31 décembre 2011
Les
nouveaux témoignages retenus ce mois :
604. Pourquoi le viol n'est pas un crime grave en France ? Elle dénonce la justice française...
603. Personne ne m'a protégée. Elle se bat après avoir subi plusieurs agressions sexuelles...
602. J'ai été violée par mon cousin il y a 8 ans. 8 ans après son viol, elle décide de porter plainte...
601. J'ai eu une vie de calvaire. Vicitme des violences physiques et psychologiques de son père...
600. Je me sens pas à l'aise, je me sens utilisée. Elle se sent mal pendant ses rapports sexuels...
599. J'ai subi les violences de mon compagnon. Elle subit les violences psychologique et s'en sort...
598.
Je ne sais plus trop où j'en suis aujourd'hui. Elle ne sait pas dire
"non" à l'homme qu'elle aime...
597. J'ai beaucoup de mal [...] à assumer une nuit qui a marqué toute ma
vie. Sa vie a changé en une nuit...
596. Emilie K. raconte un passage de sa vie qu'elle aimerait oublier. Un
livre pour raconter...
595. Je suis victime de violence morale. Elle subit des violences morales
de la part de son mari...
Lutte
contre les violences faites aux femmes
Dans
le cadre de la lutte contre les violences faites aux femmes, Claude
Greff, secrétaire d’Etat chargée de la famille a tenu à rappeler, dans un communiqué diffusé le 25 novembre que les enfants
sont des victimes collatérales des violences conjugales. Pour Claude
Greff, "quand un enfant est témoin de la violence conjugale, il en
est déjà victime, et malheureusement parfois, il en meurt ! Dix
enfants en sont morts lors de la seule année 2009. C’est pourquoi
je veux qu’on sache que le 3919 s’adresse aussi aux enfants"
explique-t-elle. "Il est nécessaire de briser le cycle de la
violence car si tous les enfants qui ont été témoins ou victimes
ne seront pas systématiquement violents à leur tour, on constate
cependant que la plupart des personnes violentes ont subi la violence
elles-mêmes" et de rappeler que "le troisième plan
interministériel de lutte contre les violences faites aux femmes
apporte des avancées significatives sur la prise en compte des
enfants".
Reloger
les femmes victimes de violences : un dispositif qui fait ses preuves
Sous
le titre "Reloger les femmes victimes de violences : un dispositif
qui fait ses preuves en Île-de-France", les Actualités sociales
hebdomadaires (ASH) du 24 novembre soulignent qu’à l'occasion de
la Journée internationale pour l'élimination de la violence contre
les femmes, le conseil
régional a rendu public un bilan du dispositif mis en place en 2009
avec les 14 associations franciliennes de la Fédération nationale
solidarité femmes (FNSF), pour assurer l'accès au logement social
de femmes victimes de violences conjugales ou familiales.
Accouchement
sous X : faut-il lever l’anonymat ?
En
France, une femme qui fait le choix d’accoucher sous X n’est pas
obligée de révéler son identité. C’est contre cette disposition
que la députée UMP Brigitte Barèges a déposé une proposition de
loi récemment.
Marie-Pierre Martinet, secrétaire générale du Planning familial,
craint les débordements que pourrait entraîner une
telle mesure.
Le
prix Nobel de la paix remis à un trio féminin historique
La
présidente libérienne Ellen Johnson Sirleaf, sa compatriote Leymah
Gbowee et la Yéménite Tawakkol Karman, figure de proue du
"printemps arabe", ont reçu samedi le prix Nobel de la
paix, une récompense dédiée aux femmes, qui "portent la
moitié du ciel". "Vous représentez une des forces
motrices les plus importantes du changement dans le monde
d'aujourd'hui: la lutte pour les droits humains en général et la
lutte des femmes pour l'égalité et la paix en particulier", a
déclaré le président du comité Nobel, Thorbjoern Jagland, avant
de remettre le prix. "Vous donnez du sens au proverbe chinois
qui dit que les femmes portent la moitié du ciel", a-t-il dit. C'est
la première fois que le Nobel de la paix est remis à trois femmes.
Alsace
: Prix de la diversification de l’apprentissage au féminin
En
Alsace, 34 % des apprentis sont des jeunes filles, mais elles se
dirigent prioritairement vers les formations tertiaires : vente,
coiffure, esthétique, hôtellerie, secrétariat, travail social,
soins et services aux personnes. Pour les encourager à choisir
davantage les métiers de l’industrie et de l’artisanat, la
Région Alsace et l’État (Délégation régionale aux droits des
femmes et à l’égalité) ont mis en place le Prix de la
diversification de l’apprentissage au féminin. Inciter les jeunes
filles à élargir leur choix professionnel doit leur permettre
d’augmenter leurs chances d’accès à l’emploi à l’issue de
leu formation. Avec une dotation complémentaire offerte par le
Crédit Mutuel, Électricité de France, le Réseau de transport
d’électricité Est et la Communauté urbaine de Strasbourg, vingt
prix de 1.000 euros ont ainsi décernés par un jury régional aux
jeunes filles qui ont choisi la voie de l’apprentissage, du CAP au
diplôme d’ingénieur. Ces lauréates ont intégré un parcours de
formation où elles représentent moins de 30 % des effectifs
régionaux, pour exercer un métier traditionnellement réservé aux
garçons.
Protection
européenne pour les victimes
"La décision de protection européenne s'adresse à tous les types de
victimes", la petite phrase de Teresa Jiménez-Becerril Barrio est
à la une du site du Parlement européen. Les victimes de délits
protégées dans un Etat membre bénéficieront bientôt d'une
protection similaire lorsqu'elles se rendront dans un autre pays
européen, grâce aux nouvelles règles sur la décision de
protection européenne. Cette protection couvrirait par exemple les
victimes de violence sexiste, de harcèlement, d'enlèvement, de
traque ou de tentative de meurtre. Le rapport a été voté mardi 13
décembre en séance plénière. Les États membres disposeront de
trois ans pour transposer la directive dans le droit national.
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30 novembre
2011
Les
nouveaux témoignages retenus ce mois:
594.
La justice ne prend-elle pas en compte les violences conjugales
faites aux femmes ? Harcelée par son ex-compagnon, la justice lui a
donné tort...
593.
Une belle histoire d'amour qui a vite tourné au cauchemar. Son
compagnon est violent avec elle...
592.
J'ai besoin de me confier. Son passé ressurgi...
591.
Je suis dans une situation qui m'angoisse. La jalousie de son
compagnon devient un handicap...
590.
Mon beau père a abusé de moi. Elle a été abusée par son
beau-père durant son adolescence...
Baisse
du prix de la pilule de 2e génération
Comme
Xavier Bertrand, ministre du Travail, de l’emploi et de la Santé,
s’y était engagé, "le prix de la pilule
de 2e génération voit son prix baisser entre 12 et 15 %" indique
un communiqué du ministère chargé de la santé le 1er novembre,
jour de l’entrée en vigueur de cette mesure qui avait fait l'objet
d'une publication au Journal Officiel le 19 juillet dernier. "L’IVG
est toujours une épreuve difficile et doit rester un recours
exceptionnel. C’est pourquoi le Gouvernement a souhaité faciliter
l’accès aux pilules mini dosées. Favoriser l’accès à la
contraception c’est aussi diminuer le prix des pilules" souligne
le communiqué. Xavier Bertrand, Nora Berra (secrétaire d’État
chargée de la santé) accompagnés de l'INPES (Institut national de prévention et d'éducation pour la santé) lancent une campagne
nationale destinée aux femmes afin de favoriser la prise de
contraception et de mettre en marche une véritable prise de
conscience.
La
journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard
des femmes le vendredi 25 novembre 2011
Le
17 décembre 1999, l'Assemblée générale de l’Organisation des
Nations Unies a proclamé le 25 novembre Journée internationale pour
l'élimination de la violence à l'égard des femmes, et a invité
les gouvernements, les organisations internationales et les
organisations non gouvernementales à organiser ce jour-là des
activités conçues pour sensibiliser l'opinion au problème. Les
militants en faveur des droits des femmes ont choisi en 1981 la date
du 25 novembre comme journée de lutte contre la violence, en mémoire
des trois sœurs Mirabal, militantes dominicaines brutalement
assassinées le 25 novembre 1960 sur les ordres du chef de l'État,
Rafael Trujillo.
Contraception
anonyme et gratuite pour les mineurs
La
députée UMP Bérengère Poletti va déposer une proposition de loi destinée à permettre un accès plus facile à l'IVG et à la
contraception, et en particulier un accès anonyme et gratuit pour
les mineures, a indiqué l'intéressée dans un communiqué
mercredi. Ce texte met en place un dispositif qui doit "permettre
à toute intéressée de se rendre, sans débourser le moindre
centime, chez un professionnel de santé prescripteur (gynécologue,
généraliste ou sage-femme) puis, si nécessaire, dans un
laboratoire pour d'éventuels examens biologiques et enfin chez un
pharmacien pour la délivrance d'une contraception adaptée à son
âge et à sa situation personnelle, mais faisant l'objet d'une prise
en charge par les régimes obligatoires d'assurance maladie",
selon l'exposé des motifs transmis à l'AFP. Actuellement, l'IVG est
anonyme et gratuite pour toutes mais pas la contraception. Celle-ci
est anonyme et gratuite uniquement dans les centres de planification
familiale, inaccessibles pour la majorité des jeunes,
particulièrement dans les zones rurales. Concrètement, les
professionnels de santé devront établir une facturation spécifique,
de façon à ce que l'assurance-maladie puisse rembourser actes et
prescriptions sans que cela apparaisse sur le décompte de
remboursement des parents de la jeune fille mineure, prévoit aussi
le texte, déposé à l'Assemblée le 14 novembre. La proposition de loi prévoit aussi de renforcer l'éducation à la sexualité, en
obligeant les établissements scolaires à l'inscrire dans leur
projet d'école ou d'établissement. Plus de 13.200 IVG ont été
réalisées sur des mineures en 2006, selon les chiffres officiels,
un chiffre en hausse continue (10.722 en 2002). On compte environ 220.000 IVG par an.
La
peur de l'oubli dans une campagne de prévention
La
peur de "l’oubli de pilule" et ses dérives sont
mises en scène, et un peu moquées, dans la nouvelle campagne de
communication sur la pilule. L’Institut national de prévention et
d’éducation pour la santé (Inpes) et le ministère de la Santé
veulent sensibiliser les femmes sur les autres modes de contraception
existants. La
campagne est diffusée jusqu’au 20 novembre à la télévision.
Ce clip surprenant met en scène un hold-up dans une banque. Alors
que tous les clients sont effrayés par la situation, une jeune femme
s’élance courageusement vers son sac à main pour récupérer
quelque chose à l’intérieur. Contrairement à ce que l’on
imagine, elle ne sort pas une arme de son sac… mais une plaquette
de pilules, qu’elle avait peur d’oublier. Le film s’achève par
ces phrases : "Certaines femmes pensent à leur pilule
quoi qu’il arrive. Si vous avez tendance à l’oublier, il y a
d’autres contraceptifs plus adaptés. Parlez-en avec un
professionnel de santé." Ce film drôle et décalé, un peu
moqueur, vise à réduire le nombre de grossesses non désirées qui
se produisent lors des "oublis" de pilule. Le message
renvoie au site www.choisirsacontraception.fr sur
lequel les contraceptions sont classées en trois catégories : "
méthode aussi efficace en théorie qu’en pratique "dont les implants
font partis, "méthode moins efficace en
pratique qu’en théorie" dont la pilule fait partie, puis
les "méthodes peu efficaces en pratique" comme les
spermicides. Chaque couple doit discuter de la méthode la plus
adaptée et les professionnels de la santé sont là pour informer,
conseiller et orienter vers les différentes méthodes de
contraception, la pilule n’étant pas la seule méthode efficace.
Les
mères isolées et leurs enfants devraient bénéficier d'un soutien
plus direct
L'UE
et les États membres devraient aider les mères isolées en mettant
en place des "foyers d'accueil" en vue de leur fournir un
hébergement, des conseils temporaires et une éducation, affirme le
Parlement dans une résolution adoptée mardi à main levée. Le
nombre de mères isolées augmente dans tous les pays avancés et
industrialisés, suite aux divorces, aux séparations ou au fait
qu'elles n'ont pas été mariées, souligne le texte. "Le rapport
comporte d'excellentes d'initiatives et de nouveaux objectifs pour
l'UE car cette question va devenir centrale et l'une des priorités
de l'Europe, compte tenu du nombre croissant de mères isolées",
a déclaré le rapporteur, Barbara Matera lors du débat,
lundi. Les mères isolées devraient obtenir une
aide afin de bénéficier d'un logement
et être prioritaires sur les listes d'attente pour les locations,
souligne le texte adopté. La résolution appelle à accorder aux
ménages monoparentaux des
déductions fiscales
et d'autres incitations aux entreprises qui emploient des parents
isolés ou fournissent des structures de garderie sur place. Afin de
réduire le nombre de grossesses non désirées, les députés
insistent sur l'importance de l'éducation et de l'information sur
les droits sexuels et pro créatifs des femmes, en particulier pour
les plus jeunes d'entre elles. Les jeunes femmes enceintes doivent
être incitées à poursuivre leurs études afin d'acquérir des
qualifications et augmenter les chances d'obtenir un emploi pour
échapper à la pauvreté, souligne la résolution, faisant observer
que les mères isolées en Europe sont moins instruites que leurs
homologues mariées. La résolution appelle à promouvoir
des cours de formation parentale
en vue de préparer et d'apprendre aux jeunes célibataires sans
ressource à affronter plus efficacement le métier de parent.
L'accès à la formation, notamment professionnelle, et à des
bourses spécifiques pour les mères isolées, qu'elles soient
célibataires, veuves ou séparées, devrait être facilité par un
financement du Fonds social européen et des États membres, stipule
le texte. Les États membres devraient veiller à ce que les pensions
alimentaires soient régulièrement versées par le parent ne
détenant pas la garde de l'enfant, souligne la résolution, ajoutant
que les pères célibataires devraient également bénéficier de
toutes les initiatives et actions en faveur des mères célibataires.
"Violences contre les femmes : comment en finir ?" "En France, une femme meurt tous les deux jours et demi sous les
coups de son compagnon ou de son ex-compagnon" souligne
L’Humanité
du 4 novembre qui a consacré l’une de ses "tables
rondes" aux
violences faites aux femmes à l’occasion de la
manifestation du 5
novembre. Emmanuelle
Boussard-Verrecchia, avocate, spécialiste en
droit social. Suzy
Rojtman porte-parole du Collectif national pour
les
droits des femmes (CNDF) et Ernestine Ronai, responsable de
l’Observatoire des violences envers les femmes au conseil général
du
93, avancent des pistes pour faire reculer ces violences. C’est
également une phrase de Suzy Rojtman que Libération du 4
novembre
choisissait de publier dans sa rubrique "Francexpresso" : " ces
mois derniers, avec les affaires Strauss-Khan ou Tron, la parole des
victimes a été un peu
libérée, mais on a aussi vu se déchainer
une parole sexiste décomplexée ". Plusieurs journaux,
dont
Libération et Le Monde, ont souligné dans leurs éditions des 7 ou
8 novembre " le beau
succès " de la manifestation nationale. A
l’occasion de cette journée, Libération avait rencontré
Clémentine Autain et Tristane Banon et
consacrait deux pages dans
son édition du 6 novembre à un
entretien avec les deux femmes qui
expliquaient au
quotidien leur combat contre les violences faites
aux
femmes. "Le viol est le seul crime où la victime se sent
coupable" titrait Libé soulignant que l’application de la
loi votée en juillet 2010 "semble pour le moins disparate" et
dénonçant "un sentiment d’impunité qui peut conduire
certaines femmes à renoncer à porter plainte".
Les
risques de la pilule 3e génération sous évalués
A
la une du Monde du 15 novembre "La pilule de 3e génération
tuerait plus de 20 femmes par an". Selon le quotidien, "les contre-indications à ce contraceptif
peuvent être mortelles et ne sont
pas assez recherchée". Le journal souligne que "les autres
méthodes contraceptives sont
peu utilisées par les françaises".
De nombreux journaux et médias sont revenus sur le lancement
de la nouvelle campagne sur la contraception, la baisse du prix de la
pilule de deuxième
génération ou la proposition de loi de la députée Bérengère
Poletti.
Harcèlement
moral : une violence invisible
Toutes
les victimes de harcèlement moral parlent d’une pression
constante, lourde et pernicieuse. Une pression faite de brimades,
d’insultes et d’humiliations capables de détruire petit à petit la
vie de nombreuses femmes. Elles seraient 10% à subir ce type de
maltraitance de la part d’un conjoint. Et même si la loi punit les
actes, les femmes elles hésitent toujours à sortir du silence, à
saisir la justice. C’est justement pour les accompagner que Chantal
Paoli Teixier a créé une association "AJC Contre la violence
morale dans la vie privée". Pourtant cette ancienne prof de
dessin n’a pas connu cette descente aux enfers mais son jeune frère
lui en a perdu la vie, victime d’une compagne trop envahissante.
Son groupe de parole c’est pour aider toutes ces femmes à sortir
des griffes de leur harceleur.
http://www.ajc-violence.org
31 octobre
2011
Les
nouveaux témoignages retenus ce mois :
589. Il est de plus en plus méchant et violent avec moi. Elle vit de nouveau avec un homme violent...
588. Je vous contact au sujet dune agression sexuelle. Agressée lors d'une manifestation anti-corida...
587. S'en est suivi un lourd chantage affectif. Une relation qui a mal tourné...
586. J'ai hurlé, je me suis débattue, mais personne n'est venu à mon secours. Se reconstruire après un viol...
585. Est-ce normal de ne plus se souvenir des détails d'un viol ? Violée il y a plusieurs années, elle demande des réponses à ses questions...
«
Les salaires des femmes peuvent encore attendre ! »
Un
article paru dans le magazine Liaisons Sociales Magazine, n° 125
(daté du 1er octobre 2011) souligne le fait que
« Les salaires des
femmes peuvent encore attendre ! ». « Alors que les lois
s’accumulent, rien
n’y fait. Les écarts de salaire entre les
sexes perdurent ! » estime-t-il. « Pis,
un décret de juillet vide
d’effet les sanctions à l’égard des entreprises qui ne
négocient pas ».
Titrant
« Martine Aubry a raison ! », la Présidente UMP (députée de
Moselle) de la délégation aux droits des femmes à l'Assemblée,
Marie-Jo Zimmermann, a une
nouvelle fois des mots très durs pour
qualifier l’action gouvernementale à ce sujet. Par ailleurs, la
Députée soutient François Sauvadet, Ministre de la Fonction
Publique, et son projet de loi sur l’égalité dans la
fonction
publique. « Je le soutiens, car si l’Etat n’est pas exemplaire,
on ne peut pas demander
aux entreprises de l’être »
déclare-t-elle.
«
Un monde au féminin serait-il meilleur ? »
Muriel
de Saint-Sauveur publie « Un monde au féminin serait-il
meilleur ?
» aux éditions L’Archipel. « A quoi ressemblerait la société
si les femmes
se voyaient confier la gouvernance du monde ? Comment
le réformeraient-
elles ? Est-ce que leurs priorités seraient
différentes ? Qu'est-ce qui
changerait concrètement dans nos vies
? » questionne l’éditeur. « Telles
sont les questions posées
par Muriel de Saint Sauveur à cent femmes, la
plupart chefs
d'entreprise, responsables politiques ou culturelles, vivant dans
32
pays différents. (...) Même si leurs méthodes et celles des hommes
sont
parfois convergentes, les femmes ont des priorités différentes
: l'économie et
la stratégie notamment n'occupent plus la première
place.
Probablement
parce qu'elles sont
porteuses de vie, elles entretiennent une
relation à leur corps et à l'autre qui diffèrent de celles
des
hommes. Elles ont une perception originale du monde, ce qui explique
qu'elles proposent
une organisation différente de la société ».
Sida:
la contraception hormonale multiplierait par deux le risque
d’infection
Selon
une étude américaine publiée le 4 octobre 2011 dans la très
sérieuse et réputée revue 'The
Lancet Infectious Deseases',
la prise d’hormones dans un but contraceptif doublerait le risque
de contracter le VIH. Un risque également accru pour les partenaires
de femmes infectées utilisant ces hormones. L’Afrique
subsaharienne est particulièrement concernée. Cela fait une bonne
quinzaine d'années que la communauté scientifique planche sur le
problème : établir un lien formel entre la contraception hormonale
et l’inoculation du VIH. Un enjeu de taille puisque les régions
principalement concernées par cette pratique sont aussi souvent
celles qui sont les plus exposées au virus du sida.
En
manque de résultats probants, les autorités sanitaires des pays
concernés, comme celles se situant à l’échelon international,
peuvent désormais s’appuyer sur l’étude menée par Renée
Heffron de l’université de Washington de Seattle. Une étude
réalisée sur 3790 couples hétérosexuels séro-différents
provenant de sept pays africains - Botswana, Rwanda, Kenya, Tanzanie,
Zambie, Ouganda et Afrique du Sud.
Les
résultats confirment ce que les dernières études sous-entendaient
: une femme ayant recours à une contraception hormonale à plus de
risque de contracter le virus du sida. Un risque presque deux fois
plus important, si l’on en croit le Professeur Heffron. La
nouveauté est que les partenaires des femmes contaminées utilisant
ces contraceptifs sont eux aussi bien plus exposés. Même si les
scientifiques ont du mal à savoir pourquoi.
Plus
de femmes dans des métiers plus qualifiés L'INSEE
(octobre 2011) publie une étude de Louis Meuric et Romain Warnan de
la division Emploi de l’Institut national de la statistique et des
études économiques (INSEE)
intitulée « Les professions entre 1999 et 2007 : Plus de femmes dans
des métiers plus qualifiés ». L’INSEE note qu’« en 2007, 58,1
% des femmes ayant entre 15 et 64 ans travaillent. Leur taux d’emploi
a progressé de 4,3 points depuis 1999. Plus diplômées qu’en
1999, elles exercent plus souvent des métiers à responsabilités ».
En 2007, 37,8 % des cadres sont des femmes, soit 2,9 points de plus
qu'en 1999. L'INSEE note même « une forte percée à la tête de
l'administration publique et des grandes entreprises », la part des
femmes parmi les cadres « d'état-major » ayant doublé en six ans,
pour atteindre 30 %. « Les femmes investissent
les métiers à responsabilité » titrent Les Echos du 21 octobre
sur la base de cette étude, « c'est parmi les professions
libérales, les cadres et les professions intermédiaires » que leur
présence « progresse le plus vite ».
Condamnation
d’une entreprise pour licenciement en raison de l’état de
grossesse
La
Cour d’appel de Bordeaux a rendu un arrêt dans lequel elle fait
siennes les observations du Défenseur
des droits et reconnaît la nullité du licenciement de la réclamante,
celui-ci étant intervenu en raison de son état de grossesse, pendant
la période de protection de la maternité. L’employeur a été
condamné à régler diverses indemnités à la salariée, dont la
somme de 15 000 euros pour « licenciement irrégulier et illicite ».
Manifestation
nationale contre les violences faites aux femmes
Le
samedi 5 novembre se déroulera à Paris une manifestation nationale
contre les violences faites aux femmes, à l’appel d’une
cinquantaine d’associations féministes et d’organisations les
soutenant. «Féministes individuelles, associations féministes,
syndicats et partis politiques », écrivent
les signataires de l’appel à manifester, « tenons à réaffirmer
que la lutte contre les violences faites aux femmes est une lutte
première pour atteindre l’égalité réelle entre les femmes
et les hommes, et que nous continuerons à la mener envers et contre
tout. Nous réaffirmons que les violences sexuelles ne sont pas du
domaine du privé, du domaine de la drague
et de la séduction. Elles sont du domaine public car elles tombent
sous le coup de la loi ». L’appel, adopté après plusieurs
réunions unitaires, présente également un certain nombre de
revendications.
L'Allemagne
envisage des quotas pour féminiser les directions d'entreprise
Les
grandes entreprises allemandes veulent augmenter « sensiblement »
la proportion de femmes dans leur management et citent, pour la
première fois, des objectifs précis. Le 17 octobre, les 30
entreprises allemandes composant l'indice boursier Dax ont présenté
un projet visant à féminiser leur direction tout en refusant
l'idée de quotas contraignants. Elles ont annoncé dans un
communiqué qu'elles « se fixent des objectifs réalistes,
spécifiques à chaque entreprise, et mesurables quant à la part de
femmes dans les postes de direction » et qu'elles « rendront
compte chaque année des progrès ». La proportion de femmes dans
les directoires des 200 plus grandes entreprises allemandes atteint
seulement 3,2%. « Allemagne. Les entreprises veulent se féminiser
à leur rythme » titre La Croix du 18 octobre.
30 septembre
2011
Les
nouveaux témoignages retenus ce mois :
584. J'ai décidé, une nouvelle fois, de mettre fin à ma relation. Elle est enfin parvenue à rompre définitivement...
583. Me voilà arrivé dans une situation de frustration. Il cherche à aider son amie, victime de violences sexuelles dans son enfance...
582. Comment j'ai pu m'en sortir. Huit ans plus tard, Eva nous raconte comment elle s'en est sortie...
581. C'est possible de s'en sortir. Violée à plusieurs reprises, elle est parvenue à se reconstruire...
580. Je viens de me séparer de mon conjoint. Elle ne sait pas comment agir suite à sa séparation...
579. Abus sexuel de la part d'un professionnel de la santé. Elle a été abusée par un professionnel de santé...
Hommes féministes :
"Et oui, ça existe"
Avec Marie Devers, Emmanuelle Barbaras
signe « L’homme féministe : un mâle à part ? ». Un recueil de
25 portraits d’hommes qui embrassent la cause des femmes au
quotidien. Plafond de verre, sexisme, inégalités salariales,
violences, répartition des tâches ménagères... la place des
femmes dans la France de 2011 les révolte. Ils sont féministes
revendiqués, parfois militants, engagés. Ils le sont quelques fois
sans le dire ou sans l’assumer ou sans aimer le mot. « Et oui, les
hommes féministes, ça existe ! Evidemment, il n’y en a pas assez.
Mais j’ai bon espoir pour la nouvelle génération », nous lance
Emmanuelle Barbaras, photojournaliste.
« Difficile égalité
professionnelle »
« Le chemin vers
l’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes a
conduit jusqu’à une question cruciale : l’entreprise doit-elle
se mêler de la vie familiale de ses salariés ? Plus précisément,
peut-elle agir sur les mentalités en proposant aux pères d’investir
un peu plus leur rôle d’éducateur ? Surtout,
l’entreprise postule que, si elle envoie plus longtemps les hommes
à la maison auprès de leur progéniture, les femmes pourront
davantage s’impliquer au travail et faire progresser leur carrière.
Cela se réalisera-t- il ? Pas si simple, car on touche ici au
domaine culturel, c’est- à-dire à des siècles de division des
tâches domestiques et parentales ». Entreprise & Carrières du
13 septembre rappelle que « le gouvernement prépare une réforme
des congés pour naissance » afin que « les pères s’investissent
d’avantage dans leurs tâches parentales, afin que les mères
puissent se consacrer à leur carrière » et publie huit pages
d’enquête sur la « Difficile égalité professionnelle ». Le
journal annonce à la une que c’est l’homme qui est « l’avenir
de l’égalité professionnelle ». « Les temps changent »
constate Entreprise & Carrières qui se demande s’il faudra «
un jour remettre en question toute l’organisation du travail pour
aboutir » à l’égalité salariale puis parentale... Signalons que
La Vie du 8 septembre annonce que le projet de loi sur le congé
parental serait présenté début décembre, selon Roselyne
Bachelot-Narquin.
« Viol conjugal,
viols dans les relations de couple »
Dans le cadre des travaux
de la Commission départementale d’action contre les violences
faites aux femmes de Paris, formation restreinte du Conseil
départemental de Prévention de la délinquance, d’aide au
victimes, de lutte contre la drogue, les dérives sectaires et les
violences faites aux femmes, la sous-commission pilotée par la
Direction de la police judiciaire poursuit l’objectif d’améliorer
la prise en compte des infractions de violence sexuelle perpétrées
à l’encontre des femmes. Après la réalisation, en 2007, d’un
colloque sur « La contrainte, élément constitutif du viol », les
travaux de cette instance ont notamment porté sur le viol dans la
relation de couple, le viol par conjoint. La Direction de la police
judiciaire de la Préfecture de Police et la Direction départementale
de la cohésion sociale de Paris (Mission départementale aux droits
des femmes et à l’égalité) a organisé le mardi 4 octobre 2011 à
Paris un colloque sur le thème : « Viol conjugal, viols dans les
relations de couple ». Ce colloque avait pour but de promouvoir
connaissances et réflexions autour de cette forme de violence encore
trop occultée. Pour contribuer à développer les capacités des
professionnels et des structures concernés à prendre en charge les
victimes de viol conjugal, la réflexion s’appuiait sur une
pluralité d’approches et de compétences : policière, judiciaire,
sociologique, psychologique, médicale, sociale, associative... Ces
échanges ont permis d’élaborer des propositions
d’amélioration des pratiques dans les divers champs impliqués.
Coup de projecteur sur
25 femmes entrepreneuses
L’exposition photo «
Portraits d’Entrepreneuses » ouvre ses portes le mercredi 19
octobre à l’Atelier Richelieu à Paris. Fortement mobilisé autour
de la création d’entreprise, Ciel, une société qui accompagne
les petites entreprises dans leur gestion quotidienne, met en lumière
l’histoire de 25 femmes, issues de toutes les régions de France,
qui ont pris, un jour, la décision de créer ou de reprendre une
entreprise dans des secteurs d’activité tous différents. Captées
par le regard et l’objectif talentueux du photographe Jean-Luc
Bertini, ces 25 entrepreneuses, chefs d’entreprises aguerries ou au
démarrage de leur aventure, apparaissent dans leur cadre de vie et
de travail et confient leur parcours et leurs retours d’expériences.
De belles histoires sur la création et la conduite d’entreprise se
découvrent aux détours des 25 diptyques qui composent l’exposition.
L’exposition durera jusqu’au lundi 31 octobre.
Une Marocaine en voie
d'expulsion après avoir porté plainte pour violences
Selon une dépêche de
l’Agence France Presse du 20 septembre, « le tribunal
administratif de Bastia a rejeté, lundi 19 septembre, la demande
d'une Marocaine en situation irrégulière qui dénonçait une mesure
de rétention administrative et d'expulsion du territoire français,
prise à son encontre après qu'elle eut porté plainte pour
violences conjugales ». Selon l’agence « en début de semaine
dernière, elle était allée porter plainte au commissariat de
police contre son conjoint pour violences conjugales ». Les
policiers ont alors découvert que Farida Sou était en situation
irrégulière et l'ont placée en garde à vue. Plusieurs
associations, dont la Ligue des droits de l'homme, ont dénoncé
cette mesure d'expulsion et demandé la régularisation de Farida Sou
qui est libre mais « contrainte de quitter le territoire ».
Scandale sexuel à la
RATP
« Scandale sexuel à la
RATP » titre France Soir du 21 septembre à la une qui affirme dans
son dossier d'ouverture que « des jeunes femmes en contrat
d'insertion dans le métro seraient harcelées par leurs supérieurs
», de sorte que « démissions et arrêts maladie s'accumulent » au
sein de l'entreprise de transport. Avocate spécialiste en droit
social, Françoise Pelletier affirme dans un entretien accordé au
quotidien que « les affaires de harcèlement explosent ». « Depuis
quelques semaines, plusieurs scandales ont éclaté au sein de la
RATP et des autres transports » souligne le même jour Terrafemina
qui cite une nouvelle affaire concernant deux jeunes femmes en
contrats précaires à la RATP. « Les abus sexuels qui embarrassent
la RATP » résume Le Point du 22 septembre.
31 aout
2011
Congé
de maternité : le conseil et le parlement européen ne sont pas
d'accord
Rapporteur
du Parlement européen sur le congé de maternité, Edite Estrela a
critiqué le manque de progrès réalisés par les Etats membres en
vue de moderniser la législation existante en la matière, après
une discussion au Conseil le vendredi 17 juin, dominée par les
divergences de vues entre ministres, dont certains ont même proposé
d'arrêter d'essayer de trouver un accord. Lors du vote en première
lecture, le 20 octobre 2010, le Parlement avait modifié la
proposition initiale de la Commission afin de prévoir un congé de
maternité de 20 semaines entièrement rémunéré et d'introduire un
congé de paternité de deux semaines. Les députés avaient
également ajouté des clauses en vue de mettre fin à la
discrimination dont sont victimes les femmes enceintes au travail et
de protéger leur santé et leur sécurité sur le lieu de travail.
Les
femmes créent leurs emplois
Sous
le titre « Travailler chez soi. Aliénation ou libération ? »,
Marie Claire (septembre 2011) consacre l’un de ses « débats » à
la création d’entreprise par les femmes. Selon celui-ce « Un
tiers des créateurs d’entreprises sont des femmes, parmi
lesquelles un nombre grandissant de jeunes mères. Leurs motivations
? Pouvoir enfin mener de front travail et famille ; être sa propre
patronne et gérer son emploi du temps à sa guise ; fuir un monde du
travail qui ne prend pas en compte les contraintes des mères ».
Sauf que pour le magazine, « la question qui fâche » est de savoir
si ces « mompreneurs » sont de « vraies créatrices d’entreprise
ou la version tendance de la mère au foyer » ? Ainsi, il publie un
reportage sur le sujet et donne la parole à des experts de la
création d’entreprise au féminin. On signalera notamment que
Brigitte Grésy s’étonne de l’emploi de « l’étiquette «
mompreneurs » »... « Est-ce que l’on parle de « dadpreneurs »
? » se demande-t-elle, arguant que ce terme péjoratif renvoie à
l'idée de la fonction de « mère » de la femme.
«
Contraception définitive, dix ans après la loi »
«
4 juillet 2001 : la contraception définitive est autorisée dans
notre pays. Une étape majeure pour les femmes qui se voient alors
offrir une nouvelle méthode contraceptive » rappelait Le Quotidien
du médecin daté du 11 juillet. « Mais dix ans plus tard force est
de que cette option reste confidentielle et que l’information non
seulement des femmes, mais aussi du corps médical, doit être mieux
diffusée » estime le quotidien. Vasectomie pour les hommes (section
des canaux transportant les spermatozoïdes) et ligatures des trompes
de Fallope, ou dépôt dans celles-ci de deux micro-implants pour les
obstruer (méthode Essure) pour les femmes, la contraception
définitive avait été en partie légalisée pour servir
d’alternative au nombre élevé d’avortements. En France, 2,3 %
des femmes ont recours à ces méthodes contre 8 % au Royaume-Uni, et
24 % aux USA. La faiblesse de ce taux s’explique par le manque
d’information prodigué auprès des patients par les médecins. En
2009 l’Inspection générale des affaires sociales leur avait
recommandé de « présenter la stérilisation parmi les moyens de
contraception ». Ceux-ci ne considèrent pas cette pratique comme un
mode classique de contraception. Ils ne la proposent que lorsque
l’état médical du patient ou surtout de la patiente l’impose.
La « contraception définitive » est perçue négativement. Pour
Nathalie Bajos, directrice de recherche à l’Inserm, sociologue et
démographe, « en France l’identité sociale des femmes continue à
se construire sur la maternité ».
Grossesse
et santé : la presse en parle
Le
Soir du 8 juillet rend compte d’une étude très large menée sur
50 000 grossesses qui confirme, et prouve, les risques de la
consommation de tabac (basée sur un paquet par jour) pour la perte
de poids du bébé, de l’ordre de 10 % et pour les risques de
complications néonatales. D’une manière générale le quotidien
conseille l’arrêt total du tabac car il « annule sa nocivité sur
le bébé », la mère remettant ainsi « les compteurs à zéro ».
La veille, le 7 juillet, Le quotidien belge avait consacré un
article aux conséquences de la gingivite et des bactéries buccales
sur la fertilité. Elles peuvent, en effet, provoquer des
inflammations de l’utérus et retarder la nidification d’un ovule
fécondé. On signalera enfin le cahier santé du Figaro du 27 juin.
Au sommaire : tests simplifiés de grossesse, retour des infections
sexuellement transmissibles, contraception et cancer du sein,
consommation d’alcool et grossesse, vitamines et grossesse.
30 juin
2011
Quoi de neuf sur le site
Les
nouveaux témoignages retenus ce mois :
574. J'ai été séquestrée et brutalisée par un membre de ma famille. Une contribution de qualité à propos du viol et des violences faites aux femmes...
573. J'ai été violée il y a un peu près deux ans. Violée, elle ne parvient pas à se reconstruire...
572. Il s'est assis près de moi sur le canapé et se rapprochait. Elle cherche de l'aide après ce qui lui est arrivé...
571. Je cherche à comprendre pourquoi les mères ne disent rien ? Elle cherche des réponses au sujet du comportement de sa mère...
570. Je fais un travail psy pour essayer d'oublier un passé un peu trouble. Elle essaye de comprendre son passé...
569. Violence à laquelle elle a recours le plus souvent. Sa compagne se montre parfois violente vis à vis de lui...
Nouveau
plan interministériel (2011-2013) pour lutter contre
les violences
faites aux femmes
Au cours du Conseil des ministres du mercredi 13 avril 2011, la
ministre des
Solidarités et de la Cohésion sociale, Roselyne
BACHELOT-NARQUIN,
a présenté le troisième plan
interministériel de lutte contre
les violences faites aux
femmes.
Ce
plan couvrira la période de 2011 à 2013 et s’inscrit dans la
continuité des précédents, en maintenant
sur les questions de
violences intrafamiliales, de mariages
forcés et de polygamie, une
vigilance soutenue. Il
aborde également la question des
violences sexistes et sexuelles
au travail, ainsi que le viol et les agressions
sexuelles, et les
liens entre la prostitution et la traite des
êtres humains.
Il
conjugue trois orientations : protection, prévention et solidarité.
Protection
: dans chaque département seront mis en place :
•
un accueil de jour en
charge de préparer ou d’éviter le départ du domicile de la
femme
victime d’un conjoint violent,
•
un « référent
violences » coordonnateur de l’action publique,
•
un lieu de rencontre
familiale permettant que la femme victime de violences au sein
du
couple ne soit pas exposée lorsque le conjoint éloigné du domicile
rencontre leurs
enfants communs.
Prévention
: un programme d’études permettra d’évaluer l’efficacité
des politiques
publiques sur l’ensemble des volets du plan. Des
formations destinées à améliorer le
repérage et la prévention
des situations de violence seront dispensées à l’ensemble des
professionnels (magistrats, policiers et gendarmes, travailleurs
sociaux, professionnels de santé
et aussi personnels des ambassades et des consulats et personnels de
l’état civil).
Solidarité
: les violences faites aux femmes engagent la responsabilité
citoyenne des personnes témoins de ces violences, proches, voisins,
ou collègues de travail. Trois
campagnes d’information seront
lancées à destination du grand public sur la dénonciation
du
viol, sur les violences sexistes et sexuelles au travail et sur les
liens existant entre
prostitution et traite des êtres humains.
Au
lendemain de la grande cause nationale 2010 dédiée aux violences
conjugales, ce plan témoigne
que la lutte contre les violences faites aux femmes est au cœur des
préoccupations du Gouvernement. Il mobilisera 31,6 millions d’euros
sur trois ans, soit une
augmentation de plus de 30 % par rapport au
plan précédent.
L'homme
va peut-être avoir sa pilule
Une
pilule contraceptive masculine se profile-t-elle à l’horizon ? Si
les recherches chez l’animal se confirment, cette pilule
sera le
premier contraceptif oral non stéroïdien à l’étude chez
l’homme. Les tests à faible dose d’un composant qui interfère
avec les récepteurs à l’acide rétinoïque (RARs), dont les
ligands sont des métabolites de la vitamine A alimentaire,
démontrent qu’il est capable de provoquer une stérilité chez des
souris mâles. Les résultats préliminaires des expériences à
l’aide de ce produit sont publiés dans « Endocrinology » (1er
juin 2011). L’extension des études avec un essai pendant une
durée plus longue est prévue.
Pas
d'enfant pour la vie
Manque
d’information, réticences des médecins... Pourtant légale depuis
dix ans, la contraception définitive reste un droit à
conquérir.
Voilà dix ans que la loi du 4 juillet 2001 autorise en France la
contraception définitive. Seules 2,3% des
Françaises y ont
recours, contre 8% des Britanniques et 24% des Américaines. Côté
vasectomie, les 1.500 hommes qui se
font opérer chaque année en
France n’apparaissent même pas dans les statistiques. Alors
qu’elle est adoptée par 22% des
Canadiens ou 21% des
Britanniques... (...) Interpellé, le Mouvement du Planning Familial
a donc mené sa propre enquête
au sein de son réseau (plus de 70
antennes). Conclusions : l’information se fait uniquement par le
bouche à oreille. De nombreux
médecins et sages-femmes n’y voient pas un moyen de contraception
comme un autre, le classent « à part »,
voire imposent des
« conditions » que la loi ne prévoit pas. Ainsi, 24% des praticiens
exigent l’autorisation écrite du conjoint et
86% jugent
d’eux-mêmes la patiente « trop jeune ». « Qui respecte le désir
des femmes ? » demande Carine Favier,
présidente du Planning
Familial.
Les
maison de naissance bientôt en France ?
Muguette
Dini a déposé le 24 mai une proposition de loi autorisant
l'expérimentation des
maisons de naissance. Le Conseil
constitutionnel avait estimé l’année dernière que
l'expérimentation des maisons de naissance n'avait pas un effet
suffisant sur les finances des
régimes d'assurance maladie pour
figurer dans une loi de financement de la sécurité sociale et a
invalidé l'article qui l'instaurait dans le cadre du projet de loi
de financement de la sécurité
sociale pour 2011. La présente
proposition de loi reprend, sans changement de fond, les
dispositions déjà adoptées par les deux assemblées ; elle a pour
objet d'autoriser
l'expérimentation de cette nouvelle forme de
prise en charge de la grossesse et de
l'accouchement comportant une
moindre médicalisation.
La
misère cible principalement les femmes
Maladie,
chômage, préretraite, Edeltraut Herman, 69 ans, fouille dans les
poubelles de Berlin,
cette ancienne infirmière n'a d'autre choix
pour joindre les deux bouts que de collecter ces
bouteilles pour
récupérer l'argent de la consigne. En France, Geneviève Beynel,
une
octogénaire qui a perdu son mari d'un cancer il y a dix ans
fait des ménages pour survivre... Le
Figaro du 31 mai consacrait
une critique à la soirée Théma proposée ce jour par Arte sur la
pauvreté des retraités, soulignant que « des deux côtés du Rhin
ce sont surtout des femmes qui
sont exposées à la misère ». «
On fait le même constat dans tous les pays car les femmes
interrompent leur vie professionnelle pour élever leurs enfants. De
plus, elles sont moins bien
payées que les hommes », analyse
Monika Queisser dans l’un des reportages, chef de la
division des
politiques sociales de l'OCDE, qui signale en passant que les
Françaises
bénéficient d'une meilleure protection que les
Allemandes.
La
Délégation aux droits des femmes
au travail
Mercredi
22 juin après-midi, la Délégation aux droits des femmes et à
l'égalité des chances entre
les hommes et les femmes de l’Assemblée nationale a organisé une
réunion, ouverte à la presse,
sur la situation des femmes travaillant à temps partiel. La
Délégation a en effet constaté
que la situation de ces femmes
continuait de se dégrader, notamment en termes de revenus,
d'évolution de carrière, d'horaires, de formation et de retraite.
Cette réunion précède la remise
d'un rapport d'information
relatif au temps partiel. Dans le cadre de ses travaux la Délégation
a
procédé à de nouvelles auditions : Isabel Odoul-Asorey,
assistante confédérale à la
Confédération générale du travail
- Force ouvrière (CGT FO) (le 31 mai) ; Margaret Maruani,
sociologue (le 1er juin) ; et des représentantes du MEDEF :
Françoise Holder, présidente du
comité égalité hommes-femmes,
Audrey Herblin, directrice de mission à la direction des
affaires
publiques, Elodie Warnery, chargée de mission senior à la direction
des relations
sociales et Ophélie Tailly, chargée de mission à la
direction entreprises et société (le 15 juin).
31 mai
2011
Quoi de neuf sur le site
Les
nouveaux témoignages retenus ce mois :
568. Je voudrais savoir pourquoi c'est aussi long ? Violée en 2007, son affaire n'a toujours pas été jugée...
567. J'ai vécu 7 ans avec un homme qui m'a fait subir des violences conjugales. Elle a vécu un enfer mais n'en a jamais parlé...
566. Je suis en plein crise identitaire. Clo. nous recontacte suite à son viol...
565. Je ne sais pas vers qui me tourner. Il cherche des conseils auprès de nous...
Augmentation
de la discrimination par la grossesse
En
2010, la HALDE (Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations
et pour l'Egalité), a constaté que les discriminations invoqués
par les citoyens se tournant vers elle étaient encore largement liés
à l'origine et au handicap. Cependant,
elle a noté un très forte hausse des discriminations liées à la
grossesse. En effet, avec 615 « plaintes » reçues en
lien avec une grossesse, leur nombre à été multiplié par 5 en
l'espace de deux ans seulement. Alors qu'elles représentaient 2% du
total des « plaintes » en 2008, elles sont passées à 5%
en 2010. De
même, les réclamations sur le sexe, la grossesse et la situation de
famille sont passées de 9% en 2008, à près de 12% en 2010. Et
toujours dans le même ordre, les femmes sont de plus en plus
nombreuses à être à l'origine de ces « plaintes ». De
42% en 2008, elles sont 48% en 2010.
Les
femmes cadres ne sont pas épargnées par les discriminations
En
1975, la journaliste, écrivaine et féministe Benoîte Groulte
écrivait : « Il a fallu cent ans pour effacer les discriminations les
plus criantes entre les hommes et les femmes, mais qu’attend-on
pour abroger celles qui restent ? » Aujourd'hui, 36 ans plus tard,
la question n'est toujours pas résolue. En
effet, une étude menée par l'APEC (Agence Pour l'Emploi des Cadres)
et publiée le 8 mars 2011, met en lumière le fait que les femmes
cadres non plus ne sont pas épargnées par les discriminations
sexuelles. Alors
que 23% des hommes cadres occupent des postes à fortes
responsabilités, les femmes cadres, elles, ne sont que 11%. Cet
écart est déjà énorme, mais il continue encore de s'accentuer
après l'âge de 40 ans.
Tout
ceci se reflète également sur les rémunérations. Alors qu'une
femme cadre touche environ 43 000 € par an, celle de leurs
homologues masculins est de 50 000 €. Un écart qui augmente encore
passé 40 ans. Propos
injurieux ou diffamatoires à caractère homophobe ou sexiste
Le
28 avril, une proposition de loi visant à porter de trois mois à un
an le délai
de prescription des propos injurieux ou diffamatoires à caractère homophobe
a été déposé au Sénat par Alima Boumediene-Thiery et
plusieurs de ses collègues. Celle-ci
a pour but « d'adapter la loi sur la liberté de la presse du 29
juillet 1881 à l'explosion, ces dernières années, des propos
injurieux ou diffamatoires à caractère homophobe et sexiste et de
mettre un terme à une différence injustifiée entre le délai de
prescription applicable aux propos diffamatoires et injurieux «
envers une personne ou un groupe de personnes à raison de leur
origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une
ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée » qui est
d'un an et le délai de prescription applicable aux propos
diffamatoires et injurieux « envers une personne ou un groupe de
personnes à raison de leur sexe, de leur orientation sexuelle ou de
leur handicap » qui n'est que de trois mois ».
Il
faut opposer un refus aux attitudes sexistes qui minimisent la
gravité du viol
Le
24 mai dernier, dans un communiqué de presse, Michèle André,
Présidente de la Délégation Sénatoriale aux Droits des Femmes et
à l'Egalité des Chances entre les Hommes et les Femmes s'indigne
contre la multiplication, dans les débats actuels, de propos
sexistes tendant à minimiser la gravité du crime que constitue le
viol. «
Il ne devrait plus être possible aujourd’hui à quiconque de nier
le traumatisme profond que constitue pour la personne qui en est la
victime - une femme le plus souvent - cette violence destructrice »
affirme-t-elle, ajoutant ensuite que « toute tentative d’en
minimiser la gravité est d’autant plus odieuse qu’elle méconnait
la réalité sociale du viol ». Michèle
André souhaite que les débats actuels « permettent à la société française de prendre conscience de la
gravité de cette plaie sociale et de
se libérer de la complaisance envers la domination masculine ». «
C’est la seule manière d’aller
vers une société moderne et mixte où hommes et femmes vivront en
égalité, en liberté et en dignité » affirme-t-elle.
Lire
le communiqué : http://www.senat.fr/presse/cp20110524b.html
30 avril
2011
Quoi de neuf sur le site
Les
nouveaux témoignages retenus ce mois :
564. Je leur en ai voulu de
ne pas se battre pour moi. Elle s'est sentie abandonnée par sa famille...
563. Il se comportait mal avec
moi. M. est devenue violente
avec lui...
562. Mes relations avec mon
compagnon se dégradent. Son compagnon devient
violent avec elle...
561. Je n'avais rien dit à
personne.
S. vient de mettre des
mots sur son "mal être permanent"...
560. J'ai subi des violences
conjugales et sexuelles. A 22 ans, cette jeune
femme a subi des violences de la part de son ex-compagnon...
559. Pourquoi je vous
écris ? Juste par besoin de parler. A. nous fait partager ses
diffucultés...
558. Une fois de plus je ne me
sens pas bien. Carmen nous sollicite de nouveau...
Les bonnes pages
L'auteure
Swan Nguyen publie aux éditions L'esprit du temps un
livre intitulé Comment aider une victime de viol ou
d'inceste, dont la préface est signée par Benoîte Groult.
D'après le résumé de l'éditeur, ce livre est un outil d'aide aux
victimes de viol et d'inceste pour les proches, parents ou amis. Afin
d'apporter une aide qui soit la plus efficace possible dans des
moments très difficiles, les conseils distillés, ainsi que les
attitudes à adopter, sont clairement expliqués. Alors qu'en France
le viol touche encore 75.000 chaque année et que les structures
d'aide sont toujours trop peu accessibles, ce livre est un maillon
utile pour accompagner la victime vers une prise en charge
nécessaire. Longtemps écoutante de Viols, Femmes, Informations,
l'auteure a elle-même été victime de viols.
Les
hommes aussi jouent la carte de la contraception
L'homme
a lui aussi un rôle à jouer dans la contraception. Il doit bien sûr
prendre en compte les envies de la femme et la soutenir dans son/ses
choix de moyens contraceptifs. Mais il y a certaine situation où
c'est l'homme qui prend l'initiative. Une initiative radicale,
puisqu'il arrive aujourd'hui, en France, que certains hommes fassent
le choix de recourir à la vasectomie. Une pratique encore souvent
perçue comme une « castration ». Alors qu'en France
cette méthode de contraception masculine ne fait qu'éclore, cela
fait déjà plusieurs décennies qu'elle est entrée dans les moeurs
Outre-Atlantique. En effet, aux Etats-Unis, elle est utilisée chaque
année par 500.000 américains, ce qui représente 16% des couples
utilisant des contraceptifs. En France, nous sommes encore bien loin
de tels chiffres.
De
plus en plus difficile d'avorter
Alors
que le droit à l'avortement est régulièrement remis en cause
partout dans le monde par des des mouvements conservateurs de tous
ordres, il existe d'autres sources d'inquiétudes quant au respect de
ce droit. Ainsi, un testing a été mené dans les six hôpitaux
publics du département de l'Essonne (Ile de France). Il en est
ressorti, au final, que trois d'entre eux ont catégoriquement
refusés de fixer des rendez-vous en vue la pratique d'une IVG. Bien
qu'il s'agisse d'un droit inaliénable pour toute femme vivant en
France, la saturation de ces hôpitaux était telle qu'ils n'étaient
pas en mesure d'assurer leur mission de service public dans ce
domaine précis de la santé. Pour faire à cette situation anormale,
le Conseil Général vient de recevoir, de la région Ile de France,
une subvention exceptionnelle de 300.000 €. Il a d'ores et déjà
été prévu de l'utiliser afin de financer des échographies au
profit de six centres de planification familiale du département. Il
leur sera ainsi possible de procéder à des Interruptions
Volontaires de Grossesse médicamenteuse, en opposition aux IVG
chirurgicales. ''Pouvoir avorter, notamment dans le sud du
département, est vraiment compliqué. Les délais d’attente sont
très longs. Si une femme s’aperçoit un peu tard qu’elle est
enceinte et qu’elle attend deux à trois semaines pour avoir le
premier rendez-vous à l’hôpital, alors on arrive vite au délai
légal de l’IVG (12 semaines) et beaucoup de jeunes femmes sont
obligées d’aller avorter à l’étranger'', détaille Claudine
Lesimon, responsable du Planning familial de l’Essonne.
Plan
de lutte contre les violences faites aux femmes
Le
plan triennal (2011 – 2013) de lutte contre les violence faites aux
femmes vient d'être dévoilé. Il en ressort que les violences
sexistes et sexuelles au travail, le viol et la prostitution sont
cités comme les axes principaux de lutte contre les violences,
voulus par le gouvernement. Jusqu'en 2013, le budget de ce plan a été
fixé à 31,6 millions d'euros. Une somme que le gouvernement a voulu
mettre en avant de part son importance. Le principe du ''référent
violences'' sera mis en place dans l'ensemble des départements. Il
s'agira de coordonner la justice, la police et les associations.
Quant à lui, le bracelet électronique sera lui aussi généralisé,
à partir de l'an prochain, dans le but de ''tenir à distance les
conjoints violents''.
L'Union
Européenne veut lutter contre la violence fondée sur les genres Le
mardi 5 avril dernier, le Parlement Européen a affirmé, dans une
résolution appelant à adopter une directive européenne pour lutter
contre la violence fondée sur le genre, que ''le viol et d'autres
violences sexuelles à l'encontre des femmes doivent être reconnus
comme des crimes dans tous les pays de l'Union européenne et leurs
auteurs poursuivis d'office''. En effet, dans certains états membres
de l'Union, le viol, entre autres, n'est toujours pas considéré
comme une infraction pénale. De même, le débat a également porté
sur la nécessité de la création d'un observatoire européen
consacré à la violence à l'encontre des femmes. Il a aussi été
question de dégager des soutiens financiers en faveur des
associations travaillant dans le domaine de la lutte contre la
violence envers les femmes. ''Et si violer était toujours un
crime ?'' se demande Marc Tarabella, membre de la Commission sur
l’égalité
des genres au Parlement européen, qui dénonce les chiffres
inquiétants et inadmissibles des violences faites aux femmes en
Europe dans un communiqué diffusé à l’occasion du débat.
''Criminaliser ce qui n’est souvent considéré que comme un simple
délit, harmoniser les législations et tirer les peines vers le haut
: pour que le bras de la justice retienne celui de l’homme violent
!'' s’exclame-t-il.
Cadres :
des inégalités persistantes
Il
y a vingt ans, les femmes représentaient 23% des cadres français.
Aujourd'hui, en 2011, elles sont 34%. Dans le même temps, quasiment
la moitié des diplômés à BAC +4 qui trouvent un premier emploi
directement en tant que cadre sont désormais des femmes. Malgré
cette apparence positive, il est à noter que de nombreuses
différences persistent encore entre les situations professionnelles
des hommes et des femmes cadres. En effet, il n'occupent pas les même
fonctions, les femmes ayant bien souvent des niveaux de
responsabilités inférieurs à ceux des hommes. En particulier après
l'âge de 40 ans. Les chiffres le montre bien, puisque seulement 11%
des femmes occupent un poste à ''fortes responsabilités'', contre
23% de leurs homologue masculins. Ceci expliquant en partie les
inégalités salariales les hommes et les femmes cadres.
|
31 mars
2011
Quoi de neuf sur le site
Publication d'une nouvelle page, l'ordonnance de protection, rubrique violences conjugales
Publication du rapports
d'activité 2010 des opératrices sociales de quartier et du site web
à la rubrique tout sur SOSFA
Publication du rapport d'activité 2010 de la Maison
Relais Colbert à la rubrique tout
sur SOSFA
Les
nouveaux témoignages retenus ce mois :
553. Ça fait quelques
semaines que je vais bien. N. nous donne des
nouvelles et revient sur son histoire...
554. Je
serais heureuse d'apprendre que mon travail a pu vous aider. Candide a écrit un
livre au "gré de ses souffrances"...
555. Tout
a commencé par une simple fessée. Une enfance volée...
556. J'étais
petite quand tout a commencé. Victime d'inceste à
l'âge de 8 ans...
557. J'ai
sollicité votre aide il y a de cela quelques années. S. revient sur
ce qu'elle a vécu...
Prostitution :
Les clients bientôt mis à l'amende ?
L'Assemblée Nationale réfléchie, par la voix de sa mission
« d'information sur la prostitution », sur l'instauration
d'amendes à l'encontre des clients de prostituées. L'objectif de cette
démarche serait de faire prendre conscience à ceux-ci qu'ils "encouragent la traite
des personnes",
pour reprendre les termes employés par Danielle Bousquet, présidente de
la mission d'information. Cette dernière, créée en juin, a désormais
quasiment terminée ses travaux. A l'issue de multiples auditions et
déplacements dans des pays de l'Union Européenne, les membres doivent
encore Madame Roselyne Bachelot (Ministre des Solidarités) et Monsieur
Michel Mercier (Ministre de la Justice). La mission d'information
devrait remettre son rapport début avril, lequel pourra alors déboucher
sur un projet de loi commun à la majorité UMP et à l'opposition PS. "Ce
sont les clients qui sont à l’origine du système prostitutionnel. Ils
le perpétuent, ils en sont co-responsables. Il faut donc leur
dire : A chaque fois que vous payez une femme ou un homme, vous
encouragez la traite des personnes, la commercialisation des corps et
les profits des proxénètes et des mafias, qui s’élèvent à des milliards
d’euros. On estime que ces profits sont équivalents à ceux issus du
trafic d’armes dans le monde", déclare Danielle Bousquet. Tout comme
cela existe déjà en Suède (depuis 10 ans), l'élue considère qu'il "faut
donc éduquer les jeunes à l’idée qu’on n’achète pas le corps de
quelqu’un d’autre, responsabiliser le client en mettant des amendes."
Pour appuyer ses positions, la présidente insiste sur sur le témoignage
de Noémie, une prostituée entendue par la mission. "Il y a un décalage
entre le côté glamour présenté par les médias et la réalité d’un corps
tripoté par des quantités de mains". Madame Bousquet d'ajouter :
"Nous savons très bien que c’est extrêmement difficile d’abolir la
prostitution mais nous voulons décourager le marché. L’exemple de la
Suède montre que la pénalisation des clients n’a en rien accru la
prostitution clandestine. Chaque fois qu’un pays légalise, il y a une
explosion du nombre de prostituées. A l’inverse, là où c’est rendu
difficile, il y a une diminution." En France, les estimations font
apparaître que le nombre de personnes se prostituant (hommes et femmes)
serait d'environ 20.000.
Parmi toutes ces personnes, 80% seraient des femmes, dont 80 à 90%
d'étrangères. De même, la très grande majorité des clients seraient des
hommes.
Les pilules de 3ème
génération pourraient être prochainement remboursées
Début février, Xavier Bertrand, Ministre de la Santé, s'est déclaré en
faveur du remboursement des pilules contraceptives de 3ème génération
faiblement dosées, alors qu'actuellement une seule est prise en charge
par la Sécurité Sociale. Toujours d'après le Ministre, "50%
des femmes utilisent des pilules faiblement dosé. Pour à peu près 23
pilules différentes qui sont sur le marché de troisième génération, une
seule, une seule est aujourd'hui admise au remboursement. Ce n'est pas
normal. Je le dis aux laboratoires, inscrivez ces pilules au
remboursement, ce qui fera diminuer le prix et elles seront remboursées
par la Sécurité sociale, ou alors je changerai les règles du jeu, de
façon à ce qu'il n'y ait pas la moitié des femmes qui aujourd'hui
paient elles-mêmes leur mode de contraception et d'autres qui
pourraient avoir recours à cette pilule de troisième génération, qui ne
le font pas pour des raisons financières". Il répondait alors,
sur Europe 1, à la forte augmentation des IVG pratiquées sur des
adolescentes.
Rien n'a changé...
« Boulot » rime toujours avec « Macho »
Le quotidien gratuit Métro,
en date du 2 mars, consacre une série d'articles sur le travail des
femmes, signalant au passe que "Boulot... rime
toujours avec Macho".
En effet, il revient sur les inégalités entre les hommes et les femmes
au travail. Malgré les nombreuses lois votées ces dernières années, la
situation ne semble pas vraiment évoluer. Trop souvent les entreprises "traînent les pieds." Voici quelques uns
des titres des articles publiés dan ce numéro de Métro. "LCL : une bonne
volonté qui ne s'est pas concrétisée", "Les hommes aussi
peuvent aspirer à un modèle plus égalitaire" et "Et vous, l'égalité
hommes- femmes, ça se passe comment dans votre entreprise ?" Le quotidien de citer
Marie-Jo Zimmermann, députée UMP et
présidente de la délégation de l'Assemblée aux droits des femmes. "Il est grand temps de
taper du poing sur la table". "Aujourd’hui, on ne
peut plus accepter de l’eau tiède, ça suffit ! »
Violences faites aux
femmes et des violences intrafamiliales
Le lundi 7 mars, accompagné de Roselyne Bachelot-Narquin (Ministre des
Solidarités), le tout nouveau Ministre de l'Intérieur, de l'Outre-mer,
des Collectivités territoriales et de l'Immigration, Claude Guéant, a
effectué un déplacement dans le département des Yvelines sur les thèmes
des violences faites aux femmes et sur les violences intrafamiliales.
Après avoir rencontré et échangé avec les personnels du groupement de
gendarmerie et de la Direction Départementale de la Sécurité Publique
(DDSP), ils ont annoncé, selon une dépêche AFP, "un
nouveau plan de lutte contre les violences faites aux femmes, le
troisième depuis le début du quinquennat." Au cours de ce déplacement à
Viroflay, les deux Ministres ont présenté une série de mesures ciblant
divers aspect de la violence envers les femmes. Tout d'abord, seront
ciblées les "violences sexistes et
sexuelles au travail, parce qu'il n'y a pas que dans le milieu familial
(qu'elles) existent" a affirmé Roselyne
bachelot-Narquin. Pour Claude Guéant, "un
de nos défis est d'aboutir à ce que les violences conjugales, au lieu
qu'elles soient cachées, soient révélées afin qu'elles puissent être
traitées et prises en compte. Cinq mille policiers et gendarmes
travaillent de façon exclusive à la protection des femmes contre les
violences". Pour conclure, la
Ministre des Solidarités a déclaré : "On
estime (...) toutes ces violences, (à) un coût de 2,5 milliards
(d'euros), en soins de santé, en prise en charge sociale, en perte pour
la richesse nationale (en raison) des décès, des incapacités. C'est
tout de même considérable".
Retour sur le Macho
de l'année...
Dans notre lettre d'info de février (à lire ci-dessous), nous vous parlions
de l'association Les Chiennes de Garde
et de leur prochaine élection du Macho de l'année, cuvée 2010. Le 7
mars a donc été désigné le "digne"
successeur de Monseigneur André Vingt-Trois (Cardinal-Archevêque de
Paris) primé en 2008 et de Louis Nicollin (Président du club de
football de Montpellier), lauréat en 2009. Ainsi, pour l'année 2010, "le troisième macho à
recevoir ainsi les déshonneurs féministes"
est le paparazzi Jean claude Elffasi. A été retenue sa déclaration
faite au sujet des femmes ayant osé rendre public une condamnation pour
violences conjugales : "C’est
des salopes qui n’ont rien d’autre à faire (...), c’est des amoureuses
éconduites." Il était alors en concurrence avec sept autres Machos qui
ne seront certainement mécontent d'avoir échappé à cet "honneur" que d'être élu.
L'inégalité
des sexes passe aussi par la langue
Ce n'est un secret pour personne, dans le monde du travail, les
inégalités de traitement entre les hommes et les femmes sont légions.
Pourtant, celles-ci ne se limitent pas uniquement à ce domaine. En
effet, elle existent aussi dans la langue. Non pas cet organe qui nous
est bien utile tout au long de notre vie, mais dans langue parlée. Cela
peut ne pas sauter aux yeux au premier abord, mais les règles de
grammaires sont pourtant claires. Le masculin l'emporte toujours sur le
féminin. "Quand
on dit que le masculin l'emporte sur le féminin, on affirme qu'il
représente l'humanité entière", explique Clara Dominguès, secrétaire
générale de "L'Egalité, c'est pas sorcier" et docteure en lettres.
"Quand on relate ainsi un évènement politique ou social, on a
l'impression que les femmes n'y participent pas, ce qui renforce l'idée
qu'elles ne s'intéressent pas à la politique, que leur rôle les confine
dans la sphère privée. Et que leur travail n'est qu'un travail
d'appoint. Ce n'est pas aussi pesant que les violences concrètes mais
cela renforce la domination masculine et la répartition des rôles selon
les genres. La règle de "proximité" qui vient du grec ancien et du
latin, a été utilisée jusqu'au XVIIIe siècle. Cette règle consiste à
accorder l'adjectif ou le verbe en fonction de la proximité du mot,
féminin ou masculin, abrogeant la fameuse règle que "le masculin
l'emporte sur le féminin", apprise par toutes et tous à l'école. Ainsi
ces vers de Racine dans Athalie : "Surtout j'ai cru
devoir aux larmes, aux prières, consacrer ces trois jours et ces trois
nuits entières."
Ainsi, l'égalité homme/femme passe certes par une plus grande équité
dans le monde du travail, mais aussi par une évolution de la langue
française. Malheureusement, au vu des difficultés à réduire les
inégalités au travail, il y a peu de chances que de nouvelles règles
grammaticales, plus équitables, soient mises en place dans un avenir
proche.
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28 février
2011
Quoi de neuf sur le site
Les nouveaux témoignages retenus ce mois :
546. Mon
épouse vient enfin de me confier qu'elle a été violée. L'épouse
d'A. a été victime d'inceste au cours de son enfance...
547. Je supplie qu'on pense aux enfants. Quand les
enfants assistent à de violentes scènes de ménage...
548. Nous
sommes allés voir un avocat. La petite amie de P. est tombée sur un
recruteur aux méthodes ambigües...
549. Toutefois
je pense que vous faites fausse route. Prune a été sollicitée d'une
étrange façon...
550. Il
était choqué, stupéfait de mon attitude. La vie de famille
[recomposée] de Carmen lui pose des problèmes affectifs...
551. La
justice n'a pas été dupe. L. est sur le point de divorcer de son
mari...
De nouvelles mesure pour mieux protéger les victimes
de violences conjugales
La
loi du 9 juillet 2010 met en place une nouvelle mesure de protection au
bénéfice des personnes victimes de violences conjugales. Ce nouveau
type de protection donne au juge aux affaires familiales la possibilité
de prendre des mesures urgentes dans le but de protéger plus
efficacement une personne victime de violence conjugales. Toute
personne exposée à un danger au sein de son couple (mariée, pacsée ou
en union libre) , du fait d’un ancien conjoint, partenaire de Pacs ou
concubin, ou lié à une menace de mariage forcé, peut en bénéficier.
Cette nouvelle loi permet au juge aux affaires familiales de se
prononcer sur l'exercice de l'autorité parentale, sur l'attribution du
logement du couple à la victime des violences (en précisant la
répartition des charges du ménage), sur l'interdiction faite au
conjoint violent de rencontrer certaines personnes et de détenir une
arme, sur l'autorisation pour la victime de garder secrète sa nouvelle
adresse, sur l'admission provisoire de la victime à l'aide
juridictionnelle, ainsi que sur l'interdiction de sortie du territoire
de la personne menacée (si celle-ci le demande, dans le cadre d'un
mariage forcé.
Ingénieures : des profils recherchés
Le 7 février dernier, le quotidien d'informations 20
Minutes
consacrait sa page emploi à ces « ingénieurs qui ont la
côte ». Aujourd'hui, de plus en plus d'entreprises sont tentées
d'attirer ces ingénieurs au féminin. Parmi lesquelles SSII ou encore
GFI Informatique, qui compte actuellement 25% d'ingénieures,
avec pour objectif d'atteindre les 30% dans les prochaines années.
Stéria, un groupe de conseil en informatique disposant d'un comité de
direction composé pour 50% de femmes, travaille en collaboration avec
l'association Pasc@line. Leur objectif commun est de promouvoir les
différents métiers d'ingénieurs auprès des jeunes filles dans les
établissement scolaires (collèges et lycées). L'article de 20
Minutes dresse également un portrait de Nathalie CALVEZ ,
ingénieure
dans le bâtiment et cheffe de groupe dans une agence Socotec. Celle-ci
déclare : « depuis un an, je reçois le coup de fil d'un chasseur
de têtes presque chaque semaine ». Véritablement convoitées,
ces ingénieures font même comme leurs semblables
masculins, créant leurs propres réseaux, sous formes d'associations,
tels que Supelec au féminin (Ecole
Supérieur d'électricité), Centrale au féminin (Ecole
Centrale) ou encore les Anciennes des Mines (Ecole des Mines).
Les femmes de ménage font le ménage
Dans son édition du 15 février, le quotidien Le Parisien
s'intéresse aux « soubrettes » qui « créent la
polémique ». Le même jour, un autre quotidien, L'Humanité,
consacre lui un dossier de trois pages sur le métier de femme de
ménage. Il en ressort notamment le témoignage de trois d'entre elles.
La « une » titre « Que savez-vous de nos vies en
miettes ? » en dit déjà long sur la vie des ces travailleuses
trop souvent mésestimées. « Temps partiel, précarité,
pénibilité... Le secteur des services affiche sa bonne santé
financière, mais le prix à payer pour ces salariés « de l’ombre » est
terrible » ajoute le quotidien, allant jusqu'à souligner dans son
éditorial la « rage » que le lecteur éprouve à la lecture des
témoignages liés. L'une des ces femmes de ménage « raconte en
détails ce que des milliers [d'autres], d'origine immigrée subissent
aujourd'hui en France ». Une autre explique qu'elle a du faire
face « à un mari violent et à un travail épuisant dans le
nettoyage industriel ». Une troisième décrit comment, à 56 ans,
avec un mi-temps, « elle peine à joindre les deux bouts Dans
la même idée, le journal titre « La lutte des femmes de ménage sur
grand écran » afin de signaler le film Remue-ménage dans la
sous-traitance, d'Ivora Cusak.
Le monde à l'envers selon Marie-Claire
A
l'occasion de la journée internationale des femmes, le magazine féminin
(dans son édition datée de Mars 2011) nous fait part d'une vision assez
particulière de notre société, dans un registre proche de la
science-fiction. Ainsi, ce reportage-fiction nous présente un monde
dirigé par les femmes et dans lequel les hommes se retrouvent
martyrisés, discriminés, violés, voilés. Il est également fait mention
du fait que « tous les deux jours un homme meurt sous les coups de
sa compagne. » A l'instar de l'association réelle « Ni putes
ni soumises », les hommes ont créé, dans ce monde imaginaire,
l'association « Ni gigolos ni soumis », qui lutte contre le
sexisme et où, malgré le vote de 5 lois successives en faveur de
l'égalité salariale, les hommes persistent à gagner 28% de moins que
les femmes pour des postes identiques.
L'effet
recherché par le magazine semble d'ailleurs atteint.
« Incroyable », « scandaleux »,
« insupportable », comme le décrit l'éditorial. Ce même
éditorial qui constate « qu’il est « étrange, comme, alors,
l’absurdité de ce monde là devient évidente, l’injustice criante ! ».
« Oui cela serait insupportable » insiste Christine Leiritz,
directrice de la rédaction... Et absolument véridique si l’on prend la
peine de remplacer le mot « homme » par « femme »...
Nota : le
procédé n'est pas nouveau. Dans la série « Le monde
renversé », l'imagerie Pellerin à Epinal avait produit à la fin du
XIXème siècle une planche montrant une femme battant son mari, une
femme partant à la chasse tandis que son mari faisait le ménage, un
homme changeant un bébé, etc.
Votre médecin pratique l'IVG : tuez-le
Etat
rural du nord des Etat-Unis, le Dakota du Sud est principalement connu
pour le Mont Rushmore, lequel représente les têtes de cinq des anciens
présidents du pays, sculptés à même la montagne. Ce haut lieu
touristique du pays est sur le point de faire voter une loi qui, de
notre point de vue d'habitants de « la vieille Europe »
semble complètement incongrue. Car après avoir rendu l'IVG quasiment
illégale depuis 2006, la Chambre des représentants de l'Etat (le
parlement local) doit se prononcer sur une proposition de loi visant à
étendre la définition de « l'homicide justifié » aux meurtres
commis, dans l'optique de défendre des foetus. Déjà adoptée en
commission par 9 voix contre 3, la loi, baptisée « House Bill
1171 », autoriserait « un
père, une mère, un fils, une fille ou un mari à tuer quiconque tente de
pratiquer un avortement sur une femme, même si elle est
consentante. »
Et le macho de
l'année est...
Le 7 mars, à l'occasion de la journée internationale des
femmes qui aura lieu le lendemain, l'association Les Chiennes de
garde
décernera pour la troisième fois le prix du Macho de l'année. Ce titre
assez peu flatteur (hormis peut-être pour quelques oiseaux rares)
récompense « l'auteur de la remarque, déclaration ou insulte la
plus sexiste, faite publiquement à une femme ou au sujet de femmes,
pendant l'année 2010 ». Les précédents « lauréats »
étaient Louis NICOLLIN (2009), Président du club de football de
Montpellier, qui avait déclaré « On peut se parler, se dire les choses.
On est des hommes, pas des gonzesses ». En 2008, c'est Monseigneur
André Vingt-Trois, Cardinal-Archevêque de Paris, qui avait été
« récompensé » pour avoir dit «« Le plus difficile, c'est
d'avoir des femmes qui soient formées. Le tout n'est pas d'avoir une
jupe, c'est d'avoir quelque chose dans la tête ». Nul doute que cette
année encore, les prétendants au « titre » doivent être
nombreux et que le « vainqueur » risque d'être difficile à
départager de ses « challengers ».
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31 janvier
2011
Quoi de neuf sur le site
Les
nouveaux témoignages retenus ce mois :
542. J'ai
clairement exprimé mon refus ... et pourtant ...
543. Je
ne sais pas si je dois lui en parler. P. a été violée. Elle a
désormais un compagnon ...
544. Un
épisode très douloureux de ma vie. Soazig revisite sa vie
545. Ma
mère est victime de violences psychologiques. Z. peut-elle la
sauver ?
Les
bonnes pages
Viedemeuf, c'est le blog ouvert par Osez le
féminisme
pour mettre en lumière les inégalités femmes - hommes qui persistent
dans notre société. En 2011, en France, les femmes gagnent en moyenne
27% de salaire en moins, assument 80% des tâches ménagères,
représentent 18,5% des députés, constituent 85% des travailleurs
précaires, sont victimes de violences au quotidien (chaque année,
75.000 femmes sont violées en France) et sont obligées de se coltiner
régulièrement les blagues machistes encore fortement en vogue... La
liste pourrait continuer longtemps. L'objectif de ce blog est de rendre
visible le sexisme ordinaire pour montrer l'importance d'être - encore
aujourd'hui - féministe !
http://viedemeuf.blogspot.com/2011/01/viedemeuf-change.html
Un guide d'intervention en milieu scolaire. Si l’égalité
entre les
femmes et les hommes est en France acquise en droit, il reste certains
domaines où cette égalité de droit n’est toujours pas concrétisée dans
les faits. La représentation équilibrée entre les femmes et les hommes
n’est pas encore atteinte en politique. Dans la vie économique, malgré
un niveau de formation égal voire supérieur à celui des hommes, les
femmes restent éloignées des postes de décision. Au sein de leur couple
des femmes sont encore victimes de violences et des jeunes filles
subissent des mutilations sexuelles et des mariages forcés. Le sexisme
et les violences sexuelles qui se manifestent aussi à l’école appellent
une réponse très ferme. C’est pourquoi l’élaboration et la mise en
oeuvre d’une politique volontariste d’égalité entre les femmes et les
hommes sont essentielles pour parvenir à faire coïncider égalité de
droit et égalité de fait. C’est l’objet de la convention
interministérielle 2006-2011 pour l’égalité entre les filles et les
garçons, les femmes et les hommes dans le système éducatif. C’est dans
le cadre de cette convention qu’a été décidée l’élaboration d'un guide
d'intervention en milieu scolaire afin notamment de mettre en
application son axe 2 qui vise à "assurer auprès des jeunes une
éducation à l’égalité entre les sexes". À l’école, le socle commun de
connaissances et de compétences constitue un fil directeur en matière
de formation à l’égalité des filles et des garçons. Il intègre en
particulier le respect des autres et de l’autre sexe, le refus des
préjugés, dans les attitudes à acquérir par tout élève au cours de sa
scolarité obligatoire.
Télécharger le guide (pdf)
Les
mesures de prévention et de répression de la violence
Sensibilisation des enfants dès l’école, création d’un délit spécifique
de harcèlement psychologique du conjoint, aggravation des peines
encourues en cas de violences habituelles au sein du couple ou en cas
de crime ou délit commis contre une personne en raison de son refus de
se marier… La loi du 9 juillet 2010 comporte une série de mesures
tendant à mieux prévenir et réprimer les violences faites aux femmes ou
conjugales. A côté de l’ordonnance de protection qui constitue l’une de
ses mesures phares, la loi du 9 juillet 2010 relative aux violences
faites spécifiquement aux femmes, aux violences au sein des couples et
aux incidences de ces dernières sur les enfants comporte également un
certain nombre de dispositions visant à mieux prévenir et réprimer ce
type de comportement. En premier lieu, afin de lutter contre les
préjugés sur lesquels se construit la violence conjugale, la loi
cherche à sensibiliser les élèves, les enseignants ainsi que les
médias, en particulier les chaînes publiques de télévision et les
publications de jeunesse, à cette problématique. Un autre volet du
texte vise à ce que la loi pénale prenne mieux en compte la spécificité
des violences commises au sein du couple. Il s’agit de perfectionner
encore l’arsenal juridique déjà prévu par la loi du 4 avril 2006
renforçant la prévention et la répression des violences au sein du
couple ou commises contre les mineurs. La mesure la plus emblématique
consiste en la création d’un délit spécifique de harcèlement
psychologique au sein du couple. "Ces agissements sont […] à l’origine,
au sein du couple, de processus de destruction de la personnalité, de
phénomènes d’emprise sur les victimes engendrant des conséquences
extrêmement graves et durables. Or ces personnes, souvent, ne
reconnaissent pas l’anormalité de leur situation, parce que celle-ci
n’est pas nommée, sans compter que ces violences constituent souvent la
première étape vers des violences physiques. Il est donc important de
reconnaître et de punir ces violences, pour que leurs auteurs prennent
conscience de leur caractère inacceptable", souligne le rapporteur UMP
de la loi à l’Assemblée nationale, Guy Geoffroy. Par ailleurs, la loi
tend à élever les peines encourues lorsque les violences au sein du
couple revêtent un caractère habituel. Les peines sont également
aggravées lorsque des violences ont été infligées à une victime en
raison de son refus de se soumettre à un mariage forcé ou en cas de
menaces proférées à l’encontre du conjoint, concubin ou partenaire.
L’ensemble de ces mesures sont applicables depuis le 11 juillet 2010.
Réparations
d'excisions : attentes des patientes, techniques et résultats
Dans le monde, 100 à 140 millions de filles et de femmes ont subi une
mutilation sexuelle selon le Journal International de Médecine
du 3 janvier 2011. Ces mutilations entraînent de nombreux problèmes de
santé, variables selon le type et la gravité de la lésion. Près de 5 %
des victimes vivent dans des pays du Nord, soit plus de 6,5 millions de
filles et de femmes. Elles résident principalement dans les pays
européens d’immigration africaine, ainsi qu’en Amérique du Nord.
Environ 3.000 réparations ont été réalisées à ce jour par l'équipe du
Dr Foldès à l'hôpital de St Germain-en-Laye (78) et il paraît important
d’analyser les attentes des patientes, ainsi que les résultats obtenus,
tant anatomiques que fonctionnels. Un total de 2.939 patientes, opérées
entre mai 2000 et janvier 2010, ont été incluses dans une étude
prospective. Elles avaient toutes eu des mutilations de type II
(excision du capuchon et du gland avec une partie plus ou moins grande
des petites lèvres) ou III (infibulation : excision d’une partie plus
ou moins grande des organes génitaux externes avec suture plus ou moins
étendue des deux côtés entre eux) de la classification de l’OMS. L’âge
moyen des patientes était de 29 ans en moyenne, l’âge moyen de
l’excision était entre 3 et 6 ans. Les origines géographiques
principales des femmes étaient : le Mali (37,5 %), le Sénégal (24,7 %),
la Guinée (7,8 %), le Burkina Faso (7,8 %), la Côte d’Ivoire (7,5 %),
la Mauritanie (4,5 %) ; 539 patientes (18,3 %) ont été excisées en
France. Les demandes d’une chirurgie réparatrice d’une mutilation
sexuelle répondent à trois revendications principales, souvent
combinées : identitaire, visant à la restitution d’une intégrité
anatomique, sexologique ou purement clinique, en raison de la douleur
séquellaire. La demande a été identitaire et d’amélioration de la
sexualité chez 1.552 patientes (53 %), identitaire, d’amélioration de
la sexualité et prise en charge de la douleur chez 825 patientes (28,3
%), identitaire seule chez 539 patientes (17,6 %). Les demandes
identitaires seules ont tendance à augmenter avec le temps. Depuis
2005, le nombre de réparation est constant, d’environ 500 par an, alors
que les 500 premières patientes ont été opérées en 5 ans. Le suivi et
l’évaluation se font à la fois sur le plan cosmétique (aspect,
cicatrisation), sensoriel (disparition de la douleur, sensibilité),
sexuel (apparition d’un potentiel de stimulation orgasmique) et
psychologique.
Interdiction de la
dissimulation du visage dans l'espace public
Une circulaire du 3 décembre 2010 relative à la présentation des
dispositions de droit pénal de la loi n° 2010-1192 du 11 octobre 2010
(Journal Officiel du 12 octobre) interdisant la dissimulation du visage
dans l’espace public a été publiée au Bulletin officiel du ministère de
la Justice et des libertés n° 2010/10 du 31 décembre 2010. La
circulaire présente le seul délit d’instigation à dissimuler son visage
créé par l’article 4 de la loi du 11 octobre 2010 interdisant la
dissimulation du visage dans l’espace public. Les dispositions
relatives à l’interdiction de dissimuler son visage dans l’espace
public (articles 1 à 3 de la loi) n’entrant en vigueur qu’à
l’expiration d’un délai de six mois à compter de la promulgation de la
loi, celles-ci feront l’objet d’une circulaire distincte.
Violences faites aux femmes : des chiffres pour ne plus taire les maux
Le 21 janvier, Chantal Brunel, députée de Seine et Marne et Rapporteure
générale de l'Observatoire de la parité entre les femmes et les hommes
a diffusé un communiqué titré "Violences
faites aux femmes : des chiffres pour ne plus taire les maux".
Le 20 janvier, Chantal Brunel a en effet invité Alain Bauer, président
du conseil d’orientation de l’Observatoire national de la délinquance
et des réponses pénales (ONDRP), "afin d'être auditionné sur les
chiffres des violences faites aux femmes, dans le cadre du bilan qu'il
présente aujourd'hui au Président de la République". "Son constat est
clair", souligne la Rapporteure de l’Observatoire, "les chiffres de
2010 témoignent d'une augmentation majeure des violences physiques
faites aux femmes sur la voie publique. Le sentiment d'insécurité des
femmes au domicile comme à l'extérieur est plus que jamais prégnant".
"Nous attendons que les dispositions prises dans le cadre de la loi de
juin 2010 sur les violences faites aux femmes soient appliquées le plus
rapidement possible", demande Chantal Brunel qui ajoute : "et qu'elles
soient accompagnées d'une augmentation conséquente de moyens adressés à
la lutte contre ces violences". "Par ailleurs", souligne-t-elle, "cette
augmentation résulte - entre autres - d'une 'chosification' de l'image
des femmes qu'il faut impérativement endiguer". Et de conclure : "Ces
chiffres sont une alerte qui, plus que jamais, doivent nous faire
agir".
Statistiques de l’ONDRP et violences envers les femmes en 2010
L’Agence France presse a diffusé une dépêche le 21 janvier 2011 pour
indiquer que "les agressions sans arme contre les femmes sur la voie
publique ont connu une forte hausse de 13 % en 2010". "Cette "très
forte dégradation" marquant une "inversion de processus", a annoncé le
président de l'Observatoire national de la délinquance et des réponses
pénales " souligne l’AFP. "Sécurité: Hortefeux oublie les femmes" titre
alors le site du Journal du dimanche
qui rapporte que "le criminologue Alain Bauer estime que ces faits sont
le "noeud du problème": "Nous avons une très grande augmentation des
agressions contre des femmes en dehors de leur domicile", a-t-il
déploré vendredi sur RMC avant d'insister: "C'est l'élément marquant
des chiffres 2010."". "Un "élément marquant" que le ministre de
l'Intérieur s'est bien gardé de commenter. Ni dans son interview au Figaro,
ni lors de sa conférence de presse de vendredi matin" souligne le JDD
qui rapporte que "les associations, elles, fulminent". Et de citer
Caroline de Haas, porte-parole du collectif Osez le féminisme,
qui dénonce : "Au lendemain de cette année 2010, pendant laquelle une
grande cause nationale avait été déclaré, il y a toujours 75.000 femmes
violées et aucun moyen mis à la disposition de cette lutte".
L’association a d’ailleurs diffusé un communiqué juste après la
conférence de presse du 21 janvier pour adresser un "carton rouge à
Hortefeux".
Autoentrepreneurs
: un tiers de femmes…
Le numéro 1334 d’Insee Premières (janvier 2011) publié par
l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE)
est titré "En 2010, hausse des
créations d’auto-entreprises mais aussi de sociétés".
L’INSEE indique notamment que "près des deux tiers des créateurs
d'entreprises individuelles sont des hommes". L’Institut indique que
"les femmes créent le plus souvent des entreprises de soutien aux
entreprises (25 %), de commerce, transports, hébergement et
restauration (24 %) ou d’autres services aux ménages (22 %)".
http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?reg_id=0&ref_id=ip1334
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