accueil l violences conjugales | viol | harcèlement sexuel | prostitution | homosexuelles | santé | maîtrise de la fécondité & IVG
coeur, corps | liens, contacts | pros | questions, messages, réponses | quoi de neuf sur le site ? | tout sur sos femmes accueil | @

Imprimer cette page
Archives > Bulletins d'Info année 2011

Vous trouverez ci-dessous les derniers bulletins d'info ... que vous avez peut-être manqués.
Ne manquez pas les suivants ! Abonnez-vous sur cette page.
 
Archives 2011 | 2010 | 2009 | 2008 | 2007 | 2006 | 2005 | 2004 | 2003| 2002 | 2001 | 2000

 

31 décembre 2011

r Les nouveaux témoignages retenus ce mois :
604. Pourquoi le viol n'est pas un crime grave en France ? Elle dénonce la justice française...
603. Personne ne m'a protégée. Elle se bat après avoir subi plusieurs agressions sexuelles...
602. J'ai été violée par mon cousin il y a 8 ans. 8 ans après son viol, elle décide de porter plainte...
601. J'ai eu une vie de calvaire. Vicitme des violences physiques et psychologiques de son père...
600. Je me sens pas à l'aise, je me sens utilisée. Elle se sent mal pendant ses rapports sexuels...
599. J'ai subi les violences de mon compagnon. Elle subit les violences psychologique et s'en sort...
598.
Je ne sais plus trop où j'en suis aujourd'hui. Elle ne sait pas dire "non" à l'homme qu'elle aime...
597. J'ai beaucoup de mal [...] à assumer une nuit qui a marqué toute ma vie. Sa vie a changé en une nuit...
596. Emilie K. raconte un passage de sa vie qu'elle aimerait oublier. Un livre pour raconter...
595. Je suis victime de violence morale. Elle subit des violences morales de la part de son mari...

Lutte contre les violences faites aux femmes
Dans le cadre de la lutte contre les violences faites aux femmes, Claude Greff, secrétaire d’Etat chargée de la famille a tenu à rappeler, dans un communiqué diffusé le 25 novembre que les enfants sont des victimes collatérales des violences conjugales. Pour Claude Greff, "quand un enfant est témoin de la violence conjugale, il en est déjà victime, et malheureusement parfois, il en meurt ! Dix enfants en sont morts lors de la seule année 2009. C’est pourquoi je veux qu’on sache que le 3919 s’adresse aussi aux enfants" explique-t-elle. "Il est nécessaire de briser le cycle de la violence car si tous les enfants qui ont été témoins ou victimes ne seront pas systématiquement violents à leur tour, on constate cependant que la plupart des personnes violentes ont subi la violence elles-mêmes" et de rappeler que "le troisième plan interministériel de lutte contre les violences faites aux femmes apporte des avancées significatives sur la prise en compte des enfants".

Reloger les femmes victimes de violences : un dispositif qui fait ses preuves
Sous le titre "Reloger les femmes victimes de violences : un dispositif qui fait ses preuves en Île-de-France", les Actualités sociales hebdomadaires (ASH) du 24 novembre soulignent qu’à l'occasion de la Journée internationale pour l'élimination de la violence contre les femmes, le conseil régional a rendu public un bilan du dispositif mis en place en 2009 avec les 14 associations franciliennes de la Fédération nationale solidarité femmes (FNSF), pour assurer l'accès au logement social de femmes victimes de violences conjugales ou familiales.

Accouchement sous X : faut-il lever l’anonymat ?
En France, une femme qui fait le choix d’accoucher sous X n’est pas obligée de révéler son identité. C’est contre cette disposition que la députée UMP Brigitte Barèges a déposé une proposition de loi récemment. Marie-Pierre Martinet, secrétaire générale du Planning familial, craint les débordements que pourrait entraîner une telle mesure.

Le prix Nobel de la paix remis à un trio féminin historique
La présidente libérienne Ellen Johnson Sirleaf, sa compatriote Leymah Gbowee et la Yéménite Tawakkol Karman, figure de proue du "printemps arabe", ont reçu samedi le prix Nobel de la paix, une récompense dédiée aux femmes, qui "portent la moitié du ciel". "Vous représentez une des forces motrices les plus importantes du changement dans le monde d'aujourd'hui: la lutte pour les droits humains en général et la lutte des femmes pour l'égalité et la paix en particulier", a déclaré le président du comité Nobel, Thorbjoern Jagland, avant de remettre le prix. "Vous donnez du sens au proverbe chinois qui dit que les femmes portent la moitié du ciel", a-t-il dit. C'est la première fois que le Nobel de la paix est remis à trois femmes.

Alsace : Prix de la diversification de l’apprentissage au féminin
En Alsace, 34 % des apprentis sont des jeunes filles, mais elles se dirigent prioritairement vers les formations tertiaires : vente, coiffure, esthétique, hôtellerie, secrétariat, travail social, soins et services aux personnes. Pour les encourager à choisir davantage les métiers de l’industrie et de l’artisanat, la Région Alsace et l’État (Délégation régionale aux droits des femmes et à l’égalité) ont mis en place le Prix de la diversification de l’apprentissage au féminin. Inciter les jeunes filles à élargir leur choix professionnel doit leur permettre d’augmenter leurs chances d’accès à l’emploi à l’issue de leu formation. Avec une dotation complémentaire offerte par le Crédit Mutuel, Électricité de France, le Réseau de transport d’électricité Est et la Communauté urbaine de Strasbourg, vingt prix de 1.000 euros ont ainsi décernés par un jury régional aux jeunes filles qui ont choisi la voie de l’apprentissage, du CAP au diplôme d’ingénieur. Ces lauréates ont intégré un parcours de formation où elles représentent moins de 30 % des effectifs régionaux, pour exercer un métier traditionnellement réservé aux garçons.

Protection européenne pour les victimes
"La décision de protection européenne s'adresse à tous les types de victimes", la petite phrase de Teresa Jiménez-Becerril Barrio est à la une du site du Parlement européen. Les victimes de délits protégées dans un Etat membre bénéficieront bientôt d'une protection similaire lorsqu'elles se rendront dans un autre pays européen, grâce aux nouvelles règles sur la décision de protection européenne. Cette protection couvrirait par exemple les victimes de violence sexiste, de harcèlement, d'enlèvement, de traque ou de tentative de meurtre. Le rapport a été voté mardi 13 décembre en séance plénière. Les États membres disposeront de trois ans pour transposer la directive dans le droit national.


30 novembre 2011

r Les nouveaux témoignages retenus ce mois:
594. La justice ne prend-elle pas en compte les violences conjugales faites aux femmes ? Harcelée par son ex-compagnon, la justice lui a donné tort...
593. Une belle histoire d'amour qui a vite tourné au cauchemar. Son compagnon est violent avec elle...
592. J'ai besoin de me confier. Son passé ressurgi...
591. Je suis dans une situation qui m'angoisse. La jalousie de son compagnon devient un handicap...
590. Mon beau père a abusé de moi. Elle a été abusée par son beau-père durant son adolescence...

Baisse du prix de la pilule de 2e génération
Comme Xavier Bertrand, ministre du Travail, de l’emploi et de la Santé, s’y était engagé, "le prix de la pilule de 2e génération voit son prix baisser entre 12 et 15 %" indique un communiqué du ministère chargé de la santé le 1er novembre, jour de l’entrée en vigueur de cette mesure qui avait fait l'objet d'une publication au Journal Officiel le 19 juillet dernier. "L’IVG est toujours une épreuve difficile et doit rester un recours exceptionnel. C’est pourquoi le Gouvernement a souhaité faciliter l’accès aux pilules mini dosées. Favoriser l’accès à la contraception c’est aussi diminuer le prix des pilules" souligne le communiqué. Xavier Bertrand, Nora Berra (secrétaire d’État chargée de la santé) accompagnés de l'INPES (Institut national de prévention et d'éducation pour la santé) lancent une campagne nationale destinée aux femmes afin de favoriser la prise de contraception et de mettre en marche une véritable prise de conscience.

La journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes le vendredi 25 novembre 2011
Le 17 décembre 1999, l'Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies a proclamé le 25 novembre Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, et a invité les gouvernements, les organisations internationales et les organisations non gouvernementales à organiser ce jour-là des activités conçues pour sensibiliser l'opinion au problème. Les militants en faveur des droits des femmes ont choisi en 1981 la date du 25 novembre comme journée de lutte contre la violence, en mémoire des trois sœurs Mirabal, militantes dominicaines brutalement assassinées le 25 novembre 1960 sur les ordres du chef de l'État, Rafael Trujillo.

Contraception anonyme et gratuite pour les mineurs
La députée UMP Bérengère Poletti va déposer une proposition de loi destinée à permettre un accès plus facile à l'IVG et à la contraception, et en particulier un accès anonyme et gratuit pour les mineures, a indiqué l'intéressée dans un communiqué mercredi. Ce texte met en place un dispositif qui doit "permettre à toute intéressée de se rendre, sans débourser le moindre centime, chez un professionnel de santé prescripteur (gynécologue, généraliste ou sage-femme) puis, si nécessaire, dans un laboratoire pour d'éventuels examens biologiques et enfin chez un pharmacien pour la délivrance d'une contraception adaptée à son âge et à sa situation personnelle, mais faisant l'objet d'une prise en charge par les régimes obligatoires d'assurance maladie", selon l'exposé des motifs transmis à l'AFP. Actuellement, l'IVG est anonyme et gratuite pour toutes mais pas la contraception. Celle-ci est anonyme et gratuite uniquement dans les centres de planification familiale, inaccessibles pour la majorité des jeunes, particulièrement dans les zones rurales. Concrètement, les professionnels de santé devront établir une facturation spécifique, de façon à ce que l'assurance-maladie puisse rembourser actes et prescriptions sans que cela apparaisse sur le décompte de remboursement des parents de la jeune fille mineure, prévoit aussi le texte, déposé à l'Assemblée le 14 novembre. La
proposition de loi prévoit aussi de renforcer l'éducation à la sexualité, en obligeant les établissements scolaires à l'inscrire dans leur projet d'école ou d'établissement. Plus de 13.200 IVG ont été réalisées sur des mineures en 2006, selon les chiffres officiels, un chiffre en hausse continue (10.722 en 2002). On compte environ 220.000 IVG par an.

La peur de l'oubli dans une campagne de prévention
La peur de "l’oubli de pilule" et ses dérives sont mises en scène, et un peu moquées, dans la nouvelle campagne de communication sur la pilule. L’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes) et le ministère de la Santé veulent sensibiliser les femmes sur les autres modes de contraception existants.
La campagne est diffusée jusqu’au 20 novembre à la télévision. Ce clip surprenant met en scène un hold-up dans une banque. Alors que tous les clients sont effrayés par la situation, une jeune femme s’élance courageusement vers son sac à main pour récupérer quelque chose à l’intérieur. Contrairement à ce que l’on imagine, elle ne sort pas une arme de son sac… mais une plaquette de pilules, qu’elle avait peur d’oublier. Le film s’achève par ces phrases : "Certaines femmes pensent à leur pilule quoi qu’il arrive. Si vous avez tendance à l’oublier, il y a d’autres contraceptifs plus adaptés. Parlez-en avec un professionnel de santé." Ce film drôle et décalé, un peu moqueur, vise à réduire le nombre de grossesses non désirées qui se produisent lors des "oublis" de pilule. Le message renvoie au site www.choisirsacontraception.fr sur lequel les contraceptions sont classées en trois catégories : " méthode aussi efficace en théorie qu’en pratique "dont les implants font partis, "méthode moins efficace en pratique qu’en théorie" dont la pilule fait partie, puis les "méthodes peu efficaces en pratique" comme les spermicides. Chaque couple doit discuter de la méthode la plus adaptée et les professionnels de la santé sont là pour informer, conseiller et orienter vers les différentes méthodes de contraception, la pilule n’étant pas la seule méthode efficace.

Les mères isolées et leurs enfants devraient bénéficier d'un soutien plus direct
L'UE et les États membres devraient aider les mères isolées en mettant en place des "foyers d'accueil" en vue de leur fournir un hébergement, des conseils temporaires et une éducation, affirme le Parlement dans une résolution adoptée mardi à main levée.
Le nombre de mères isolées augmente dans tous les pays avancés et industrialisés, suite aux divorces, aux séparations ou au fait qu'elles n'ont pas été mariées, souligne le texte. "Le rapport comporte d'excellentes d'initiatives et de nouveaux objectifs pour l'UE car cette question va devenir centrale et l'une des priorités de l'Europe, compte tenu du nombre croissant de mères isolées", a déclaré le rapporteur, Barbara Matera lors du débat, lundi. Les mères isolées devraient obtenir une aide afin de bénéficier d'un logement et être prioritaires sur les listes d'attente pour les locations, souligne le texte adopté. La résolution appelle à accorder aux ménages monoparentaux des déductions fiscales et d'autres incitations aux entreprises qui emploient des parents isolés ou fournissent des structures de garderie sur place. Afin de réduire le nombre de grossesses non désirées, les députés insistent sur l'importance de l'éducation et de l'information sur les droits sexuels et pro créatifs des femmes, en particulier pour les plus jeunes d'entre elles. Les jeunes femmes enceintes doivent être incitées à poursuivre leurs études afin d'acquérir des qualifications et augmenter les chances d'obtenir un emploi pour échapper à la pauvreté, souligne la résolution, faisant observer que les mères isolées en Europe sont moins instruites que leurs homologues mariées. La résolution appelle à promouvoir des cours de formation parentale en vue de préparer et d'apprendre aux jeunes célibataires sans ressource à affronter plus efficacement le métier de parent. L'accès à la formation, notamment professionnelle, et à des bourses spécifiques pour les mères isolées, qu'elles soient célibataires, veuves ou séparées, devrait être facilité par un financement du Fonds social européen et des États membres, stipule le texte. Les États membres devraient veiller à ce que les pensions alimentaires soient régulièrement versées par le parent ne détenant pas la garde de l'enfant, souligne la résolution, ajoutant que les pères célibataires devraient également bénéficier de toutes les initiatives et actions en faveur des mères célibataires.

"Violences contre les femmes : comment en finir ?"
"En France, une femme meurt tous les deux jours et demi sous les coups de son compagnon ou de son ex-compagnon" souligne L’Humanité du 4 novembre qui a consacré l’une de ses "tables rondes" aux violences faites aux femmes à l’occasion de la manifestation du 5 novembre. Emmanuelle Boussard-Verrecchia, avocate, spécialiste en droit social. Suzy Rojtman porte-parole du Collectif national pour les droits des femmes (CNDF) et Ernestine Ronai, responsable de l’Observatoire des violences envers les femmes au conseil général du 93, avancent des pistes pour faire reculer ces violences. C’est également une phrase de Suzy Rojtman que Libération du 4 novembre choisissait de publier dans sa rubrique "Francexpresso" : " ces mois derniers, avec les affaires Strauss-Khan ou Tron, la parole des victimes a été un peu libérée, mais on a aussi vu se déchainer une parole sexiste décomplexée ". Plusieurs journaux, dont Libération et Le Monde, ont souligné dans leurs éditions des 7 ou 8 novembre " le beau succès " de la manifestation nationale. A l’occasion de cette journée, Libération avait rencontré Clémentine Autain et Tristane Banon et consacrait deux pages dans son édition du 6 novembre à un entretien avec les deux femmes qui expliquaient au quotidien leur combat contre les violences faites aux femmes. "Le viol est le seul crime où la victime se sent coupable" titrait  Libé  soulignant que l’application de la loi votée en juillet 2010 "semble pour le moins disparate" et dénonçant "un sentiment d’impunité qui peut conduire certaines femmes à renoncer à porter plainte".

Les risques de la pilule 3e génération sous évalués
A la une du Monde du 15 novembre "La pilule de 3e génération tuerait plus de 20 femmes par an". Selon le quotidien, "les contre-indications à ce contraceptif peuvent être mortelles et ne sont pas assez recherchée". Le journal souligne que "les autres méthodes contraceptives sont peu utilisées par les françaises". De nombreux journaux et médias sont revenus sur le lancement de la nouvelle campagne sur la contraception, la baisse du prix de la pilule de deuxième génération ou la proposition de loi de la députée Bérengère Poletti
.

Harcèlement moral : une violence invisible
Toutes les victimes de harcèlement moral parlent d’une pression constante, lourde et pernicieuse. Une pression faite de brimades, d’insultes et d’humiliations capables de détrui
re petit à petit la vie de nombreuses femmes. Elles seraient 10% à subir ce type de maltraitance de la part d’un conjoint. Et même si la loi punit les actes, les femmes elles hésitent toujours à sortir du silence, à saisir la justice. C’est justement pour les accompagner que Chantal Paoli Teixier a créé une association "AJC Contre la violence morale dans la vie privée". Pourtant cette ancienne prof de dessin n’a pas connu cette descente aux enfers mais son jeune frère lui en a perdu la vie, victime d’une compagne trop envahissante. Son groupe de parole c’est pour aider toutes ces femmes à sortir des griffes de leur harceleur. 

http://www.ajc-violence.org


31 octobre 2011

r Les nouveaux témoignages retenus ce mois :
589. Il est de plus en plus méchant et violent avec moi. Elle vit de nouveau avec un homme violent...
588. Je vous contact au sujet dune agression sexuelle. Agressée lors d'une manifestation anti-corida...
587. S'en est suivi un lourd chantage affectif. Une relation qui a mal tourné...
586. J'ai hurlé, je me suis débattue, mais personne n'est venu à mon secours. Se reconstruire après un viol...
585. Est-ce normal de ne plus se souvenir des détails d'un viol ? Violée il y a plusieurs années, elle demande des réponses à ses questions...

« Les salaires des femmes peuvent encore attendre ! »
Un article paru dans le magazine Liaisons Sociales Magazine, n° 125 (daté du 1er octobre 2011) souligne le fait que « Les salaires des femmes peuvent encore attendre ! ». « Alors que les lois s’accumulent, rien n’y fait. Les écarts de salaire entre les sexes perdurent ! » estime-t-il. « Pis, un décret de juillet vide d’effet les sanctions à l’égard des entreprises qui ne négocient pas ».
Titrant « Martine Aubry a raison ! », la Présidente UMP (députée de Moselle) de la délégation aux droits des femmes à l'Assemblée, Marie-Jo Zimmermann, a une nouvelle fois des mots très durs pour qualifier l’action gouvernementale à ce sujet. Par ailleurs, la Députée soutient François Sauvadet, Ministre de la Fonction Publique, et son projet de loi sur l’égalité dans la fonction publique. « Je le soutiens, car si l’Etat n’est pas exemplaire, on ne peut pas demander aux entreprises de l’être » déclare-t-elle.

« Un monde au féminin serait-il meilleur ? »
Muriel de Saint-Sauveur publie « Un monde au féminin serait-il meilleur ? » aux éditions L’Archipel. « A quoi ressemblerait la société si les femmes se voyaient confier la gouvernance du monde ? Comment le réformeraient- elles ? Est-ce que leurs priorités seraient différentes ? Qu'est-ce qui changerait concrètement dans nos vies ? » questionne l’éditeur. « Telles sont les questions posées par Muriel de Saint Sauveur à cent femmes, la plupart chefs d'entreprise, responsables politiques ou culturelles, vivant dans 32 pays différents. (...) Même si leurs méthodes et celles des hommes sont parfois convergentes, les femmes ont des priorités différentes : l'économie et la stratégie notamment n'occupent plus la première place.
Probablement parce qu'elles sont porteuses de vie, elles entretiennent une relation à leur corps et à l'autre qui diffèrent de celles des hommes. Elles ont une perception originale du monde, ce qui explique qu'elles proposent une organisation différente de la société ».

Sida: la contraception hormonale multiplierait par deux le risque d’infection
Selon une étude américaine publiée le 4 octobre 2011 dans la très sérieuse et réputée revue '
The Lancet Infectious Deseases', la prise d’hormones dans un but contraceptif doublerait le risque de contracter le VIH. Un risque également accru pour les partenaires de femmes infectées utilisant ces hormones. L’Afrique subsaharienne est particulièrement concernée. Cela fait une bonne quinzaine d'années que la communauté scientifique planche sur le problème : établir un lien formel entre la contraception hormonale et l’inoculation du VIH. Un enjeu de taille puisque les régions principalement concernées par cette pratique sont aussi souvent celles qui sont les plus exposées au virus du sida.
En manque de résultats probants, les autorités sanitaires des pays concernés, comme celles se situant à l’échelon international, peuvent désormais s’appuyer sur l’étude menée par Renée Heffron de l’université de Washington de Seattle. Une étude réalisée sur 3790 couples hétérosexuels séro-différents provenant de sept pays africains - Botswana, Rwanda, Kenya, Tanzanie, Zambie, Ouganda et Afrique du Sud.
Les résultats confirment ce que les dernières études sous-entendaient : une femme ayant recours à une contraception hormonale à plus de risque de contracter le virus du sida. Un risque presque deux fois plus important, si l’on en croit le Professeur Heffron. La nouveauté est que les partenaires des femmes contaminées utilisant ces contraceptifs sont eux aussi bien plus exposés. Même si les scientifiques ont du mal à savoir pourquoi.

Plus de femmes dans des métiers plus qualifiés
L'INSEE (octobre 2011) publie une étude de Louis Meuric et Romain Warnan de la division Emploi de l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) intitulée « Les professions entre 1999 et 2007 : Plus de femmes dans des métiers plus qualifiés ». L’INSEE note qu’« en 2007, 58,1 % des femmes ayant entre 15 et 64 ans travaillent. Leur taux d’emploi a progressé de 4,3 points depuis 1999. Plus diplômées qu’en 1999, elles exercent plus souvent des métiers à responsabilités ». En 2007, 37,8 % des cadres sont des femmes, soit 2,9 points de plus qu'en 1999. L'INSEE note même « une forte percée à la tête de l'administration publique et des grandes entreprises », la part des femmes parmi les cadres « d'état-major » ayant doublé en six ans, pour atteindre 30 %. « Les femmes investissent les métiers à responsabilité » titrent Les Echos du 21 octobre sur la base de cette étude, « c'est parmi les professions libérales, les cadres et les professions intermédiaires » que leur présence « progresse le plus vite ».

Condamnation d’une entreprise pour licenciement en raison de l’état de grossesse
La Cour d’appel de Bordeaux a rendu un arrêt dans lequel elle fait siennes les observations du Défenseur des droits et reconnaît la nullité du licenciement de la réclamante, celui-ci étant intervenu en raison de son état de grossesse, pendant la période de protection de la maternité. L’employeur a été condamné à régler diverses indemnités à la salariée, dont la somme de 15 000 euros pour « licenciement irrégulier et illicite »
.

Manifestation nationale contre les violences faites aux femmes
Le samedi 5 novembre se déroulera à Paris une manifestation nationale contre les violences faites aux femmes, à l’appel d’une cinquantaine d’associations féministes et d’organisations les soutenant. «Féministes individuelles, associations féministes, syndicats et partis politiques », écrivent les signataires de l’appel à manifester, « tenons à réaffirmer que la lutte contre les violences faites aux femmes est une lutte première pour atteindre l’égalité réelle entre les femmes et les hommes, et que nous continuerons à la mener envers et contre tout. Nous réaffirmons que les violences sexuelles ne sont pas du domaine du privé, du domaine de la drague et de la séduction. Elles sont du domaine public car elles tombent sous le coup de la loi ». L’appel, adopté après plusieurs réunions unitaires, présente également un certain nombre de revendications.

L'Allemagne envisage des quotas pour féminiser les directions d'entreprise
Les grandes entreprises allemandes veulent augmenter « sensiblement » la proportion de femmes dans leur management et citent, pour la première fois, des objectifs précis. Le 17 octobre, les 30 entreprises allemandes composant l'indice boursier Dax ont présenté un projet visant à féminiser leur direction tout en refusant l'idée de quotas contraignants. Elles ont annoncé dans un communiqué qu'elles « se fixent des objectifs réalistes, spécifiques à chaque entreprise, et mesurables quant à la part de femmes dans les postes de direction » et qu'elles « rendront compte chaque année des progrès ». La proportion de femmes dans les directoires des 200 plus grandes entreprises allemandes atteint seulement 3,2%. « Allemagne. Les entreprises veulent se féminiser à leur rythme » titre La Croix du 18 octobre.

30 septembre 2011

r Les nouveaux témoignages retenus ce mois :
584. J'ai décidé, une nouvelle fois, de mettre fin à ma relation. Elle est enfin parvenue à rompre définitivement...
583. Me voilà arrivé dans une situation de frustration. Il cherche à aider son amie, victime de violences sexuelles dans son enfance...
582. Comment j'ai pu m'en sortir. Huit ans plus tard, Eva nous raconte comment elle s'en est sortie...
581. C'est possible de s'en sortir. Violée à plusieurs reprises, elle est parvenue à se reconstruire...
580. Je viens de me séparer de mon conjoint. Elle ne sait pas comment agir suite à sa séparation...
579. Abus sexuel de la part d'un professionnel de la santé. Elle a été abusée par un professionnel de santé...

Hommes féministes : "Et oui, ça existe"
Avec Marie Devers, Emmanuelle Barbaras signe « L’homme féministe : un mâle à part ? ». Un recueil de 25 portraits d’hommes qui embrassent la cause des femmes au quotidien. Plafond de verre, sexisme, inégalités salariales, violences, répartition des tâches ménagères... la place des femmes dans la France de 2011 les révolte. Ils sont féministes revendiqués, parfois militants, engagés. Ils le sont quelques fois sans le dire ou sans l’assumer ou sans aimer le mot. « Et oui, les hommes féministes, ça existe ! Evidemment, il n’y en a pas assez. Mais j’ai bon espoir pour la nouvelle génération », nous lance Emmanuelle Barbaras, photojournaliste.

« Difficile égalité professionnelle »
« Le chemin vers l’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes a conduit jusqu’à une question cruciale : l’entreprise doit-elle se mêler de la vie familiale de ses salariés ? Plus précisément, peut-elle agir sur les mentalités en proposant aux pères d’investir un peu plus leur rôle d’éducateur ? Surtout, l’entreprise postule que, si elle envoie plus longtemps les hommes à la maison auprès de leur progéniture, les femmes pourront davantage s’impliquer au travail et faire progresser leur carrière. Cela se réalisera-t- il ? Pas si simple, car on touche ici au domaine culturel, c’est- à-dire à des siècles de division des tâches domestiques et parentales ». Entreprise & Carrières du 13 septembre rappelle que « le gouvernement prépare une réforme des congés pour naissance » afin que « les pères s’investissent d’avantage dans leurs tâches parentales, afin que les mères puissent se consacrer à leur carrière » et publie huit pages d’enquête sur la « Difficile égalité professionnelle ». Le journal annonce à la une que c’est l’homme qui est « l’avenir de l’égalité professionnelle ». « Les temps changent » constate Entreprise & Carrières qui se demande s’il faudra « un jour remettre en question toute l’organisation du travail pour aboutir » à l’égalité salariale puis parentale... Signalons que La Vie du 8 septembre annonce que le projet de loi sur le congé parental serait présenté début décembre, selon Roselyne Bachelot-Narquin.

« Viol conjugal, viols dans les relations de couple »
Dans le cadre des travaux de la Commission départementale d’action contre les violences faites aux femmes de Paris, formation restreinte du Conseil départemental de Prévention de la délinquance, d’aide au victimes, de lutte contre la drogue, les dérives sectaires et les violences faites aux femmes, la sous-commission pilotée par la Direction de la police judiciaire poursuit l’objectif d’améliorer la prise en compte des infractions de violence sexuelle perpétrées à l’encontre des femmes. Après la réalisation, en 2007, d’un colloque sur « La contrainte, élément constitutif du viol », les travaux de cette instance ont notamment porté sur le viol dans la relation de couple, le viol par conjoint. La Direction de la police judiciaire de la Préfecture de Police et la Direction départementale de la cohésion sociale de Paris (Mission départementale aux droits des femmes et à l’égalité) a organisé le mardi 4 octobre 2011 à Paris un colloque sur le thème : « Viol conjugal, viols dans les relations de couple ». Ce colloque avait pour but de promouvoir connaissances et réflexions autour de cette forme de violence encore trop occultée. Pour contribuer à développer les capacités des professionnels et des structures concernés à prendre en charge les victimes de viol conjugal, la réflexion s’appuiait sur une pluralité d’approches et de compétences : policière, judiciaire, sociologique, psychologique, médicale, sociale, associative... Ces échanges ont permis d’élaborer des propositions d’amélioration des pratiques dans les divers champs impliqués.

Coup de projecteur sur 25 femmes entrepreneuses
L’exposition photo « Portraits d’Entrepreneuses » ouvre ses portes le mercredi 19 octobre à l’Atelier Richelieu à Paris. Fortement mobilisé autour de la création d’entreprise, Ciel, une société qui accompagne les petites entreprises dans leur gestion quotidienne, met en lumière l’histoire de 25 femmes, issues de toutes les régions de France, qui ont pris, un jour, la décision de créer ou de reprendre une entreprise dans des secteurs d’activité tous différents. Captées par le regard et l’objectif talentueux du photographe Jean-Luc Bertini, ces 25 entrepreneuses, chefs d’entreprises aguerries ou au démarrage de leur aventure, apparaissent dans leur cadre de vie et de travail et confient leur parcours et leurs retours d’expériences. De belles histoires sur la création et la conduite d’entreprise se découvrent aux détours des 25 diptyques qui composent l’exposition. L’exposition durera jusqu’au lundi 31 octobre.

Une Marocaine en voie d'expulsion après avoir porté plainte pour violences
Selon une dépêche de l’Agence France Presse du 20 septembre, « le tribunal administratif de Bastia a rejeté, lundi 19 septembre, la demande d'une Marocaine en situation irrégulière qui dénonçait une mesure de rétention administrative et d'expulsion du territoire français, prise à son encontre après qu'elle eut porté plainte pour violences conjugales ». Selon l’agence « en début de semaine dernière, elle était allée porter plainte au commissariat de police contre son conjoint pour violences conjugales ». Les policiers ont alors découvert que Farida Sou était en situation irrégulière et l'ont placée en garde à vue. Plusieurs associations, dont la Ligue des droits de l'homme, ont dénoncé cette mesure d'expulsion et demandé la régularisation de Farida Sou qui est libre mais « contrainte de quitter le territoire ».

Scandale sexuel à la RATP
« Scandale sexuel à la RATP » titre France Soir du 21 septembre à la une qui affirme dans son dossier d'ouverture que « des jeunes femmes en contrat d'insertion dans le métro seraient harcelées par leurs supérieurs », de sorte que « démissions et arrêts maladie s'accumulent » au sein de l'entreprise de transport. Avocate spécialiste en droit social, Françoise Pelletier affirme dans un entretien accordé au quotidien que « les affaires de harcèlement explosent ». « Depuis quelques semaines, plusieurs scandales ont éclaté au sein de la RATP et des autres transports » souligne le même jour Terrafemina qui cite une nouvelle affaire concernant deux jeunes femmes en contrats précaires à la RATP. « Les abus sexuels qui embarrassent la RATP » résume Le Point du 22 septembre.



31 aout 2011

Congé de maternité : le conseil et le parlement européen ne sont pas d'accord
Rapporteur du Parlement européen sur le congé de maternité, Edite Estrela a critiqué le manque de progrès réalisés par les Etats membres en vue de moderniser la législation existante en la matière, après une discussion au Conseil le vendredi 17 juin, dominée par les divergences de vues entre ministres, dont certains ont même proposé d'arrêter d'essayer de trouver un accord. Lors du vote en première lecture, le 20 octobre 2010, le Parlement avait modifié la proposition initiale de la Commission afin de prévoir un congé de maternité de 20 semaines entièrement rémunéré et d'introduire un congé de paternité de deux semaines. Les députés avaient également ajouté des clauses en vue de mettre fin à la discrimination dont sont victimes les femmes enceintes au travail et de protéger leur santé et leur sécurité sur le lieu de travail.

Les femmes créent leurs emplois
Sous le titre « Travailler chez soi. Aliénation ou libération ? », Marie Claire (septembre 2011) consacre l’un de ses « débats » à la création d’entreprise par les femmes. Selon celui-ce « Un tiers des créateurs d’entreprises sont des femmes, parmi lesquelles un nombre grandissant de jeunes mères. Leurs motivations ? Pouvoir enfin mener de front travail et famille ; être sa propre patronne et gérer son emploi du temps à sa guise ; fuir un monde du travail qui ne prend pas en compte les contraintes des mères ». Sauf que pour le magazine, « la question qui fâche » est de savoir si ces « mompreneurs » sont de « vraies créatrices d’entreprise ou la version tendance de la mère au foyer » ? Ainsi, il publie un reportage sur le sujet et donne la parole à des experts de la création d’entreprise au féminin. On signalera notamment que Brigitte Grésy s’étonne de l’emploi de « l’étiquette « mompreneurs » »... « Est-ce que l’on parle de « dadpreneurs » ? » se demande-t-elle, arguant que ce terme péjoratif renvoie à l'idée de la fonction de « mère » de la femme.

« Contraception définitive, dix ans après la loi »
« 4 juillet 2001 : la contraception définitive est autorisée dans notre pays. Une étape majeure pour les femmes qui se voient alors offrir une nouvelle méthode contraceptive » rappelait Le Quotidien du médecin daté du 11 juillet. « Mais dix ans plus tard force est de que cette option reste confidentielle et que l’information non seulement des femmes, mais aussi du corps médical, doit être mieux diffusée » estime le quotidien. Vasectomie pour les hommes (section des canaux transportant les spermatozoïdes) et ligatures des trompes de Fallope, ou dépôt dans celles-ci de deux micro-implants pour les obstruer (méthode Essure) pour les femmes, la contraception définitive avait été en partie légalisée pour servir d’alternative au nombre élevé d’avortements. En France, 2,3 % des femmes ont recours à ces méthodes contre 8 % au Royaume-Uni, et 24 % aux USA. La faiblesse de ce taux s’explique par le manque d’information prodigué auprès des patients par les médecins. En 2009 l’Inspection générale des affaires sociales leur avait recommandé de « présenter la stérilisation parmi les moyens de contraception ». Ceux-ci ne considèrent pas cette pratique comme un mode classique de contraception. Ils ne la proposent que lorsque l’état médical du patient ou surtout de la patiente l’impose. La « contraception définitive » est perçue négativement. Pour Nathalie Bajos, directrice de recherche à l’Inserm, sociologue et démographe, « en France l’identité sociale des femmes continue à se construire sur la maternité ».

Grossesse et santé : la presse en parle
Le Soir du 8 juillet rend compte d’une étude très large menée sur 50 000 grossesses qui confirme, et prouve, les risques de la consommation de tabac (basée sur un paquet par jour) pour la perte de poids du bébé, de l’ordre de 10 % et pour les risques de complications néonatales. D’une manière générale le quotidien conseille l’arrêt total du tabac car il « annule sa nocivité sur le bébé », la mère remettant ainsi « les compteurs à zéro ». La veille, le 7 juillet, Le quotidien belge avait consacré un article aux conséquences de la gingivite et des bactéries buccales sur la fertilité. Elles peuvent, en effet, provoquer des inflammations de l’utérus et retarder la nidification d’un ovule fécondé. On signalera enfin le cahier santé du Figaro du 27 juin. Au sommaire : tests simplifiés de grossesse, retour des infections sexuellement transmissibles, contraception et cancer du sein, consommation d’alcool et grossesse, vitamines et grossesse.


30 juin 2011

Quoi de neuf sur le site
r Les nouveaux témoignages retenus ce mois :
574. J'ai été séquestrée et brutalisée par un membre de ma famille. Une contribution de qualité à propos du viol et des violences faites aux femmes...
573. J'ai été violée il y a un peu près deux ans. Violée, elle ne parvient pas à se reconstruire...
572. Il s'est assis près de moi sur le canapé et se rapprochait. Elle cherche de l'aide après ce qui lui est arrivé...
571. Je cherche à comprendre pourquoi les mères ne disent rien ? Elle cherche des réponses au sujet du comportement de sa mère...
570. Je fais un travail psy pour essayer d'oublier un passé un peu trouble. Elle essaye de comprendre son passé...
569. Violence à laquelle elle a recours le plus souvent. Sa compagne se montre parfois violente vis à vis de lui...

Nouveau plan interministériel (2011-2013) pour lutter contre les violences faites aux femmes
Au cours du Conseil des ministres du mercredi 13 avril 2011, la ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale, Roselyne BACHELOT-NARQUIN, a présenté le troisième plan interministériel de lutte contre les violences faites aux femmes.
Ce plan couvrira la période de 2011 à 2013 et s’inscrit dans la continuité des précédents, en maintenant sur les questions de violences intrafamiliales, de mariages forcés et de polygamie, une vigilance soutenue. Il aborde également la question des violences sexistes et sexuelles au travail, ainsi que le viol et les agressions sexuelles, et les liens entre la prostitution et la traite des êtres humains.
Il conjugue trois orientations : protection, prévention et solidarité.
Protection : dans chaque département seront mis en place :

un accueil de jour en charge de préparer ou d’éviter le départ du domicile de la
femme victime d’un conjoint violent,

un « référent violences » coordonnateur de l’action publique,
un lieu de rencontre familiale permettant que la femme victime de violences au sein du couple ne soit pas exposée lorsque le conjoint éloigné du domicile rencontre leurs enfants communs.
Prévention : un programme d’études permettra d’évaluer l’efficacité des politiques publiques sur l’ensemble des volets du plan. Des formations destinées à améliorer le repérage et la prévention des situations de violence seront dispensées à l’ensemble des professionnels (magistrats, policiers et gendarmes, travailleurs sociaux, professionnels de santé et aussi personnels des ambassades et des consulats et personnels de l’état civil).
Solidarité : les violences faites aux femmes engagent la responsabilité citoyenne des personnes témoins de ces violences, proches, voisins, ou collègues de travail. Trois campagnes d’information seront lancées à destination du grand public sur la dénonciation du viol, sur les violences sexistes et sexuelles au travail et sur les liens existant entre prostitution et traite des êtres humains.
Au lendemain de la grande cause nationale 2010 dédiée aux violences conjugales, ce plan témoigne que la lutte contre les violences faites aux femmes est au cœur des préoccupations du Gouvernement. Il mobilisera 31,6 millions d’euros sur trois ans, soit une augmentation de plus de 30 % par rapport au plan précédent.

L'homme va peut-être avoir sa pilule
Une pilule contraceptive masculine se profile-t-elle à l’horizon ? Si les recherches chez l’animal se confirment, cette pilule sera le premier contraceptif oral non stéroïdien à l’étude chez l’homme. Les tests à faible dose d’un composant qui interfère avec les récepteurs à l’acide rétinoïque (RARs), dont les ligands sont des métabolites de la vitamine A alimentaire, démontrent qu’il est capable de provoquer une stérilité chez des souris mâles. Les résultats préliminaires des expériences à l’aide de ce produit sont publiés dans « Endocrinology » (1er juin 2011). L’extension des études avec un essai pendant une durée plus longue est prévue.

Pas d'enfant pour la vie
Manque d’information, réticences des médecins... Pourtant légale depuis dix ans, la contraception définitive reste un droit à conquérir. Voilà dix ans que la loi du 4 juillet 2001 autorise en France la contraception définitive. Seules 2,3% des Françaises y ont recours, contre 8% des Britanniques et 24% des Américaines. Côté vasectomie, les 1.500 hommes qui se font opérer chaque année en France n’apparaissent même pas dans les statistiques. Alors qu’elle est adoptée par 22% des Canadiens ou 21% des Britanniques... (...) Interpellé, le Mouvement du Planning Familial a donc mené sa propre enquête au sein de son réseau (plus de 70 antennes). Conclusions : l’information se fait uniquement par le bouche à oreille. De nombreux médecins et sages-femmes n’y voient pas un moyen de contraception comme un autre, le classent « à part », voire imposent des « conditions » que la loi ne prévoit pas. Ainsi, 24% des praticiens exigent l’autorisation écrite du conjoint et 86% jugent d’eux-mêmes la patiente « trop jeune ». « Qui respecte le désir des femmes ? » demande Carine Favier, présidente du Planning Familial.

Les maison de naissance bientôt en France ?
Muguette Dini a déposé le 24 mai une proposition de loi autorisant l'expérimentation des maisons de naissance. Le Conseil constitutionnel avait estimé l’année dernière que l'expérimentation des maisons de naissance n'avait pas un effet suffisant sur les finances des régimes d'assurance maladie pour figurer dans une loi de financement de la sécurité sociale et a invalidé l'article qui l'instaurait dans le cadre du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2011. La présente proposition de loi reprend, sans changement de fond, les dispositions déjà adoptées par les deux assemblées ; elle a pour objet d'autoriser l'expérimentation de cette nouvelle forme de prise en charge de la grossesse et de l'accouchement comportant une moindre médicalisation.

La misère cible principalement les femmes
Maladie, chômage, préretraite, Edeltraut Herman, 69 ans, fouille dans les poubelles de Berlin, cette ancienne infirmière n'a d'autre choix pour joindre les deux bouts que de collecter ces bouteilles pour récupérer l'argent de la consigne. En France, Geneviève Beynel, une octogénaire qui a perdu son mari d'un cancer il y a dix ans fait des ménages pour survivre... Le Figaro du 31 mai consacrait une critique à la soirée Théma proposée ce jour par Arte sur la pauvreté des retraités, soulignant que « des deux côtés du Rhin ce sont surtout des femmes qui sont exposées à la misère ». « On fait le même constat dans tous les pays car les femmes interrompent leur vie professionnelle pour élever leurs enfants. De plus, elles sont moins bien payées que les hommes », analyse Monika Queisser dans l’un des reportages, chef de la division des politiques sociales de l'OCDE, qui signale en passant que les Françaises bénéficient d'une meilleure protection que les Allemandes.

La Délégation aux droits des femmes au travail
Mercredi 22 juin après-midi, la Délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes de l’Assemblée nationale a organisé une réunion, ouverte à la presse, sur la situation des femmes travaillant à temps partiel. La Délégation a en effet constaté que la situation de ces femmes continuait de se dégrader, notamment en termes de revenus, d'évolution de carrière, d'horaires, de formation et de retraite. Cette réunion précède la remise d'un rapport d'information relatif au temps partiel. Dans le cadre de ses travaux la Délégation a procédé à de nouvelles auditions : Isabel Odoul-Asorey, assistante confédérale à la Confédération générale du travail - Force ouvrière (CGT FO) (le 31 mai) ; Margaret Maruani, sociologue (le 1er juin) ; et des représentantes du MEDEF : Françoise Holder, présidente du comité égalité hommes-femmes, Audrey Herblin, directrice de mission à la direction des affaires publiques, Elodie Warnery, chargée de mission senior à la direction des relations sociales et Ophélie Tailly, chargée de mission à la direction entreprises et société (le 15 juin).

 

31 mai 2011

Quoi de neuf sur le site
r Les nouveaux témoignages retenus ce mois :
568. Je voudrais savoir pourquoi c'est aussi long ? Violée en 2007, son affaire n'a toujours pas été jugée...
567. J'ai vécu 7 ans avec un homme qui m'a fait subir des violences conjugales. Elle a vécu un enfer mais n'en a jamais parlé...
566. Je suis en plein crise identitaire. Clo. nous recontacte suite à son viol...
565. Je ne sais pas vers qui me tourner. Il cherche des conseils auprès de nous...

Augmentation de la discrimination par la grossesse
En 2010, la HALDE (Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l'Egalité), a constaté que les discriminations invoqués par les citoyens se tournant vers elle étaient encore largement liés à l'origine et au handicap. Cependant, elle a noté un très forte hausse des discriminations liées à la grossesse. En effet, avec 615 « plaintes » reçues en lien avec une grossesse, leur nombre à été multiplié par 5 en l'espace de deux ans seulement. Alors qu'elles représentaient 2% du total des « plaintes » en 2008, elles sont passées à 5% en 2010. De même, les réclamations sur le sexe, la grossesse et la situation de famille sont passées de 9% en 2008, à près de 12% en 2010. Et toujours dans le même ordre, les femmes sont de plus en plus nombreuses à être à l'origine de ces « plaintes ». De 42% en 2008, elles sont 48% en 2010.

Les femmes cadres ne sont pas épargnées par les discriminations
En 1975, la journaliste, écrivaine et féministe Benoîte Groulte écrivait : « Il a fallu cent ans pour effacer les discriminations les plus criantes entre les hommes et les femmes, mais qu’attend-on pour abroger celles qui restent ? » Aujourd'hui, 36 ans plus tard, la question n'est toujours pas résolue. En effet, une étude menée par l'APEC (Agence Pour l'Emploi des Cadres) et publiée le 8 mars 2011, met en lumière le fait que les femmes cadres non plus ne sont pas épargnées par les discriminations sexuelles. Alors que 23% des hommes cadres occupent des postes à fortes responsabilités, les femmes cadres, elles, ne sont que 11%. Cet écart est déjà énorme, mais il continue encore de s'accentuer après l'âge de 40 ans.
Tout ceci se reflète également sur les rémunérations. Alors qu'une femme cadre touche environ 43 000 € par an, celle de leurs homologues masculins est de 50 000 €. Un écart qui augmente encore passé 40 ans.

Propos injurieux ou diffamatoires à caractère homophobe ou sexiste
Le 28 avril, une proposition de loi visant à porter de trois mois à un an le délai de prescription des propos injurieux ou diffamatoires à caractère homophobe a été déposé au Sénat par Alima Boumediene-Thiery et plusieurs de ses collègues. Celle-ci a pour but « d'adapter la loi sur la liberté de la presse du 29 juillet 1881 à l'explosion, ces dernières années, des propos injurieux ou diffamatoires à caractère homophobe et sexiste et de mettre un terme à une différence injustifiée entre le délai de prescription applicable aux propos diffamatoires et injurieux « envers une personne ou un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée » qui est d'un an et le délai de prescription applicable aux propos diffamatoires et injurieux « envers une personne ou un groupe de personnes à raison de leur sexe, de leur orientation sexuelle ou de leur handicap » qui n'est que de trois mois ».

Il faut opposer un refus aux attitudes sexistes qui minimisent la gravité du viol
Le 24 mai dernier, dans un communiqué de presse, Michèle André, Présidente de la Délégation Sénatoriale aux Droits des Femmes et à l'Egalité des Chances entre les Hommes et les Femmes s'indigne contre la multiplication, dans les débats actuels, de propos sexistes tendant à minimiser la gravité du crime que constitue le viol. « Il ne devrait plus être possible aujourd’hui à quiconque de nier le traumatisme profond que constitue pour la personne qui en est la victime - une femme le plus souvent - cette violence destructrice » affirme-t-elle, ajoutant ensuite que « toute tentative d’en minimiser la gravité est d’autant plus odieuse qu’elle méconnait la réalité sociale du viol ». Michèle André souhaite que les débats actuels « permettent à la société française de prendre conscience de la gravité de cette plaie sociale et de se libérer de la complaisance envers la domination masculine ». « C’est la seule manière d’aller vers une société moderne et mixte où hommes et femmes vivront en égalité, en liberté et en dignité » affirme-t-elle.
Lire le communiqué : http://www.senat.fr/presse/cp20110524b.html


30 avril 2011

Quoi de neuf sur le site
r Les nouveaux témoignages retenus ce mois :
564. Je leur en ai voulu de ne pas se battre pour moi.
Elle s'est sentie abandonnée par sa famille...
563. Il se comportait mal avec moi. M. est devenue violente avec lui...
562. Mes relations avec mon compagnon se dégradent. Son compagnon devient violent avec elle...
561. Je n'avais rien dit à personne. S. vient de mettre des mots sur son "mal être permanent"...
560. J'ai subi des violences conjugales et sexuelles. A 22 ans, cette jeune femme a subi des violences de la part de son ex-compagnon...
559. Pourquoi je vous écris ? Juste par besoin de parler. A. nous fait partager ses diffucultés...
558. Une fois de plus je ne me sens pas bien.
Carmen nous sollicite de nouveau...

Les bonnes pages
L'auteure Swan Nguyen publie aux éditions L'esprit du temps un livre intitulé Comment aider une victime de viol ou d'inceste, dont la préface est signée par Benoîte Groult. D'après le résumé de l'éditeur, ce livre est un outil d'aide aux victimes de viol et d'inceste pour les proches, parents ou amis. Afin d'apporter une aide qui soit la plus efficace possible dans des moments très difficiles, les conseils distillés, ainsi que les attitudes à adopter, sont clairement expliqués. Alors qu'en France le viol touche encore 75.000 chaque année et que les structures d'aide sont toujours trop peu accessibles, ce livre est un maillon utile pour accompagner la victime vers une prise en charge nécessaire. Longtemps écoutante de Viols, Femmes, Informations, l'auteure a elle-même été victime de viols.

Les hommes aussi jouent la carte de la contraception
L'homme a lui aussi un rôle à jouer dans la contraception. Il doit bien sûr prendre en compte les envies de la femme et la soutenir dans son/ses choix de moyens contraceptifs. Mais il y a certaine situation où c'est l'homme qui prend l'initiative. Une initiative radicale, puisqu'il arrive aujourd'hui, en France, que certains hommes fassent le choix de recourir à la vasectomie. Une pratique encore souvent perçue comme une « castration ». Alors qu'en France cette méthode de contraception masculine ne fait qu'éclore, cela fait déjà plusieurs décennies qu'elle est entrée dans les moeurs Outre-Atlantique. En effet, aux Etats-Unis, elle est utilisée chaque année par 500.000 américains, ce qui représente 16% des couples utilisant des contraceptifs. En France, nous sommes encore bien loin de tels chiffres.

De plus en plus difficile d'avorter
Alors que le droit à l'avortement est régulièrement remis en cause partout dans le monde par des des mouvements conservateurs de tous ordres, il existe d'autres sources d'inquiétudes quant au respect de ce droit. Ainsi, un testing a été mené dans les six hôpitaux publics du département de l'Essonne (Ile de France). Il en est ressorti, au final, que trois d'entre eux ont catégoriquement refusés de fixer des rendez-vous en vue la pratique d'une IVG. Bien qu'il s'agisse d'un droit inaliénable pour toute femme vivant en France, la saturation de ces hôpitaux était telle qu'ils n'étaient pas en mesure d'assurer leur mission de service public dans ce domaine précis de la santé. Pour faire à cette situation anormale, le Conseil Général vient de recevoir, de la région Ile de France, une subvention exceptionnelle de 300.000 €. Il a d'ores et déjà été prévu de l'utiliser afin de financer des échographies au profit de six centres de planification familiale du département. Il leur sera ainsi possible de procéder à des Interruptions Volontaires de Grossesse médicamenteuse, en opposition aux IVG chirurgicales. ''Pouvoir avorter, notamment dans le sud du département, est vraiment compliqué. Les délais d’attente sont très longs. Si une femme s’aperçoit un peu tard qu’elle est enceinte et qu’elle attend deux à trois semaines pour avoir le premier rendez-vous à l’hôpital, alors on arrive vite au délai légal de l’IVG (12 semaines) et beaucoup de jeunes femmes sont obligées d’aller avorter à l’étranger'', détaille Claudine Lesimon, responsable du Planning familial de l’Essonne.

Plan de lutte contre les violences faites aux femmes
Le plan triennal (2011 – 2013) de lutte contre les violence faites aux femmes vient d'être dévoilé. Il en ressort que les violences sexistes et sexuelles au travail, le viol et la prostitution sont cités comme les axes principaux de lutte contre les violences, voulus par le gouvernement. Jusqu'en 2013, le budget de ce plan a été fixé à 31,6 millions d'euros. Une somme que le gouvernement a voulu mettre en avant de part son importance. Le principe du ''référent violences'' sera mis en place dans l'ensemble des départements. Il s'agira de coordonner la justice, la police et les associations. Quant à lui, le bracelet électronique sera lui aussi généralisé, à partir de l'an prochain, dans le but de ''tenir à distance les conjoints violents''.

L'Union Européenne veut lutter contre la violence fondée sur les genres
Le mardi 5 avril dernier, le Parlement Européen a affirmé, dans une résolution appelant à adopter une directive européenne pour lutter contre la violence fondée sur le genre, que ''le viol et d'autres violences sexuelles à l'encontre des femmes doivent être reconnus comme des crimes dans tous les pays de l'Union européenne et leurs auteurs poursuivis d'office''. En effet, dans certains états membres de l'Union, le viol, entre autres, n'est toujours pas considéré comme une infraction pénale. De même, le débat a également porté sur la nécessité de la création d'un observatoire européen consacré à la violence à l'encontre des femmes. Il a aussi été question de dégager des soutiens financiers en faveur des associations travaillant dans le domaine de la lutte contre la violence envers les femmes. ''Et si violer était toujours un crime ?'' se demande Marc Tarabella, membre de la Commission sur l’égalité des genres au Parlement européen, qui dénonce les chiffres inquiétants et inadmissibles des violences faites aux femmes en Europe dans un communiqué diffusé à l’occasion du débat. ''Criminaliser ce qui n’est souvent considéré que comme un simple délit, harmoniser les législations et tirer les peines vers le haut : pour que le bras de la justice retienne celui de l’homme violent !'' s’exclame-t-il.

Cadres : des inégalités persistantes
Il y a vingt ans, les femmes représentaient 23% des cadres français. Aujourd'hui, en 2011, elles sont 34%. Dans le même temps, quasiment la moitié des diplômés à BAC +4 qui trouvent un premier emploi directement en tant que cadre sont désormais des femmes. Malgré cette apparence positive, il est à noter que de nombreuses différences persistent encore entre les situations professionnelles des hommes et des femmes cadres. En effet, il n'occupent pas les même fonctions, les femmes ayant bien souvent des niveaux de responsabilités inférieurs à ceux des hommes. En particulier après l'âge de 40 ans. Les chiffres le montre bien, puisque seulement 11% des femmes occupent un poste à ''fortes responsabilités'', contre 23% de leurs homologue masculins. Ceci expliquant en partie les inégalités salariales les hommes et les femmes cadres.


31 mars 2011

Quoi de neuf sur le site
r Publication d'une nouvelle page, l'ordonnance de protection, rubrique violences conjugales
r Publication du rapports d'activité 2010 des opératrices sociales de quartier et du site web à la rubrique tout sur SOSFA
r Publication du rapport d'activité 2010 de la Maison Relais Colbert à la rubrique tout sur SOSFA

r Les nouveaux témoignages retenus ce mois :
553. Ça fait quelques semaines que je vais bien. N. nous donne des nouvelles et revient sur son histoire...
554. Je serais heureuse d'apprendre que mon travail a pu vous aider
. Candide a écrit un livre au "gré de ses souffrances"...
555. Tout a commencé par une simple fessée
. Une enfance volée...
556. J'étais petite quand tout a commencé
. Victime d'inceste à l'âge de 8 ans...
557. J'ai sollicité votre aide il y a de cela quelques années. S. revient sur ce qu'elle a vécu...

Prostitution : Les clients bientôt mis à l'amende ?
L'Assemblée Nationale réfléchie, par la voix de sa mission « d'information sur la prostitution », sur l'instauration d'amendes à l'encontre des clients de prostituées. L'objectif de cette démarche serait de faire prendre conscience à ceux-ci qu'ils
"encouragent la traite des personnes", pour reprendre les termes employés par Danielle Bousquet, présidente de la mission d'information. Cette dernière, créée en juin, a désormais quasiment terminée ses travaux. A l'issue de multiples auditions et déplacements dans des pays de l'Union Européenne, les membres doivent encore Madame Roselyne Bachelot (Ministre des Solidarités) et Monsieur Michel Mercier (Ministre de la Justice). La mission d'information devrait remettre son rapport début avril, lequel pourra alors déboucher sur un projet de loi commun à la majorité UMP et à l'opposition PS. "Ce sont les clients qui sont à l’origine du système prostitutionnel. Ils le perpétuent, ils en sont co-responsables. Il faut donc leur dire : A chaque fois que vous payez une femme ou un homme, vous encouragez la traite des personnes, la commercialisation des corps et les profits des proxénètes et des mafias, qui s’élèvent à des milliards d’euros. On estime que ces profits sont équivalents à ceux issus du trafic d’armes dans le monde", déclare Danielle Bousquet. Tout comme cela existe déjà en Suède (depuis 10 ans), l'élue considère qu'il "faut donc éduquer les jeunes à l’idée qu’on n’achète pas le corps de quelqu’un d’autre, responsabiliser le client en mettant des amendes." Pour appuyer ses positions, la présidente insiste sur sur le témoignage de Noémie, une prostituée entendue par la mission. "Il y a un décalage entre le côté glamour présenté par les médias et la réalité d’un corps tripoté par des quantités de mains". Madame Bousquet d'ajouter : "Nous savons très bien que c’est extrêmement difficile d’abolir la prostitution mais nous voulons décourager le marché. L’exemple de la Suède montre que la pénalisation des clients n’a en rien accru la prostitution clandestine. Chaque fois qu’un pays légalise, il y a une explosion du nombre de prostituées. A l’inverse, là où c’est rendu difficile, il y a une diminution." En France, les estimations font apparaître que le nombre de personnes se prostituant (hommes et femmes) serait d'environ 20.000. Parmi toutes ces personnes, 80% seraient des femmes, dont 80 à 90% d'étrangères. De même, la très grande majorité des clients seraient des hommes.

Les pilules de 3ème génération pourraient être prochainement remboursées
Début février, Xavier Bertrand, Ministre de la Santé, s'est déclaré en faveur du remboursement des pilules contraceptives de 3ème génération faiblement dosées, alors qu'actuellement une seule est prise en charge par la Sécurité Sociale. Toujours d'après le Ministre,
"50% des femmes utilisent des pilules faiblement dosé. Pour à peu près 23 pilules différentes qui sont sur le marché de troisième génération, une seule, une seule est aujourd'hui admise au remboursement. Ce n'est pas normal. Je le dis aux laboratoires, inscrivez ces pilules au remboursement, ce qui fera diminuer le prix et elles seront remboursées par la Sécurité sociale, ou alors je changerai les règles du jeu, de façon à ce qu'il n'y ait pas la moitié des femmes qui aujourd'hui paient elles-mêmes leur mode de contraception et d'autres qui pourraient avoir recours à cette pilule de troisième génération, qui ne le font pas pour des raisons financières". Il répondait alors, sur Europe 1, à la forte augmentation des IVG pratiquées sur des adolescentes.

Rien n'a changé... « Boulot » rime toujours avec « Macho »
Le quotidien gratuit Métro, en date du 2 mars, consacre une série d'articles sur le travail des femmes, signalant au passe que
"Boulot... rime toujours avec Macho". En effet, il revient sur les inégalités entre les hommes et les femmes au travail. Malgré les nombreuses lois votées ces dernières années, la situation ne semble pas vraiment évoluer. Trop souvent les entreprises "traînent les pieds." Voici quelques uns des titres des articles publiés dan ce numéro de Métro. "LCL : une bonne volonté qui ne s'est pas concrétisée", "Les hommes aussi peuvent aspirer à un modèle plus égalitaire" et "Et vous, l'égalité hommes- femmes, ça se passe comment dans votre entreprise ?" Le quotidien de citer Marie-Jo Zimmermann, députée UMP et présidente de la délégation de l'Assemblée aux droits des femmes. "Il est grand temps de taper du poing sur la table". "Aujourd’hui, on ne peut plus accepter de l’eau tiède, ça suffit ! »

Violences faites aux femmes et des violences intrafamiliales
Le lundi 7 mars, accompagné de Roselyne Bachelot-Narquin (Ministre des Solidarités), le tout nouveau Ministre de l'Intérieur, de l'Outre-mer, des Collectivités territoriales et de l'Immigration, Claude Guéant, a effectué un déplacement dans le département des Yvelines sur les thèmes des violences faites aux femmes et sur les violences intrafamiliales. Après avoir rencontré et échangé avec les personnels du groupement de gendarmerie et de la Direction Départementale de la Sécurité Publique (DDSP), ils ont annoncé, selon une dépêche AFP,
"un nouveau plan de lutte contre les violences faites aux femmes, le troisième depuis le début du quinquennat." Au cours de ce déplacement à Viroflay, les deux Ministres ont présenté une série de mesures ciblant divers aspect de la violence envers les femmes. Tout d'abord, seront ciblées les "violences sexistes et sexuelles au travail, parce qu'il n'y a pas que dans le milieu familial (qu'elles) existent" a affirmé Roselyne bachelot-Narquin. Pour Claude Guéant, "un de nos défis est d'aboutir à ce que les violences conjugales, au lieu qu'elles soient cachées, soient révélées afin qu'elles puissent être traitées et prises en compte. Cinq mille policiers et gendarmes travaillent de façon exclusive à la protection des femmes contre les violences". Pour conclure, la Ministre des Solidarités a déclaré : "On estime (...) toutes ces violences, (à) un coût de 2,5 milliards (d'euros), en soins de santé, en prise en charge sociale, en perte pour la richesse nationale (en raison) des décès, des incapacités. C'est tout de même considérable".

Retour sur le Macho de l'année...
Dans notre lettre d'info de février (à lire
ci-dessous), nous vous parlions de l'association Les Chiennes de Garde et de leur prochaine élection du Macho de l'année, cuvée 2010. Le 7 mars a donc été désigné le "digne" successeur de Monseigneur André Vingt-Trois (Cardinal-Archevêque de Paris) primé en 2008 et de Louis Nicollin (Président du club de football de Montpellier), lauréat en 2009. Ainsi, pour l'année 2010, "le troisième macho à recevoir ainsi les déshonneurs féministes" est le paparazzi Jean claude Elffasi. A été retenue sa déclaration faite au sujet des femmes ayant osé rendre public une condamnation pour violences conjugales : "C’est des salopes qui n’ont rien d’autre à faire (...), c’est des amoureuses éconduites." Il était alors en concurrence avec sept autres Machos qui ne seront certainement mécontent d'avoir échappé à cet "honneur" que d'être élu.

L'inégalité des sexes passe aussi par la langue
Ce n'est un secret pour personne, dans le monde du travail, les inégalités de traitement entre les hommes et les femmes sont légions. Pourtant, celles-ci ne se limitent pas uniquement à ce domaine. En effet, elle existent aussi dans la langue. Non pas cet organe qui nous est bien utile tout au long de notre vie, mais dans langue parlée. Cela peut ne pas sauter aux yeux au premier abord, mais les règles de grammaires sont pourtant claires. Le masculin l'emporte toujours sur le féminin.
"Quand on dit que le masculin l'emporte sur le féminin, on affirme qu'il représente l'humanité entière", explique Clara Dominguès, secrétaire générale de "L'Egalité, c'est pas sorcier" et docteure en lettres. "Quand on relate ainsi un évènement politique ou social, on a l'impression que les femmes n'y participent pas, ce qui renforce l'idée qu'elles ne s'intéressent pas à la politique, que leur rôle les confine dans la sphère privée. Et que leur travail n'est qu'un travail d'appoint. Ce n'est pas aussi pesant que les violences concrètes mais cela renforce la domination masculine et la répartition des rôles selon les genres. La règle de "proximité" qui vient du grec ancien et du latin, a été utilisée jusqu'au XVIIIe siècle. Cette règle consiste à accorder l'adjectif ou le verbe en fonction de la proximité du mot, féminin ou masculin, abrogeant la fameuse règle que "le masculin l'emporte sur le féminin", apprise par toutes et tous à l'école. Ainsi ces vers de Racine dans Athalie : "Surtout j'ai cru devoir aux larmes, aux prières, consacrer ces trois jours et ces trois nuits entières." Ainsi, l'égalité homme/femme passe certes par une plus grande équité dans le monde du travail, mais aussi par une évolution de la langue française. Malheureusement, au vu des difficultés à réduire les inégalités au travail, il y a peu de chances que de nouvelles règles grammaticales, plus équitables, soient mises en place dans un avenir proche.


28 février 2011

Quoi de neuf sur le site
r Les nouveaux témoignages retenus ce mois :
546. Mon épouse vient enfin de me confier qu'elle a été violée. L'épouse d'A. a été victime d'inceste au cours de son enfance...
547. Je supplie qu'on pense aux enfants. Quand les enfants assistent à de violentes scènes de ménage...

548. Nous sommes allés voir un avocat. La petite amie de P. est tombée sur un recruteur aux méthodes ambigües...
549. Toutefois je pense que vous faites fausse route. Prune a été sollicitée d'une étrange façon...
550. Il était choqué, stupéfait de mon attitude. La vie de famille [recomposée] de Carmen lui pose des problèmes affectifs...
551. La justice n'a pas été dupe. L. est sur le point de divorcer de son mari...

De nouvelles mesure pour mieux protéger les victimes de violences conjugales
La loi du 9 juillet 2010 met en place une nouvelle mesure de protection au bénéfice des personnes victimes de violences conjugales. Ce nouveau type de protection donne au juge aux affaires familiales la possibilité de prendre des mesures urgentes dans le but de protéger plus efficacement une personne victime de violence conjugales. Toute personne exposée à un danger au sein de son couple (mariée, pacsée ou en union libre) , du fait d’un ancien conjoint, partenaire de Pacs ou concubin, ou lié à une menace de mariage forcé, peut en bénéficier. Cette nouvelle loi permet au juge aux affaires familiales de se prononcer sur l'exercice de l'autorité parentale, sur l'attribution du logement du couple à la victime des violences (en précisant la répartition des charges du ménage), sur l'interdiction faite au conjoint violent de rencontrer certaines personnes et de détenir une arme, sur l'autorisation pour la victime de garder secrète sa nouvelle adresse, sur l'admission provisoire de la victime à l'aide juridictionnelle, ainsi que sur l'interdiction de sortie du territoire de la personne menacée (si celle-ci le demande, dans le cadre d'un mariage forcé.

Ingénieures : des profils recherchés
Le 7 février dernier, le quotidien d'informations 20 Minutes consacrait sa page emploi à ces « ingénieurs qui ont la côte ». Aujourd'hui, de plus en plus d'entreprises sont tentées d'attirer ces ingénieurs au féminin. Parmi lesquelles SSII ou encore GFI Informatique, qui compte actuellement 25% d'ingénieures, avec pour objectif d'atteindre les 30% dans les prochaines années. Stéria, un groupe de conseil en informatique disposant d'un comité de direction composé pour 50% de femmes, travaille en collaboration avec l'association Pasc@line. Leur objectif commun est de promouvoir les différents métiers d'ingénieurs auprès des jeunes filles dans les établissement scolaires (collèges et lycées). L'article de 20 Minutes dresse également un portrait de Nathalie CALVEZ , ingénieure dans le bâtiment et cheffe de groupe dans une agence Socotec. Celle-ci déclare : « depuis un an, je reçois le coup de fil d'un chasseur de têtes presque chaque semaine ». Véritablement convoitées, ces ingénieures font même comme leurs semblables masculins, créant leurs propres réseaux, sous formes d'associations, tels que Supelec au féminin (Ecole Supérieur d'électricité), Centrale au féminin (Ecole Centrale) ou encore les Anciennes des Mines (Ecole des Mines).

Les femmes de ménage font le ménage
Dans son édition du 15 février, le quotidien Le Parisien s'intéresse aux « soubrettes » qui « créent la polémique ». Le même jour, un autre quotidien, L'Humanité, consacre lui un dossier de trois pages sur le métier de femme de ménage. Il en ressort notamment le témoignage de trois d'entre elles. La « une » titre « Que savez-vous de nos vies en miettes ? » en dit déjà long sur la vie des ces travailleuses trop souvent mésestimées. « Temps partiel, précarité, pénibilité... Le secteur des services affiche sa bonne santé financière, mais le prix à payer pour ces salariés « de l’ombre » est terrible » ajoute le quotidien, allant jusqu'à souligner dans son éditorial la « rage » que le lecteur éprouve à la lecture des témoignages liés. L'une des ces femmes de ménage « raconte en détails ce que des milliers [d'autres], d'origine immigrée subissent aujourd'hui en France ». Une autre explique qu'elle a du faire face « à un mari violent et à un travail épuisant dans le nettoyage industriel ». Une troisième décrit comment, à 56 ans, avec un mi-temps, « elle peine à joindre les deux bouts  Dans la même idée, le journal titre « La lutte des femmes de ménage sur grand écran » afin de signaler le film Remue-ménage dans la sous-traitance, d'Ivora Cusak.

Le monde à l'envers selon Marie-Claire
A l'occasion de la journée internationale des femmes, le magazine féminin (dans son édition datée de Mars 2011) nous fait part d'une vision assez particulière de notre société, dans un registre proche de la science-fiction. Ainsi, ce reportage-fiction nous présente un monde dirigé par les femmes et dans lequel les hommes se retrouvent martyrisés, discriminés, violés, voilés. Il est également fait mention du fait que « tous les deux jours un homme meurt sous les coups de sa compagne. » A l'instar de l'association réelle « Ni putes ni soumises », les hommes ont créé, dans ce monde imaginaire, l'association « Ni gigolos ni soumis », qui lutte contre le sexisme et où, malgré le vote de 5 lois successives en faveur de l'égalité salariale, les hommes persistent à gagner 28% de moins que les femmes pour des postes identiques.
L'effet recherché par le magazine semble d'ailleurs atteint. « Incroyable », « scandaleux », « insupportable », comme le décrit l'éditorial. Ce même éditorial qui constate « qu’il est « étrange, comme, alors, l’absurdité de ce monde là devient évidente, l’injustice criante ! ». « Oui cela serait insupportable » insiste Christine Leiritz, directrice de la rédaction... Et absolument véridique si l’on prend la peine de remplacer le mot « homme » par « femme »...
Nota : le procédé n'est pas nouveau. Dans la série « Le monde renversé », l'imagerie Pellerin à Epinal avait produit à la fin du XIXème siècle une planche montrant une femme battant son mari, une femme partant à la chasse tandis que son mari faisait le ménage, un homme changeant un bébé, etc.

Votre médecin pratique l'IVG : tuez-le
Etat rural du nord des Etat-Unis, le Dakota du Sud est principalement connu pour le Mont Rushmore, lequel représente les têtes de cinq des anciens présidents du pays, sculptés à même la montagne. Ce haut lieu touristique du pays est sur le point de faire voter une loi qui, de notre point de vue d'habitants de « la vieille Europe » semble complètement incongrue. Car après avoir rendu l'IVG quasiment illégale depuis 2006, la Chambre des représentants de l'Etat (le parlement local) doit se prononcer sur une proposition de loi visant à étendre la définition de « l'homicide justifié » aux meurtres commis, dans l'optique de défendre des foetus. Déjà adoptée en commission par 9 voix contre 3, la loi, baptisée « House Bill 1171 », autoriserait « un père, une mère, un fils, une fille ou un mari à tuer quiconque tente de pratiquer un avortement sur une femme, même si elle est consentante. »

Et le macho de l'année est...
Le 7 mars, à l'occasion de la journée internationale des femmes qui aura lieu le lendemain, l'association Les Chiennes de garde décernera pour la troisième fois le prix du Macho de l'année. Ce titre assez peu flatteur (hormis peut-être pour quelques oiseaux rares) récompense « l'auteur de la remarque, déclaration ou insulte la plus sexiste, faite publiquement à une femme ou au sujet de femmes, pendant l'année 2010 ». Les précédents « lauréats » étaient Louis NICOLLIN (2009), Président du club de football de Montpellier, qui avait déclaré « On peut se parler, se dire les choses. On est des hommes, pas des gonzesses ». En 2008, c'est Monseigneur André Vingt-Trois, Cardinal-Archevêque de Paris, qui avait été « récompensé » pour avoir dit «« Le plus difficile, c'est d'avoir des femmes qui soient formées. Le tout n'est pas d'avoir une jupe, c'est d'avoir quelque chose dans la tête ». Nul doute que cette année encore, les prétendants au « titre » doivent être nombreux et que le « vainqueur » risque d'être difficile à départager de ses « challengers ».


31 janvier 2011

Quoi de neuf sur le site
Les nouveaux témoignages retenus ce mois :
542. J'ai clairement exprimé mon refus ... et pourtant ...
543. Je ne sais pas si je dois lui en parler. P. a été violée. Elle a désormais un compagnon ...
544. Un épisode très douloureux de ma vie. Soazig revisite sa vie
545. Ma mère est victime de violences psychologiques. Z. peut-elle la sauver ?

Les bonnes pages
zoup Viedemeuf, c'est le blog ouvert par Osez le féminisme pour mettre en lumière les inégalités femmes - hommes qui persistent dans notre société. En 2011, en France, les femmes gagnent en moyenne 27% de salaire en moins, assument 80% des tâches ménagères, représentent 18,5% des députés, constituent 85% des travailleurs précaires, sont victimes de violences au quotidien (chaque année, 75.000 femmes sont violées en France) et sont obligées de se coltiner régulièrement les blagues machistes encore fortement en vogue... La liste pourrait continuer longtemps. L'objectif de ce blog est de rendre visible le sexisme ordinaire pour montrer l'importance d'être - encore aujourd'hui - féministe !
http://viedemeuf.blogspot.com/2011/01/viedemeuf-change.html
zoupUn guide d'intervention en milieu scolaire. Si l’égalité entre les femmes et les hommes est en France acquise en droit, il reste certains domaines où cette égalité de droit n’est toujours pas concrétisée dans les faits. La représentation équilibrée entre les femmes et les hommes n’est pas encore atteinte en politique. Dans la vie économique, malgré un niveau de formation égal voire supérieur à celui des hommes, les femmes restent éloignées des postes de décision. Au sein de leur couple des femmes sont encore victimes de violences et des jeunes filles subissent des mutilations sexuelles et des mariages forcés. Le sexisme et les violences sexuelles qui se manifestent aussi à l’école appellent une réponse très ferme. C’est pourquoi l’élaboration et la mise en oeuvre d’une politique volontariste d’égalité entre les femmes et les hommes sont essentielles pour parvenir à faire coïncider égalité de droit et égalité de fait. C’est l’objet de la convention interministérielle 2006-2011 pour l’égalité entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes dans le système éducatif. C’est dans le cadre de cette convention qu’a été décidée l’élaboration d'un guide d'intervention en milieu scolaire afin notamment de mettre en application son axe 2 qui vise à "assurer auprès des jeunes une éducation à l’égalité entre les sexes". À l’école, le socle commun de connaissances et de compétences constitue un fil directeur en matière de formation à l’égalité des filles et des garçons. Il intègre en particulier le respect des autres et de l’autre sexe, le refus des préjugés, dans les attitudes à acquérir par tout élève au cours de sa scolarité obligatoire.
Télécharger le guide (pdf)

Les mesures de prévention et de répression de la violence
Sensibilisation des enfants dès l’école, création d’un délit spécifique de harcèlement psychologique du conjoint, aggravation des peines encourues en cas de violences habituelles au sein du couple ou en cas de crime ou délit commis contre une personne en raison de son refus de se marier… La loi du 9 juillet 2010 comporte une série de mesures tendant à mieux prévenir et réprimer les violences faites aux femmes ou conjugales. A côté de l’ordonnance de protection qui constitue l’une de ses mesures phares, la loi du 9 juillet 2010 relative aux violences faites spécifiquement aux femmes, aux violences au sein des couples et aux incidences de ces dernières sur les enfants comporte également un certain nombre de dispositions visant à mieux prévenir et réprimer ce type de comportement. En premier lieu, afin de lutter contre les préjugés sur lesquels se construit la violence conjugale, la loi cherche à sensibiliser les élèves, les enseignants ainsi que les médias, en particulier les chaînes publiques de télévision et les publications de jeunesse, à cette problématique. Un autre volet du texte vise à ce que la loi pénale prenne mieux en compte la spécificité des violences commises au sein du couple. Il s’agit de perfectionner encore l’arsenal juridique déjà prévu par la loi du 4 avril 2006 renforçant la prévention et la répression des violences au sein du couple ou commises contre les mineurs. La mesure la plus emblématique consiste en la création d’un délit spécifique de harcèlement psychologique au sein du couple. "Ces agissements sont […] à l’origine, au sein du couple, de processus de destruction de la personnalité, de phénomènes d’emprise sur les victimes engendrant des conséquences extrêmement graves et durables. Or ces personnes, souvent, ne reconnaissent pas l’anormalité de leur situation, parce que celle-ci n’est pas nommée, sans compter que ces violences constituent souvent la première étape vers des violences physiques. Il est donc important de reconnaître et de punir ces violences, pour que leurs auteurs prennent conscience de leur caractère inacceptable", souligne le rapporteur UMP de la loi à l’Assemblée nationale, Guy Geoffroy. Par ailleurs, la loi tend à élever les peines encourues lorsque les violences au sein du couple revêtent un caractère habituel. Les peines sont également aggravées lorsque des violences ont été infligées à une victime en raison de son refus de se soumettre à un mariage forcé ou en cas de menaces proférées à l’encontre du conjoint, concubin ou partenaire. L’ensemble de ces mesures sont applicables depuis le 11 juillet 2010.

Réparations d'excisions : attentes des patientes, techniques et résultats
Dans le monde, 100 à 140 millions de filles et de femmes ont subi une mutilation sexuelle selon le Journal International de Médecine du 3 janvier 2011. Ces mutilations entraînent de nombreux problèmes de santé, variables selon le type et la gravité de la lésion. Près de 5 % des victimes vivent dans des pays du Nord, soit plus de 6,5 millions de filles et de femmes. Elles résident principalement dans les pays européens d’immigration africaine, ainsi qu’en Amérique du Nord. Environ 3.000 réparations ont été réalisées à ce jour par l'équipe du Dr Foldès à l'hôpital de St Germain-en-Laye (78) et il paraît important d’analyser les attentes des patientes, ainsi que les résultats obtenus, tant anatomiques que fonctionnels. Un total de 2.939 patientes, opérées entre mai 2000 et janvier 2010, ont été incluses dans une étude prospective. Elles avaient toutes eu des mutilations de type II (excision du capuchon et du gland avec une partie plus ou moins grande des petites lèvres) ou III (infibulation : excision d’une partie plus ou moins grande des organes génitaux externes avec suture plus ou moins étendue des deux côtés entre eux) de la classification de l’OMS. L’âge moyen des patientes était de 29 ans en moyenne, l’âge moyen de l’excision était entre 3 et 6 ans. Les origines géographiques principales des femmes étaient : le Mali (37,5 %), le Sénégal (24,7 %), la Guinée (7,8 %), le Burkina Faso (7,8 %), la Côte d’Ivoire (7,5 %), la Mauritanie (4,5 %) ; 539 patientes (18,3 %) ont été excisées en France. Les demandes d’une chirurgie réparatrice d’une mutilation sexuelle répondent à trois revendications principales, souvent combinées : identitaire, visant à la restitution d’une intégrité anatomique, sexologique ou purement clinique, en raison de la douleur séquellaire. La demande a été identitaire et d’amélioration de la sexualité chez 1.552 patientes (53 %), identitaire, d’amélioration de la sexualité et prise en charge de la douleur chez 825 patientes (28,3 %), identitaire seule chez 539 patientes (17,6 %). Les demandes identitaires seules ont tendance à augmenter avec le temps. Depuis 2005, le nombre de réparation est constant, d’environ 500 par an, alors que les 500 premières patientes ont été opérées en 5 ans. Le suivi et l’évaluation se font à la fois sur le plan cosmétique (aspect, cicatrisation), sensoriel (disparition de la douleur, sensibilité), sexuel (apparition d’un potentiel de stimulation orgasmique) et psychologique.

Interdiction de la dissimulation du visage dans l'espace public
Une circulaire du 3 décembre 2010 relative à la présentation des dispositions de droit pénal de la loi n° 2010-1192 du 11 octobre 2010 (Journal Officiel du 12 octobre) interdisant la dissimulation du visage dans l’espace public a été publiée au Bulletin officiel du ministère de la Justice et des libertés n° 2010/10 du 31 décembre 2010. La circulaire présente le seul délit d’instigation à dissimuler son visage créé par l’article 4 de la loi du 11 octobre 2010 interdisant la dissimulation du visage dans l’espace public. Les dispositions relatives à l’interdiction de dissimuler son visage dans l’espace public (articles 1 à 3 de la loi) n’entrant en vigueur qu’à l’expiration d’un délai de six mois à compter de la promulgation de la loi, celles-ci feront l’objet d’une circulaire distincte.

Violences faites aux femmes : des chiffres pour ne plus taire les maux

Le 21 janvier, Chantal Brunel, députée de Seine et Marne et Rapporteure générale de l'Observatoire de la parité entre les femmes et les hommes a diffusé un communiqué titré "Violences faites aux femmes : des chiffres pour ne plus taire les maux". Le 20 janvier, Chantal Brunel a en effet invité Alain Bauer, président du conseil d’orientation de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP), "afin d'être auditionné sur les chiffres des violences faites aux femmes, dans le cadre du bilan qu'il présente aujourd'hui au Président de la République". "Son constat est clair", souligne la Rapporteure de l’Observatoire, "les chiffres de 2010 témoignent d'une augmentation majeure des violences physiques faites aux femmes sur la voie publique. Le sentiment d'insécurité des femmes au domicile comme à l'extérieur est plus que jamais prégnant". "Nous attendons que les dispositions prises dans le cadre de la loi de juin 2010 sur les violences faites aux femmes soient appliquées le plus rapidement possible", demande Chantal Brunel qui ajoute : "et qu'elles soient accompagnées d'une augmentation conséquente de moyens adressés à la lutte contre ces violences". "Par ailleurs", souligne-t-elle, "cette augmentation résulte - entre autres - d'une 'chosification' de l'image des femmes qu'il faut impérativement endiguer". Et de conclure : "Ces chiffres sont une alerte qui, plus que jamais, doivent nous faire agir".

Statistiques de l’ONDRP et violences envers les femmes en 2010

L’Agence France presse a diffusé une dépêche le 21 janvier 2011 pour indiquer que "les agressions sans arme contre les femmes sur la voie publique ont connu une forte hausse de 13 % en 2010". "Cette "très forte dégradation" marquant une "inversion de processus", a annoncé le président de l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales " souligne l’AFP. "Sécurité: Hortefeux oublie les femmes" titre alors le site du Journal du dimanche qui rapporte que "le criminologue Alain Bauer estime que ces faits sont le "noeud du problème": "Nous avons une très grande augmentation des agressions contre des femmes en dehors de leur domicile", a-t-il déploré vendredi sur RMC avant d'insister: "C'est l'élément marquant des chiffres 2010."". "Un "élément marquant" que le ministre de l'Intérieur s'est bien gardé de commenter. Ni dans son interview au Figaro, ni lors de sa conférence de presse de vendredi matin" souligne le JDD qui rapporte que "les associations, elles, fulminent". Et de citer Caroline de Haas, porte-parole du collectif Osez le féminisme, qui dénonce : "Au lendemain de cette année 2010, pendant laquelle une grande cause nationale avait été déclaré, il y a toujours 75.000 femmes violées et aucun moyen mis à la disposition de cette lutte". L’association a d’ailleurs diffusé un communiqué juste après la conférence de presse du 21 janvier pour adresser un "carton rouge à Hortefeux".

Autoentrepreneurs : un tiers de femmes…
Le numéro 1334 d’Insee Premières (janvier 2011) publié par l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) est titré "En 2010, hausse des créations d’auto-entreprises mais aussi de sociétés". L’INSEE indique notamment que "près des deux tiers des créateurs d'entreprises individuelles sont des hommes". L’Institut indique que "les femmes créent le plus souvent des entreprises de soutien aux entreprises (25 %), de commerce, transports, hébergement et restauration (24 %) ou d’autres services aux ménages (22 %)".
http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?reg_id=0&ref_id=ip1334

Haut de la page
 

accueil l violences conjugales | viol | harcèlement sexuel | prostitution | homosexuelles | santé | maîtrise de la fécondité & IVG
coeur, corps | liens, contacts | pros | | questions, messages, réponses | quoi de neuf sur le site ? | tout sur sos femmes accueil | @