contre les violences
faites aux femmes
La Conférence des Présidents de l’Assemblée nationale
a décidé le 3 décembre 2008, la création
d'une mission d'évaluation de la politique de prévention
et de lutte contre les violences faites aux femmes. La mission a pour
tâche d'évaluer ces violences, au sein du foyer mais aussi
dans l'espace public et sur les lieux de travail ainsi que d'apprécier
la réponse qui leur est apportée. La mission s'attache
particulièrement à l'examen de l'application des lois
existantes et de la mise en oeuvre des plans de lutte contre les violences
qui ont été élaborés, dans la perspective
de formuler des propositions pour améliorer la réponse
pénale et répondre plus efficacement aux situations de
détresse et aux multiples problèmes que rencontrent les
femmes victimes de violence. Alors que les auditions se poursuivent
chaque semaine, les comptes rendus des premières séances
de la mission sont en ligne sur le site de l’Assemblée.
Retrouver le dossier sur le site de l’Assemblée nationale http://www.assemblee-nationale.fr/13/dossiers/lutte_violences_femmes.asp
Rachida
Dati dresse un bilan positif des dispositifs de lutte contre les violences
faites aux femmes
"Aujourd'hui, nous pouvons affirmer que le travail d'information
auprès des femmes victimes de violences conjugales et d'accompagnement
produit ses effets", s'est félicitée la garde des
Sceaux, auditionnée le 19 mai à l'Assemblée nationale
devant la mission d'évaluation de la politique de prévention
et de lutte contre les violences faites aux femmes - dont le rapport
devrait être remis en juin, rapporte Actualités Sociales
Hebdomadaires du 29 mai 2009. Sur les trois dernières années,
les services de police et de gendarmerie ont enregistré une hausse
des faits de violences conjugales de 31 %. En 2007, c'est plus
de 58.000 affaires nouvelles qui ont été traitées
par les parquets (+ 37 % par rapport à 2004). "C'est bien
la lutte contre ces violences qui progresse et non le phénomène
qui s'amplifie", a fait remarqué Rachida Dati. Cette année-là,
les condamnations ont augmenté de 19,5 % et 8 % d'entre elles
ont été prononcées contre un prévenu en
état de récidive (contre 3 % en 2004), au lieu de 5,5
% pour les autres violences . Des chiffres qui démontrent que
"ces faits sont davantage poursuivis", a estimé la
ministre de la Justice. En outre, a-t-elle précisé, "dans
65 % des cas, les maris violents qui récidivent sont condamnés
à une peine égale ou supérieure à la peine
plancher encourue, c'est-à-dire une peine d'un ou deux ans d'emprisonnement
suivant les blessures infligées à la victime" et
"30 % de ces peines sont un emprisonnement totalement ferme".
En Ile-de-France, le taux de réponse pénale a été
de 84 % en 2008, contre 69 % en 2003, a souligné Rachida Dati
après avoir rappelé qu'elle avait demandé aux
parquets une réponse pénale systématique et rapide
en la matière. Malgré l'augmentation du nombre d'affaires
traitées, ils ont réussi à faire face puisque,
"sur les sept juridictions franciliennes, le taux de poursuites
est désormais de 42,5 % en matière de violences
conjugales", dépassant ainsi le taux de réponse moyen
de 39 % toutes infractions confondues. Autre satisfaction pour la ministre
: les délais entre les faits et le jugement sont "très
brefs", les auteurs des faits ayant été amenés
à comparaître "dans un délai de 48
heures à deux mois au plus". Toutefois, a insisté
Rachida Dati , il est "indispensable en amont de préserver
la faculté de gradation dans la réponse pénale".
En effet, "90 % des condamnations sont prononcées pour des
violences [...] qui ont occasionné des blessures
de faible ou moyenne gravité", ce qui démontre que
"ce ne sont pas seulement les violences les plus graves qui sont
les pluspoursuivies". S'agissant de la médiation pénale,
si elle ne doit "pas être catégoriquement exclue"
en matière de violences conjugales, elle doit toutefois "être
une mesure résiduelle, voire exceptionnelle", a affirmé
la garde des Sceaux. Selon elle, l'objectif n'est pas en effet de réconcilier
un couple mais d'assurer la réparation du préjudice subi
par la victime et d'obtenir un compromis qui soit de nature à
éviter à l'avenir une réitération des faits.
Concernant enfin la mesure d'éviction du domicile du conjoint
violent, Rachida Dati s'est félicitée de son application
rapide et continue en matière pénale : elle a concerné
13 % des auteurs de violences conjugales en 2008 et plus de 18 % d'entre
eux depuis le début de l'année 2009. Même constat
en matière civile puisque la demande d'éviction est satisfaite
à 82 %.
Le
divorce, c'est mathématique
Selon Libération 2 juin 2009, en un petit quart d'heure, un mathématicien
armé d'un bon modèle peut vous dire si votre couple va
tenir, ou s'il va partir en quenouille au bout de quelques mois ou années.
Et, dans presque 100 % des cas, il aura vu juste. C'est du moins ce
qu'a retenu le public venu récemment à Londres écouter
le professeur James Murray, spécialiste de la "biologie
mathématique", qui donnait devant la Royal Society (équivalent
de notre Académie des sciences) une conférence sur la
puissance de la modélisation mathématique dans le domaine
du vivant et des relations sociales. Prédire les divorces en
quinze minutes ? Oui, et avec un taux de "réussite"
de 94 % s'il vous plaît, a affirmé Murray en s'appuyant
sur une expérience menée avec 700 jeunes couples sur une
durée de douze ans. La méthode est simple : on place face
à face l'homme et la femme (l'étude était exclusivement
hétérosexuelle), et on les fait discuter sur un sujet
de contentieux éventuel : l'argent, le sexe ou, pourquoi pas,
les beaux-parents. Chaque propos est noté sur une échelle
allant de - 4 à + 4 en fonction des sentiments qu'il véhicule
: angoisse, colère, humour, tristesse, etc. Le tout s'en va alimenter
un modèle mathématique élaboré avec l'expérience,
qui crache aussitôt son verdict. Dans l'étude du James
Murray, professeur émérite de l'université d'Oxford,
tous les couples dont le modèle avait prédit le divorce
se sont effectivement séparés tôt ou tard. Soit
100 % de bonnes réponses ! (Cependant le taux global est tombé
à 94 % en raison du divorce de couples que les mathématiciens
voyaient durer). Commentaire du professeur Murray : "Je reste stupéfait
de constater que les émotions humaines peuvent être modélisées
de manière relativement simple et efficace." Il faut pourtant
mettre quelques bémols à cette euphorie. D'abord, Murray
n'est pas le premier à travailler sur le sujet : on trouve dans
la littérature scientifique des dizaines d’études sur
la prédiction des divorces. Toutes soulignent l’importance de
prévenir les catastrophes conjugales : bien-être des enfants,
santé des conjoints, et même incidence sur la productivité
au travail ! Toutes affichent des taux étonnants de prédiction,
entre 70 % et 100 %. Le pompon revient probablement à l’étude
"Prédiction du divorce chez les jeunes mariés à
partir des trois premières minutes d’un conflit conjugal",
publiée en 1999 dans la revue Family Process par des psychologues
de l’université de l’Etat de Washington. Pour autant, cette frénésie
modélisatrice n’a guère d’effet dans la "vraie vie",
et pour cause : imaginez que l’on conseille à un couple de se
séparer alors que celui-ci allait durer. Car, si la marge
d’erreur est faible, elle n’est pas nulle ...
Les
politiques de conciliation vie professionnelle/vie familiale
L’Institut national d’études démographiques vient de publier
dans sa série Documents de travail une étude de
Matthieu Solignac titrée Les politiques de conciliation vie
professionnelle/vie familiale menées par les employeurs. Elaboration
d’une typologie des établissements de l’Enquête Familles-Employeurs.
Traitement de la non-réponse partielle et méthodes de
classification. Selon l’auteur, "les méthodes d’enquête
généralement retenues pour étudier la façon
de mener en parallèle vie professionnelle et vie familiale consistent
à interroger les salariés. Mais autant les données
recueillies sur l’environnement familial peuvent être développées,
autant la description du milieu professionnel reste souvent pauvre.
Elle se limite généralement au secteur d’activité
et aux effectifs. (…). Mais c’est avant tout le manque de données
sur l’environnement de travail qui paraît être la source
d’une part importante d’hétérogénéité
inobservée. Un des principaux objectifs de l’enquête couplée
Familles- Employeurs (2004-2005) est justement de remédier à
ce manque d’information. Réalisée par l’INED en partenariat
avec l’INSEE, cette enquête sur la conciliation entre vie professionnelle
et vie familiale a été menée à la fois auprès
des ménages et de leurs établissements employeurs, qu’ils
soient publics ou privés".
http://www.ined.fr/fichier/t_publication/1459/publi_pdf1_doc_tra161.pdf
Brigades
de protection des familles : communiqué de presse du CNDF
Le Collectif national pour les droits des femmes (CNDF) a diffusé
le 15 juin un communiqué de presse pour réagir aux annonces
de la ministre de l’intérieur sur les Brigades de protection
des familles. Pour le CNDF, "même s'il est prévu que
dans ces brigades figurent des psychologues et des travailleurs sociaux,
c'est encore la réponse en terme uniquement de répression
qui est privilégiée. Bien qu'indispensable, celle ci devrait
être accompagnée d'un ensemble de mesures cohérentes,
intégrées et systématiques pour lutter contre les
violences faites aux femmes : prévention avant toute chose, éducation
non sexiste, formation de tous les personnels, accueil et hébergement
des victimes, prise en compte des conséquences des violences
notamment au travail, fonctionnement de l'appareil judiciaire, articulation
entre civil et pénal, ordonnance de protection, etc.". "Tout
un ensemble de mesures", précise le collectif, "qui
figurent dans la proposition de loi cadre du Collectif national pour
les droits des femmes qui a été déposée
sur le bureau de l'Assemblée nationale et du Sénat par
le groupe de la Gauche démocratique et républicaine".
Le CNDF affirme que "l'action de l'Etat sur les violences faites
aux femmes ne semble guère coordonnée : Michèle
Alliot Marie annonce la création de ces brigades alors que les
services de Valérie Létard, secrétaire d'Etat à
la solidarité, en charge des droits des femmes, travaillent aussi
sur le dossier des violences faites aux femmes". "On aimerait
trouver un peu plus de cohérence, signe d'une véritable
volonté politique et non d'effets d'annonce" estime le CNDF
qui se demande également quel sort sera réservé
aux éventuelles préconisations législatives de
la Mission d'évaluation de la politique de prévention
et de lutte contre les violences faites aux femmes, "créée
par Bernard Accoyer à la suite du dépôt de 16.000
signatures pour la loi cadre en novembre dernier" et qui "doit
rendre ses conclusions à la mi-juillet".
Une
campagne contre l'homophobie dans les facs
Presque un an jour pour jour après s'être engagée
devant l'Inter-LGBT à lutter contre l'homophobie à l'université,
la ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche, Valérie
Pécresse, passe à l'action. Une campagne d'information
et de lutte contre les discriminations liées à l'orientation
sexuelle, créée en collaboration avec l'Inter-LGBT
et GayLib, va être
lancée dans les facs dans le tout prochains jours. Son objectif
est, selon le ministère, de "sensibiliser les étudiants
et l’ensemble des personnels universitaires aux difficultés rencontrées
par certains étudiants encore trop souvent victimes de discrimination
en raison de leur orientation sexuelle, ainsi qu’aux conséquences
parfois dramatiques d’actes et de comportements homophobes. Plus de
40.000 affiches seront diffusées, pour une moitié dans
les résidences étudiantes, les Crous, les foyers et les
universités, et pour l'autre moitié à disposition
des associations luttant contre l'homophobie. C'est la première
fois qu'une telle action est entreprise dans le milieu universitaire.
Mais, trois semaines avant la fin de l'année universitaire, elle
n'aura probablement pas d'impact avant l'année étudiante
prochaine - le ministère précise à Têtu le
10 juin 2009 qu'il "envisage bien entendu de la prolonger à
la rentrée universitaire 2009".
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31
mai 2009
Quoi
de neuf sur le site
Les
nouveaux témoignages retenus ce mois :
455. Je ne
sais pas pourquoi je ressasse tout ça maintenant. MH a été
violée enfant. C'est un secret familial.
456. Résultat
impressionnant d'une thérapie sur ma fille. Y. explique les
résultats d'une thérapie sur sa fille victime d'abus sexuels.
457. J'étais
sa chose. Nara témoigne de l'enfer dont elle s'est libérée.
458. Amour
à mort. Cette jeune fille est déjà sous une
emprise très inquiétante ...
459. Flagrant
délit d'adultère. Les conséquences difficiles
d'une séparation.
Sept
pays arabes contre la violence aux femmes
Selon La Croix du 27 avril, sept pays arabes du pourtour de la Méditerranée,
tous partenaires du programme de coopération Euromed, se sont
mis d’accord à Tunis sur les moyens de coordonner la lutte contre
la violence à l’égard des femmes et de promouvoir l’égalité
des sexes. Des représentants de gouvernements et d’ONG venant
d’Algérie, d’Egypte, de Jordanie, du Liban, du Maroc, de Syrie
et de Tunisie, ainsi que des Territoires palestiniens, ont décidé
de coordonner les études et les méthodes de recherche
et de recensement de ces violences, en particulier en harmonisant les
outils statistiques. Les participants sont également parvenus
à un consensus sur une définition commune de la violence.
Ils ont adopté les termes de référence des Nations
unies, qui évoquent "tout acte ou menace fondé sur
le genre et causant des torts ou souffrances physiques, sexuelles ou
psychologiques pour les femmes". "Mais attention à
ne pas tomber dans les préjugés contre les pays arabes"
avertit La Croix qui, pour terminer son article, cite l’association
Médecins du Monde : "la violence contre les femmes est un
phénomène global, qui se produit dans tous les milieux
et dans tous les pays du monde.
Sexualité
des Français
Publié dans Le Nouvel Observateur du 23 avril 2009, l’Institut
SOFRES, le Nouvel Observateur et RTL ont réalisé un sondage
d’opinion sur la sexualité des Français auprès
de 1000 personnes interrogées les 8 et 9 Avril 2009 et qui se
sont prêtés aux questions, pas du tout gênés
: fréquence des rapports, quête de l’orgasme, représentation
du couple… Dans la conjoncture socio-économique actuelle, 25%
déclarent ne plus avoir autant envie de faire l’amour aussi souvent
qu’auparavant, ce qui est plus prononcé chez les ouvriers que
les plus aisés. 25% des hommes et 20% des femmes déclarent
avoir eu des relations sexuelles plusieurs fois par semaine, 27 des
hommes et 23% des femmes une fois par semaine et 12% des hommes et 13%
des femmes plusieurs fois par mois. En revanche, 13% des hommes et 22%
des femmes de notre échantillon déclarent ne pas avoir
eu de relations sexuelles dans les 6 derniers mois précédant
l’enquête, cela concerne surtout les plus âgés. En
terme de représentation, pour 43% des femmes, les hommes ont
plus de besoins sexuels qu’elles. Mais 53 % des hommes jugent que les
femmes ont autant de besoins qu’eux. Cette asymétrie tend à
s’effacer parmi les jeunes de 18 à 29 ans. Néanmoins cela
conditionne encore très fortement les représentations.
Les Français sont largement décomplexés pour 53%
d’entre eux et pour 65% d’entre eux, la sexualité consiste à
rechercher la jouissance et 82% encore à partager un moment de
complicité et de plaisir avec son partenaire. 56% cherchent à
réaliser leurs fantasmes. En ce qui concerne l’homosexualité,
9% disent avoir éprouvé du désir pour un partenaire
du même sexe et 6% être passés à l’acte. Côté
pratiques sexuelles, globalement, nos compatriotes se sont plutôt
décoincés : 70% des hommes et 39% des femmes déclarent
avoir pratiqué la masturbation, 41% et 45% la fellation, 57%
et 30% le cunnilingus, 34% des hommes et 20% des femmes la pénétration
anale, avec des pourcentages en hausse pour les quadragénaires.
En revanche, le sexe reste très idéalisé, ils sont
45 % des hommes à pouvoir ou à avoir eu des rapports sexuels
avec quelqu’un sans l’aimer tandis que 67% des femmes se disent hostiles
au sexe sans sentiment. Et la fidélité s’impose comme
valeur pour 77% des couples. 74% pensent que le sexe dans la vie, c’est
important et 63% se disent comblés, bien que cette proportion
baisse fortement de 50 à 70 ans. 75% des hommes et 50% des femmes
ont déjà vu un film porno. 27% des hommes et 14% de femmes
sont déjà allés dans un sex shop. 84% des hommes
et 82% des femmes sont déjà allés sur un site Internet
pour rencontrer des partenaires sexuels seulement 2% des hommes et aucune
femme n’a déclaré être déjà allée
dans un club échangiste. Les statisticiens se sont amusés
à classer en cinq catégories les Français. 12%
d’entre eux seraient des "traditionnels". En effet, 18% des
personnes interrogées seraient influencés par des conceptions
traditionnelles et religieuses et l’objectif principal de la sexualité
serait pour eux de faire des enfants. Les "romantiques conformistes"
seraient 1 français sur 4, soit plutôt des femmes, plutôt
des couples mariés ou vivant maritalement avec des enfants de
moins de 18 ans, la sexualité sans romance est pour eux impossible
et la quête de la jouissance secondaire mais ils dissocient clairement
sexualité et procréation. Cependant la fréquence
de leurs rapports est assez proche de la moyenne et la complicité
avec le partenaire est importante. 25% des Français sont plutôt
des "amants fidèles", c’est à dire qu’ils attachent
de l’importance à la sexualité dans la complicité
et la fidélité. Leurs relations sont plus fréquentes
et la jouissance est une composante d’une sexualité épanouie.
Ce sont plutôt des femmes, des trentenaires, mariés ou
vivant maritalement et des catholiques non pratiquants. Enfin, 24% sont
des "explorateurs affranchis", amateurs d’expériences,
le sexe est pour eux un besoin à assouvir le plus possible, parmi
lesquels une majorité d’hommes, de célibataires et de
moins de 30 ans. Enfin, 14% sont des décomplexés
tranquilles : ils sont contents de leur vie sexuelle, n’ont jamais
couché sans amour, bien que cela leur paraisse concevable, ils
ont des relations sexuelles fréquentes (60% au moins une fois
par semaine) et la complicité et le plaisir partagé sont
le plus important, ce sont plutôt des hommes, trentenaires, diplômés
et aisés.
Le
porno et les jeunes
Selon une étude récente menée en France sur plus
de 16.000 jeunes et citée par Femme actuelle le 27 avril
2009, 71% des garçons de 14 à 19 ans ont déjà
vu un film porno et 40%
des filles dans l'année précédent l'enquête.
Et un tiers des garçons regardent des films pornos de façon
habituelle. En revanche, les filles sont 56% à dire que le porno
les dégoûte, que 28% que cela les met mal à l'aise
et 26% que cela les choque. Selon Patrice Huerre, psychiatre des hôpitaux
et psychanalyste, un enfant sur deux au CM2 a vu des images pornographiques.
Mise
en place d’un groupe de travail sur les mariages de complaisance
Selon une dépêche de l’Agence France Presse du 28 avril,
le ministre de l'Immigration, de l’Intégration, de l’Identité
nationale et du Développement solidaire, Eric Besson, va mettre
en place d'ici la fin du mois de mai un groupe de travail sur les mariages
de complaisance qui permettent au conjoint immigré d'obtenir
un titre de séjour. L’annonce a été faite le 27
avril par le ministère dans un communiqué. Selon l’agence,
"ce groupe de travail devra proposer, avant le 15 septembre 2009,
'des initiatives concrètes afin d’aider les élus locaux
et les services de l’Etat dans la lutte contre les mariages de complaisance'.
Il devra associer des parlementaires, des élus locaux, des associations
oeuvrant pour la protection des droits des femmes, ainsi que les différentes
administrations concernées". Dans cette perspective, Eric
Besson a reçu lundi 27 avril Françoise de Panafieu, députée
de Paris, membre de la Commission des affaires culturelles, familiales
et sociales de l’Assemblée nationale et membre de la Délégation
de l’Assemblée nationale aux droits des femmes et à l’égalité
des chances entre les hommes et les femmes. Selon le ministère
de l’Immigration, "très attachée à l’égalité
entre les femmes et les hommes et soucieuse de la protection des femmes
victimes de mariages forcés ou simulés, Françoise
de Panafieu s’était en effet distinguée, lorsqu’elle était
maire du XVIIème arrondissement de Paris, en mettant en place
des procédures d’auditions systématiques et individuelles
des candidats au mariage par l’officier d’état civil".
Une
étude sur les plaintes pour viol en Europe
Libération du 29 avril annonce que "le plus grand des pays
scandinave arrive en tête des plaintes en Europe". En effet,
selon une étude menée dans 33 pays européens et
présentée le 28 avril à Bruxelles, "la Suède
s’offre donc un triste record avec 45,6 plaintes déposées
pour 100.000 habitants". L’étude a été dirigée
par Liz Kelly, professeure à la Metroplotan University de Londres.
Selon le quotidien qui a choisit de consacrer son article à la
Suède, ce pays arrive devant l’Islande et le Royaume-Uni. Le
journal souligne également que parmi les pays qui comptent le
moins de plaintes se retrouvent la Hongrie, la Grèce, la Croatie
et le Portugal. En France, "bien placée" selon Libé,
on compte 7 plaintes pour 100.000 habitants et l’on constate une hausse
des condamnations. Libération souligne néanmoins que "les
chercheurs rappellent que tous les viols ne font pas l’objet d’une plainte"
et que "si les chiffres sont si mauvais en Suède, c’est
surtout parce que les victimes osent plus souvent porter plainte".
L'espérance
de vie d'une femme dans la rue ne dépasse pas 41 ans
56 ans seulement d'espérance de vie pour les hommes et 41 ans
pour les femmes. C'est le constat dressé par Médecins
du Monde et une équipe de psychiatres de Marseille dans une étude
sur la mortalité des sans-abri citée par JIM le21 avril
2009. L'âge moyen de décès des personnes vivant
dans la rue est très nettement inférieur à celui
de la population générale. La moyenne descend à
37 ans pour les personnes présentant des problèmes de
santé mentale. Contre 77 ans pour un homme et 84 pour les femmes
chez l'ensemble des Français. Ces données sont l'un des
enseignements d'une étude réalisée à Marseille
conjointement par Médecins du Monde, l'Assistance Publique des
Hôpitaux de Marseille (AP-HM) et des associations. L'enquête
porte sur un échantillon relativement restreint de 44 personnes,
vivant dans la rue mais aussi dans les squats, dans des logements insalubres,
dans des foyers, suivis à l'hôpital... Les explications
de Vincent Girard, psychiatre à l'AP-HM, coordinateur d'une équipe
mobile de psychiatrie, présente sur le terrain, et l'un des auteurs
de cette l'étude. On manque cruellement de statistiques en France
sur les sans-abri. On ne sait même pas combien il y a de personnes
sans-abri. Et donc encore moins comment elle évolue, alors que
ça devrait être la première chose à faire
pour pouvoir prétendre lutter contre la grande exclusion. Tout
simplement parce que les pouvoirs publics ne s'en donnent pas les moyens,
tout comme on n'évalue pas au fur et à mesure les politiques
que l'on mène sur l'exclusion. Aux Etats-Unis, on recense les
sans-abris depuis les années 80, chaque année. L'espérance
des vie dans la rue est très inférieure chez les femmes,.
Dans la rue, les femmes sont moins capables de se défendre. Le
viol, notamment, est pour elles une expérience normative, c'est-à-dire
qu'elles en sont victimes dans 100% des cas, et parfois très
rapidement, dans les premiers jours de leur vie dans la rue.
Inscription
de l'inceste dans le code pénal
Mieux prévenir et sanctionner l'inceste en l'inscrivant dans
le code pénal. Tel est le but de la proposition de loi - rédigée
par des députés UMP et cosignée par des députés
PS et PCF - adoptée le 28 avril par l'Assemblée nationale,
rapporte Actualités Sociales Hebdomadaires du 1er mai 2009. Un
texte qui se fonde sur le rapport de la mission parlementaire de lutte
contre l'inceste, remis fin janvier au gouvernement. Reste à
mesurer la portée d'un tel changement. Près de deux millions
de personnes seraient concernées par l'inceste en France. Et
plus d'une personne sur quatre connaîtrait au moins une victime
d'inceste dans son entourage. Ces chiffres paraissent très importants
alors que les seules données objectives sont celles des affaires
déjà judiciarisées ou ayant donné lieu à
des plaintes. Roland Coutanceau est psychiatre des hôpitaux, chargé
d'enseignement en psychiatrie légale, expert auprès des
tribunaux et responsable d'une consultation spécialisée
pour victimes et auteurs de violences sexuelles, et auteur d'un rapport
ministériel sur les violences conjugales (2006). Il a publié
"Vivre après l'inceste, haïr ou pardonner ?" en
2004. Il répond à quelques questions. "En ce qui
concerne les études déclaratives, dans lesquelles on interroge
des personnes pour savoir si elles ont été ou non victimes
d'inceste ou si elles connaissent des victimes, il faut se méfier
des extrapolations. On nous dit qu'une personne sur quatre connaît
quelqu'un qui a été victime d'un inceste, mais cela ne
prouve pas l'existence d'un nombre important de situations cachées.
(...) Bien évidemment, l'inceste est probablement plus fréquent
qu'on ne le pensait il n'y a pas si longtemps, lorsqu'on ne parvenait
pas à ouvrir les yeux sur les transgressions de cet interdit
fondateur. Mais,
aujourd'hui, il existe un message social fort qui vise à inciter
les victimes à parler. La sous-déclaration des situations
d'inceste, qui représentait une réalité il y a
vingt ans, me semble donc s'être considérablement réduite.
La notion d'inceste n'est pas actuellement mentionné dans la
loi, le code pénal dit qu'est puni le viol, avec circonstance
aggravante pour l'auteur s'il est un ascendant légitime, naturel
ou adoptif ou toute autre personne ayant autorité sur la victime.
Est également punie toute atteinte sexuelle exercée par
la violence, sous la contrainte, la menace ou par surprise par un majeur
sur un mineur de 15 ans. Là aussi, le fait que l'auteur soit
un ascendant constitue une circonstance aggravante. Mais le fait est
que le mot "inceste" n'est pas utilisé par le législateur.
D'ailleurs, l'acte en lui-même n'est pas interdit lorsqu'il s'agit
d'adultes. J'ai ainsi eu à connaître des cas de pères
et de filles majeures qui avaient des rapports sexuels, apparemment
sans contrainte, ne tombant pas sous le coup de la loi. Il n'existe
pas non plus de définition strictement médicale de l'inceste.
J'interviens le plus souvent dans ces affaires dans le cadre d'une procédure
judiciaire. Ce n'est donc pas moi qui qualifie les faits, mais la justice.
Il me semble néanmoins que l'on peut définir l'inceste
comme l'existence de relations sexuelles entre enfants et parents. L'inceste,
c'est en effet d'abord une rupture de la continuité générationnelle.
Qu'un père ou une mère ait des relations sexuelles avec
son enfant constitue une perturbation profonde et pathogène de
la relation éducative. Il me paraît donc justifié
de signifier par une condamnation pénale qu'il s'agit d'un interdit
social fort. (...)." L'idée centrale de la proposition de
loi consiste à inscrire l'inceste dans le code pénal en
tant qu'élément constitutif des infractions de viol et
d'agression sexuelle.
Statut
du beau-parent : les divergences européennes
Selon Le Figaro du 7 mai 2009; la législation française
n'est pas la seule en Europe à piétiner sur la question
du statut du beau-parent et des droits des tiers, dont l'examen du projet
de loi est repoussé à septembre. La polémique et
les réticences engendrées par le débat sous-jacent
de l'homoparentalité mais aussi plus généralement
par la redéfinition de l'exercice de l'autorité parentale
ont cours également dans les autres pays. Les législations
y sont très hétérogènes, quand elles ne
sont pas inexistantes. C'est le cas de la Belgique, de l'Espagne (hormis
l'Aragon) et de l'Italie qui n'accordent aucune place au beau-parent,
à la différence de la France qui dispose déjà
d'outils juridiques au sein du code civil. En effet, la "délégation
volontaire totale ou partielle" de l'autorité parentale
et la "délégation-partage" donnent déjà
des droits et des devoirs aux beaux-parents et aux tiers s'ils en formulent
la demande auprès du juge aux affaires familiales. Dans ces conditions,
l'alignement sur les usages de nos voisins, souvent avancé par
les défenseurs du projet comme un argument imparable, est difficile
à défendre. Les services juridiques du Sénat, qui
viennent de publier une étude de législation comparée
sur le statut du beau-parent en Europe, observent de grandes disparités
entre les pays où la reconnaissance des tiers est en vigueur
(6 États sur les 9 étudiés). "La reconnaissance
se fait à des degrés divers et dans des conditions variables",
souligne le rapport. Si la loi anglaise (Angleterre et pays de Galles)
leur permet de partager l'autorité avec les parents quels que
soient le statut juridique et l'orientation sexuelle du couple recomposé,
l'Allemagne, le Danemark et les Pays-Bas, eux, l'autorisent uniquement
si l'enfant n'a qu'un seul parent exerçant l'autorité
parentale. La priorité est ainsi donnée à la filiation
biologique. Cela étant dit, pour l'Allemagne, le conjoint de
la mère ou du père dispose automatiquement d'"une
forme limitée d'autorité parentale" qui lui permet
de prendre les décisions nécessaires dans la vie quotidienne
de l'enfant.
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30
avril 2009
Quoi
de neuf sur le site
Création des pages visite
de la Maison Relais Colbert, rubrique tout
sur SOSFA
Mise
en ligne des derniers rapports
d'activité de l'association pour 2008 et de son bilan,
rubrique tout sur SOSFA
Les
nouveaux témoignages retenus ce mois :
446. Aidez-moi
à me sauver avec mes bébés. Estelle fuit la
violence ...
447. Petit
à petit, les choses se sont dégradées. Sandra
cherche à comprendre la violence qu'elle a subie.
448. J'ai
des flashes et c'est l'horreur. Cette femme a été
violée et elle ne s'en sort pas.
449. Mon
calvaire n'est pas encore fini. Vicky a été victime
d'abus sexuels dès l'âge de 11 ans.
450. Je
ne peux plus supporter ce qu' il me fait subir. Mareva souhaite
quitter son sompagnon.
451. Tu m'as fait vivre
l'enfer. Gaby témoigne des violences qu'elle a subies.
452. Il
y a du nouveau. Une instruction pour viol en cours.
453. Pour
que les parents agissent. Isabelle témoigne en tant que parent
d'une victime d'abus sexuels.
454. Je
ne comprends pas le côté insensible que j'ai parfois.
G., victime de viol, est en pleine procédure ...
Les
bonnes pages
Samedi
7 mars 2009, la veille de la journée internationale des femmes,
un nouveau
magazine féminin était lancé : Causette.
Son credo : "Plus féminin du cerveau que du
capiton". Comme l'annonce son slogan, Causette a pour objectif
de "s’adresser aux
femmes telles qu’elles sont et non pas telles que la société
de consommation les rêve".
Donc point de dossier déprimant sur comment perdre 3 kilos en
3 jours ou d’articles pour booster sa libido. Causette, annonce
l'édito, est "une femme normale mais pas banale, fière
d’être ce que je suis, selon mes critères. Je ne vais pas
chercher à vous transformer, vous dire quoi revêtir ni
vous expliquer comment vous fondre dans un moule que vous n’avez pas
dessiné. Juste vous faire passer un bon moment." Très
peu de publicités, articles à la première personne
et dans un style oral sans être vulgaire, innovant visuellement
et dans le choix des sujets, Causette se démarque clairement
de la presse féminine.
http://www.brindecausette.fr/
Le
numéro 454, mars 2009, de Population & Sociétés
est consacré au nombre de naissances en France. Selon l’Institut
national d’études démographiques (INED), "l’effectif
annuel des naissances a augmenté de 9 % depuis 10 ans en France
métropolitaine, et l’indicateur de fécondité est
passé de 1,65 à 2,00 enfants par femme entre 1993 et 2008".
Pour l’INED, "la hausse des naissances et de l’indicateur de fécondité
pourrait laisser penser que les couples ont de plus en plus d’enfants.
Paradoxalement, ce n’est pas le cas. Comme nous l’explique Gilles Pison,
ils ont le même nombre d’enfants que ceux d’il y a trente ans,
mais ils les ont plus tardivement, grâce à la maîtrise
du calendrier, liée à la diffusion de la contraception,
et à la politique de conciliation entre vie familiale et vie
professionnelle. Ce report des maternités a déprimé
un temps les naissances et l’indicateur de fécondité.
La cessation de ce mouvement entraîne désormais leur remontée".
Télécharger
le numéro en pdf.
Le
numéro 21/2009 de Travail, genre et sociétés
est paru aux éditions La Découverte. Le dossier de ce
numéro est consacré au thème "Égalité
et diversité".
Une
campagne pour lutter contre l'excision et les mariages forcés
Dans le cadre du plan triennal (2008-2010) de lutte contre les violences
faites aux femmes, Valérie Létard, secrétaire d'Etat
chargée de la solidarité, lance une campagne contre l'excision
et les mariages forcés, rapporte Le Monde du14 avril 2009. Pour
chacune de ces deux violences dites coutumières, 100.000 affiches
et brochures vont être diffusées dans les associations,
les délégations aux droits des femmes, mais aussi, pour
ce qui concerne l'excision, dans les centres de protection maternelle
et infantile (PMI), auprès des gynécologues ou encore
de l'Agence pour la cohésion sociale et l'égalité
des chances (ACSE). "L'excision n'est pas une singularité
coutumière à respecter. Aucune forme de violence ne peut
être tolérée", soutient Mme Létard.
Elle souhaite que la campagne invite les femmes à "briser
la loi du silence". Ces pratiques, liées à des traditions
culturelles ou religieuses prégnantes dans les familles originaires
de Turquie, du Maghreb, d'Afrique noire et d'Asie, sont difficilement
chiffrables. Les associations prennent en charge quelques centaines
de cas par an. Une extrapolation sur le nombre de jeunes filles de 15
à 18 ans originaires de pays où existe cette pratique
établit à 70.000 le nombre d'adolescentes menacées
d'être mariées contre leur gré. Et 55 000 femmes
excisées vivraient en France.
[Le chiffre de 70.000 adolescentes menacées de mariage forcé
est contesté par Alfred Dittgen, Professeur émérite
à l'université de Paris I, lire
ici]
Indemnisation
du chômage en cas de démission pour violences conjugales
Le Journal officiel du 1er avril a publié un arrêté
du 30 mars 2009 portant agrément des accords d'application numérotés
de 1 à 21 et 23 à 25 relatifs à la convention du
19 février 2009 relative à l'indemnisation du chômage.
Ce texte énumère en particulier les motifs de démissions
considérées comme légitimes. Selon l’arrêté,
"la démission intervenue pour cause de changement de résidence
justifié par une situation où le salarié est victime
de violences conjugales et pour laquelle il justifie avoir déposé
une plainte auprès du procureur de la République"
est considérée comme légitime.
L'accueil
d'urgence des femmes victimes de violences conjugales
La Fédération nationale des associations d’accueil et
de réinsertion sociale (FNARS) a consacré le supplément
de sa Gazette (n° 80 mars-avril 2009) à l'accueil d'urgence
des femmes victimes de violences conjugales. Pour la FNARS, "l'accueil
d'urgence est souvent le premier pas, la tentative ultime des femmes
victimes pour briser le silence des violences. Les acteurs du premier
secours sont ainsi très souvent confrontés à des
situations de femmes en errance suites à des violences au sein
du couple". C'est pour répondre à certains questionnements
sur cette problématique spécifique, que le groupe d'appui
national 115 et le groupe Egalité hommes-femmes de la FNARS ont
réalisé ensemble ce document d'information. Ce dossier
est destiné avant tout aux acteurs du premier accueil (écoutants
115, travailleurs sociaux, intervenants de rue...) mais concerne également
l'ensemble des intervenants sociaux en contact avec ce public. Il présente
l'essentiel des données statistiques aujourd'hui accessibles
ainsi que le cadre législatif et réglementaire, rappelle
également les pratiques d'accueil des femmes victimes de violences
et donne des pistes pour trouver les interlocuteurs de terrain et organiser
les relais.
http://www.fnars.org/images/stories/2_les_actions/egalite_homme_femme/supplment_n80_-_femmes_victime_de_violence.pdf
L’inégale
répartition des tâches parentales
Le Monde a placé à la une de son édition du 8 avril
un article annonçant l’étude publiée par Politiques
sociales et familiales, la revue de la Caisse national des allocations
familiales (CNAF) sur la participation des pères aux soins et
à l’éducation des enfants. Le quotidien du boulevard Blanqui
a repris les différentes études existantes sur le sujet
(INED, INSEE, CNAF, DARES-SDFE…) pour constater que "l’inégale
répartition du travail parental est incontestable" et que
celui-ci restait "une affaire de femme". Plus encore le journal,
qui titre à la une "Maman lave et papa joue, ou l’inégale
répartition des tâches parentales", souligne que "le
discours sur l’égalité influe peu sur la vie familiale".
Et le quotidien de conclure son article en citant les auteurs de l’étude
publié par la CNAF : "les activités parentales quotidiennes
participent sans aucun doute à la production et à la reproduction
d'une socialisation sexuée et d'identités sexuées
porteuses d'inégalités".
Excision
: une unité de prise en charge au CHU de Rouen
Le site Paris
Normandie a consacré un article à Benoît Resch,
gynécologue obstétricien au CHU de Rouen, l’un "des
rares médecins en France à avoir appris la chirurgie réparatrice
des femmes excisées". "Il s'est formé auprès
de l'urologue parisien Pierre Foldes, qui fait référence
en France dans ce domaine" précise le site. Selon Paris
Normandie, "au Pavillon 'Mère et enfant', Benoît Resch,
qui effectue régulièrement des missions médicales
en Afrique,
a créé une unité de prise en charge globale, qui
associe l'information, la prévention, le soutien psychologique,
les conseils en sexologie et la chirurgie réparatrice".
Rencontre avec une psychologue, une sexothérapeute, intervention
d'une médiatrice et possibilité d'une opération
chirurgicale, toutes ces étapes sont proposées dans le
cadre de l'unité. Et de citer le docteur Resch : "la réparation
physique est une réponse aux douleurs provoquées par les
cicatrices, aux risques de déchirure pendant l'accouchement.
Deux à trois femmes sur dix demandent une opération. Le
retour à l'identité corporelle par clitoridoplastie est
pour elles très important, même quand l'atteinte sensorielle
n'est pas corrigée". Le site précise enfin que "pour
éviter aux femmes concernées un nouveau traumatisme, l'hospitalisation
est courte (une nuit) et l'opération est effectuée sous
anesthésie totale" et que "ces interventions sont prises
en charge par la Sécurité sociale".
Bientôt
des pubs sur l'avortement en Grande-Bretagne
La diffusion de spots publicitaires sur l'avortement sera prochainement
autorisée en Grande-Bretagne afin de lutter contre les grossesses
précoces des adolescentes selon Le Nouvel Observateur du 26 mars
2009. Est prévu également l'allègement des restrictions
sur la publicité pour les préservatifs, pour permettre
la diffusion de spots publicitaires en prime time, afin de toucher les
jeunes plus efficacement. "Le Comité des Pratiques Publicitaires
Télévisées (BCAP) propose d'ajouter une règle
pour autoriser les publicités sur les services de conseils aux
femmes enceintes", notamment des associations ou des cliniques,
qui devront en outre préciser de façon claire s'ils proposent
ou pas la possibilité de se faire avorter, selon les nouvelles
recommandations. Ann Furedi, responsable des Services Britanniques de
Conseil aux Femmes Enceintes (BPAS), a salué ces propositions.
En effet, elle estime que ces publicités aideront les femmes
à avoir accès à des informations vitales. Mais
les organisations contre l'avortement ont, quant à elles, protesté
contre le projet. John Smeaton, directeur pour la Grande-Bretagne de
la Société pour la Protection des Enfants à Naître
(SPUC), a souligné que ces publicités négligeront
l'effet néfaste des avortements sur la santé des femmes"
avant d'ajouter : "nous nous inquiétons aussi des propositions
pour permettre les publicités à la télévision
pour les préservatifs avant 21H00. Un tel changement ne servira
qu'à sexualiser les jeunes, et la promiscuité sexuelle
qui en résultera débouchera sur davantage d'avortements,
plus de grossesses précoces et plus d'infections de maladies
sexuelles." Le comité doit clore ses consultations en juin
prochain et les nouvelles régulations devraient entrer en vigueur
en 2010. Pour le moment, les publicités pour les préservatifs
peuvent être diffusées uniquement après 21H00 sur
la plupart des chaînes de télévision, et après
19H00 sur Channel Four. La Grande-Bretagne a le taux de grossesses précoces
le plus élevé en Europe avec 42 grossesses pour 1.000
personnes en dessous de 18 ans.
Prévention
des violences au sein du couple : une formation renforcée pour
le médecin
Les médecins, notamment les généralistes, sont
appelés à renforcer leur formation dans le cadre de la
prévention des violences au sein du couple, et à développer
leur collaboration avec les policiers, les gendarmes, les acteurs judiciaires
et les intervenants sociaux, rapporte Le Quotidien du Médecin
du 27 mars 2009. C’est là l’un des messages forts du rapport
bisannuel sur la politique gouvernementale en la matière (loi
du 4 avril 2006) déposé la semaine dernière à
l’Assemblée nationale et au Sénat par la secrétaire
d’État à la Solidarité. Valérie Létard
relève dans le même temps que le deuxième plan 2008-2010
contre les violences faites aux femmes, avec la mise en place d’un référent
local, fait progresser l’accompagnement des victimes tout au long de
leurs démarches. Et l’abandon par la Chancellerie du classement
sans suite (circulaire du 19 avril 2006) encourage les dépôts
de plainte. Entre 2003 et 2008, le taux de réponse pénale
est passé de 69 à 84 %. Parallèlement, l’éviction
du conjoint bourreau, voulue par le législateur, qui protège
la mère et ses enfants en leur évitant de quitter le domicile
conjugal sur-le-champ, fait prendre conscience à l’auteur des
coups de la gravité de ses actes. En ce qui concerne ce dernier,
en revanche, le manque de places dans les structures de prise en charge
thérapeutique réduit l’efficacité de la sanction
pénale, prononcée dans 9,6 % des affaires, à ce
jour. Quant à l’attribution d’un logement social, qui constitue
un axe-clé de la législation en facilitant l’autonomie
des victimes - seules, désormais, les ressources personnelles,
et non celles du couple, sont prises en compte -, elle se heurte également
à des insuffisances dans les zones très urbanisées,
que pallie, certes, la circulaire du 4 août 2008 relative à
l’hébergement d’urgence pour les femmes victimes de violences
conjugales.
Faut-il
un statut pour les beaux-parents ?
Selon Elle du 28 mars 2009, deux millions d’enfants vivraient dans une
famille recomposée avec un beau-père ou une belle-mère,
sans que ce lien ait de réalité juridique. Un état
de fait que la garde des Sceaux veut réformer. C'est Nicolas
Sarkozy, lui même beau-père et dont on murmure qu'il ne
voit plus les filles de Cecilia, qui avait relancé l’idée
de créer un statut juridique pour le beau-parent. Projet sur
lequel sont en train de travailler Rachida Dati, ministre de la Justice,
et Nadine Morano, secrétaire d’Etat à la Famille. L’an
dernier déjà, il avait inscrit ce projet dans la lettre
de mission donnée aux membres de son gouvernement. L’idée
? Adapter le droit à cette nouvelle donne sociologique : dans
la France d’aujourd’hui, le taux de divorces atteint parfois un mariage
sur deux, et un enfant sur quatre (1,6 million) ne vit pas avec ses
deux parents. Les enfants sont donc susceptibles de vivre, au moins
une fois dans leur vie, aux côtés d’un beau-parent. Près
d’un adulte sur douze serait en situation d’être un beau-père
ou une belle-mère... Autant de personnes qui ne savent pas toujours
très bien où commencent et où finissent leurs droits
et leurs devoirs vis-à-vis de leurs beaux-enfants. Autant d’adultes
partageant le quotidien de l’enfant de leur conjoint(e) et qui auraient
pourtant officiellement besoin d’une autorisation écrite pour
aller chercher le (la) petit(e) à l’école ou pour l’emmener
chez le médecin. Et qui ne peuvent pas assister au conseil de
classe, refaire sa carte d’identité ou le sortir de l’hôpital.
L’idée du chef de l’Etat, face à ce constat ? Donner un
statut juridique au beau-parent pour "pouvoir procéder aux
démarches habituelles de la vie quotidienne et protéger
juridiquement les liens affectifs". Y a-t-il un vide juridique
? Ce statut est-il indispensable ? Ajouterait-il à la judiciarisation
croissante des affaires privées ? Concernerait-il tous les beaux-parents
automatiquement, ou seulement ceux qui en feraient la demande ? Rien
n’est arrêté pour l’instant mais, d’ores et déjà,
la controverse fait rage. Dans la lignée de la sociologue Irène
Théry (l’une des premières à avoir travaillé
sur ce sujet, il y a plusieurs années), la Défenseure
des enfants Dominique Versini milite en faveur du projet. Un rapport
qu’elle a publié en 2006 sert même de base de travail au
gouvernement. Ce qu’elle préconise ? Que du très flou
pour l’instant. Peut-être "un mandat d’éducation ponctuel",
permettant légalement d’engager toutes les démarches de
la vie quotidienne. Ou bien "une possibilité de partage
de l’autorité parentale pour les tiers qui s’impliquent de façon
active et continue, sans recourir au juge". Depuis 2002, cette
solution existe déjà, mais c’est un juge aux Affaires
familiales qui décide de l’appliquer ou non.
Enfin, pour la Défenseure des enfants, le maintien d’un lien
entre l’enfant et l’adulte qui a compté dans sa vie doit devenir
un droit, comme c’est déjà le cas pour les grands-parents.
En tout cas, les associations de beaux-parents se réjouissent...
Pour Marie-Luce Iovane-Chesneau, auteur de"Belle-mère ou
marâtre, quel rôle pour la femme du père ?"
(éd. L’Archipel), fondatrice du Collectif recomposé et
du Club des marâtres, ce statut est indispensable.
Afghanistan
: le président Karzaï légalise le viol entre époux
Selon Rue89 le 1er
avril 2009, le président afghan Hamid Karzaï, à quelques
mois d'élections compliquées, a fait voter une loi relative
au statut des femmes qui ne va pas forcément dans le sens de
la "détalibanisation" du régime souhaitée
par l'occident. Selon The Guardian, cette nouvelle législation
interdit aux femmes chiites hazaras de refuser d'avoir une relation
sexuelle avec leurs époux et de sortir sans leur permission.
En dépit des nombreuses condamnations de cette loi par des militants
des droits de l'homme, le président afghan a donné son
feu vert à ce qui n'est ni plus ni moins qu'une légalisation
du viol, d'après l'Unifem, l'agence de l'ONU pour les droits
de la femme. La loi n'est pas encore en vigueur et aucun texte n'a encore
été rendu public mais l'Unifem et plusieurs parlementaires
semblent ne pas douter de son contenu.
La particularité en Afghanistan tient à ce qu'un droit
familial, spécifique aux chiites de la minorité hazara,
et fondé sur la religion, existe. C'est à eux que se destine
cette loi. Mohammad Akbari, chef de file d'un parti hazara, a ainsi
pu déclarer qu'elle protégeait les droits de ces femmes
:
* Les femmes pourront refuser d'avoir une relation sexuelle avec leur
mari si elles ont une raison valable (santé).
* En cas de force majeur, elles pourront sortir de la demeure familiale
sans demander la permission.
Selon un diplomate cité par le Guardian, Hamid Karzaï, en
soutenant cette loi, serait dans une démarche purement électoraliste,
dans la perspective du scrutin du mois d'août. Alors qu'il devient
de plus en plus impopulaire et que son mandat s'achève le 21
mai prochain, il s'est vu maintenu au pouvoir par la Cour suprême
dans le but de préserver la stabilité du pays. Les Etats-Unis
ont salué cette décision. Reste que cette nouvelle tombe
au plus mal au moment où Barack Obama vient en Europe demander
à ses alliés des renforts de troupes pour le front afghan
et où les Etats-Unis se préparent eux-mêmes à
y envoyer 4000 formateurs militaires supplémentaires afin d'empêcher
le retour à la barbarie des talibans…
Tabac
et contraceptions
Selon La lettre du gynécologue de février 2009,
en 2008, la mortalité féminine du cancer du poumon dépasse
celle du cancer du sein et préoccupe beaucoup l‘OMS. Même
si en France, le tabagisme est en net recul, 48 % des adolescentes fument
et 13% présentent des signes de forte dépendance. Chez
les femmes, le tabac a des effets toxiques comparables à ceux
des hommes mais a en plus une toxicité spécifique sur
les organes reproductifs, la fertilité et sur la peau. Et il
y a un contraste saisissant : les femmes qui prennent la pilule fument
plus que les autres ! Chez les fumeuses qui prennent une contraception
estroprogestative, on trouve un nombre plus important de spottings,
de troubles du cycle et les risques cardiovasculaires sont connu de
longue date (risques d’infarctus), sachant que le risque est plus élevé
avec un
dosage élevé d’estroprogestatifs et le nombre de cigarettes
fumées. En revanche, l’arrêt du tabac s’accompagne d’une
baisse rapide de ce risque. L’accident Vasculaire Cérébral
(AVC) représente le second grand risque lié à l’utilisation
de la contraception orale. La contraception orale augmente également
les risques de phlébite, mais sans que ce soit lié au
tabagisme, le taux est le même chez les fumeuses et les non-fumeuses.
En revanche, si la pilule diminue le risque d’infections pelviennes,
le tabagisme l’augmente.
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31
mars 2009
Quoi
de neuf sur le site
Les nouveaux témoignages retenus ce mois :
440. Mon
amie a été violée. Jean s'interroge sur les
conséquences.
441. Je
crois en la thérapie. S. tente de chercher des solutions
à la violence réciproque qui sévit dans son couple.
442. Elle
m'obligeait à me laver devant eux. C. cherche à comprendre
...
443. La différence
entre un homme qui a du caractère et un homme qui est agressif.
Cette femme redoute d'aimer à nouveau.
444. Il me
terrifie quand il est en colère. Une rencontre sur un site
internet, qui tourne mal.
445. Je
n'aurais jamais cru que ça m'arrive un jour. Une histoire
d'emprise ...
Les
bonnes pages
Les éditions du Seuil viennent de publier Sois un homme. La
Construction de la masculinité au XIXe siècle d’Anne-Marie
Sohn. Selon le résumé de l’éditeur, "Anne-Marie
Sohn explique les passages de la virilité à la masculinité,
les origines d'une notion aujourd'hui encore très problématique".
"Comment devient-on un homme ? Comment se construit l'identité
masculine ?" se demande-t-elle. "En traquant l'incident,
si minime soit-il, elle saisit autant d'occasions pour observer sur
le vif la façon dont se forge un tempérament d'homme.
Elle suit ainsi les jeunes Français dans les épreuves
qu'il leur faut surmonter, au cabaret et à l'usine, au lycée
et sur la place publique, pour s'approprier les mots et les rites masculins.
(…) Elle montre surtout le déclin d'une masculinité fondée
sur la force, le courage et l'honneur, au profit d'une masculinité
apaisée où la parole remplace le geste, où l'affrontement
cède devant la médiation, phénomène étroitement
lié à l'avènement des procédures démocratiques".
Pour l’éditeur, "cette histoire de la masculinité
juvénile dessine également en creux le modèle qui
régit la socialisation des filles et pèse sur leur émancipation".
Le site
spécialisé dans les voyages businesstravel.fr
annonce que le magazine Femme Actuelle va lancer le Guide
de la voyageuse. Un guide de voyage réservé aux femmes.
Selon le site, "le guide de la voyageuse est organisé en
chapitres pratiques : bagages et affaires personnelles, les bons plans
où dormir, se déplacer sans incident, préserver
sa santé, bien vivre sa sexualité, sécurité,
shopping, remise en forme...". Mais au-delà des conseils
habituels, "la dernière partie offre des informations sur
chaque destination avec un petit encart sur la condition de la femme.
On y apprend ainsi qu'au Congo 'les violences domestiques comme le harcèlement
sexuel sont répandus et peu dénoncés (…)'. Au contraire
en Scandinavie les droits des femmes sont mieux respectés qu'en
Europe du Sud. Après les voyages éco-responsables, assistera-t-on
bientôt à la mode des voyages "fémino-responsables"
afin d'inciter certains pays à revoir leur attitude vis à
vis des femmes ?" se questionne businesstravel.fr.
Des
solutions pour réduire le nombre d'IVG en France
La délégation aux droits des femmes et à l'égalité
des chances a remis un rapport à Brice Hortefeux, ministre du
Travail et des Relations Sociales, intitulé 1968-2008 : évolution
et prospective de la situation des femmes dans la société
française. Maîtrise de leur fécondité
et choix de donner la vie, repérage et lutte contre les violences
dont elles sont victimes, élévation importante de leur
niveau de formation, affirmation de leur droit au travail et progression
de leur participation à la vie politique, constituent des avancées
majeures qui ont contribué à l'émancipation des
femmes de 1968 à 2008. La délégation aux droits
des femmes et à l'égalité des chances entre hommes
et femmes procède à un examen rétrospectif synthétique
de l'évolution des droits ouverts aux femmes durant les quarante
dernières années dans les différents domaines évoqués,
puis analyse leur effectivité dans la société aujourd'hui,
mettant ainsi en relief les progrès qui restent à réaliser
afin que les femmes et les hommes soient égaux en droits et aussi
dans les faits. Pour la vice-présidente de la délégation,
Pierrette Crosemarie, il est urgent de trouver des solutions afin de
limiter le nombre d'avortements. "Malgré un recours massif
à la contraception (95 % des femmes), le nombre d'IVG reste stable
et élevé (208 000 par an)", s'inquiète-t-elle.
Pour Marie-Pierre Martinet, secrétaire générale
du Planning Familial, une des solutions réside dans le fait de
"proposer une contraception adaptée à chaque femme".
En revanche, pour Pierrette Crosemarie, il ne fait aucun doute que cette
situation est le reflet "de choix budgétaires dramatiques
qui poussent certaines femmes à renoncer à la contraception
faute de moyens". Pour télécharger le rapport, cliquer
sur le lien ci dessous
http://www.ladocumentationfrancaise.fr/rapports-publics/094000093/index.shtml?xt
Une
mission de l’IGAS sur l'égalité professionnelle
Le Monde du 5 mars consacre un article au "gouvernement face à
l’enjeu de la parité dans la sphère professionnelle".
Selon le journal, "le gouvernement partage le constat de Mme Zimmermann
sur la persistance du 'plafond de verre' : le ministre du travail, Brice
Hortefeux, regrette ainsi que parmi les sociétés du CAC
40, vingt-trois n'aient aucune femme dans leurs instances dirigeantes
et aucune ne soit dirigée par une femme. Mais il souhaite poursuivre
la réflexion". Et le quotidien du boulevard Blanqui d’annoncer
que "mercredi 4 mars, le ministre du travail et la secrétaire
d'Etat à la solidarité, Valérie Létard,
ont confié à l'inspection générale des affaires
sociales une mission sur l'égalité professionnelle".
"Inégalités salariales, conciliation travail-famille,
présence des femmes dans la gouvernance de l'entreprise : la
mission, dirigée par l'inspectrice générale des
affaires sociales Brigitte Grésy se penchera sur les obstacles
à l'égalité dans le travail" souligne le Monde
avant d’indiquer que "ses propositions seront rendues publiques
en juin et serviront de base à une concertation prévue
au deuxième semestre". "l est temps, affirme M. Hortefeux,
de passer de l''égalité de droit' à l''égalité
de fait'" poursuit le quotidien.
Proposition
de loi sur l’accès des femmes aux responsabilités professionnelles
et sociales
Selon Libération du 4 mars, Marie-Jo Zimmermann, députée
UMP, a déposé une proposition de loi relative à
l’accès des femmes aux responsabilités professionnelles
et sociales. Selon le quotidien, le texte prévoit "un nombre
de représentants de chacun des deux sexes ne pouvant être
inférieur à 40 %" dans les conseils d’administration.
Et Libération d’ajouter : "idem pour les listes syndicales
(…) qui devront être composées alternativement d’un candidat
de chaque sexe". Le journal se demande si cette proposition de
loi a une chance d’être inscrite au calendrier parlementaire et
souligne que l’Observatoire de la parité "fait le forcing…
et espère que le nouveau ministre du Travail, Brice Hortefeux,
qui conclura ce soir le colloque de l’Observatoire sur les 'nouveaux
enjeux du partage des responsabilités entre les femmes et les
hommes' prendra position".
L'égalité
homme-femme encore loin
Selon une dépêche de l’Agence France Presse (AFP) du 3
mars reprise sur le site du Figaro, le Conseil économique, social
et environnemental (CESE) a présenté le rapport "les
femmes dans la société française" présentée
par Pierrette Crosemarie au nom de la Commission aux droits des femmes
et à l’égalité des chances entre les hommes et
les femmes du CESE. Le CESE estime, selon l’AFP, que "les femmes
sont encore loin d'être les égales des hommes au travail
ou en politique, et l'exercice de leurs droits est 'imparfait'".
Selon l’agence, le Conseil réclame un "ministre de plein
exercice" pour les droits des femmes. "L'Etat lui-même
doit être exemplaire", affirme le CESE, préconisant
"qu'un ministre de plein exercice soit à nouveau chargé
à titre exclusif des questions de parité et d'égalité
professionnelle". Par ailleurs, considérant le droit de
participer à la vie politique, "seule la contrainte ouvre
le chemin vers la parité" estime le CESE. Enfin, toujours
selon l’AFP, "'exercice du droit à la contraception et à
l'IVG est 'imparfait, faute d'une politique d'éducation sexuelle
assortie de moyens budgétaires adaptés et d'une véritable
prise en charge', estime le rapport, qui juge aussi la lutte contre
les violences subies par les femmes souvent 'inopérante'".
L’Etat
maintient son engagement et sa responsabilité pour le droit à
l’information et à
l’éducation à la sexualité pour toutes et tous
Selon le bulletin d'info du Mouvement Français pour le Planning
Familial du 25 mars, l’Etat s’engage à rétablir la ligne
du conseil conjugal et familial, à hauteur du budget réalisé
en 2008, soit 2,6 millions d’euros pour 2009, 2010 et 2011 et ce, pour
l’ensemble des associations intervenant dans l’ensemble des Etablissements
d’information, de conseil conjugal et familial (EICCF). L’Etat a affirmé
vouloir cet engagement pérenne. Cette ligne budgétaire
avait été initialement diminuée de 42% dans la
loi de finances 2009. Pour Françoise Laurant, Présidente
nationale du Mouvement Français pour Le Planning Familial, "il
s’agit de maintenir les missions essentielles assurées par les
EICCF dont Le Planning Familial. Les discussions ont cependant montré
la nécessité de clarifier et de rendre visibles les missions
du conseil conjugal et familial aux yeux de l’opinion, des partenaires
sociaux et des décideurs. Ce protocole le prévoit. Nous
y prendrons toute notre part".
Les
prostituées ont maintenant leur syndicat
Selon 20 Minutes du 20 mars 2009, un collectif d'associations de défense
des droits des prostitués a annoncé vendredi la création
du premier Syndicat du travail sexuel (Strass), à l'occasion
des troisièmes assises annuelles de la prostitution à
Paris... Des paillettes pour fêter la création du Strass.
"Je suis fier de vous annoncer aujourd'hui la création du
premier syndicat de travail sexuel, le Strass", s’est exclamé
ce vendredi Maîtresse Nikita, figure du mouvement parisien et
nouveau trésorier de l'organisation, lors d'une conférence
de presse à
l'Odéon-Théâtre de l'Europe, à Paris. Cette
structure, qui compte déjà "plus d'une centaine d'adhérents"
doit non seulement représenter les prostitués mais tous
les travailleurs du sexe, comme les acteurs du cinéma pornographique
ou les opératrices de téléphone rose. "Un
syndicat c'est le pouvoir de nous réapproprier la parole sur
nous-mêmes", a expliqué Nikita, et de "faire
pression sur les institutions et les politiques". "Les statuts
seront déposés en début de semaine prochaine à
la préfecture de Paris", a précisé le trésorier
de l'association. Depuis 33 ans dans le métier et père
de 3 enfants, il dénonce la pénalisation du racolage,
instituée par la loi pour la sécurité intérieure
entrée en vigueur le 18 mars 2003. Pour les principaux acteurs
du milieu, c'est une véritable avancée. "Ce syndicat
qui était une utopie devient une réalité",
s'est réjouie Claude Boucher, présidente des Amis du Bus
des femmes. Elle a décrit le Strass comme "une structure
complémentaire au travail des associations, de soutien aux prostitués,
notamment dans le domaine politique". "Je crois qu'aujourd'hui
nous vivons quelque chose d'historique", a estimé Camille
Cabral, directrice de l'association Prévention action santé
travail transgenre (Pastt). "Aujourd'hui nous sommes là
pour dire: 'nous voulons
des droits'".
Rapport
sur la politique nationale de lutte contre les violences au sein du
couple
Au nom du Gouvernement, Valérie Létard a déposé
lundi 16 mars sur le bureau des Assemblées Parlementaires un
rapport sur la politique nationale de lutte contre les violences au
sein du couple comme le prévoit l’article 13 de la loi n°2006-399
du 4 avril 2006 renforçant la prévention et la répression
des violences au sein du couple ou commises contre les mineurs. La secrétaire
d’Etat à la solidarité s’est également exprimée
le 19 mars devant les Sénateurs sur les avancées contenues
dans ce rapport. Un communiqué de presse du 20 mars souligne
les grandes lignes du rapport. Compte tenu du caractère transversal
de cette politique publique, Valérie Létard a rappelé
que c’est grâce à la mobilisation interministérielle
au sein du Gouvernement que des avancées notables ont été
enregistrées dans la lutte contre les violences conjugales. Des
efforts constants ont été déployés pour
améliorer la prise en charge et le suivi des victimes. En matière
d’accueil, de soin, d’hébergement et de réinsertion sociale
et professionnelle, les progrès sont réels et la protection
des femmes victimes est renforcée. La mise en oeuvre des mesures
des deux plans d’actions triennaux 2005-2007 et 2008-2010 y contribue
largement, comme la mise en place du référent local, interlocuteur
unique de proximité qui accompagne les victimes tout au long
de leurs démarches. La répression judiciaire des violences
au sein du couple a également enregistré des progrès
manifestes. Par la circulaire du 19 avril 2006, la Chancellerie a proscrit
le classement sans suite ne comportant aucune mesure alternative aux
poursuites. Les victimes ont été encouragées à
porter plainte et les auteurs sont plus systématiquement poursuivis.
Ainsi le taux de réponse pénale a augmenté de 68,9
% en 2003 à 83,8 % en 2008. De même, l’éviction
du conjoint violent se révèle pertinente. Cette sanction
pénale protège la victime et ses enfants et leur évite
de quitter le domicile conjugal en urgence. Cette mesure fait également
prendre conscience à l’auteur des violences de la gravité
de ses actes. Toutefois, en terme de perspectives, les efforts seront
poursuivis pour consolider les avancées.
Un
rapport sur la lutte contre les mutilations sexuelles féminines
pratiquées dans l'UE
Le Parlement européen a mis en ligne un rapport de la Commission
des droits de la femme et de l'égalité des genres sur
la lutte contre les mutilations sexuelles féminines pratiquées
dans l'UE (2008/2071 – INI le 16 février 2009 – Rapporteure :
Cristiana Muscardini). La Commission des droits de la femme demande
la mise en place de plans d’action en vue d’interdire les mutilations
génitales féminines dans l’Union européenne, avec
notamment : "’inclusion de clauses visant à éradiquer
les mutilations génitales féminines dans les directives
sur l’immigration et les accords de coopération ; l’introduction
de la qualification de délit pour le fait de pratiquer des mutilations
génitales et la définition de sanctions appropriées
pour les personnes qui s’en rendent coupables ; l’obtention du statut
de réfugiée pour toute femme victime d’une mutilation
génitale ; l’obligation pour les médecins et le personnel
de santé de signaler toute femme victime d’une mutilation génitale
aux autorités sanitaires ou à la police ; et, enfin, la
poursuite de toute personne pratiquant des mutilations génitales".
Lire
le rapport sur le site de l'UE.
A
Mexico, la dépénénalisation de l'avortement fait
chuter le nombre d'abandons de bébés sur la voie publique
Moins de complications médicales et moins d'abandons de nouveau-nés
: les autorités sanitaires de Mexico tirent un bilan positif
de la loi qui a dépénalisé l'avortement jusqu'à
douze semaines de grossesse - une expérience pionnière
en Amérique latine, rapporte Le Monde du 25 février 2009.
La loi a été approuvée le 24 avril 2007 par l'Assemblée
législative du District fédéral, gouverné
depuis douze ans par la gauche, malgré l'opposition du Parti
d'action nationale (droite), la formation du président Felipe
Calderon. L'archevêque de Mexico, le cardinal Norberto Rivera,
avait menacé d'excommunier les législateurs. Le secrétariat
à la santé de Mexico a annoncé que ses services
avaient procédé à plus de 20.000 interruptions
volontaires de grossesse (IVG) dans le cadre de la nouvelle réglementation
; 68 % des femmes qui ont eu recours à l'IVG dépénalisée
avaient entre 18 et 29 ans et 56 % étaient célibataires,
a révélé le responsable de la santé de la
capitale, Armando Ahued. L'information du public a permis de réduire
les risques et de privilégier les méthodes médicamenteuses
: 76 % des femmes qui ont avorté avaient accédé
aux services de santé avant la neuvième semaine d'aménorrhée
et, dans 87 % des cas, l'IVG a pu être réalisée
sans qu'il soit nécessaire de procéder à un curetage,
a précisé le docteur Ahued. La loi a bénéficié
aux plus démunies. On ne voit plus de patientes arriver à
l'hôpital avec un utérus perforé à la suite
de manoeuvres abortives hasardeuses. Le seul décès enregistré,
celui d'une adolescente de 15 ans qui avait dissimulé l'ancienneté
de sa grossesse, est dû au fait que le médecin a omis de
pratiquer l'échographie exigée par le protocole. Celles
qui sont confrontées à une grossesse non désirée
peuvent appeler vingt-quatre heures sur vingt-quatre un numéro
de téléphone où elles reçoivent une aide
psychologique. Lors de l'entretien obligatoire avant l'IVG, les femmes
sont informées des autres options possibles : garder l'enfant
ou le donner à la naissance afin qu'il soit adopté. Environ
la moitié d'entre elles ont renoncé à avorter.
"Ce bilan est bien meilleur que ce que nous imaginions lors du
vote de la loi", se félicite la féministe Marta Lamas,
qui l'a défendue avec succès lorsque la droite catholique
s'est efforcée, en 2008, de la faire invalider par la Cour suprême.
Ayant perdu cette bataille, les courants conservateurs ont tenté
de modifier la circulaire administrative qui oblige les hôpitaux
à donner la "pilule du lendemain" à toutes les
femmes qui le demandent, en cas de viol.
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28
février 2009
Quoi
de neuf sur le site
Révision complète et mise à jour de la page mariage
forcé : que faire ? rubrique points
de vue
Mise
en ligne des compte-rendus
d'activité et financier du service "opératrices sociales
de quartier", rubrique tout sur SOSFA
Les nouveaux témoignages retenus ce mois :
435. Je
ne suis pas équipée. M. demande conseil quant à
sa relation avec son ancien compagnon.
436. Où
que tu sois. C. a été violée. Elle témoigne.
437. Il est en prison.
Melie a été abusée. Elle souhaite profiter de la
méthode Ericksonienne.
438. Il
m'obligeait à me masturber devant ma webcam. Pascale raconte
les abus qu'elle a subis sur l'Internet ...
439. Le temps
m'a gravé les bras. L. ne nomme pas l'innommable. Et pourtant
...
Parent
après l'inceste : le congrès
L'Association Internationale des Victimes de l'Inceste organise un congrès
international "Etre parent après l'inceste" qui se
tiendra le 3 octobre 2009 à l'Espace Reuilly, Paris 12. Si l'inceste
affecte profondément la victime, il l’a rend aussi "malade
de la famille". Dans ces conditions comment perpétuer la
vie, lui donner un sens, rompre la transmission de la perversion, comment
construire sa famille ? Pour la première fois en France, la parentalité
des victimes d'’inceste va faire l'objet d'’un congrès international.
Nombreuses sont les victimes à ne pas devenir parents, nombreuses
sont celles qui subissent leur parentalité et nombreuses aussi
sont celles qui en font un atout majeur de reconstruction. Comment envisager
de devenir parent alors que nos repères familiaux ont été
vidés de sens ? Comment aimer son enfant lorsque l'on n'’est
plus capable de s'aimer soi-même ? Comment concilier désir
d'enfant, relations conjugales, sexualité en souffrance, lorsqu'en
plus la peur de ne pas être à la hauteur ou de reproduire
l'inceste est présente ? Pour ceux qui donnent la vie, se poseront
toujours les questions des limites de l'expression de l'amour envers
l'enfant et de la place de cet enfant dans la famille incestueuse d'’où
il vient. Quand l'enfant devient une raison de vivre, une raison de
survivre à l'inceste, quand la victime décide d’être
responsable d'une vie qu'elle protégera, être parent peut
lui fournir les meilleures raisons de se rétablir, de rompre
la chaîne de l'inceste, quitte à se détourner de
sa famille d'origine pour créer "Sa famille". Plusieurs
recherches réalisées en France, au Canada et en Israël
seront exposées et ponctuées de témoignages de
survivants. L'objectif est d'apporter des éléments de
réponse aux victimes qui deviendront parents ou pas, de favoriser
la mise en relation des professionnels et acteurs du champ médico-social.
Ceci afin de permettre un meilleur accompagnement des survivants non
parents et des survivants parents, avant, pendant et après la
grossesse, tant sur le plan médical que sur le plan social et
psychologique.
Renseignements : http://aivi.org/congres/
Handicap
: accompagnement sexuel ou prostitution ?
Allons-nous, en France, vers la création d’un "service d’accompagnement
sexuel" à l’attention des personnes lourdement handicapées
? La question est posée depuis le colloque international intitulé
"Dépendance physique : intimité et sexualité",
organisé les 26 et 27 avril 2007 au Parlement européen
de Strasbourg, à l’initiative de la Coordination Handicap et
Autonomie (CHA), de l’Association des paralysés de France (APF),
de l’Association française contre les myopathies (AFM) et de
Handicap International. Les intervenants y ont unanimement revendiqué
la création d’un "système d’accompagnement érotique
et sexuel", donc d’une profession dûment formée, sur
le modèle de certains pays européens comme le Danemark,
l’Allemagne, la Suisse ou les Pays-Bas. M. Marcel Nuss, lui-même
plurihandicapé et président de la CHA, a promis un débat
dans le cadre d’une prochaine "Conférence du consensus"puis
la concrétisation du projet d’ici 2010. Les représentants
d’associations ou d’établissements d’accueil ont mis en relief
l’idée que le "service sexuel" est une nécessité
et ont souvent déploré le fait que faciliter le recours
à la prostitution pour leurs résidents – pratique assez
courante mais clandestine - soit assimilé à du proxénétisme.
La confusion a d’ailleurs été couramment faite entre "droit
à la sexualité" et "droit à la prostitution"…
Pour l’APF, "le cadre législatif et réglementaire
est inadapté". Un avocat parisien, Karim Felissi, a d’ailleurs
suggéré d’instaurer un régime pénal dérogatoire,
afin que "l’assistance sexuelle" ne soit pas assimilée
à de la prostitution, et donc sa fourniture à du proxénétisme.
Le Mouvement du Nid exprime son inquiétude et développe
un dossier sur son site web : http://www.mouvementdunid.org/Handicap-accompagnement-sexuel-ou
HLM
: deux mesures en faveur des personnes divorcées ou victimes
de violences
L'Assemblée nationale a adopté le 15 février deux
mesures assouplissant les conditions de ressources et d'attribution
d'un logement social pour les personnes en instance de divorce ou victime
de violence conjugale. La première disposition, adoptée
à l'unanimité, "introduit des règles plus
souples quant aux conditions de ressources pour l'attribution d'un logement
pour le conjoint d'un couple en instance de divorce ou lorsque celui-ci
est victime de violence conjugale". L'autre mesure, également
adoptée à l'unanimité, ajoute "les victimes
de violences conjugales aux personnes prioritaires pour l'attribution
d'un logement social".
Le
droit d'asile désormais plus difficile à obtenir pour
les familles invoquant le risque
d'excision de leur fille
Une semaine après la journée nationale contre les mutilations
sexuelles, la Cour nationale de droit d'asile (CNDA) réunissait
mercredi 11 février les présidents de ses différentes
sections, rapporte Le Monde du 13 février 2009. A l'ordre du
jour, l'examen en recours de deux cas de demande d'asile - une mère
et sa fille ivoiriennes - dont le rejet par l'Office français
de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) est jugé
"choquant" par les avocats des requérantes et les associations
présentes. Ces demandes étaient motivées par la
crainte
de persécution du parent en rapport avec le risque d'excision
de l'enfant. Les soupçons de l'Ofpra envers les parents qui se
serviraient de ce motif de crainte d'excision de leur fille pour obtenir
des papiers ont grandi ces derniers mois. Des chiffres qui ont bondi
depuis que le cas Sissoko a fait jurisprudence. En 2001, l'Ofpra accordait
le droit d'asile à un couple de parents
maliens qui craignaient pour leur vie après s'être opposés
à l'excision de leur fille. Dès lors, en 2006, on comptabilisait
117 demandes de ce type. En 2007, un millier de demandes étaient
exaucées. En 2008, environ 2.000 demandes similaires étaient
accueillies favorablement pour les seuls Maliens. "L'Office veut
prendre toutes les précautions nécessaires", a averti
sa
représentante. D'où la préférence de l'Ofpra
pour l'application de la protection subsidiaire. Cette procédure
est réexaminée tous les ans et permet d'exiger un certificat
médical afin de vérifier que les parents n'ont pas fait
exciser leur fille depuis l'obtention du statut de "protégé"...
Nicolas
Sarkozy souhaite raccourcir le congé parental d'éducation
A l’occasion d’une réception des médaillés de la
famille et des acteurs du monde familial, organisée au palais
de l’Elysée, le président de la République, Nicolas
Sarkozy, a prononcé un discours annonçant une évolution
de la politique familiale. Le chef de l’Etat a notamment déclaré
"pour rendre effective la conciliation de la vie familiale et de
la vie professionnelle", il faut "que l'on puisse proposer
200.000 places d'accueil supplémentaires d'ici à 2012,
la fin de mon quinquennat". Selon l’agence Associated Press (AP),
"les congés parentaux sont parfois à l'origine d'un
immense gâchis", a également déploré
le chef de l'Etat devant les associations familiales réunies
à l'Elysée, avant d’expliquer que pour les femmes concernées,
"un congé parental de longue durée c'est une rupture
dans un parcours professionnel, qui peut se traduire par une diminution
des chances de progresser dans la carrière" et pour les
familles, "c'est un salaire en moins, du pouvoir d'achat qui diminue".
"Ces dispositifs maintiennent en dehors du marché du travail
près de 800.000 femmes chaque année", a poursuivi
Nicolas Sarkozy, dénonçant "l'hypocrisie du libre
choix". Le chef de l’Etat a donc souhaité une "réflexion
sur l'évolution du congé parental" pour "mettre
en place les conditions du retour à l'emploi". "Bien
sûr qu'une femme qui souhaite s'occuper à plein temps de
l'éducation de ses enfants, c'est formidable, (...) mais ça
doit être un choix. Ma crainte c'est que cette femme après
avoir fait cela n'ait plus la chance de retrouver un emploi, parce qu'on
lui dit après qu'elle est trop vieille", a insisté
Nicolas Sarkozy.
Le
syndrôme pré-menstruel enfin cerné
Nausées, fatigue, sautes d'humeur, douleurs abdominales ou du
bas-ventre… L'arrivée des règles est souvent accompagnée
de troubles en tous genres. Selon Destination Santé du 2 février
2009, les médecins parlent de syndrome prémenstruel "léger".
Léger ? Pas dans les statistiques ! Car six femmes sur dix sont
concernées. Fréquentes donc, ces gênes ne sont pourtant
pas une fatalité. Et encore moins la traduction d'un trouble
psychologique. Cette forme du syndrome prémenstruel ne se passe
pas "dans la tête", et peut être combattue très
efficacement. En revanche le syndrome prémenstruel sévère,
qui touche entre 3% et 8% des femmes, nécessite un traitement
plus poussé. Il est parfois accompagné de troubles psychiatriques
sérieux, et de signes émotionnels et comportementaux à
l'origine d'une grande détresse. "Le syndrome prémenstruel
sévère doit être bien distingué du syndrome
prémenstruel normal ou léger" explique le Dr Gabriel
André, gynécologue obstétricien à Strasbourg
(Bas-Rhin) et ancien chef de clinique des Hôpitaux de Strasbourg.
"Les spécialistes parlent de TDPLT, pour 'trouble dysphorique
de la phase lutéale tardive'. Au-delà de ce nom qui fait
peur, j'insiste sur le fait que ce n'est pas une fatalité liée
à la féminité". Le TDPLT provoque de telles
perturbations qu'il interfère avec le travail - troubles de l'attention,
de la concentration -, avec les relations sociales ou familiales… -troubles
de l'humeur…- "C'est parfois une véritable catastrophe"lâche
Gabriel André. "Face à ces femmes, le gynécologue
est désemparé. Quant au psychiatre il recourt aux antidépresseurs,
au risque d'alléger les seules manifestations du syndrome, sans
en traiter la cause". Or le syndrome pré-menstruel, c'est
beaucoup plus subtil que cela. "Il faut être curieux, aller
le chercher en mettant en parallèle de nombreux signes. Il ne
se résume certainement pas à une dépression"
insiste notre spécialiste. Aucun dosage biologique ne vient étayer
le diagnostic. "C'est l'écoute de la femme qui compte".
En France, aucun traitement efficace n'est officiellement reconnu. Les
Américains par exemple, ont comme seule réponse le Prozac
(fluoxetine) et en règle générale, les antidépresseurs
appartenant à la classe des inhibiteurs de la recapture de la
sérotonine. En France, "ces produits ne sont pas reconnus
dans cette approche". Quant à la classique pilule oestroprogestative,
"elle n'a pas de réel intérêt" poursuit
le Dr André. En revanche, "nous avons réussi à
modifier la cyclicité ovarienne, en donnant aux femmes un progestatif
continu ou discontinu à dose bloquante. Chez certaines patientes,
cette technique est efficace."
Les
manuels scolaires, vecteurs de stéréotypes
Les femmes, handicapées, seniors, et homosexuels sont quasiment
invisibles. Sur vingt-neuf manuels scolaires étudiés,
soit un total de 3.097 illustrations, trois images sur 4 mettent en
scène un homme. Quand elles sont représentées,
les femmes symbolisent un métier moins valorisé socialement
et moins payé. Elles arborent des tenues de secrétaires
ou d’infirmières et aux hommes sont dévolus les rôles
de chefs d’entreprise et de médecins. Voilà ce qui ressort
d’une analyse sur la place des stéréotypes et des discriminations
dans les manuels scolaires réalisés par des chercheurs
de l’université de Paul Verlaine de Metz à l’initiative
de la
Halde. Certaines catégories de la population y sont sous-représentés
ou lorsqu’elles n’apparaissent pas assez en tant que personne ou simple
individu. Sur l’ensemble de l’iconographie, 194 présentent des
personnes originaires d’Afrique ou du Moyen Orient. Il s’agit souvent
de gens en situation de pauvreté. Le handicap est encore plus
rarement évoqué, avec seulement 25 images. Elles servent
essentiellement à illustrer une pathologie. Les seniors eux sont
évoqués dans des situations liées à des
problèmes de santé, d’isolement, de déficience
physique ou d’inactivité enfin, les manuels font totalement l’impasse
sur l’homosexualité. Le président de la Halde, Louis Schweitzer,
constate que les manuels reflètent plutôt la société
d’hier que celle nous voudrions avoir et qu'ils n'incitent pas
à dépasser les stéréotypes. La Halde demande
notamment de corriger les stéréotypes existants de veiller
à la féminisation des fonctions de présenter les
missions de la Halde et de s'assurer d'une représentation réélle
de la société.
Comment promouvoir l'égalité des sexes par les manuels
scolaires ? Guide méthodologique à l'attention des acteurs
et actrices de la chaîne du manuel scolaire sur le site de la
Halde : http://www.halde.fr/spip.php?page=article&id_article=12498
L'inceste
en débat à l'assemblée : 1 français sur
10 serait touché
La députée Marie-Louise Fort présente un rapport
devant le Parlement pour la mise en place d'un cadre pénal plus
précis... "Il faut casser le tabou", martèle
la députée UMP. Chargée par le groupe UMP d'une
mission sur l'inceste, elle présente ce mercredi, à l'Assemblée,
des pistes pour "mieux prévenir et mieux sanctionner l'inceste".
Parmi ses propositions, elle demande l'inscription de l'inceste dans
le code pénal. "Il est nécessaire pour que les victimes
puissent se reconstruire, qu'il y ait un qualificatif spécifique
à l'inceste dans le code pénal", explique-t-elle.
Elle rappelle également dans le rapport que la législation
actuelle ne réprime pas l’inceste
et les agressions sexuelles incestueuses en tant que telles. En effet,
les actes incestueux sont aujourd'hui "considérés
dans un tout que sont les viols d’une part et les autres agressions
sexuelles d’autre part." Pour constituer le rapport, la députée
a donc travaillé en
collaboration avec des psychologues, des éducateurs mais surtout
avec des victimes dont elle a recueilli les témoignages. "Ce
qui m'a le plus choqué dans leurs paroles, c'est la honte que
peuvent ressentir certaines, confie Marie-Louise Fort. Et c'est pour
cette raison
qu'il faut combattre ces non-dits qui causent des dégâts
considérables chez la victime et son entourage," afin de
montrer que "l'enfant n'a pas à avoir honte de ce qui lui
arrive." La députée UMP se dit convaincue de la nécessité
d'une action tant sur le plan pénal et
judiciaire que dans l'éducation nationale, le monde de la santé
et de l'action sociale. Un vaste chantier. Les solutions prévues
dans le rapport souhaitent, "répondre à deux interrogations
majeures et parallèles : comment lutter contre l'inceste et comment
mieux accompagner les victimes et faciliter leur résilience ?"
Un français sur 10 serait touché. C'est le résultat
d'une enquête menée pour la première fois par une
association et Ipsos. Deux millions de Français auraient été
victimes d'inceste en France. Une première estimation réalisée
à partir d'un sondage mené par l'institut Ipsos pour l'Association
internationale des victimes de l'inceste et publié le 28
janvier 2009 dans Le Figaro. Selon cette enquête menée
auprès d'un échantillon national représentatif
de 931 personnes, 3 % des Français déclarent avoir été
victimes d'inceste. "Près de 2 millions de personnes sont
concernées, selon ce sondage. Mais je pense
qu'il s'agit plutôt d'une personne sur dix, souligne sa présidente,
Isabelle Aubry. Nous voulons montrer que l'inceste, cela n'arrive pas
que dans les fermes de la France profonde. Ce n'est pas un phénomène
marginal, c'est un fléau de santé publique", affirme-t-elle.
Sondage AIVI / AXA Atout Coeur : Les
français face à l'inceste (IPSOS)
Ouverture
du site de la Coalition canadienne contre les publicités sexistes
Le site internet de la Coalition nationale contre les publicités
sexistes (CNCPS) est ouvert. La CNCPS a pour but d’éliminer les
publicités sexistes en les dénonçant et en exigeant
leur retrait. Initiative de la Centrale des syndicats du Québec
(CSQ), rejoint par plusieurs groupes, elle a été lancée
officiellement le 9 octobre 2008 (synthèse du 10 octobre).
http://www.coalition-cncps.org/
Répartition
des tâches ménagères au sein du couple dans quatre
pays européens
L’Institut de sondage IPSOS et la société Mapa-Spontex
ont publié le 3 février les résultats d’une étude
réalisée dans quatre pays européens (France, Royaume-Uni,
Italie et Espagne), auprès de 2 009 personnes constituant un
échantillon national représentatif de chaque pays, âgées
de 18 ans et plus et vivant en couple, pour tenter de répondre
aux questions suivantes : "comment les couples se répartissent-ils
les tâches ménagères ? Le partage des tâches
ménagères génère-t-il des disputes ? Jusqu’où
les hommes sont-ils prêts à aller pour échapper
à la corvée ménagère ? Les choses se passent-elles
différemment d’un pays à l’autre ?".
http://www.ipsos.fr/CanalIpsos/articles/2746.asp?rubId=21
|
31
janvier 2009
Quoi
de neuf sur le site
Les nouveaux témoignages retenus ce mois :
428. Je n'étais
plus dans mon corps. Cette femme souffre de stress post-traumatique
à la suite d'un viol.
429. J'ai été
anéantie mais je l'aimais tellement. J. souffre de violences
conjugales, y compris de violences sexuelles. Elle n'en a jamais parlé.
430. Je
ne pense plus que je dois mourir. Quieta a été violée.
Elle avance pas à pas ...
431. Suis-je
attirée par les hommes violents ? C. cherche à comprendre
ce qu'elle vit.
432. Est-ce
qu'on ne peut vraiment s'intéresser à moi que pour coucher
? R. est victime de harcèlement sexuel ...
433. Expertise
psychiatrique. P. vient de passer une expertise psychiatrique dans
le cadre de l'instruction pour le viol dont elle a été
victime.
434. J'ai
été violée il y a 33 ans. Juliette raconte
sa vie douloureuse.
Les
bonnes pages
Enfants
des couples, enfants des familles monoparentales, Olivier Chardon,
Fabienne Daguet, division Enquêtes et études démographiques,
Insee. En 2005, 63 % des enfants de moins de 18 ans vivent avec un couple
parental marié, mais ils sont de plus en plus nombreux à
vivre avec un couple en union libre (18 %) ou en famille monoparentale
(16 %). 37 % des enfants vivent avec au moins un parent diplômé
du supérieur, 44 % avec au moins un parent cadre ou exerçant
une profession intermédiaire. Les enfants les plus jeunes ont
les parents les plus diplômés, mais n’ont pas plus souvent
un père cadre ou exerçant une profession intermédiaire.
Les jeunes enfants en famille monoparentale ont moins souvent des mères
diplômées ou occupant un emploi que les jeunes enfants
vivant avec un couple parental. Ces différences sont plus faibles
pour les adolescents. Elles sont également moins marquées
du côté des pères. Les enfants ont des conditions
de logement plus favorables lorsque leurs parents vivent en couple.
11 % des enfants vivent dans un logement surpeuplé ; cette proportion
atteint un quart en Ile-de-France.
http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?ref_id=ip1216
Les
Editions de la Découverte ont publié fin 2008 une Histoire
du travail des femmes de Françoise Battagliola, sociologue
et chargée de recherche au CNRS. Selon le résumé
de l’éditeur, "depuis la seconde moitié du XIXe siècle,
le travail des femmes s’est exercé de plus en plus hors du cadre
familial et le salariat est devenu une réalité. Grâce
à la progression de la scolarité des jeunes filles, les
femmes ont pénétré des secteurs et des professions
jusqu’alors occupés par les hommes. Cette concurrence n’a pas
manqué de soulever, de façon diverse selon les époques,
controverses
et ripostes. Aussi, tout en étendant ses champs d’action, l’activité
féminine a été limitée dans ses ambitions
et les frontières du masculin et du féminin ont été
redéfinies. Plus particulièrement consacré à
la France, ce livre interroge les paradoxes d’une histoire où
l’activité professionnelle des femmes a toujours été
particulièrement fréquente tout en étant marquée
par les inégalités liées au genre, montrant à
quel point cette histoire est inséparable de celle des rapports
de domination des hommes sur les femmes".
Le numéro
de janvier 2008 de Grande Europe, une revue présentée
intégralement en numérique, au format PDF, par la Documentation
française consacre un dossier intitulé « Portraits
de familles ». On y trouvera une analyse des modèles familiaux
en Europe et un gros plan de Marie-France Valetas sur le nom des femmes
mariées en Europe.
http://www.ladocumentationfrancaise.fr/catalogue/0900001004017/index.shtml
Le
Planning Familial s'alarme de la baisse des crédits
Le Planning Familial craint de ne plus pouvoir exercer ses missions
d'information sur l'éducation sexuelle et la contraception. Les
crédits dont le mouvement dépend sont passé de
2,3 millions d'euros en 2008 à 1,5 million dans la loi de
finances pour 2009, soit une baisse de 40%, déplore Marie-Pierre
Martinet, Secrétaire Générale du MFPF, citée
par le bulletin du 14 janvier 2008 du Mouvement Français du Planning
Familial. En 2007, plus de 450 000 personnes se sont déplacées
dans les centres d’accueil du territoire, en quête d’information
sur la contraception, la vie amoureuse, la sexualité, les relations
conjugales. Un tiers de ces structures sont des centres de planification
familiale financés dans le cadre de la protection maternelle
et infantile (PMI), les deux autres tiers sont des établissements
d’information de conseil et de consultation familiale, financés
par l’Etat. Ce sont ces deux derniers qui sont aujourd’hui menacés.
La réduction des moyens sera mortelle pour la moitié des
établissements : "les autres vont devoir diminuer leurs
prestations," s’affole Françoise Laurant, présidente
du MFPF, qui craint de voir l’enveloppe disparaître complètement
en 2010. Elle souligne la contradiction de cette baisse de crédits
"au moment même où on nous serine le nombre trop important
de grossesses non désirées et d’avortement et qu’on est
à mi-parcours d’une campagne nationale sur la contraception qui
pousse de plus en plus de femmes vers nos établissements."
"Cette diminution de nos subsides a pris l’association au dépourvu.
Si le conseil supérieur de l’information sexuelle, présidé
par Valérie Létard, n’était pas mis en sommeil
depuis deux ans, nous aurions pu être informés de ces arbitrages
et notre voix aurait pu peser sur les débats," regrette
la présidente qui a rencontré la secrétaire d’Etat
à la solidarité le 13 Janvier et devait aussi rencontrer
Nadine Morano la secrétaire d’Etat à la famille.
Lire le
communiqué de presse du 27 janvier 2009
La
première enquête sur le désir féminin
"Ce que les femmes préfèrent...", c'est sous
ce titre très anodin que le Dr Sylvain Mimoun, gynécologue,
andrologue et spécialiste des troubles de la sexualité,
livre les résultats de la première enquête qualitative
exclusivement consacrée au sexe féminin, rapporte Le Point
du 19 décembre 2008. Plus de 1.500 femmes de 18 à 65 ans
ont accepté de lui livrer leur vie intime, d'évoquer leurs
envies, leurs pratiques, voire leurs difficultés. Elles mettent
des mots sur leur vécu, ce qui donne un éclairage très
vivant à ce travail. Premier enseignement : 95 % des femmes connaissent
des baisses de désir - passagères ou durables - au cours
de leur vie. Cela occasionne de la souffrance, de la gêne, des
difficultés dans leur couple et une perte de confiance en elles.
Pourtant, regrette le spécialiste, 64 % des femmes déclarent
ne rien faire pour que cette situation change ; elles attendent que
leur désir rejaillisse par magie, ce qui n'est pas souvent le
cas. Or 87 % estiment que ce dernier tient une place important dans
leur sexualité. "S'il est normal au cours de la vie que
le désir sexuel connaisse des hauts et des bas, il faut savoir
que sa trop longue absence peut aboutir à un désinvestissement
total de la sexualité", écrit l'auteur. Pour Sylvain
Mimoun il est indispensable de cultiver ce fameux désir, qualifié
par les femmes interrogées de "gourmandise", d'"ivresse"
ou encore d'"appel des sens". "Trop de femmes attendent
qu'il naisse sous l'impulsion de l'homme, sans savoir que c'est souvent
elles qui en détiennent la clé," poursuit-il. Il
explique d'ailleurs comment le réveiller, pour réussir
sa vie sexuelle avec la personne que l'on aime. Et surtout sans attendre
trop longtemps, car "une vie sexuelle gâchée représente
de belles années de perdues".
Chiffres
de la délinquance 2008 et violences intrafamiliales
Michèle Alliot-Marie, ministre de l'Intérieur de l'Outre-Mer
et des Collectivités Territoriales, a dévoilé le
19 janvier 2008, en présence de Alain Bauer, président
de l'Observatoire national de la délinquance (OND), les chiffres
2008 de la délinquance. A cette occasion la ministre a déclaré
que "si les violences aux personnes ont augmenté en 2008,
malgré la baisse des violences crapuleuses, c'est majoritairement
le fait de la hausse des violences intrafamiliales, ou tout au moins
de la hausse de leur déclaration aux services de police et de
gendarmerie". Elle a souligné que "dans ce domaine,
l'action est compliquée par le fait qu'on ne peut que constater
des faits avérés". Or, pour Michèle Alliot-Marie,
"c'est bien de prévention dont nous avons besoin pour faire
reculer les violences intrafamiliales". La ministre de l'Intérieur
a donc décidé de confier une mission sur les violences
intrafamiliales au préfet Philippe de Lagune, secrétaire
général du Comité interministériel de prévention
de la délinquance. Elle "souhaite que ses propositions nous
permettent de mieux connaître, de mieux appréhender et
de mieux combattre ce phénomène".
Mariages
forcés : aider les jeunes filles à pouvoir dire "non"
Certes, il n'y a ni politique véritablement concertée
ni moyens mis à la hauteur des besoins. Cependant, l'ignorance
comme le déni ne sont aujourd'hui plus de mise, selon Actualités
Sociales Hebdomadaires Magazine du 16 janvier 2009 : ici et là,
les initiatives se multiplient pour soutenir efficacement celles qui
veulent se soustraire à une union forcée. A l’instar de
plusieurs enceintes internationales qui l’avaient déjà
très nettement affirmé, le Conseil de l’Europe le rappelle
sans ambiguïté : l’union de deux personnes dont l’une au
moins n’a pas donné son libre et plein consentement au mariage
est une atteinte aux droits fondamentaux de la personne humaine qui
ne peut en aucune façon se justifier. En désignant ainsi
le caractère inadmissible de la contrainte qui se trouve au fondement
des mariages forcés, de telles prises de positions sont essentielles
pour inciter les pays à appréhender les problématiques
des jeunes filles confrontées à une union arrangée
pour elles par leurs parents. Car il ne s’agit pas d’en rester au stade
de la dénonciation : pour être utile, celle ci dit être
assortie de "programmes de formation de l’ensemble des acteurs
sociaux concernés, de campagnes de prévention ainsi que
de mesures concrètes de protection et d’accompagnement des personnes",
défend Christine Jama, directrice de l’association Voix de femmes,
dédiée à la lutte contre les mariages forcés.
En France, dans un avis du 23 juin 2005, la Commission nationale consultative
des droits de l’homme observe que cette pratique constitue encore aujourd’hui
un phénomène social particulièrement préoccupant.
Même si celui ci reste très difficile à quantifier.
Il n’empêche : grâce au courage des jeunes filles qui
sortent du silence, à la détermination des associations
de défense des droits des femmes engagées à leur
côté et à la médiatisation de certaines situations
de détresse, les pouvoirs publics semblent aujourd’hui prendre
une plus claire mesure des besoins et des difficultés des intéressées ...
La
Norvège interdit le recours aux services sexuels des personnes
prostituées
Le recours aux services d'une prostituée est illégal en
Norvège depuis le 1er janvier 2009, le Gouvernement souhaitant
faire cesser le trafic des femmes. Les clients arrêtés
devraient être condamnés à des peines allant jusqu'à
six mois d'emprisonnement ou à une amende, la sanction pénale
et la sanction administrative pouvant être cumulées. Les
clients coupables des plus graves transgressions de la loi pourront
être condamnés à un an de prison, plus si l'acte
sexuel est commis avec une mineure. La prostitution reste cependant
légale, le but étant avant tout de défaire les
réseaux d'exploitation des femmes, et non de toucher à
la liberté de ces dernières pour qui des mesures d'accompagnement
sont prévues. Il y aurait
entre 2.000 et 3.000 prostituées en Norvège sur 4,5 millions
d'habitants. La prostitution restant légale, la loi engage les
autorités à offrir à ces personnes des formations
gratuites pour refaire leur vie, ou encore des cures de désintoxication
aux prostituées dépendantes à l'alcool et aux drogues.
Le législateur a préféré ne pas criminaliser
cette activité de crainte que des femmes démunies ne s'enfoncent
encore davantage dans la précarité sociale. De plus, si
la prostitution devenait illégale, le risque serait grand que
les femmes victimes de pervers brutaux n'osent pas porter plainte par
crainte de la police. La loi prévoit d'ailleurs
une assistance policière pour ces personnes. En cela, la Norvège
a tiré des leçons de l'expérience de la Suède
qui avait semblé échouer au début de sa lutte actuelle
contre la prostitution.
Violences
conjugales en Espagne
Le Monde daté du 22 janvier estime que "la loi espagnole,
pionnière en Europe, n'a pas réduit les violences conjugales".
Le quotidien évoque "la chronique des violences faites aux
femmes (…) quasi quotidienne dans la presse espagnole depuis que le
pays s'est doté, en décembre 2004, d'une loi contre la
violence conjugale". Mais pour le quotidien, "en dépit
de cette initiative pionnière en Europe, les statistiques annuelles,
présentées lundi 19 janvier à Madrid, montrent
que le nombre de victimes reste élevé. En 2008, 70 femmes
ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint".
Mais, rapporte le Monde, "plusieurs associations de femmes et le
Parti populaire (PP, droite) pointent le manque de moyens mis au service
de la loi".
Site de la délégation contre les violences de genre du
ministère de l’égalité espagnol : http://www.migualdad.es/violencia-mujer/index.html
Education
à la sexualité
Selon le Journal International de Médecine, le secrétaire
d’Etat aux Ecoles de Grande-Bretagne,
Jim Knight, a annoncé le 30 octobre 2008 l’intégration
dans le programme scolaire d’un enseignement sur la sexualité
et le comportement personnel en société (PSHE) pour les
jeunes Anglais âgés de 5 à 16 ans. Il s’en explique
ainsi : "Le gouvernement considère l’enseignement comme
étant essentiel pour aider les jeunes à éviter
les grossesses précoces, les maladies sexuellement transmissibles,
l’usage de drogues et l’abus d’alcool."En France, cette information
a d’abord été réduite à quelques titres
chocs tels que : "L’éducation sexuelle à partir de
5 ans !" "Choquant, on veut parler du sexe aux enfants !"
Il est certain que les associations familiales (plus que les familles)
peuvent parfois encore être émues d’un discours sur la
sexualité délivré en classes primaires. Mais les
réticences envers l’éducation à la sexualité
ont profondément changé au cours des trente dernières
années. Alors qu’en 1970, une majorité de parents, mais
une minorité d’enfants, étaient réservés
quant à l’éducation sexuelle à l’école,
les élèves sont aujourd’hui avides "d’en savoir plus",
les familles soulagées qu’une information sur la sexualité
puisse être faite en milieu scolaire, mais les enseignants réticents.
En effet, ils sont peu (pour ne pas dire "pas") préparés
à cela et redoutent de parler d’un domaine qui leur est étranger.
En Grande-Bretagne, il en va tout autrement, l’éducation sexuelle
est depuis longtemps intégrée à l’enseignement
général et associe différentes disciplines concernant
notamment les relations humaines et la formation de la personnalité.
Mais jusqu’à présent, cette éducation était
très décentralisée, chaque collège pouvant
appliquer ses propres conceptions et faire entendre ses différences.
Cette loi, valable pour tous, vient surtout en écho au triste
record que détient aujourd’hui la Grande-Bretagne : 39.000 filles
mineures enceintes en 2006, dont 7.300 âgées de moins de
16 ans ! Par comparaison, en France, le nombre de filles mineures enceintes
en 2007 était de 13.192. Si ce nombre reste stable en France
métropolitaine, on constate cependant une augmentation relative
du nombre de très jeunes mineures enceintes. La situation est
enfin très différente en France où les grossesses
d’adolescentes sont rarement conduites à terme, notamment en
raison de la liberté des célibataires mineures à
interrompre cette grossesse. L’éducation sexuelle ne se résume
cependant pas à la seule fécondité.
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