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27
décembre 2004 Quoi
de neuf sur le site Violences
contre les femmes migrantes prostituées, rubrique infos
temporaires Et
les derniers témoignages retenus : 121. Abusée
... ? Violée ... ? Quelle que soit la définition retenue de
ce qu'a vécu S., elle cherche de l'aide. 122. Est-ce
trop tard pour trouver le bonheur ? Par crainte de perdre sa fille, Kaïna
s'est soumise à son mari. 123. Il
faut que je me reconstruise et ça va prendre du temps. Nat a pris récemment
les décisions les plus difficiles ... 124. J'ai
si peur de ne pas tenir le coup. G. a été victime de violences.
Elle cherche à s'en sortir. 125. Victime
de violence conjugale ... aujourd'hui, on me retire mon enfant ! N. sollicite
des soutiens, des conseils. 126. Je
venais d'avoir 14 ans. Mila a été victime de viols et d'abus
sexuels. Elle a décidé de porter plainte. 127. Le
père de ma fille est déjà marié. Sylvie vit au
Bénin. Elle a eu une fille avec un homme marié.
Les bonnes pages L'Empire
du ventre, Marcela Iacub, éditions Fayard, 2004. Avec le parfum de
scandale qu'elle a volontairement créé autour d'elle, Marcela Iacub
s'attaque aux idées reçues et défend une maternité
fondée sur la volonté. C'est une juriste mal pensante, au nom de
la liberté des femmes, au nom de la liberté tout court. Elle dit
faire partie de ces féministes qui défendent la prostitution et
s'insurgent contre l'idéologie victimaire. Elle s'attaque maintenant aux
arrière-pensées politiques et aux mythologies qui nourrissent la
maternité. Elle dénonce L'Empire du ventre : c'est le titre
du livre passionnant qu'elle publie chez Fayard, dans lequel elle pose une question
paradoxale et provocante : faut-il accoucher pour être mère ? Sur
les mères porteuses, sur l'homoparentalité, sur le droit aux origines,
sur l'adoption, on n'est pas obligé d'épouser les conclusions de
Marcela Iacub, qui, sur aucun sujet, n'a froid aux yeux. Mais, même si l'on
n'est pas d'accord, les raisonnements qu'elle emprunte pour y mener sont toujours
palpitants, instructifs, stimulants. Car elle force à réfléchir
autrement et sait fouailler les failles du droit et mettre à nu les mécanismes
idéologiques qui sont au cœur des systèmes familiaux. " La
beauté du droit, écrit-elle, est de nous montrer que ce qui nous
paraît le plus évident et le plus personnel repose en fait sur des
échafaudages institutionnels complexes, qu'il est toujours possible de
démonter et remonter." Quand
les femmes s'en mêlent. Genre et pouvoir. Christian Baudelot, Janine
Mossuz-Lavau et al., éditions La Martinière, 2004. Cet ouvrage collectif
explore les rapports complexes entre genre et pouvoir en balayant toutes les grandes
thématiques qui ont nourri le débat sur la place des femmes dans
la sphère publique et dans les instances de pouvoir. L'interdit
de l'inceste bientôt inscrit dans le code pénal
L'interdit de l'inceste devrait figurer en toutes lettres dans le code pénal
: le Garde des Sceaux, Dominique Perben, a annoncé le 26 novembre 2004
au cours d'un colloque consacré au recueil de la parole de l'enfant qu'il
s'engageait à faire adopter une loi sur le sujet, précisant qu'il
suivait en cela une recommandation des Nations Unies. Le Monde du 28 et 29 novembre
dernier indique qu'il s'agit pour Dominique Perben de faire en sorte qu'on ne
puisse plus présumer du consentement de la victime de moins de 15 ans.
En effet, aujourd'hui, il est nécessaire de démontrer l'absence
de consentement de la victime pour permettre des poursuites ; l'inscription de
l'inceste dans le code lèverait cette bizarrerie juridique. Cette annonce
a été saluée par l'Association Internationale des Victimes
de l'Inceste et sa présidente, Isabelle Aubry, qui milite pour cette mesure
et l'imprescribilité de l'inceste. Les
simplifications du droit pour les usagers en 2005 Une série
de mesures de simplification du droit en faveur des usagers de l'administration
est prévue pour 2005. Ces simplifications ont été instaurées
par la loi du 9 décembre 2004 habilitant le gouvernement à simplifier
le droit. La loi prévoit la mise en place d’un service unique de déclaration
en ligne de changement d’adresse ou de changement de situation familiale.
Les simplifications doivent toucher également le droit de la filiation,
les conditions d’attribution de l’aide juridictionnelle, l’encadrement
du contrat obsèque, la réglementation des aides personnelles au
logement, la refonte du permis de construire et de la déclaration des travaux,
l’amélioration des rapports avec l’administration fiscale. Un
nouveau délai pour les recherches de paternité ?
Selon L’Express du 11 octobre 2004, le délai pour ouvrir une action en
recherche de paternité devrait être sensiblement allongé.
La loi date de 1912. C'est une bonne nouvelle pour les fils adultérins
et tous les enfants fichés "de père inconnu". Le groupe
de travail chargé par le Garde des Sceaux, Dominique Perben, de réformer
le droit de la famille envisage d'ouvrir l'action en recherche de paternité
à l'enfant pendant toute sa minorité et dans les cinq à dix
ans après sa majorité. Les juristes, les avocats et les parlementaires
qui en font partie devraient rendre leurs conclusions d'ici à la fin d'octobre.
Jusqu'à présent, lorsqu'un père refuse de reconnaître
son enfant à la naissance, la mère n'a que deux ans pour déclencher
une action en recherche de paternité ; l'enfant, lui, ne peut agir que
durant les deux ans suivant sa majorité. Quatre ans en tout, c'est trop
court, estiment les experts. Trop rapide pour de jeunes adultes qui, peu sûrs
d'eux, hésitent encore sous le flot d'émotions contradictoires que
suscite en eux l'éventualité de retrouvailles malheureuses avec
leur géniteur. La loi de 1912 "reposait sur le principe de la
paix des ménages et du dépérissement des preuves, relève
Jean Hauser, professeur de droit à l'université Montesquieu Bordeaux
IV et membre du groupe de travail. Aujourd'hui, grâce aux tests ADN, on
peut élargir les délais de recours afin de sauvegarder le droit
de l'enfant à accéder à sa filiation. Sans pour autant créer
une insécurité juridique pour les familles concernées."
A l'heure des transhumances amoureuses, de l'explosion des divorces et des recompositions
familiales, jamais le lien de filiation n'a été si friable : 40
% des enfants naissent actuellement hors mariage, pour 6 % en 1965. Du coup, les
actions en justice se multiplient: plus de 3.000 affaires ont été
engagées en 2002, selon les statistiques de la Justice, par des pères,
des mères, ou des enfants majeurs - dont 1.100 actions de recherche en
paternité. Une
enquête qualitative de l'Inserm sur la sexualité des 18-22 ans
Ils s'attendaient à "des expériences sexuelles collectives",
à "des lieux un peu chauds". Ils ont été "étonnés".
La vie sexuelle des 24 étudiants interrogés dans le cadre d'une
enquête qualitative par Alain Giami, Marie-Ange Schiltz et Hélène
Olomucki, chercheurs dans la seule équipe de l'Inserm qui travaille sur
la sexualité, est finalement "très banale". Et "relativement
représentative de cette tranche d'âge et de ce groupe social".
Les chercheurs en ont tiré 400 pages intitulées L'expérience
de la sexualité chez de jeunes adultes. L'étude portait sur
les 18-22 ans, "une population peu connue des psychologues et des sociologues",
précise Alain Giami cité par Libération du 10 décembre
2004. La plupart vit encore chez leurs parents et la majorité a connu des
expériences sexuelles et amoureuses. Marie-Ange Schiltz a même été
marquée par le "nombre de relations stables et de ruptures qu'ils
ont vécues". D'après les chercheurs, à cet âge-là,
les filles "apparaissent plus précoces dans la sexualité",
avec plus d'expériences que les garçons. Quand elles sont vierges,
cette situation semble choisie, "fondée sur des idéaux ou des
croyances religieuses". Alors que la virginité des garçons
à cet âge-là apparaît plutôt subie et le "fait
des circonstances et des difficultés qu'ils ont avec eux-mêmes".
Pour tous, "c'est une période qui reste placée sous le signe
de l'idéal du couple et les expériences visent à préparer
cette réussite du couple, observe Alain Giami. L'idéal à
atteindre ? "La vie de couple, la cohabitation, le mariage et la constitution
d'une famille représentent les horizons indépassables de la vie
sexuelle", écrivent les chercheurs. Mais garçons et filles
interrogés ne semblent pas avoir le même scénario en tête.
Alain Giami décrypte : "Pour les filles, il y a un temps pour les
aventures, un temps pour le couple, un temps pour faire des enfants." C'est
une période où elles ont envie de découvrir, de voyager,
de sortir avec leurs amis, de "ne pas être enfermées dans une
relation étouffante". Elles ont "un idéal du couple, mais
c'est pour plus tard". D'après les chercheurs, elles seraient donc
plus à l'origine des ruptures. "Les hommes ont le même idéal,
insiste Alain Giami. Mais ils voudraient l'appliquer tout de suite." Les
sociologues les ont trouvés "plus conformistes", et ne reviennent
toujours pas de la "banalité" de leurs situations sexuelles.
"Nous sommes une génération qui a vécu, imaginé
d'autres choses", commente, surpris, Alain Giami. L'arsenal
adopté en Espagne contre les violences conjugales fait regretter aux associations
la modestie du nouveau plan français Beaucoup
en France en rêvaient. L'Espagne l'a fait. Dès son arrivée
au pouvoir, en mars dernier, José Luis Zapatero a dégainé
une loi globale sur les violences conjugales. Un texte ambitieux qui prévoit
notamment l'aggravation des peines contre les agresseurs, la création de
centres d'hébergement pour les femmes maltraitées, un renforcement
des soutiens financiers, une aide juridique gratuite, une réforme de l'éducation
ou encore une refonte du droit de la publicité. Certaines associations
féministes lui reprochent de ne s'attaquer qu'aux violences conjugales.
Mais la plupart envient les Espagnoles et considèrent que, sur ce sujet,
la France bricole. "Au lieu de prendre le problème à bras-le-corps,
le gouvernement multiplie les mesurettes", regrette Maya Surduts, porte-parole
du Collectif national pour le droit des femmes (CNDF), citée par L'Express
du 6 décembre 2004. Dernières en date : les quatre amendements portant
création de la Haute Autorité de lutte contre les discriminations
et pour l'égalité. "Cette structure n'a rien d'avant-gardiste,
estime la militante féministe. C'est une instance purement formelle et
totalement dépourvue de moyens. Ce n'est pas avec ce genre d'instrument
qu'on fera avancer la cause des femmes." Par ailleurs, pour Marilyn Baldeck,
chargée de mission à l'Association contre les violences faites aux
femmes au travail (AVFT), "mettre le sexisme et l'homophobie sur le même
plan est totalement incongru, car les violences faites aux femmes et celles commises
contre les homosexuels sont de nature et d'origine complètement différentes".
Nicole Ameline, ministre de la Parité et de l'Egalité professionnelle,
ne la contredira sûrement pas sur ce point, elle qui a présenté,
le 24 novembre, un programme spécifique en dix mesures contre les violences
faites aux femmes. Selon l'Enquête nationale sur les violences faites aux
femmes (Enveff), réalisée, en 2000, auprès de 7.000 femmes
de 20 à 59 ans, 48.000 femmes sont victimes de viol chaque année,
et 1 femme sur 10 subirait des violences conjugales, notion définie il
est vrai de façon très extensive par les auteurs de l'étude.
Pour endiguer le phénomène, le plan Ameline prévoit donc
l'aggravation des sanctions contre les auteurs de violences, l'augmentation des
subventions versées aux associations, la création, sur trois ans,
de 1.800 places supplémentaires dans les centres d'hébergement ...
"Même si, selon Mathieu Arbogast, vice-président des Chiennes
de Garde, ce plan va dans le bon sens, il reste insuffisant." Une
circulaire organise les IVG en médecine de ville
Philippe Douste-Blazy, ministre de la Santé, a signé le 26 novembre
2004 une circulaire relative à l'amélioration des conditions de
réalisation des IVG médicamenteuses en ville. Elle fait suite aux
décrets d'application pris cet été à la suite de la
nouvelle loi sur l'IVG et précise que l'IVG doit être pratiquée
par un médecin qualifié en gynécologie médicale ou
obstétrique ou bien posséder une "pratique régulière
des IVG médicamenteuses dans un établisement de santé".
Cinq consultations sont prévues. La circulaire fixe des dispositions permettant
de préserver l'anonymat de la femme dans les documents de remboursement
de l'acte. Trente
ans après, toujours autant d'avortements
Les sociologues estiment que près de 40 % des femmes auront recours à
une IVG dans leur vie et que toutes les catégories sociales sont concernées.
Depuis trente ans, le nombre d'interruptions volontaires de grossesse (IVG) est
resté étonnamment stable : c'est qu'affirment les chercheurs de
l'Institut national d'études démographiques (Ined) cités
dans Libération du 8 décembre 2004. On compte 200.000 IVG annuelles
environ, alors que les moyens de contraception se sont diversifiés et largement
répandus. "La légalisation de l'avortement n'a pas eu d'impact
démographique, précisent les chercheurs, depuis trente ans, le nombre
d'enfants souhaité est resté inchangé et les femmes ont toujours
autant d'enfants." Et sont moins victimes de complications graves et de décès.
"On compte moins d'un décès par an lié à la pratique
d'un avortement en France (0,3 décès pour 100.000 IVG)." Dans
la dernière livraison de sa publication Population et société,
l'Ined explique "pourquoi le nombre d'avortement n'a pas baissé en
France depuis trente ans" et décortique le phénomène.
Celles qui étaient sous contraceptif Aujourd'hui, 82 % des femmes
utilisent une méthode médicale de contraception (pilule ou stérilet).
Conséquence directe : les grossesses accidentelles sont moins nombreuses.
Vers 1975, 46 % des grossesses étaient "non prévues",
elles sont 33 % aujourd'hui. Mais, "alors que quatre grossesses non prévues
sur dix se terminaient par une IVG en 1975, c'est le cas de six sur dix aujourd'hui".
En cas d'"accident", les femmes recourent donc plus à l'IVG qu'autrefois.
Dans 23 % des cas, les femmes prenaient pourtant la pilule, "l'échec
étant attribué six fois sur dix à un oubli de comprimé".
Pour Nathalie Bajos, de l'Ined, "il y a un problème d'information,
de méconnaissance des méthodes contraceptives et du cycle féminin".
Les femmes ignorent encore souvent que faire en cas d'oubli. Apparemment, la contraception
d'urgence ou "pilule du lendemain" est loin d'être systématique.
L'Ined souligne également qu'«une femme sur deux avait changé
de situation contraceptive dans les six mois précédant le rapport
ayant conduit à l'IVG, ce qui invite à porter une attention particulière
aux phases de transition contraceptive : début, arrêt, suspension".
Nathalie Bajos propose qu'il y ait "plus de souplesse dans les normes de
prescription". Pourquoi, par exemple, ne pas proposer un stérilet
à des femmes sans enfant ? Car les oublis de pilule ne renvoient pas toujours
à "une ambivalence de certaines femmes et hommes par rapport au désir
de grossesse et de parentalité". Celles qui sont trop jeunes
Les moins de 25 ans sont moins nombreuses mais ont davantage recours à
l'IVG qu'il y a une dizaine d'années. "Le taux d'IVG augmente d'abord
avec l'âge de la femme pour atteindre un maximum à 20-24 ans et il
décroît ensuite", notent Nathalie Bajos et ses collègues
de l'Ined. Pour les moins de 25 ans, "l'engagement scolaire" est prioritaire
par rapport à une maternité. Pour la tranche d'âge suivante,
les 25-34 ans, c'est le contexte affectif qui va dicter l'envie d'enfant. Au-delà
de 35 ans, "la trajectoire professionnelle semble aussi déterminante
que le contexte affectif". Celles qui en parlent à leur partenaire
Dans 97 % des cas, "dans le contexte d'une relation affective stable",
les hommes sont informés et huit fois sur dix ils sont d'accord. Si la
relation est instable ou terminée, 17 % des partenaires ne sont pas informés
; "quand ils le sont, il y a accord dans 56 % des cas". Celles
qui multiplient les IVG Elles ont subi plus de trois IVG ou bien deux
très rapprochées, elles sont "assez peu nombreuses" d'après
les sociologues . Le plus souvent, "elles semblent confrontées à
des difficultés affectives, économiques et sociales particulières".
Celles qui n'ont pas de vie affective assez stable L'âge entre
le premier rapport sexuel et la première maternité a augmenté
de plus de quatre ans en vingt-cinq ans. D'après les chercheurs, "celle-ci
survient 9,5 ans en moyenne après les premiers rapports sexuels".
"Les trajectoires affectives et sexuelles des femmes sont plus diversifiées",
observe Nathalie Bajos. Souvent, leurs relations ne se "prêtent pas
à la parentalité". Finalement, l'IVG, "loin de correspondre
à un comportement égoïste traduit l'attention portée
aux conditions d'accueil de l'enfant". Ce qui va expliquer "la propension
à avorter en cas de grossesse non prévue". |
26
novembre 2004 Quoi
de neuf sur le site Ajout
à la page Porter le
nom de son mari est-il obligatoire ? rubrique Points
de vue : un témoignage et, surtout, un truc utile ! Les
pratiques des hommes "clients" de la prostitution : influences et orientations
pour le travail social, par Sven-Axel Månsson, sous format pdf (78
Ko) à la rubrique Prostitution
Et les derniers
témoignages retenus : 111. Quel
est le rôle de ce viol dans mon comportement ? Litzou demande à
nouveau de l'aide pour tenter de mieux comprendre ce qui lui est arrivé.
112. Je me sens coupable de ce
que ma fille a subi à cause de mon compagnon ... Marijade a besoin
d'aide et de soutien. 113. En
détresse. Karina vit avec un homme qui la maltraite gravement. Elle
cherche aide et conseils. 114. Il
y a une vie après la violence. Témoignage et message d'espoir
... 115. Violée par mon
ex-mari. Kry a été violée par son ex-mari. Que faire,
alors que sa fille vit avec lui ? 116. Mon
foyer est devenu un enfer. Après 20 ans d'impuissance, le mari de Oll.
a découvert le viagra. 117. Je
m'effondre. Après des années de violence conjugale, Sylvie s'est
séparé, a trouvé du travail et repris goût à
la vie. Mais, aujourd'hui, rien ne va plus ... Elle sollicite de l'aide. 118.
Je vis, je ne survis plus ! X.
s'est échappé de l'enfer des violences. 119. Une
rencontre sur internet. Claire a accepté un rendez-vous avec un homme
rencontré sur internet. Cela n'a pas tourné comme elle l'imaginait
... Elle demande conseil. 120. Je
m'en suis sorti. Infirmière, Domi a connu l'enfer des violences conjugales.
Elle s'en est sorti et propose son soutien. Réforme
du divorce : deux nouveaux décrets
La réforme du divorce entrera en vigueur en janvier 2005. Votée
par le Parlement en mai 2004, la loi sur le divorce est destinée à
simplifier les procédures du divorce et à instaurer un certain apaisement
entre les époux. Deux décrets récemment parus au Journal
officiel viennent présiser l'application de la loi. Le premier concerne
l'assouplissement des règles de la prestation compensatoire. Le texte fixe
les "modalités de substitution d'un capital à une rente allouée
au titre de la prestation compensatoire". Le second décret intègre
les dispositions de la réforme dans le nouveau code de procédure
civile : il s'agit notamment de préciser les nouvelles règles en
matière de divorce "par consentement mutuel" ou la "tentative
de conciliation". Le divorce par consentement mutuel doit être accéléré
: il ne fait plus l'objet que d'une seule audience. Sur vie-publique.fr :
divorce,
nouvelle formule Sur le site Légifrance : décret
n° 2004-1158 du 29 octobre 2004 portant réforme de la procédure
en matière familiale et décret
n° 2004-1157 du 29 octobre 2004 pris en application des articles 276-4
et 280 du code civil et fixant les modalités de substitution d'un capital
à une rente allouée au titre de la prestation compensatoire.
La
pilule a 50 ans !
C'est en 1954 qu'un médecin américain, Gregory Pincus, et un gynécologue,
John Rock, travaillent avec succès sur des hormones féminines, la
progestérone et l'oestrogène, qui peuvent bloquer l'ovulation. Deux
ans plus tard, des essais (réalisés à Porto Rico ...) s'avèrent
concluants. En 1958, Pincus teste un nouveau produit, l'Enovid, qui combine une
progestérone synthétique et de l'oetrogène : la première
pilule contraceptive par voie orale est née. Elle est mise en en vente
aux Etats-Unis en 1960 ; en France, il faudra attendre juillet 1967, date de la
loi Lucien Neuwirth sur la régulation des naissances, pour que le Parlement
autorise la pilule après des débats d'une rare virulence. L'IVG
a 30 ans !
C'est le 29 novembre 1974 qu'est votée la loi sur l'IVG sous les insultes
des "soudards" du Parlement qui saluent de moults noms d'oiseaux la
loi présentée par la ministre Simone Veil. Elle publie aujourd'hui
Les hommes aussi s'en souviennent chez Stock, en collaboration avec Annick Cojean.
En 2002, selon Le Monde du 4 novembre dernier, 206.000 femmes ont eu recours à
l'IVG en France métropolitaine contre 198.700 en 2001, soit une progression
de 1,7 %. Alcool
: un étiquetage pour alerter les femmes enceintes
Les étiquettes de bouteilles de vin et autres spiritueux porteront peut-être
à l'avenir un message alertant les femmes enceintes sur les dangers encourus
par le foetus en cas de consommation d'alcool : en effet, le Sénat a approuvé
cette mesure dans la nuit du 20 octobre dernier au cours de l'examen en seconde
lecture du projet de loi sur le handicap. Un succès pour la sénatrice
centriste Anne-Marie Payet qui présentait un tel amendement pour le seconde
fois. En janvier dernier, sa première tentative avait été
repoussée après l'adoption d'un amendement contraire présenté
par J.-F. Mattéi, alors ministre de la Santé ... La mention
sanitaire sur les étiquettes a été adoptée par 84
voix contre et 210 pour, avec l'avis favorable du gouvernement. Le
divorce, facteur d'accidents
Une étude de l'INSERM sur 20.000 employés d'EDF et GDF vient de
montrer que le risque d'accident de la circulation est multiplié par quatre
dans la période qui suit une séparation. Publié dans la revue
Epidemiology, l'étude évalue à environ 3 % le nombre d'accidents
attribuables à un divorce, soit 170 décès et 3000 blessés
par an en France. Les chercheurs imputent ce phénomène au stress
qui modifie la conduite et aux psychotropes qui peuvent être consommés
durant ces périodes. Violences
conjugales, police, gendarmerie et justice Le guide des bonnes
pratiques judiciaires pour traiter des affaires de violences conjugales que nous
annoncions dans notre précédent bulletin et qui a été
rédigé par le ministère de la Justice à destination
de la police, de la gendarmerie et des magistrats, est disponible en téléchargement
sur le site du ministère en format pdf à l'adresse suivante : http://www.justice.gouv.fr/publicat/guideviolences.pdf
Une
enquête sur les clients de la prostitution
Le Mouvement du Nid et l'IFAR ont réalisé une enquête-étude
sur les clients de la prostitution. Cette enquête est la seule du genre
à avoir été réalisée en France. Hélas,
le panel est maigre et limite les résultats : l'accès très
difficile au terrain n'a permis d'exploiter que 63 entretiens. L'étude
cite abondamment celle du suédois Sven-Axel Månsson, de l'Université
de Göteborg, Les pratiques des hommes "clients" de la prostitution
: influences et orientations pour le travail social dont nous mettons en ligne
une traduction sous format pdf (78 Ko) pour l'occasion (cliquer
ici). A notre connaisance, l'étude qualitative de Månsson (170
entretiens) est une des seules à précéder celle signée
par Saïd Bouamama de l'IFAR, qui s'intitule quant à elle L'homme
en question, le processus du devenir-client de la prostitution (134 pages).
Télécharger l'étude (574 Ko), format pdf : http://www.mouvementdunid.org/fr_fixe/actualites/rapport_etude_client.pdf
Mouvement du Nid, 8 bis rue Dagobert, BP 63, 92114 Clichy cedex, tél. 01.42.70.92.40,
nidnational@mouvementdunid.org
IFAR, 2 rue Papin, bât. 2, Parc des Prés, 59658 Villeneuve d'Ascq,
tél. 03.20.09.99.08, ifar@nordnet.fr |
26
octobre 2004 Quoi
de neuf sur le site Opération
: 50 000 nounours
face à l'inceste 2004 Une
phrase du message 103 ("je ne veux pas que mon message soit diffusé")
laissait entendre que nous aurions publié celui-ci malgré la demande
explicite de la personne concernée. Pour lever toute ambiguïté
(nous ne publions jamais sans autorisation claire quant au message et à
l'adresse électronique), nous avons ajouté la suite de l'échange.
Lire
ici. Les derniers
témoignages retenus : 108. Attouchements
sexuels. Sophie a été victime d'attouchements sexuels de la
part de son père pendant de nombreuses années, avec la complicité
de sa mère. 109. Maintenant,
cela fait 16 ans ... A. a été violée lorsqu'elle était
lycéenne. 110. Mon
bébé me manque. Quand un enfant se trouve au milieu d'un couple
qui se déchire. Pages
à signaler
Les racines de
ma haine, Brigitte Boromi. Autobiographie. Résumé par l'auteure
: "Une jeune fille de 16 ans tombe enceinte puis son séducteur lui
propose le mariage. Elle accepte sans rien connaitre de cet homme. Alors se heurtent
deux conceptions de vie différentes. Rebecca en subit les pires sévices
: coups, viols, séquestrations... : son mari l'entend ravaler au rang d'esclave.
A travers mille supplices, la jeune femme subjugue son tortionnaire et finit par
retrouver, à défaut de bonheur, la liberté ! Mais au fond
de son être, la haine demeure..." 188 pages. Chaque livre est dédicacé
par l'auteur. 20 € + 3 de frais de port. Vendu uniquement par correspondance,
contacter par email : lilipupuce1@free.fr
Réforme
du régime fiscal du pacs
Le projet de loi de finances pour 2005 présenté le 22 septembre
2004 au conseil des ministres prévoit plusieurs aménagements du
régime fiscal des personnes unnies par une pacte civil de solidarté,
le rapprochant des personnes mariées. Les personnes pacsées pourront
faire une déclaration fiscale dès la première année
; actuellement, le délai est de 3 ans. Le régime de rupture du pacs
est également modifié : jusqu'à présent chacun des
membres redevenait personnellement imposable sur l'ensemble de ses revenus perçus
au cours de l'année de séparation ; désormais, ils pourront
bénéficier de l'imposition commune jusqu'à la date de remise
en cause de l'union. En matière de droits de succession, les couples
pacsés ne bénéficieront pas d'un relèvement de leur
taux d'abattement (seuil à 57.000 € contre 76.000 pour les époux).
En revanche, Bercy propose la suppression du délai de deux ans pour que
cet abattement s'applique. Par ailleurs, le ministère des Finances propose
de supprimer le barème spécifique aux donations consenties pour
les couples pacsés. Le
Sénat plus féminin
A l'issue du renouvellement partiel du Sénat (un tiers) qui a eu lieu le
26 septembre dernier, la proportion de femmes a augmenté de 10,6 % à
16,9 %, effet de la loi sur la parité (elles sont 12,7 % à l'Assemblée
Nationale). Ministre de la parité et de l'égalité professionnelle,
Nicole Ameline a souligné que ce "résultat insuffisant s'explique
à la fois par la faible proportion de femmes placées en tête
de liste et par l'existence d'un certain nombre de listes dissidentes qui étaient
destinées à tourner les exigences de la parité. (...) Ces
pratiques ne sont plus aceptables". (Le Monde du 28 septembre 2004).
Les
enfants ne seront plus tenus de porter le nom de leur père
Les décrets d'application de la réforme du nom patronymique sont
arrivés au Conseil d'Etat : à partir du 1er janvier prochain, les
enfants nouveau-nés ne porteront plus obligatoirement le nom de leur père
(ou du premier des deux parents ayant reconnu l'enfant). Ils pourront porter au
choix le nom de leur mère, celui du père ou les deux accolés,
peu importe dans quel sens. Le choix devra être fait par les parents à
la naissance du premier enfant de leur couple, qui tracera la voie pour le reste
éventuel de la fratrie ; il sera irrévocable. Violences
conjugales : les magistrats invités à la vigilance
A l'initiative du ministère de la Justice, les magistrats disposeront bientôt
d'un Guide des bonnes pratiques judiciaires pour traiter des affaires de violences
conjugales. Ce guide recensera toutes les difficultés rencontrées
sur le terrain par les associations d'aide aux victimes qui, trop souvent, taisent
ou minimisent les mauvais traitements endurés dans l'espoir que leur conjoint
évolue, en raison des conséquences sur la famille et les enfants,
en raison des conséquences matérielles d'une séparation ou
encore par honte, ignorance de leurs droits ou sentiment (introduit par le conjoint
violent) d'être au moins en partie responsable de ce qui leur arrive ...
Par ailleurs, policiers ou gendarmes peuvent être tentés de sous-estimer,
et parfois négliger, la gravité des faits signalés par les
victimes, des proches ou des voisins. Le Guide de la chancellerie indique qu'il
est nécessaire "d'intervenir systématiquement et sans délai"
afin d'apprécier la situation sans idée préconçue. La
Turquie et les violences faites aux femmes
Selon le Monde du 2 octobre 2004, le rapport de la commission européenne
sur la Turquie est sévère quant à la question de l'égalité
des hommes et des femmes. "La discrimination et les violences domestiques
restent un problème majeur, dit le rapport. Beaucoup de femmes sont sujettes
à différentes formes de violences physiques et psychologiques au
sein de la famille : abus sexuels, mariages forcés et précoces,
mariages religieux illégaux, polygamie, trafic et crimes d'honneur".
Un
nouveau code de la famille en projet en Algérie
Après que le Maroc a profondément réformé son code
de la famille en faveur d'une plus grande égalité des sexes, le
gouvernement algérien, malgré l'hostilité des islamistes
qui se focalise sur l'abolition de la tutelle matrimoniale, prépare un
nouveau code de la famille plus favorable aux femmes. Voici les principales modifications
du code de la famille de 1984 telles qu'elles figurent dans l'avant-projet de
loi qui a été présenté en conseil des ministres :
suppression
du mariage par procuration. unification
de l'âge de contracter mariage à 19 ans (l'âge de la majorité
civile) pour les deux époux. supression
de l'obligation de tuteur (ouali) pour la mariage de la fille avant 19 ans (mais
la femme majeure peut déléguer ce droit à son tuteur).
soumission
du mariage polygame à l'autorisation du juge : avant de décider,
celui-ci doit prendre en compte le motif invoqué par le mari et la capacité
de l'époux à offrir l'équité et les conditions nécessaires
à la vie conjugale. établissement
de l'égalité des droits et des obligations entre conjoints.
droit
pour les 2 conjoints de stipuler dans le contrat de mariage ou dans un contrat
ultérieur toute clause qu'ils jugent utile, notamment en ce qui concerne
la polygamie et le travail de l'épouse, à moins que les conditions
soient contraires aux dispositions de la loi. introduction
de droit de l'épouse d'intenter une action en divorce pour une série
de 10 motifs énoncés dans le texte du projet de loi. obligation
pour l'époux en cas de divorce d'assurer à la mère ayant
la garde des enfants un logement décent ou, à défaut, son
loyer. changement
de l'ordre d'accès au droit de garde des enfants plaçant désormais
le père directement après la mère et avant la grand-mère
maternelle. octroi
de la tutelle à la mère ayant la garde des enfants du couple divorcé.
En outre, et en l'absence du père ou son incapacité, la mère
assure la tutelle des enfants au sein du couple. institution
légale du ministère public comme partie prenante dans l'application
du code de la famille par les juridictions et renforcement des pouvoirs du président
du tribunal en matière de droit de garde, de droit de visite, de droit
au logement et de versement de la pension alimentaire. Mariage
homosexuel espagnol
Selon le projet de loi qui sera soumis au Parlement espagnol début 2005,
les conjoints de même sexe bénéficieront des mêmes droits
que les hétérosexuels, y compris en matière d'adoption. Selon
un sondage de l'institut Opina cité par le Monde du 4 octobre 2005, 62
% des espagnols seraient favorables au mariage entre homosexuels. Selon Libération
du 30 septembre 2004, l'église catholique est sur le pied de guerre depuis
l'annonce de ce projet de loi et encourage la mobilisation contre cette réforme.En
juillet dernier, les évêques espagnols ont publiquement exhorté
les députés catholiques à rejeter "ces projets de loi
pernicieux". Le théologien dissident Juan José Tamayo a déclaré
que "tout se passe comme si la hiérarchie catholique a aussi perdu
les élections. Les évêques mènent une campagne d'intimidation
contre le gouvernement Zapatero en multipliant les menaces et les pressions. Mais
les sondages montrent que leur influence sur la société est bien
moindre que ce que les hommes politiques veulent croire".
Nigeria : nouvelle condamnation à la lapidation
D'après Le Figaro du 14 octobre 2004, un tribunal islamique de l'Etat de
Bauchi au nord du Nigéria a condamné Hajara Ibrahim, une jeune femme
reconnue coupable d'adultère, à mourir par lapidation. Elle attend
un enfant alors que, divorcée, elle n'est pas mariée avec le père
du bébé : voilà son crime. Le père, quant à
lui, a été relaxé pour manque de preuves : selon la charia,
un homme ne peut être accusé d'adultère qu'après le
témoignage d'au moins quatre personnes.
|
29
septembre 2004 Quoi
de neuf sur le site Comment
sortir de la polygamie ? rubrique points
de vue A la
suite de réactions, petit ajout en bas de la page Porter
le nom de son mari ? rubrique points
de vue Publication
des comptes 2003 et ajout du rapport
d'activité 2003 du CHRS ainsi que le bilan
annuel des Opératrices Sociales de Quartier, rubrique Tout
sur SOS Femmes Accueil Et
les derniers témoignages retenus : Message 100. Comment
vivre après mon viol ? F. a besoin de l'aide d'autres victimes.
Question 100. Besoin
de conseils. B. a été violée par son ami. (A
partir de maintenant, les témoignages ne seront plus distingués
selon que nous publions également notre réponse ou non) 101.
Harcèlement
après rupture. 59nana a divorcé de son mari mais il la harcèle.
102. Question
sur ma sexualité. S. n'a plus envie de faire l'amour avec son mari,
ou beaucoup moins souvent qu'avant ... 103. Je
voudrais une vraie vie et des enfants. Mali a été violée
enfant. En couple, elle a des difficultés sexuelles et cherche de l'aide.
Email anonyme. 104. Frédérique
donne de ses nouvelles. Frédérique a connu l'enfer (message
46, oct. 2002) et donne régulièrement de ses nouvelles (M
71 et M 87).
Aujourd'hui, elle rapporte la suite de ses différents courriers et l'état
de la procédure. 105. Je
cherche à comprendre ce qui m'est arrivé. Mariée, Julie
s'est retrouvé sous l'emprise d'un amant. Elle a désormais beaucoup
de difficultés. 106. A
partir de quand s'agit-il de violences ? Violences physiques, psychologiques,
sexuelles ? C. s'interroge sur sa situation et nous lui répondons.
107. Viol entre
époux. R. est violée régulièrement par son mari.
Pages
à signaler
L'amour conjugué,
Florence Enhuel, éd. La Martinière, 160 p., 15 €. Sous
une forme personnelle et narrative, cette agrégée de philosophie
mère de famille s'interroge sur cette conjugaison amoureuse où mariage
et adultère ne s'excluent pas forcément. Les
mecs lourds. Ou le paternalisme lubrique, Natacha Henry, éd. Robert
Laffont, 153 p., 16 €. L'auteure propose de nommer "paternalisme
lubrique" ce comportement qui se produit dans les lieux publics ou la vie
professionnelle et demeure une agression psychologique sans se traduire pour autant
par du harcèlement sexuel au sens juridique du terme. Il touche toutes
les femmes, qui subissent toutes sortes d'humiliations ou de contraintes et doivent
composer avec des remarques, des paroles, des blagues, des gestes déplacés.
Une étude de
législation comparée sur le site de l'Assemblée Nationale
intitulée "Mariage civil, mariage religieux et reconnaissance juridique
des unions entre personnes de même sexe en Europe" : http://www.assemblee-nationale.fr/europe/comparaisons/etude_mariage.asp
Pas de vacances pour les violences
Selon l'AFP citée par Libération le 9 septembre 2004, juillet et
août 2004 ont vu 29 femmes mourir sous les coups de leur conjoint, soit
une tous les deux jours. JO
2004 et ... parité Dans l'Equipe du 21 août dernier,
Annie Sugier du comité Atlanta-Sydney-Athènes dénonce les
pays qui n'ont envoyé que des hommes aux Jeux Olympiques d'Athènes
: Arabie Saoudite, Brunei, Yemen, Qatar, Liechtenstein, Emirats Arabes Unis, Oman,
Antilles Néerlandaises et Îles Vierges. Père
mère d'élève : chacun son vote
Le ministère de l'Education Nationale a publié un décret
et une circulaire qui modifient l'organisation des élections de délégués
de parents d'élèves dans les établissements scolaires. Désormais,
droit de vote est accordé à chacun des parents pour désigner
leurs représentants dans les conseils d'école ou les conseils d'administration
des collèges et lycées. Le ministère présente cette
mesure comme une volonté d'adapter le droit à l'évolution
de la société : un enfant sur quatre aujourd'hui vit avec un seul
de ses parents. Par ailleurs, l'exercice conjoint de l'autorité parentale
est dorénavant devenu la situation la plus fréquente ; les
deux parents ont ainsi des responsabilités indentiques en matière
scolaire. Rome
et les femmes
A la veille de la venue du pape Jean-Paul II à Lourdes pour le 15 août,
le Vatican a lancé un nouveau missile contre le féminisme sous la
forme d'un document signé du cardinal Josef Ratzinger, préfet de
la Congrégation pour la doctrine de la foi. Cette lettre aux évêques
"sur la collaboration de l'homme et de la femme dans l'Eglise et dans le
Monde" rappelle que l'humanité est fondée sur la différence
sexuelle et dénonce les "distorsions" et les "effets mortels"
du féminisme. Selon le Monde du 7 août 2004, le secrétaire
de la Congrégation, l'archevêque Angelo Amato a expliqué que
le texte visait en priorité deux courants du féminisme, celui qui
prône une "rivalité radicale entre les sexes" et celui
qui cherche à "gommer les différences entres les sexes".
Plus simplement, certaines théologiennes voient là une volonté
du Vatican de faire échec aux mouvements en faveur de la pleine égalité
des femmes au sein de l'Eglise Catholique. Emanant d'une hiérarchie
religieuse qui reste opposée à la contraception, à l'avortement,
à l'homosexualité et à l'ordination sacerdotale et diaconale
des femmes, cette nouvelle prise de position n'a en soi rien d'étonnant
et signe la volonté de l'Eglise Catholique de trouver une justification
morale et théologique à l'inégalité des sexes.
Prostitution
Le tribunal correctionnel
de Paris a condamné lundi 6 septembre Dominique Ambiel, l'ancien conseiller
en communication de Jean-Pierre Raffarin, à 1.500 € d'amende
pour "sollicitation d'une prostituée mineure". Interpellé
en avril dernier, il avait alors quitté Matignon. Selon Libération,
il est depuis retourné à son ancien métier, la production
d'émissions de télévision. Un
réseau de proxénétisme a été demantelé
début septembre à Paris : ce réseau proposait sur internet
les services de jeunes femmes venus d'Europe de l'Est. Selon le Figaro du 9 septembre
2004, sept personnes ont été interpellées, dont les têtes
de réseau, deux femmes russes. Forte
hausse des tumeurs pulmonaires chez les femmes Selon les chiffres
publiés par la CNAM le 2 septembre dernier, le cancer du poumon est en
train d'exploser chez la femme, passant de 2.930 cas en 1997 à 3.900 cas
en 2002, cinq ans plus tard, la population la plus touchée étant
agée de 40 à 59 ans. Cette augmentation notable est due à
la massification du tabagisme féminin. L'odyssée
du Borndiep réveille le débat sur l'avortement au Portugal
Début septembre au Portugal, les affiches publicitaires où figurent
des mannequins femmes sont barrées du slogan "J'ai eu un avortement".
Il s'agit d'une réponse à d'autres affiches collées 3 jours
avant et montrant un foetus de 5 mois photographié dans le ventre de sa
mère avec, en légende : "quand on aime, on ne tue pas".
Les défenseurs de l'avortement et les anti réagissaient ainsi à
l'odysée du Borndiep, un bateau-clinique néérlandais qui,
fin août 2004, a été empêché d'accoster à
Figueira da Foz par deux bâtiments militaires. Il a dû jeter l'ancre
à la limite des eaux territoriales sous la surveillance de la marine portugaise.
Le Borndiep a été affrété par l'organisation Women
on Waves fondées aux Pays-Bas en 1999. Il s'est déjà
rendu en Irlande en 2001 et en Pologne en 2003 pour aider les femmes désireuses
de pouvoir avorter dans des pays où les lois sont extrêmement restrictives
en la matière. Au Portugal, l'avortement n'est autorisé que
si la vie de la mère est en danger ou s'il y a un risque pour sa santé,
au cas où le foetus présenterait des malformations, lorsque la grossesse
est conséquente d'un viol ou lorsqu'il s'agit de mineures. Les femmes en
infraction risquent trois ans de prison. Women on Waves a été
appelée à la rescousse par quatre organisations portugaises qui
font valoir que, chaque année, 20 à 40.000 avortements clandestins
sont pratiqués au Portugal et que quelques 5.000 femmes doivent ensuite
être hospitalisées en raison des complications. En 1998, un référendum
avait rejeté à une très courte majorité (50,91 %)
toute modification de la législation en vigueur. Un
projet de loi pénalisant l'adultère en Turquie
Le commissaire européen chargé de l'élargissement, Günter
Verheugen, a dressé le 9 septembre 2004, au terme d'une visite en Turquie,
un bilan en demi-teinte des avancées de ce pays sur la voie de l'adhésion
en constatant des "progrès impressionnants" et des "carences"
mais, surtout, il s'est opposé au projet de criminalisation de l'adultère
qui figure notamment au menu des réformes envisagées par le gouvernement
du parti AKP issu de la mouvance islamiste. Cité par le Figaro du 10 septembre
2004, il déclare : "j'ai du mal à comprendre comment une telle
disposition est évoquée en une telle période (...). Cela
ne peut relever que d'une plaisanterie". Selon le Monde du 19 et 20 septembre
suivant, le premier ministre turc Tayyip Erdogan conseillait à l'Union
Européenne de ne pas s'immiscer dans les affaires intérieures de
son pays. "Que personne ne tente de faire pression sur la Turquie en utilisant
l'UE comme prétexte", a-t-il déclaré devant les membres
de son parti. Dès le 17 septembre, alors que la quasi totalité des
textes avait été adopté, le projet de réforme pénal
avait été retiré jusqu'à nouvel avis par le président
de la commission de la justice, à la surprise générale ...
Le premier ministre a assuré que le code pénal serait à nouveau
soumis à l'Assemblée Nationale à la reprise des travaux parlementaires
le 1er octobre 2004. Pacsés,
mariés, même régime fiscal
Ceux qui gouvernent aujourd'hui avait prédit la disparition naturelle du
Pacs. En l'inscrivant dans le budget 2005, le gouvernement Raffarin conforte ce
dispositif en prévoyant l'alignement fiscal des personnes unies par le
Pacs sur celui des couples mariés. Les pacsés souscriront donc une
déclaration commune sans attendre trois ans, comme c'était le cas
jusqu'à présent. Selon Libération du 23 septembre 2004, Nicolas
Sarkozy, ministre du Budget, estime que cette mesure cohérente favorise
l'égalité ... et espère clore ainsi le débat sur le
mariage homosexuel. D'autres réformes en faveur de l'égalité
entre le Pacs et le mariage restent à imaginer : versement d'une pension
de reversion en cas de décès de l'un des contractants, droit de
séjour des étrangers, succession, ... Première
famille homoparentale reconnue
Selon le Figaro du 23 septembre 2004, la première famille composée
de deux parents de même sexe a vu le jour le 2 juillet dernier grâce
à un jugement du Tribunal de Grande Instance de Paris. Agés de 5,
7 et 10 ans, les enfants de Carla et Marie-Laure, conçus par insémination
artificielle par donneur, portent désormais le nom de famille de leurs
deux mamans. Un juge aux affaires familiales du TGI de Paris a ordonné
que, "pour les besoins de l'éducation des enfants, l'exercice de l'autorité
parentale soit partagé entre les deux femmes". Mi-août, le délai
de recours étant arrivé à son terme sans appel du parquet,
le jugement est devenu définitif. |
30
août 2004 Quoi
de neuf sur le site Modification
des pages IVG
> la réglementation et IVG
> méthodes pour tenir compte des évolutions de la réglementation,
voir plus bas. La
mise à jour de l'annuaire
des lieux d'accueil et centres d'hébergement est en cours de bouclage
... Gros gros travail ... Les pages modifiées ont été mises
en ligne le 11 août 2004. Le cas échéant, merci de vérifier
les données vous concernant. Et
les témoignages retenus pour ces mois de juillet et août : Message
94. Delphine a complété en août son témoignage de juin
sur le viol en réunion dont elle a été victime : lire
ici. Message 95. Recommencera-til
? Son ami est jaloux, il a frappé Djul. Elle souhaite des avis.
Message 96. Stop
aux mariages frauduleux ! A. est victime d'une fraude sentimentale, son mari
n'ayant pour seul objectif que d'obtenir un titre de séjour. Avec d'autres
victimes, elle vient de fonder une association. Message 97. Je
te ferai jamais de mal. Une rencontre sur internet avec un algérien,
un gand amour et ... beaucoup de désillusions ... Message 98. Fermeture
de la mémoire. Pendant des années, M. avait tout oublié.
Et puis, un jour, ... Message 99. Ma
propre souffrance. Vianne avait cru rencontrer l'amour. Question 96. J'ai
besoin d'aide. Di a été abusée par son oncle et son frère.
Au moment où elle a voulu "régler cette affaire" avec
eux, ... Question 97. Ai-je
été victime de viol ? NG cherche à comprendre ce qui
lui est arrivé. Question 98. Détruite
par ceux qui l'aiment et qu'elle aime. Quels liens y a- t-il entre son passé
et cet amant qui l'entraîne dans des clubs échangistes ? Question
99. Je vis en sous-marin.
A. a été victime de viol. Elle souhaite correspondre avec d'autres
victimes. Pages
à signaler
Des
Femmes du MLF éditent ... 30 ans d'édition, catalogue, éd.
Des Femmes, 20 €. Créées par Antoinette Fouque, figure
phare du MLF, les éditions Des Femmes célèbrent cette année
leurs trente ans, l'occasion de publier un catalogue qui retrace l'histoire de
la maison et sa production à travers des articles de presse, des textes
et des témoignages. Nouvelles
conditions de réalisation de l'IVG hors établissements de santé
Un décret publié au Journal officiel le 1er juillet 2004 a modifié
les conditions de réalisation des interruptions volontaires de grossesse
(IVG) hors établissements de santé : http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnTexteDeJorf?numjo=SANP0421429D
Il existe deux méthodes d'IVG, l’une par technique instrumentale, l’autre
par voie médicamenteuse. Le décret permet désormais aux femmes
de bénéficier de l’IVG médicamenteuse. Il précise
par ailleurs les délais limites pour pratiquer une IVG médicamenteuse
: l'IVG doit être pratiquée avant la fin de la 5ème semaine
de grossesse, soit 7 semaines après les dernières règles.
La date de consultation de contrôle réalisée après
l’IVG est réalisée dorénavant au minimum dans les 14 jours
et au maximum dans les 21 jours qui suivent l’IVG (auparavant 10 et 15 jours).
Après la mobilisation des associations de défense des droits des
femmes, et trois ans après l'adoption de la Loi de juillet 2001 sur le
principe de l'IVG médicamenteuse hors structure hospitalière, l'arrêté
sur la pratique de l'IVG en ville va enfin permettre aux femmes de bénéficier
des avancées de cette loi : ainsi, jusqu'à 5 semaines de grossesse,
toute femme qui veut avorter pourra s'adresser à un médecin gynécologue
ou un généraliste habilité pour obtenir cette interruption
par méthode médicamenteuse. Le décret a été
suivi d'un arrêté fixant les tarifs relatifs à l'IVG médicamenteuse
et chirurgicale, paru au journal officiel du 28 juillet : http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnTexteDeJorf?numjo=SANP0422519A
Cet arrêté revalorise de 29 % le tarif de l'IVG. Cette augmentation
de tarif pourrait freiner la fermeture de services pratiquant l'IVG dans les structures
hospitalières privées : le coût de l'acte qui n'avait pas
été revalorisé depuis des années était considéré
comme non rentable. Nicole
Ameline envisage la mixité obligatoire entre un député et
un suppléant Dans une interview donnée au Monde du
3 juillet 2004, la ministre chargée de la Parité et de l'Egalité
Professionelle envisage de nouvelles contraintes pour les partis politiques, par
exemple la mixité obligatoire entre un député et un suppléant.
Pourtant, avec 35 ministres ou secrétaires d'Etat de sexe masculin pour
9 homologues de sexe féminin, le gouvernement auquel elle appartient ne
donne guère l'exemple ... Armée
: il n'y a jamais eu autant de femmes
Selon le Bilan Social 2003 présenté jeudi 1er juillet 2004,
les armées françaises comptent pour le première fois plus
de 400.000 femmes dans leurs rangs, soit environ 12,5 % des effectifs. Six
policiers mis en examen et écroués pour le viol de prostituées
étrangères Selon le Monde et le Figaro du 26 juin
2004, six policiers du commissariat de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) ont été
mis en examen et écroués le 23 juin dernier à Bobigny pour
"viol commis avec abus d'autorité", "vols en réunion",
"infraction à la législation sur les stupéfiants"
et "non-empêchement de crime". L'enquête menée par
l'Inspection Générale des Services a révélé
que ces six gardiens de la paix ont agressé sexuellement et violé
des prostituées étrangères et se sont livrés à
des extorsions de fonds pour récupérer l'agent gagné. Ils
ont également consommé du canabis confisqué à des
revendeurs des grands boulevards parisiens. Ces hommes ont été dénoncés
par leurs propres collègues, exaspérés par ces comportements.
Tous les fonctionnaires mis en cause ont fini par admettre les faits. Le
maire de Sante-Colombe mis en examen ...
Roger Marty, 58 ans, UMP, maire de ce village de Seine-et-Marne a été
mis en examen le 25 juin 2004 pour viols, agressions sexuelles, harcèlement
moral et harcèlement sexuel envers plusieurs employées de la mairie
: 4 à 5 femmes auraient ainsi été harcélées
et violées, rapporte le Monde du 27 et 28 juin 2004. Une
mineure prostituée par un pompier se suicide
Une adolescente de 17 ans a succombé le 24 juillet 2004 à Marseille
à sa tentative de suicide, une affaire qui met en cause une dizaine de
membres du bataillon de marins-pompiers de Marseille. Stéphanie entretenait
une liaison avec un marin-pompier de 22 ans. Celui-ci aurait organisé des
parties fines à son domicile, livrant la jeune fille à ses camarades
de bataillon. Profitant de la fragilité psychologique de le jeune fille,
le marin-pompier l'aurait ensuite incité à se prostituer pour son
compte, une dizaine de passes par nuit dix jours durant jusqu'à ce que
la mineure soit interpellée pour racolage sur la voie publique. A ce moment,
elle dénonce son proxénète ... Le dossier cause un immense
émoi au sein du bataillon de marins-pompiers de Marseille (2300 hommes)
qui jouit d'une énorme réputation. Des sanctions disciplinaires
ont été immédiatement prises vis-à-vis des hommes
ayant eu des relations sexuelles avec la mineure. Quant au proxénète,
il a été révoqué le lendemain de son incarcération. Réforme
du divorce : quand ? Les dispositions de la loi relative à
la réforme du divorce adoptées en mai et expliquées dans
notre bulletin du 29 avril 2004 entreront
en vigueur le 1er janvier 2005. |
28
juin 2004 Quoi
de neuf sur le site Nos
problèmes d'emails sont réglés ... (pour ceux qui ont suivi
le feuilleton). Nous présentons encore une fois nos excuses à ceux
et celles qui ont souffert de ces désagréments. Nous
relayons l'appel des Chiennes de Garde pour une vraie
loi qui couvre à la fois les propos homophobes et les insultes sexistes.
et les nouveaux témoignages
retenus ce mois-ci : Message 94. "Indemnisée"
pour un viol en réunion. Les conséquences de ce viol sur Delphine
sont catastrophiques. Elle souhaite échanger. Question 94. Je
cherche de l'aide. M. est victime de violences conjugales graves. Question
95. Du boulot propre. Séparée,
Yan a été et est toujours victime de la violence de son ex-conjoint,
violence sans coups ... Elle souhaite échanger.
Pages à signaler Histoire
du tavail des femmes,
Françoise Battagiola, éd. La Découverte, coll. "Repères",
2004, 128 pages, 7,95 €. Faite d'avancées et de retours en arrière,
de contradictions et d'incohérences, l'histoire du travail au féminin
racontée par une sociologue, se lit au regard de l'évolution des
rapports entre les sexes. Inceste,
Virgine Talmont, éd. Presses de le Renaissance. Les souvenirs sont revenus
à la conscience de Virginie pendant sa psychothérapie, insuportables
: entre 7 et 9 ans et demi, son père l'a violée. Des événements
qui n'avaient laissé aucune trace dans sa mémoire ... en apparence.
Scandale. Son père la traite de folle, ses frères et soeurs l'ont
mise au ban. Virginie elle-même a eu tant de mal à concevoir l'impensable
... mais sa mère, psychologue et psychanalyste, s'est rangé à
son côté. Qu'est-ce
qu'une femme désire quand elle désire une femme ? Marie-Jo Bonnet,
éd. Odile Jacob, 388 pages, 27 €. Entre histoire et expérience
intime, une traversée de l'homosexualité féminine et de ses
démêlés avec le féminisme. De
l'amour lesbien, Geneviève Pastre, éd. Horay, 324 pages, 15 €.
Vingt-quatre ans après sa première édition, cet essai se
veut une défense et une illustration de l'amour lesbien comme mode de vie
et art d'aimer. Les Yeux Secs : l'envers
du décor Nous avons reçu une réaction très
vive à notre évocation du film "Les Yeux Secs" parue dans
le bulletin du 27 mai 2004. Cette réaction émane de Amale Samie,
rédacteur en chef adjoint à Maroc Hebdo International, qui a enquêté
pour l'hebdo TelQuel. La voici, en intégrale : Je suis journaliste
et j'ai lu ce que vous écriviez à propos du film de Narjiss Nejjar
"Les Yeux Secs". Je suis consterné par votre enthousiasme
pour ce film. Mais en fait, votre bonne foi a été surprise.
J'ai effectué un reportage, il y a un mois, dans cette région que
je connais assez bien et qui avait appelé au secours les journalistes pour
hurler leur douleur et exposer la duperie dont elles ont été victimes.
Tizi n'est pas une maison close mais un village ordinaire. Aghbala et d'autres
villes sont assimilées à des bordels accueillants, ce sont des villes
ordinaires avec leurs mères de famille, leurs jeunes filles, et leurs prostituées.
Ni plus ni moins nombreuses qu'ailleurs. La population est sous le choc. Autre
chose, Mme Nejjar a payé ses figurants 60 Dh la journée, soit 5
euros. Ce qui fait que sa figurante principale a travaillé 35 jours pour
175 . Nous luttons dans la presse et la vie associative pour un Maroc
moderne débarrassé de toutes les tares du passé. On ne peut
pas lutter contre la prostitution quand on n'est pas une conscience libre. On
n'est pas une conscience libre quand on ne prévient pas des figurantes
qu'elles tournent dans un film sur la prostitution et qu'en fait ces figurantes
allaient apparaître sur les écrans comme des prostituées,
comme leur ville apparaît comme l'un des plus florissants bordels du Maroc.
Je vous prie de vous référer aux articles publiés à
ce sujet par les hebdomadaires marocains TelQuel et Le Jounal Hebdomadaire.
Salutations solidaires. Amale Samie Nouvelles
mesures en faveur de l'égalité hommes-femmes Selon
le Monde du 3 juin dernier, Nicole Ameline, ministre de la parité et de
l'égalité professionnellle, a annoncé lors du conseil des
ministres du 2 juin 2004 plusieurs mesures en faveur de l'égalité
professionnelle : une aide financière pour les PME qui doivent remplacer
une salariée en congé maternité, la validation des congés
parentaux comme acquis d'expérience, la création d'un statut pour
les conjoints collaborateurs, l'obligation de neutraliser les incidences du congé
maternité sur les évolutions de rémunération et de
promotion. Certaines de ces mesures seront intégrées au plan de
cohésion sociale de Jean-Louis Borloo. Excision
: l'Académie de Médecine s'engage L'Académie
de Médecine a décidé de se mobiliser contre l'excision, informe
Le Monde du 12 juin 2004. Lors d'un colloque consacré aux mutilations sexuelles
féminines (MSF) le 10 juin 2004 à Paris, elle a rendu public le
projet de recommandation visant à éradiquer les MSF. L'Académie
a a élaboré un programme de lutte contre les excisions et réclament
le remboursement par la Sécurité Sociale des opérations de
réparation et reconstitution du clitoris qui sont désormais possibles
et couronnées de succès. La Caisse Nationale d'Assurance Maladie
a assuré au Monde qu'elle allait ajouter cet acte dans la nouvelle nomenclature
des actes médicaux remboursés qui entrera en application en octobre.
Près de 35.000 jeunes filles et femmes seraient mutilées ou menacées
de l'être en France, selon un décompte réalisé par
l'association Groupe Femmes pour l'Abolition des Mutilations Sociales (GAMS).
Les peines prévues pour la mutilation et pour le ou les responsables de
l'enfant mutilée sont définies par l'article 222-9 et 10 du code
pénal qui prévoit 10 ans d'emprisonnement et 150.000 d'amende,
20 ans si la victime a moins de 15 ans. L'article 226-14 protège les médecins
qui rompent le secret médical pour dénoncer les cas d'excision portées
à leur connaissance. Signaler les pubs
sexistes : changement de coordonnées Le service gouvernemental
qui recueille les réclamations concernant des publicités sexistes
diffusées en France a changé de localisation : * par téléphone
: 01 55 55 49 50 (en laissant un message sur un répondeur) * par courriel
: pubsexiste@cab.parite.gouv.fr
* par la poste : Ministère de la Parité et de l'Égalité
professionnelle, 8 avenue de Ségur, 75007 Paris (précisez sur l'enveloppe
'publicité sexiste') Les femmes africaines
et les jeunes gays premiers touchés par le VIH Les données
du dispositif anonymisé publié par le Bulletin Epidémiologique
Hebdomadaire du 8 juin 2004 (www.invs.fr)
indique que les femmes, en partriculier celles originaires d'Afrique, et les homosexuels
sont les principales victimes des infections par le virus responsable du sida
(VIH) en France. Au 30 septembre 2003, les femmes représentent 43 % des
nouveaux cas d'infection au nombre de 1.301 en 2003. Les rapports hétérosexuels
sont le mode d'infection le plus fréquent : 51 % des cas de sida et 53
% des nouveaux diagnostics d'infection. Chez les hétérosexuels infectés,
47 % possèdent la nationalité d'un pays d'Afrique subsaharienne.
Enfin, 58 % des cas d'infection parmi les homosexuels sont des contaminations
récentes. Le gouvernement espagnol se
mobilise contre les violences conjugales Comme promis dans son
programme électoral, le gouvernement du premier ministre Zapatero a adopté
le 4 juin dernier un avant-projet de loi qui cherche à renforcer l'arsenal
répressif contre les auteurs de violence faites aux femmes et les mesures
de protection des victimes ainsi qu'à mettre en place de nouveaux dispositifs
de prévention. Les programmes scolaires devront faire plus de place à
l'étude des principes d'égalité entre les hommes et les femmes.
Sont également prévus l'interdiction de certaines publicités
sexistes et des programmes de rééducation des agresseurs. Par
ailleurs, indique Le Monde du 8 juin 2004, l'avant-projet prévoit de créer
dans chacune des 436 circonscriptions judiciaires au moins un tribunal spécialisé,
aux compétences tant civile que pénale. Ces tribunaux auront à
se prononcer sur les actes de violence eux-mêmes mais également sur
les divorces, les pensions alimentaires, les droits de garde des enfants et les
droits de visite ... L'avant- projet prévoit aussi un durcissement
des peines. De nouveaux centres d'information, d'accueil et de secours seront
créés au bénéfice des femmes et de leurs enfants.
Cet avant-projet (Le Monde du 18 juin 2004) doit être adopté par
le gouvernement avant le 25 juin et soumis avant le parlement avant l'été.
Le Ministre du Travail, Jésus Caldera, affirme que "la violence qui
s'exerce contre les femmes est sructurelle, dérive d'un esprit de domination
et d'une situation d'inégalité", ces trois éléments
justifiant, selon la jurisprudence de Cour Constitutionnelle, une discrimination
positive. Malte, le divorce et l'IVG
Nouvelle venue dans l'Union Européenne, Malte a connu un taux de participation
aux dernières élections européennes de 80 % ... L'île,
selon le Monde du 10 juin dernier, est catholique pratiquante à 90 % ;
elle demande une référence à l'héritage chrétien
dans la future constitution de l'UE. Elle ne connaît ni le divorce (il n'existe
légalement que la séparation de fait ou l'annulation du mariage,
extrêmement difficile à obtenir devant des tribunaux embouteillés)
ni l'avortement, qui est illégal et puni de prison. En 2003, au moins 600
maltaises se seraient rendues au Royaume Uni pour avorter.
|
27
mai 2004 Quoi
de neuf sur le site Toujours
de gros soucis avec notre boîte aux lettres ... Le transfert du domaine
sosfemmes.com, qui doit nous permettre de
faire fonctionner de nouvelles adresses traîne depuis le 20 avril : ne faites
jamais affaire avec France Telecom Transpac ! Adresse contractuelle qui change
sans que le client soit averti ... une fois une adresse retrouvée, courrier
sans réponse pendant 3 semaines ... puis transfert refusé alors
que tous les documents légaux ont été transmis et sans aucun
contact avec le client sauf un email de rejet avec des adresses électroniques
qui vous répondent qu'elles n'existent pas ... des heures au téléphone
avec de multiples correspondants de France Telecom soit incompétents, soit
dépassés, soit aussi perdus que moi, qui vous renvoient tous vers
d'autres correspondants soit incompétents, soit dépassés,
soit aussi perdus que moi ... je passe les détails ... un cauchemar dont
nous espérons voir bientôt la fin grâce à une fée
par ailleurs correspondante du site ... et
les nouveaux témoignages retenus ce mois-ci : Question 91. "Victime
de viol, je fais une thérapie et ..." ... les souvenirs remontent
: "mmm" découvre que son père l'avait déjà
violée enfant. Question 92. J'ai
été violée par un osthéopate. I. avait 15 ans
et cela a duré ... Question 93. Je
suis partie mais sous son emprise. Anna est en souffrance. Pages
à signaler
Vivre, enfin !
Alixe Loane, éditions Guillemain, 113 pages, 14 €. Alixe Loane a été
violée pendant 9 ans par son frère, elle raconte dans un formidable
témoignage comment elle est s'en sorti et démontre qu'il est possible
de se reconstruire et "vivre enfin" ! Alixe est une de nos correspondantes
de longue date, elle a témoigné sur notre site il y a déjà
longtemps et a développé son propre site vers lequel nous réorientons
fréquemment des victimes ; on peut du reste y commander le livre :
http://alixe.loane.net/
Le Siècle
des Féminismes, sous la direction d'Eliane Gubin, éditions de
l'Atelier, 459 pages, 27 € : cet essai collectif met volontairement
de côté le féminisme américain et explore le XXème
siècle européen avec d'intéressantes incursions dans l'histoire
des luttes féministes en Tunisie, au Maroc, en Algérie, en Iran,
en Amérique Latine et en Inde. Accouchement
anonyme et adoption plénière. Une dialectique des secrets, Michel
Cahen, éditions Kharthala "Questions d'enfances", 228 pages,
20 € : l'auteur, chercheur au CNRS, propose une analyse des vicissitudes
du "secret bourgeois" à travers l'exemple de l'accouchement sous
X et en fonction des évolutions de la parentalité. De
mère inconnue. Pascale Odièvre ou le combat des enfants nés
sous X, Didier Mendelsohn, Isabelle Marchand, éditions Albin Michel,
222 pages, 16 € : en février 2003, la cour européenne
de justice a tranché en faveur de Pascale Odièvre, jeune femme née
sous X qui voulait connaître l'identité de sa mère. La mère
naturelle, retrouvée par les soins du Conseil National pour l'Accès
aux Origines Personnelles, a décidé de maintenir l'anonymat. Son
avocat retrace les jalons de cette douloureuse histoire. Sur
le site de l'Assemblée Nationale, proposition de loi n° 1529 de M.
Richard Mallié visant à rendre obligatoire l'audition de l'enfant
dans une procédure de divorce http://www.assemblee-nationale.fr/12/propositions/pion1529
L'espagne,
le nouveau gouvernement et les femmes
Le nouveau gouvernement de J-L R. Zapatero place l'Espagne en tête du classement
mondial des gouvernements en terme de démocratie paritaire, aux côtés
de la Suède : huit femmes et huit hommes occuperont les postes de ministres,
et une femme, Maria Teresa Fernández de la Vega, sera notamment responsable
du deuxième portefeuille le plus prestigieux, celui de première
vice-présidente. Pour la toute première fois, une femme assurera
la présidence espagnole si le Président Zapatero est absent. Cependant,
la plupart des ministères attribués à des femmes concernent
des domaines traditionnellement liés au bien-être social tels que
l'éducation, la santé et le logement ou encore des ministères
"doux" tels que la culture et l'environnement. Des ministres hommes
continueront de diriger le Trésor, la défense, la justice, l’industrie,
l’emploi, l’administration publique, les affaires intérieures et les affaires
étrangères. La première tâche annoncée du
gouvernement consistera à adopter une nouvelle loi sur la violence envers
les femmes, y compris l'introduction d'une nouvelle matière dans l’enseignement
secondaire intitulée "Education pour l'égalité et contre
la violence de genre". La loi contiendra également des dispositions
concernant la création d'une délégation gouvernementale sur
la violence envers les femmes qui travaillera en étroite coopération
avec le Médiateur espagnol, ainsi que l'instauration de certaines mesures
de protection spécifiques pour les victimes de la violence telles que des
allocations chômage et de retraite et un système de préférence
en matière de logement et d’emplois publics. Un Observatoire national sur
la violence et sur la traite d’êtres humains est également en projet.
[source: bulletin de http://www.sos-sexisme.org/]
Une
femme ministre à Bahreïn
Nadia Haffadh devient la première femme ministre de cette monarchie du
Golfe où les femmes ont voté pour la première fois en 2001.
Afrique
du sud : plus de femmes dans le gouvernement
Le nouveau gouvernement du président Thabo Mbeki réélu pour
5 ans maintient à leurs places les ministres les plus populaires comme
les plus controversés et accorde une place accrue aux femmes, cinq de plus
que dans le précédent. Elles sont donc désormais 22 dans
un cabinet composé de 49 ministres et vice-ministres. Réforme du
divorce L’Assemblée nationale a adopté le 12 mai 2004 le texte
définitif du projet de loi relatif au divorce. Le texte vise à simplifier
et "pacifier" la procédure du divorce. Le PS et le PCF se sont
abstenus, cette réforme étant "en dessous" du projet sur
lequel avait travaillé le gouvernement Jospin. Lire
les détails dans notre bulletin du 29 avril 2004. Royaume
Uni : une IVG montrée à la télé Libération
(22 avril 2004) informe que Channel Four a diffusé fin avril 2004, à
une heure tardive, un documentaire montrant un médecin pratiquant un avortement
sur une femme enceinte de 4 semaines. Il présente ensuite le contenu de
sa seringue, des fragments d'embryons, "loin de l'image de 'bébés
morts' brandis par les anti-IVG". En 2001, les chaînes du royaume avait
refusé de passer un spot sanguinolent des militants anti-IVG. Dans le cas
présent, Channel Four dit vouloir contribuer à un débat de
société. La réalisatrice du film, Julia Black, déclare
ne pas ne pouvoir se contenter de mots face aux images de foetus à forme
humaine du lobby Pro-Life. Révision
du taux de fécondité des femmes immigrées
Une étude de l'INED citée par Le Monde du 27 avril 2004 permet de
réviser à la baisse le taux de fécondité des femmes
immigrées. Jusque là évalué à 2,5 %, ce taux
recule à 2,16 % en tenant compte du paramètre de l'âge d'arrivée
en France. Une évolution qui pourrait faire reculer les idées reçues
sur la surnatalité chez les étrangers : la fécondité
des femmes immigrées est en effet finalement assez proche des femmes françaises.
Vers
la légalisation de la prostitution en République Tchèque
Le gouvernement tchèque a donné le 28 avril 2004 son feu vert à
un projet élaboré par le ministère de l'Intérieur
aux termes duquel la prostitution deviendrait légale. Apprenties prostituées
Les entreprises allemandes de plus de dix personnes devront engager des apprentis
sous peine d'une amende - et les lupanars ne feront pas exception à la
règle. Ainsi en ont décidé les autorités berlinoises,
malgré l'opposition de certains Verts de la coalition. Une dérogation
pour les péripatéticiennes aurait "causé des difficultés
considérables", a estimé le ministre de l'Education, responsable
de cette décision. Source : Courrier International - n° 705 - 6
mai 2004 - Der Spiegel, Hambourg Les
prostituées lyonnaises se plaignent auprès du procureur de la République
Le Monde du 16 et 17 mai 2004 indique que 28 prostituées de Lyon ont adressé
un courrier au Parquet de Lyon et au Préfet du Rhône pour se plaindre
de "harcèlement" et de violations de leurs droits depuis un mois
"de la part de différentes polices". Elles parlent de "menaces,
enlèvement de véhicules, abus lors des gardes à vue, vol
de notre argent, insultes racistes, chasse au client". La direction départementale
de la police dément tout dérapage. Les
yeux secs : le tabou de la prostitution au Maroc Cinéma.
Après avoir réalisé plusieurs documentaires engagés,
Narjiss Nejjar passe à la fiction avec Les Yeux secs, un réquisitoire
sur la condition des prostituées au Maroc. Tizi, un nid d'aigle accroché
à flanc de montagne, bordé par un précipice vertigineux,
a une particularité: c'est une des maisons closes de l'Atlas. Les vieilles
femmes ont déserté les lieux. Les plus jeunes vivent en recluses,
dans des grottes, filent la laine, en attendant de vendre leur corps aux hommes
de passage. Les nouveaux-nés qui naissent de ces unions fugaces sont abandonnés
près d'un puits autour duquel un simple d'esprit, le seul homme du village,
plante des clous pour éloigner la malédiction. La colline environnante
ressemble à un champ de coquelicots avec ces étoffes rouges virevoltantes
que les jeunes filles accrochent symboliquement aux arbres lorsqu'elles ont perdu
leur virginité sacrifiée. Cette communauté de femmes est
dirigée par Hala (Siham Assif), une rebelle qui impose sa loi. Tout bascule
lorsque Mina (Raouia), la mère de Hala, revient accompagnée de Zinba
(Rafiqua Belhaj), un chauffeur qui se prend pour Charlot. «Réaliser
un tel film représente pour moi un acte citoyen, affirme Narjiss Nejjar
dans le Figaro du 5 mai 2004. Il me permet de faire sauter les verrous, bousculer
les esprits, les consciences. Montrer les failles, l'intolérable, l'inadmissible.
La société marocaine est très hypocrite. Il y a en ce moment
une campagne contre l'inceste alors qu'on ne dénonce pas la pédophilie.
On n'évoque jamais non plus la prostitution. Elle existe pourtant dans
les villes comme à la campagne. Beaucoup de femmes, de très jeunes
filles démunies, sans ressources ni instruction, n'ont pas d'autre alternative
pour survivre que de négocier leurs charmes. Rejetées de la société,
elles n'ont ni passé ni avenir. Mon film traite de l'enfermement, de la
solitude, de l'exploitation de l'être humain. Un vrai problème de
société.» Narjiss Nejjar a tourné à Tizi,
au cœur de l'Atlas, dans un véritable village de prostituées qui
ont joué leur propre rôle face aux acteurs professionnels. «Le
tournage a été difficile, explique-t-elle. J'ai reçu des
menaces des intégristes. Nous avons aussi été chassés
de certains villages et parfois même on nous empêchait complètement
de tourner. Le film est sorti le mois dernier au Maroc. Les critiques ont été
bonnes et le public, surtout les femmes, a bien accueilli le film. Je suis néanmoins
poursuivie en justice par l'élu local de Tizi. Il me reproche d'avoir porté
atteinte à l'image et à l'identité de la femme berbère.
C'est ridicule ! J'ai simplement voulu leur donner la parole, en toute liberté.
Sans surtout les offenser.» Mulsulmane non pratiquante, Narjiss Nejjar
est restée très attachée aux traditions tout en se battant
pour la libération de la femme. «Tangérine de naissance, je
vis mon pays de manière violente, avoue la cinéaste. J'ai grandi
dans une famille musulmane traditionaliste. Ma grand-mère, domestique à
Tanger, chez des Anglais, ne savait ni lire ni écrire. Elle a pourtant
envoyé sa fille, ma mère, à l'école. La société
a heureusement évolué. Mais, à pas lents.» Depuis
février dernier, le roi a réformé le code de la famille.
«Nous sommes devenues les égales de l'homme, renchérit-elle.
Nous avons gagné le droit de revendiquer, d'exister. Mais la loi ne peut
pas changer des mentalités vieilles de plusieurs millénaires. Tout
un travail d'éducation reste à faire. L'islamisme a gagné
du terrain. C'est très inquiétant. Je partage mon temps entre Rabat
et Paris. En France, je reprends mon souffle, recharge mes batteries avant de
repartir au combat.» |
29
avril 2004 Quoi
de neuf sur le site De
gros soucis avec notre boîte à lettres électronique ... mais
bientôt des solutions : notre boîte aux lettres (sos.femmes@laposte.net)
est depuis quelques temps littéralement inondée non seulement de
spam mais aussi maintenant d'emails infectés par des virus. Cette avalanche
signe le succès du site mais les 10 Mo de capacité de notre boîte
aux lettres sont saturés en quelques heures ... La
suppression de ces emails infectés prend énormément de temps
et fait courir le risque de supprimer certains des emails que vous nous adressez
(nous espérons que cela n'est pas arrivé ... mais, malgré
notre vigilance, une erreur reste possible). Par
ailleurs, il est possible que vous receviez un message vous indiquant que votre
email n'a pas pu être transmis (boîte aux lettres saturée).
Dans ce cas, merci de réiterer plus tard ... Nous
vous prions de bien vouloir nous excuser de ces désagréments. Nous
sommes en train de mettre en oeuvre des solutions techniques qui permettront un
retour à la normale. Nous changerons bientôt d'adresse email (100
Mo, filtres antispam et antivirus avec destruction systématique). Tout
devrait rentrer dans l'ordre et être opérationnel tout début
mai : le mieux est que vous attendiez pour nous écrire ...
Faites désormais
vos recherches en interne sur le site sosfemmes.com avec Google
! (en page d'accueil) Et
les témoignages retenus ce mois : Question 87. S.
nous donne de ses nouvelles. Victime d'inceste, elle craint que ses 3 garçons
ne deviennent à leur tour des agresseurs sexuels. Question 88. Trop
tard pour porter plainte ? Où A. découvre qu'il n'est pas trop
tard pour porter plainte au civil malgré le dépassement du délai
de prescription. Question 89. Est-ce
que j'ai subi un abus sexuel ? Cette jeune fille s'interroge sur ce qu'elle
a vécu et sur les conséquences. Question 90. Comment
envisager une grossesse ? Lynda a été victime d'abus sexuels.
Elle est désormais heureuse avec son compagnon ... qui envisage un enfant.
Message 92. Je suis décidé
à partir. Lisanna souffre des accès de violence de son mari.
Message 93. Jusqu'ici tout va bien
... Lili est victime de la jalousie de son compagnon. Elle sollicite des réactions. Pages
à signaler
Divorce : rapport
d’information de Mme Geneviève Lévy au nom de la délégation
aux droits des femmes, sur le projet de loi adopté par le Sénat
après déclaration d’urgence relatif au divorce, n° 1486 : http://www.assemblee-nationale.fr/12/rap-info/i1486.asp
Quand les femmes
s'en mêlent, Genre et pouvoir, Christian Baudelot et Janine Mossuz-Lavau,
éd. de La Martinière, 384 pages, 22 euros, et ... Le
genre face aux mutations, Masculin et féminin du Moyen Age à nos
jours, Sophie Cassagne, Martine Cocaud et al., Presses Universitaires de Rennes,
416 Pages 22 euros, ... ... deux essais, au travers du concept de genre, qui
revisitent les inégalités entre hommes et femmes et les variations
du symbolisme sexuel au gré des époques. Excision
Un guinéen et ses deux épouses ont été condamnés
le 29 mars 2004 à 5 ans de prison avec sursis par la cour d'assises de
Paris pour avoir laissé exciser leus filles, rapporte Le Monde du 31 mars
2004. Les parents devront verser 15.000 euros à chacune d'elles. Enfin
citoyennes !
C'est à Alger le 21 avril 1944 que le général de Gaulle signe
l'ordonnance qui donne le droit de vote et d'éligibilité aux françaises.
Il aura fallu de longues années pour que le pays des droits de l'homme
devienne aussi celui des femmes ... et le nombre de députées n'a
guère évolué en soixante ans ... Petit
retour sur les récents acquis des femmes. Parité
: le compte y-est-il ?
Le gouvernement Rafarin III, formé le 31 mars 2004 après la débâcle
historique des forces de droite lors des élections régionales du
28 mars dernier (5 électeurs sur 10 ont voté à gauche, 3
à droite et 2 à l'extrême droite ...), compte 35 ministres
ou secrétaires d'Etat de sexe masculin pour 9 homologues de sexe féminin.
La parité est loin d'être atteinte. Mme Nicole AMELINE, Ministre
déléguée à la Parité et à l’Egalité
professionnelle, a donc beaucoup de travail sur la planche, à commencer
par l'équipe au sein de laquelle elle accepte de travailler. Etrange paradoxe
et drôle de modèle que propose là le gouvernement ...
Par ailleurs, l'Observatoire de la Parité s'est félicité
le 16 avril dernier des effets de la loi relative à l'égal accès
des hommes et des femmes aux mandats électifs pour les élections
régionales. Il déplore en revanche le petit nombre de femmes choisies
pour conduire les listes et participer aux exécutifs. Les femmes ne sont
que 36,3 % au sein des exécutifs régionaux. Seules cinq régions
ont respecté l'esprit de la loi en choisissant autant de femmes que d'hommes
pour les vice-présidences. Réforme
du divorce
Même si le gouvernement Jospin s'était risqué à supprimer
le divorce pour faute (il n'avait pas eu le temps de faire adopter son texte),
la réforme Perben apparaît aujourd'hui consensuelle. Adoptée
dans la sérénité au Sénat en première lecture,
elle a été présentée hier dans la même concorde
aux députés par le ministre de la Justice, Dominique Perben. Elle
sera applicable au 1er janvier 2005. Plus de 110.000 couples divorcent chaque
année, une épreuve qui touche près de trois couples sur dix.
La loi de 1975 avait créé quatre divorces : les deux consentements
mutuels requête conjointe (45,8 % des procédures en 2002) et demande
acceptée (15,3 %) , le divorce pour faute (37,7 %) et enfin le divorce
pour rupture de vie commune (1,3 % du total mais 10 % pour les divorces prononcés
après plus de trente-cinq ans d'union). Le législateur de 1975 avait
tablé sur une disparition progressive du divorce pour faute. Mais la rigidité
de la procédure par consentement mutuel, qui oblige les conjoints à
s'entendre sur toutes les conséquences de la séparation, a poussé
beaucoup de couples vers la procédure pour faute. Dans cette procédure,
c'est en effet le juge qui tranche. La faute est également restée
populaire pour ses avantages financiers : la condamnation aux torts exclusifs
de l'autre le prive de prestation compensatoire et des donations. Quant au divorce
pour rupture de vie commune, c'est l'enfer pour celui qui, après avoir
quitté le domicile, veut divorcer. Si son conjoint refuse, il doit attendre
six ans, payer tous les frais de séparation et toute sa vie assumer un
«devoir de secours». Etat des lieux de la réforme :
l'altération
définitive du lien conjugal : la grande nouveauté est un divorce
pour «altération définitive du lien conjugal», au bout
de deux ans de séparation de fait, sans avoir à invoquer de grief
et même si l'un des conjoints refuse. Qualifiée de «répudiation»
par les secteurs réactionnaires ou par certaines féministes, ce
changement a été soutenu par les jeunes députés UMP
au nom du «droit à tourner la page». la
requête conjointe simplifiée : la tentative de conciliation est supprimée.
Il n'y a plus qu'un seul rendez-vous judiciaire, trois mois après la requête.
la demande acceptée
modifiée : le divorce sur demande acceptée (un conjoint veut le
divorce et l'autre ne s'y oppose pas) est modifié et s'appelle désormais
«divorce accepté». Avant, les époux devaient rendre
un «mémoire» expliquant leur décision. Désormais,
un accord de principe sur la rupture suffira. le
divorce pour faute moins attractif : le divorce pour faute devrait, souhaite Dominique
Perben, se limiter aux cas les plus graves, «les violences conjugales notamment».
Et, pour éviter que les conjoints soient tentés de «plaider»
les griefs en raison des avantages pécuniaires, le projet de loi met fin
aux punitions financières frappant celui qui écope des torts exclusifs.
les procédures
contentieuses apaisées : les procédures contentieuses (faute, altération
et accepté), auront, au départ, le même tronc commun. Les
époux choisiront leur type de divorce après la tentative de conciliation.
Ils n'auront donc plus à exposer leurs griefs dès le début
de la requête, «ce qui évitera l'habituel échauffement
des esprits». La réforme interdit d'entendre lors du procès
les descendants, de produire comme preuve des communications avec les tiers ou
des écrits personnels du conjoint obtenus par fraude ou violence. Les époux
pourront présenter au juge des accords partiels sur les conséquences
du divorce, lui laissant le soin de trancher les points litigieux. prestations
compensatoires plus légères : allouée dans 14 % des divorces,
la prestation compensatoire est destinée à compenser la disparité
que crée la rupture du mariage dans les conditions de vie des époux.
La préférence est donnée au versement en capital plutôt
qu'à la rente. Les différentes formes de versement en capital paiement
échelonné d'une somme d'argent, abandon d'un bien en propriété,
attribution d'un usufruit ou d'un droit d'usage ou d'habitation pourront être
combinées. Les époux seront incités à passer des accords
leur permettant notamment de prévoir des rentes temporaires ou des prestations
dont le versement cessera à compter de la réalisation d'un événement
déterminé (remariage, retraite, chômage, etc.). Est réaffirmée
la possibilité de demander la révision des rentes en cas de changement
«important» (et non plus notable) dans les ressources ou les besoins
de l'une ou l'autre des parties. Le projet de loi met fin au principe de la transmission
passive de la prestation compensatoire aux héritiers du débiteur
(enfants et femmes suivantes) : la prestation compensatoire, lorsqu'elle prendra
la forme d'un capital dont le versement est échelonné sur plusieurs
années ou d'une rente, sera prélevée sur la succession dans
la limite de son actif. Un capital sera alors versé au créancier,
sauf si les héritiers décident d'un commun accord de maintenir les
modalités de paiement applicables du vivant du débiteur. violences
conjugales : la réforme autorise le juge à évincer le conjoint
violent du domicile conjugal. Prises avant même l'introduction d'une demande
en divorce, ces nouvelles dispositions s'appliqueront après audition du
conjoint accusé de violence, pour une durée limitée à
trois mois. La députée UMP Valérie Pécresse (Val-de-Marne)
a regretté que ces dispositions ne concernent pas le concubin. L'homosexualité
proscrite à Zanzibar Après avoir été
un destination privilégiée pour le tourisme gay en Afrique, Zanzibar
est devenu une zone interdite pour les homosexuels : avec le soutien des mouvements
islamistes locaux, le parlement a en effet adopté à l'unanimité
début avril 2004 une loi punissant de peines de prison toute relation homosexuelle,
pour les habitants comme pour les visiteurs de cet archipel tanzanien semi-autonome
: 25 ans de détention pour les hommes, 7 pour les femmes ... La sodomie
sur mineur sera puni de la détention à perpétuité.
Création
d'un collectif de juristes
pour aider les couples désireux de s'unir. Les mariages homos aux portes
des mairies Par
Charlotte ROTMAN Jeudi 1er avril 2004, Libération. Ce n'est pas
encore comme à San Francisco. Mais [le 31 mars] des personnalités
ont lancé un «avis aux candidats». Et ont réclamé
le droit pour des couples de même sexe de se marier. Réunies autour
de Didier Eribon (philosophe) et Daniel Borrillo (juriste), elles étaient
accueillies en mairie pas encore dans la salle des mariages par le maire vert
du IIe arrondissement de Paris. Depuis l'émotion soulevée par
l'agression de Sébastien Nouchet, «brûlé vif parce que
homosexuel», la revendication du mariage homosexuel a été
déterrée à l'endroit même où le débat
sur le Pacs l'avait enfouie. Et elle veut s'inscrire dans le combat contre l'homophobie.
«On ne peut se limiter à une loi pénalisant les propos homophobes»,
estime Didier Eribon. Un collectif de juristes s'est donc constitué pour
aider les couples homos désireux de s'unir. «Tout cela paraissait
impossible, impensable» il y a peu, songeait à voix haute Christophe
Girard, adjoint au maire de Paris, chargé de la culture. Le manifeste
rédigé par Eribon et Borrillo réclame que «les couples
de même sexe bénéficient, s'ils le désirent, des mêmes
droits que les couples hétérosexuels». Selon les auteurs,
1 500 personnes dont Jane Birkin, le philosophe Jacques Derrida, les artistes
Pierre et Gilles ou le sociologue Alain Touraine ont signé la pétition,
qui continue à circuler. Le manifeste rebondit sur la mobilisation
et l'indignation suscitées par l'agression de Sébastien Nouchet
et les déclarations de politiques concernant la lutte contre l'homophobie
qui ont suivi. Ils s'appuient également sur «la décision spectaculaire»
de célébrer des unions gays à San Francisco. Mais Didier
Eribon a tenu à le dire : l'accès au mariage n'est «qu'un
élément parmi d'autres», comme la reconnaissance de l'homoparentalité,
le droit à l'adoption, la PMA (1) destinée aux femmes seules, quelle
que soit leur sexualité. Pour lui, il s'agit de «créer de
nouveaux droits pour tous». Habile manière de désamorcer les
critiques dénonçant une logique de ghetto. Pour enfoncer le clou,
Borrillo a parlé d'«une stratégie politique de type universaliste».
L'argument juridique mis en avant est simple : «C'est possible.» Nul
besoin de changer la loi pour permettre des unions homosexuelles en mairie. Démonstration
par l'avocate Caroline Mécary : le fondement du mariage est le libre choix
du partenaire ; ce n'est pas la procréation (sinon, on aboutirait à
l'annulation du mariage pour stérilité) ; ce n'est pas non plus
la différence des sexes. Dans le code civil (article 144), le mariage n'est
pas défini comme l'union entre un homme et une femme, explique la juriste.
En fait, la loi offre la garantie à un homme et une femme (selon des limites
d'âge) de s'unir. «Or ce qui n'est pas interdit est permis...»
Borrillo : «L'absence de définition est la porte ouverte à
la reconnaissance des mariages de personnes de même sexe.» A partir
de là, ne manquent que les candidats au mariage, et les édiles pour
les accueillir. [Le 31 mars], Noël Mamère, maire de Bègles,
a fait savoir qu'il serait prêt à célébrer de telles
unions. Tout comme Jacques Boutault, maire du IIe arrondissement. Les Verts Christophe
Girard et Khédidja Bourcart, ainsi que Clémentine Autain (apparentée
PC), tous trois adjoints de Bertrand Delanoë, ont fait, hier, à la
tribune, la même promesse. Cet activisme sincère suffira-t-il
? Alain Piriou, de l'interassociative LGBT (Lesbienne gaie bi et trans) l'a rappelé
: les promesses, pourtant plus consensuelles, du gouvernement de lutter contre
l'homophobie ne se sont toujours pas concrétisées. A quand, dès
lors, le jour où Christophe Girard pourra dire à ses amis hétérosexuels,
comme il en rêve, qu'«il a dorénavant le droit de ne pas [se]
marier» ? (1) Procréation médicalement
assistée. |
29
mars 2004 Quoi
de neuf sur le site Plus
de deux millions de pages chargées depuis le 15 janvier 2001, date d'inauguration
des premières pages ... Trafic
du site. Les
droits des femmes sont-ils acquis définitivement ? rubrique "points
de vue" Le
droit de dénoncer les violences sexuelles en danger, rubrique "infos"
Et
les nouveaux témoignages retenus ce mois : Question 88. Trop
tard pour porter plainte ? Où A. découvre qu'il n'est pas trop
tard pour porter plainte au civil malgré le dépassement du délai
de prescription. Question 89. Est-ce
que j'ai subi un abus sexuel ? Cette jeune fille s'interroge sur ce qu'elle
a vécu et sur les conséquences. Message 89. Comment
je risque la prison à cause d'un pervers narcissique et escroc. Appel
à l'aide et à témoignage. Message 90. Mon
viol et moi. Tifani a été violée enfant, elle témoigne.
Message 91. Bon courage à
toutes celles qui se reconnaîtront dans mon histoire. Témoignage
sur la violence conjugale. Pages
à signaler
Avec Appeler une
chatte ..., Florence Montreynaud (écrivaine, philologue, féministe,
...) révèle ce qui est caché dans la langue. Tout est bon
: mots attrapés au vol, mots lus à la dérobée dans
les livres interdits d'autrefois, mots étudiés dans les dictionnaires,
mots prononcés dans l'intimité. Elle explique les termes utilisés
pour désigner les organes sexuels féminins et masculins chez le
médecin, dans la rue, ou avec la personne aimée. Elle raconte leur
histoire en français, en anglais, en allemand, en russe, en italien, en
espagnol ... A découvrir de toute urgence ! Editions Calmann-Levy, 318
pages, 18 €. Mosaïque
de la pornographie, Nancy Huston, éd. Payot, 270 pages, 18 €.
Dans cet essai de 1982 réédité aujourd'hui avec quelques
aménagements, l'auteure pose la question de savoir comment, dans une société
où les rapports entre les sexes sont plus libres et égalitaires
que jamais auparavant, "nous avons toujours, et même de en plus en
plus, envie de nous gaver de représentations de contrainte, de domination
et de destruction sexuelles". Envers
et contre coups ! Linda GERBAUD, éd. ART&T (2 rue Francis Poulenc,
37300 Joué-Lès-Tours, http://www.artett.com/),
15 €. Le témoignage d'une enfance et d'une vie d'adulte sous le signe
de la maltraitance et de la violence. Mariages
forcés
Source : http://www.sos-sexisme.org/
D’après le GAMS (Groupe femmes pour l’abolition des mutilations sexuelles),
on évalue à 70.000 le nombre d’adolescentes de 10 à 18 ans
potentiellement menacées par un mariage forcé, toute communautés
confondues, domiciliées en Ile-de-France et dans six départements
à forte population immigrée (Nord, Oise, Seine-Maritime, Eure, Rhône,
Bouches-du-Rhône). Si le phénomène est difficile à
recenser, car le sujet est tabou, toutes les associations constatent une hausse
des mariages forcés dans toutes les communautés où ils sont
pratiqués, qu’elles soient originaires de Turquie, du Maghreb, d’Afrique
noire ou d’Asie. Pour le GAMS, cette augmentation s’explique d’abord pour des
raisons démographiques mais aussi administratives : en effet, les jeunes
filles nées de la politique de regroupement familial au début des
années 80 arrivent aujourd’hui à l’âge du mariage. Pour les
époux venus de l’étranger, c’est aussi une stratégie d’obtention
des papiers. D’après l’association ELELE, aujourd’hui 94% des garçons
et 98% des filles d’origine turque ayant grandi en France sont victimes à
l’âge de 18 ou 19 ans de mariages arrangés avec de jeunes Turcs.
Il s’agit souvent d’unions avec le cousin germain ou la cousine germaine maternelle.
Selon la génération, l’intensité de la pratique religieuse
et la position sociale, selon le sexe de la personne, selon la région d’où
ces populations ont émigré, selon le modèle d’éducation
choisi, les relations matrimoniales diffèrent, pouvant aller dans les situations
extrêmes jusqu’à la séquestration ou le retour forcé
au pays d’origine de la jeune fille. L’immense majorité des filles
acceptent le mariage parce qu’elles sont jeunes et redoutent la rupture avec la
famille. Souvent quelques années après l’union, elles en ont assez
et se rebellent, car les mariages forcés aboutissent souvent à des
violences conjugales. Parfois, elles parviennent à divorcer et se réconcilient
quelques années plus tard avec leurs parents. Mais certaines sombrent dans
la dépression, multiplient les fugues ou les tentatives de suicide, voire
finissent par se prostituer. En France, le mariage civil est le seul reconnu
par la loi et doit nécessairement précéder le mariage religieux.
Les époux doivent avoir dix-huit ans révolus pour l’homme et quinze
ans révolus pour la femme, sauf dispense du Président de la République
(articles 144 et 145 du Code Civil). Enfin, si la jeune fille est mineure,
il reste la possibilité de saisir le juge pour enfants pour qu’il interdise
la sortie du territoire. Si la jeune fille a moins de quinze ans et a été
mariée, il faut faire la preuve de relations sexuelles forcées,
l’accusé sera jugé devant un tribunal pénal. Si la jeune
fille est majeure, il faut prouver que le mariage a été forcé,
notamment par des violences psychologiques. De 18 a 21 ans, la victime qui porte
plainte peut demander à bénéficier d’un contrat pour jeune
majeur. Lire aussi sur le site cette page : Mariage
forcé, que faire ? Le
« plaider-coupable » fait son apparition en France
Plaider coupable, fichier national des auteurs d'infractions sexuelles, mandat
d'arrêt européen, perquisitions de nuit ... La loi du 9 mars 2004
portant adaptation de la justice aux évolutions de la criminalité
a été publiée au Journal officiel. Cette loi instaure
en France le plaider-coupable (la "comparution sur reconnaissance préalable
de culpabilité"). Cette nouvelle procédure pour les justiciables
permet au procureur, sous le contrôle du juge et en public, de proposer
une peine à une personne ayant reconnu avoir commis un délit. La
personne évite un procès si elle accepte la peine. La "comparution
sur reconnaissance préalable de culpabilité" est destinée
à accélérer le traitement des affaires en instance devant
les tribunaux. Cette même loi, dite "Perben II", a pour objectif
d'adapter "la justice aux évolutions de la criminalité "
en France … Notamment, la loi prévoit des techniques d'enquête exceptionnelles
que les forces publiques pourront utiliser en cas de délits et de crimes
commis en bande organisée (garde à vue de 96 heures, perquisition
de nuit, "sonorisation de domicile"…). Elle renforce aussi la notion
de "repenti" et instaure le mandat d'arrêt européen. Un
fichier national des auteurs d'infractions sexuelles comportant les adresses des
personnes inscrites sera mis en place. Certains aspects de cette loi sont
fortement remis en cause, notamment par des avocats et des magistrats. Une
découverte conteste l'épuisement progressif de la fécondité
féminine
Source : Le Monde du 17.03.04 Contrairement à
ce qui est enseigné depuis plus d'un demi-siècle, les mammifères
femelles ne naissent pas avec un stock définitif d'ovocytes dans leurs
ovaires. Ces cellules sexuelles seraient en réalité produites tout
au long de leur vie à partir de cellules souches. C'est la surprenante
conclusion d'un groupe de chercheurs américains dirigés par Jonathan
L. Tilly et Joshua Johnson (Massachusetts General Hospital et Harvard Medical
School, Boston, Etats-Unis), dont les travaux sont publiés dans la revue
Nature datée du 11 mars. "Si nos résultats devaient se confirmer
dans l'espèce humaine, toutes les théories sur le vieillissement
de système de reproduction de la femme devront être revues",
avancent ces chercheurs. C'est en 1921 que l'on commença à bâtir
la théorie selon laquelle les mammifères femelles naissaient avec
un stock donné d'ovocytes conçus durant la période fœtale.
Une situation qui ne se retrouve pas chez d'autres groupes d'animaux. Confortée
par différentes observations, cette théorie s'est transformée
dans les années 1950 en un dogme intangible, que les chercheurs américains,
grâce aux nouveaux outils de biologie moléculaire, viennent de remettre
en cause. C'est parce qu'ils étaient à la recherche de moyens
permettant de contrecarrer les effets stérilisants de certaines thérapeutiques
médicamenteuses ou radiologiques que les chercheurs américains se
sont intéressés aux mécanismes physiologiques qui, chez la
souris de laboratoire, sont impliqués dans la production des ovocytes.
C'est ainsi qu'ils ont eu la surprise de découvrir que, compte tenu de
l'importance du phénomène de dégénérescence
ovocytaire, le nombre des cellules sexuelles présentes à la naissance
ne permettait pas d'assurer la fécondité naturelle de ces animaux.
Plus précisément, ces mammifères n'auraient pu être
féconds que durant quelques semaines. La conséquence de cette
observation est donc que les ovaires de tous les mammifères conserveraient
la faculté de produire des ovocytes tout au long de la vie. Le
délégué du procureur condamné pour agression sexuelle
Jean-Paul Adrien, 56 ans, policier en retraite, a été condamné
le 5 mars dernier à trois ans de prison ferme pour avoir agressé
sexuellement la jeune femme qu'il était chargé de semoncer dans
le cadre de ses fonctions d'auxiliaire de justice, rapporte Le Monde du 9 mars
2004. Le ministère public a rappelé lors de l'audience que l'homme
avait été nommé délégué du procureur
pour ses qualités "d'honorabilité, de moralité, de loyauté
et de délicatesse". Des
associations d'aide aux personnes prostituées harcelées
L'association lyonnaise Cabiria, qui mène une action de santé communautaire
auprès des personnes prostituées en associant au plus près
celles-ci dont certaines sont salariées par l'association, a annoncé
le 3 mars dernier qu'elle suspendait les tournées nocturnes de son bus
à Lyon, se plaignant de la pression policière et de contrôles
d'identité à répétition, explique Libération
le 4 mars dernier. Cabiria, qui offre soutien et information en particulier en
matière de réduction des risques vis à vis du sida, dénonce
la mise en péril d'une mission de santé publique. Par ailleurs,
à Toulouse, la police a tenté le 26 février d'interpeller
une femme à l'intérieur des locaux de Griselidis, une autre association
d'aide aux prostituées. Site de Cabiria : http://www.cabiria.asso.fr/
Relaxe
pour les prostitués
La cour d'appel de Rouen a confimé le 10 mars 2004 une décision
de relaxe prononcée le 18 juillet par le tribunal correctionel de cette
ville en faveur d'une femme et d'un transexuel poursuivis dans le cadre de loi
sur la sécurité intérieure pour racolage public. La cour
précise dans son arrêt, annonce le Figaro du 11 mars 2004, que le
"seul stationnement" d'un homme ou d'une femme sur un trottoir n'est
pas en soi constitutif du délit de racolage public. Une décision
qui fera jurisprudence. Les
plaintes pour viol se multiplient dans les unités américaines déployées
en Irak
Selon Le Monde du 28 février 2004, plus d'une centaine de viols, tentatives
de viol et autres agressions sexuelles ont été déclarés
au cours des 18 derniers mois au sein des unités américaines stationnées
en Irak, en Afghanistan et dans les pays voisins. La sénatrice républicaine
Susan Collins a demandé : "Que signifie pour nous en tant que peuple,
en tant que nation, en tant que première puissance militaire du monde,
le fait que nos femmes soldats aient quelquefois plus à craindre de leurs
camarades que de l'ennemi ?" Le
Denver Post, qui a enquêté notamment à partir des plaintes
formulées par des femmes militaires auprès de la Miles Foundation,
a amené le secrétaire à la défense, Donald Rumsfeld,
à ordonner une enquête. La proportion de femmes dans l'ensemble
des forces actives des USA est d'environ 15 %. Elles ne sont pas engagées
dans les unités de combat au sol mais peuvent piloter des avions et des
hélicoptères. Toutes les autres fonctions leur sont ouvertes.
Premiers
mariages homosexuels aux USA Alors que la question du mariage des
homosexuel-le-s, contre lequel le président Bush lutte avec une hostilité
d'une virulence extrême, nourrit la campagne présidentielle aux Etats-Unis,
la municipalité de San Francisco a accordé le 12 février
dernier les premiers certificats de mariage à des couples homosexuels délivrés
dans le pays par une autorité légale. Les premiers à se dire
"oui" avant des dizaines d'autres couples ont été ...
les premières, deux femmes donc : Del Martin, 83 ans, et Phyllis Lyon,
79 ans, activistes du mouvement gay et lesbien. La loi californienne n'autorise
pas les mariages homosexuels mais le nouveau maire de San Francisco, Gavin Newsom,
a décidé de passer outre et de délivrer des licences pour
ces unions. Au
Portugal, un verdict historique d'acquittement dans un procès d'avortement
En dépit du réquisitoire sévère du procureur qui,
fin janvier 2004, avait réclamé les peines maximales (3 à
8 ans de prison) pour un médecin, ses deux assistantes, sept femmes et
leurs compagnons, jugés dans une affaire d'avortement, les juges ont -
à la surprise générale, rapporte Le Monde du 19 février
2004 - acquitté les accusés, fautes de preuves suffisantes. Quoique
le ministère public ait aussitôt annoncé qu'il interjetait
appel, les élus de gauche ne s'y sont pas trompés, déclarant
qu'il s'agissait d'une décision exemplaire et historique. Un procès
qui a pris au gré des semaines une valeur de symbole dans un pays où,
selon les derniers songages, 75 % des portugais se montrent favorables à
ce qu'une législation autorisant l'avortement vienne remplacer la loi particulièrement
restrictive en vigueur. La partie n'est pas jouée pour autant car, si les
sociaux-démocrates au pouvoir se disent en faveur d'un "aménagement"
de la loi, ils sont prisonniers de leur alliance gouvernementale avec la droite
du Parti Populaire : un des points du contrat conclu entre les deux partis était
justement que la question de l'avortement ne serait pas abordée avant 2006,
date de la fin de la législature. |
27
février 2004 Quoi
de neuf sur le site PAJE
: une attaque scandaleuse contre les femmes les plus précarisées
(document pdf) Et
de nouveaux témoignages : Message 85. Violée
et battue pendant 2 ans. P. sollicite des échanges. Message 86.
Il me harcèle
psychologiquement. Linda souffre du comportement de son mari. Appel à
l'aide. Message 87. Lettre
à M. Perben, ministre de la Justice. Frédérique donne
de ses nouvelles et appelle à la mobilisation sur des cas similaires au
sien ... Message 88. Je
suis fatiguée de vivre dans la crainte. Le prince de Ticoeur s'est
transformé en monstre pendant sa grossesse. Appel. SOS
Femmes Accueil à l'honneur pour la journée internationale de la
femme Le 8 mars prochain, journée internationale dédiée
à la femme, sera donnée une représentation exceptionnelle
des Monologues du Vagin au Théâtre de Paris. Pour son travail au
bénéfice des femmes, SOS F.A. sera honorée (avec d'autres
associations) par l'association V-Day France fondée par l'auteure de la
pièce, Eve Ensler. Plus
d'infos et détails ici sur le site. Par ailleurs, les gains du
jeu "Attention à la marche !" diffusé les samedis 6 et
dimanche 7 mars prochains sur TF1 à 12H00 seront versés à
SOS F.A. Nous exprimons notre profonde gratitude aux uns et aux autres ...
Pages
à signaler
L'association "Actions,
Recherche et Echanges entre Victimes de l'Inceste" est née d'un groupe
de femmes et d'hommes qui ont tous été victimes ou pensent avoir
été victimes d'inceste durant leur enfance. Arevi organise des groupes
de parole et des rencontres thématiques (Paris). http://inceste.arevi.org/
Propositions de loi
(n° 1305) de M. Jérôme Rivière visant à interdire
le port de vêtements religieux à toute personne investie de l'autorité
publique, chargée d'une mission de service public ou investie d'un mandat
électif public dans l'exercice de ses fonctions http://www.assemblee-nationale.fr/12/propositions/pion1305.asp
Parution de Adomamans,
le tiers et le lien de Nelly Carpentier, préface de Sylviane Giampino,
Editions Téraèdre, Paris. Des adolescentes témoignent de
leur maternité. Elles sont déprimées, révoltées,
audacieuses, toujours vulnérables. Elles disent leur maternité en
miroir à leur propre histoire d'enfance : désirée, subie,
acceptée ou rejetée. Elles disent pour qui et pour quoi elles "ont
fait un enfant toute seule". Que se passe-t-il pour elles au quotidien ?
Quelles réactions rencontrent-elles autour d'elles : solidarités
ou incompréhensions familiales - amicales, amoureuses, institutionnelles
? Mercredi 10
mars, à 19h, aux rendez-vous de la librairie Violette and C°, 102 rue
de Charonne, Paris 11è, 01 43 72 16 07, www.violetteandco.com,
rencontre-débat avec Christelle Taraud autour de son essai La Prostitution
coloniale (Payot) et du recueil de photographies Mauresques (Albin Michel).
"La violence sexuelle coloniale est un refoulé de nos mémoires
communes. Côté français, il est difficile de reconnaître
et peut-être plus encore d'assumer que des femmes indigènes aient
été massivement utilisées pour la convenance sexuelle des
militaires et des civils. Côté maghrébin aujourd'hui, le silence
couvre la honte" (interview de Christelle Taraud, Eric Pincas, Historia).
"Ce livre novateur [La Prostitution coloniale] ouvre à de nouveaux
questionnements, il est à l'évidence appelé à devenir
une référence." (Yannick Ripa, Libération). "On
l'aura compris : les livres de Christelle Taraud susciteront le débat.
Reste que le propos est fort." (Alain Corbin, Le Monde). "Sachons gré
à Christelle Taraud qui manie les armes redoutables du savoir d'avoir donné
un peu de chair à toutes ces femmes anonymes et de nous avoir montré
à l'envers des choses les turpitudes coloniales" (Albert Bensoussan,
La Quinzaine littéraire). Atlas
des Femmes dans le Monde, la réalité de leurs conditions de
vie, Joni Seager, Editions Autrement, coll. Atlas/monde, 128 pages, 28 €.
Quarante cartes thématiques classées en 7 parties : Femmes dans
le Monde, Famille, Droits à la naissance, Politiques du corps, Travail,
Biens et Pouvoir. S'y ajoutent des informations concernant le travail non rémunéré,
les féministes, l'inégalité, le viol, les violences conjugales,
le marcjé international du sexe, la beauté, l'enfermement, les mutilations,
les sportives, le sida, les préférences pour l'enfant mâle,
etc. Femmes
contre les violences,
Hommes & Migrations, n°1248, mars-avril 2004, 160 p., 12 € (port
compris). La première des violences faites aux femmes est encore celle
qui consiste à les rendre “invisibles”. Et si le XXe siècle fut
marqué en France par une révolution des relations hommes-femmes,
ce mouvement n’a pas touché de la même manière tous les milieux
sociaux. Des discriminations héritées des traditions sexistes persistent,
et ce particulièrement pour des femmes issues de l’immigration. De l’historique
«Marche des Beurs» de 1983 à celle des «Ni putes ni soumises»
l’année passée, l’égalité des Français et des
Françaises de toutes origines avance à petits pas. Les progrès
restent fragiles dans une République qui, tout en voulant se prémunir
des “communautarismes”, ne craint plus depuis peu de pratiquer la discrimination
positive en faveur des femmes … Une chance peut-être, pour ces mouvements
de pionnières, décrits et analysés dans le nouveau numéro
d’Hommes & Migrations. Toutes défendent le droit spécifique
des femmes d’origine étrangère à devenir “visibles”.
À l'occasion de la sortie de ce numéro, Hommes & Migrations
organise, en collaboration avec la Bibliothèque publique d'information,
une rencontre-débat le vendredi 19 mars à 19h. Bibliothèque
publique d’information – Centre Pompidou / Foyer-Petite Salle, niveau –1. Entrée
rue Saint-Martin - 75004 Paris. Entrée libre dans la limite des places
disponibles. Contact Contact : fanny.servole@adri.fr
/ 01 40 09 69 19. Hommes & Migrations - GIP Adri - 4, rue René
Villermé - 75011 Paris Deux
témoignages sur la montée de l'obscurantisme dans la société
française et la révolte des filles dans les cités : Ni
putes ni soumises de Fadela Amara, La Découverte, 156 pages, 12 €,
et Vivre libre de Loubna Méliane, Oh Editions, 212 pages, 16,90 €.
Deux livres que chadun devrait lire avant de prendre prosition sur la question
du voile qui semble occuper le terrain pour mieux occulter la situation des femmes
d'aujourd'hui tant dans les cités que dans la société française.
1789-1799
: combats de femmes.
Les révolutionnaires excluent les citoyennes, sous la direction d'Evelyne
Morin-Rotureau, Autrrement, 245 pages, 19 €. Echappée des sentiers
connus de ces luttes dont les femmes ne sortiront pas vainqueurs, cet ouvrage
s'attache à redonner aux combats oubliés d'Olympe de Gouges leur
dimension. La suite se penche sur la mise à l'écart des femmes de
la citoyenneté, les vendéennes qui ne furent pas épargnées
au nom de leur sexe et l'adatation des religieuses redevenues des femmes à
part entière par la dissolution des institutions. Lutte
contre la publicité sexiste : une initiative de Nicole Ameline
Madame Nicole AMELINE, Ministre déléguée à la parité
et à l'égalité professionnelle, a lancé officiellement
le 4 février 2004 l'espace public de débat sur la publicité
sexiste, prévu par la déclaration commune signée avec le
Bureau de Vérification de la Publicité le 27 novembre 2003. Depuis
le 6 février 2004, le public peut téléphoner au 01 40 56
70 80 ou envoyer un mail à pubsexiste@social.gouv.fr
ou encore écrire au 10-16 rue Brancion 75015 Paris, en précisant
sur l'enveloppe "publicité sexiste", s'il estime que des visuels
publicitaires présentent des images de femmes portant atteinte à
la dignité de la personne humaine. C'est une première initiative
dans ce domaine. Un bilan des appels reçus et des observations faites sera
établi à l'occasion de la journée internationale des femmes,
le 8 mars prochain. Statut
de la femme en Irak
Pendant que le parlement marocain adoptait à l'unanimité et sous
un tonnerre d'aplaudissements le 16 janvier dernier la réforme de la moudawana
(le code de la famille) à l'instigation du roi Mohamed VI, consacrant ainsi
l'égalité entre les hommes et les femmes (lire notre bulletin d'info
du 28 janvier 2004 pour le détail des principaux points de la réforme)
[la loi doit être encore votée par le sénat pour être
applicable], une récente décision du Conseil de gouvernement en
Irak a abrogé le code de la famille en vigueur depuis 1959, considéré
comme l'un des plus avancés des pays musulmans. Le Conseil a décidé
de confier les questions familiales, et donc le statut de la femme, aux autorités
religieuses ... Un recul surprenant dans un pays supposé en marche
vers la démocratie et le progrès sous l'égide des Etats-Unis
... Prison
pour le client de prostituées mineures
Libération du 22 janvier 2004 informe qu'un salarié de la SNCF de
46 ans a été condamné le 21 janvier dernier par le tribunal
correctionnel de Mulhouse (Haut-Rhin) a un an de prison dont trois mois fermes
pour avoir eu recours aux services de deux prostituées mineures de 12 et
15 ans. Tout
savoir sur l'autorité parentale
Qu’est ce que l’autorité parentale ? Comment s’exerce l’autorité
parentale en cas de séparation des conjoints ? Dans quels cas l’autorité
parentale est-elle retirée ?… Depuis janvier 2004, le ministère
de la Justice vous propose un guide en ligne pour tout connaître des droits
et obligations découlant de l’autorité parentale. Le guide présente
notamment les modalités d’exercice de l’autorité parentale (résidence
de l’enfant, contribution aux frais de prise en charge de l’enfant…) en cas de
séparation. Les démarches et procédures à suivre dans
les cas où les parents s’entendent ou sont en désaccord sont indiquées.
http://www.justice.gouv.fr/publicat/autoriteparent.htm
James Brown Le chanteur états-unien
James Brown, 70 ans, a été arrêté le 28 janvier dernier
à son domicile de Beech Island, Caroline du Sud, pour violences domestiques
notoires commises sur son épouse, Tomi Rae Brown, 33 ans, qui portait des
marques évidentes de coups, rapporte Le Monde du 31 janvier 2004. Après
avoir passé une nuit en cellule, il a été libéré
sous caution. Autour
du 8 mars ... à Paris
A l'occasion du 8
mars, Journée internationale des femmes, aura lieu à Paris le samedi
6 mars une manifestation pour les droits des femmes. Départ place de
la République à 14h, derrière les banderoles de tête
: «Pour les droits des femmes, contre toutes les discriminations, contre
tous les intégrismes, contre le racisme.» «Emploi, sexualité,
laïcité, mixité, les droits des femmes sont menacés.»
«Pour une réelle égalité entre les femmes et les hommes»
Toujours le 6 mars,
rendez-vous ensuite place Olympe-de-Gouges à 13h45. La place Olympe-de-Gouges
aura reçu ce nom le matin même. Il s'agit du carrefour, jusqu'alors
sans nom, de plusieurs rues du 3e arrondissement de Paris : la rue Béranger,
la rue de Turenne, etc. Elle se trouve tout près de la place de la République,
que La Meute vous propose de
rejoindre ensuite derrière leurs banderoles. Rencontres
et débat : les 6 et 7 mars, entre 10h et 20h, se tiendra sur la place de
l'Hôtel-de-Ville un forum d'associations féministes et de femmes.
La Meute et "Encore
féministes !" seront présentes (stand 68). Venez leur rendre
visite ! Un débat sur la publicité sexiste aura lieu le dimanche
entre 17h20 et 18h20. Film
féministe et débat : le Festival international de films de femmes
de Créteil et du Val-de-Marne et le réseau "Encore féministes
!" , en collaboration avec le bureau européen de la Sodec (Société
de développement des entreprises culturelles du Québec) et la Délégation
générale du Québec rendront un femmage public, solennel et
festif à la productrice québécoise Monique Simard et vous
invitent à y participer. Le
mardi 9 mars 2004 à 20h précises sera projeté au Cinéma
des cinéastes 7 avenue de Clichy Paris 17e le film de Sophie Bissonnette
sur la Marche mondiale des femmes, Partition pour voix de femmes (2001),
produit par Monique Simard et Marcel Simard (productions Virage). La projection
sera suivie d'un débat avec Monique Simard et d'un cocktail. Entrée
libre mais merci de prévenir http://encorefeministes.free.fr/
si vous comptez venir ... |
28
janvier 2004 Quoi
de neuf sur le site Nouvelle
page à la rubrique Points de Vue : Mariage
forcé, que faire ? Mise
à jour de l'annuaire des centres d'hébergement et autres lieux d'accueil
: voir plus bas ou ici
sur le site. Et
de nouveaux témoignages : Message 82. Séparation
et représailles. Lorsque l'enfant est instrumentalisé par le
père ... Message 83. J'ai
trouvé une perle ! Après une vie très difficile (violée
par son frère, malheur conjugal, etc.), Catherine est enfin heureuse. Message
d'espoir. Message 84. La
belle-famille, une galère. M. a subi sa belle-famille ... Son couple
est détruit. Question 84. Abusée
par mon cousin. R. a besoin d'échanger à partir de ce qu'elle
a vécu. Question 85. J'aimerais
qu'il se soigne. Rose, une fois de plus, a été rouée
de coups par son mari. Question 86. Je
me méfie de lui. Ce jeune turc cherche-t-il a abusé des sentiments
de K. pour rester en France ? Question 87. Je
voudrais m'enfuir et guérir. S. a été victime d'inceste
et vit avec un homme violent. Comment sortir de cet enfer ? Pages
à signaler La
prostitution à travers les âges et les continents. Revue Clio,
n° 17/2003, second semestre, semestriel, 24 €, Presses Universitaires
du Mirail, université de Toulouse-Le Mirail, 5 allée Antonio-Machado,
31058 Toulouse cedex 9. Autoportrait
de l'autre, Chadortt Djavann, Ed. Sabine Wespieser, 16 €. Auteur
de Bas les voiles, d'origine iranienne, Chadortt Djavann se glisse dans
ce dernier roman dans la peau d'un grand photographe de guerre au seuil de la
mort pour mieux dénoncer l'absurdité d'un monde dénué
de sens, au delà de la question du voile. Proposition
de loi de M. Laurent HÉNART et plusieurs de ses collègues portant
sur le respect du principe de laïcité dans les établissements
d’enseignement public, n° 1302 : http://www.assemblee-nationale.fr/12/propositions/pion1302.asp
Hommes/femmes,
quelles différences ? Plusieurs articles fort intéressants dans
la livraison 146 du mensuel Sciences Humaines. A découvrir en ligne sur
le site de Sciences Humaines : http://www.scienceshumaines.com/sommaire.do?id=32522 Mise
à jour de l'annuaire des centres d'hébergement et autres lieux d'accueil
Vous êtes concerné ? Gestionnaire d'un foyer, CHRS ou autre lieu
d'accueil et/ou d'hébergement, merci
de lire ici sur le site. Voile,
laïcité, discrimination sexiste, discrimination raciste
Piscines. Depuis 1996, la piscine municipale
de Mons-en-Baroeul (Nord) était strictement réservée aux
femmes et "notamment aux femmes musulmanes" (Le Monde du 20 décembre
2003) chaque samedi de 19 à 22 heures 30. Cette tranche horaire spécifique
a été supprimée en septembre 2003. L'assocation ACM qui gérait
cette activité a justifié cette décision par "les difficultés
à recruter des femmes maîtres nageurs" (Le Monde du 24 septembre
2003). En fait, le maire, Rudy Elegeest (SE), reconnaît désormais
qu' "une réflexion a été menée tout au long de
l'été avec l'ensemble des élus". Il évoque "le
risque de repli commuautaire". Il affirme qu'aucune réaction de protestation
n'a été enregistrée. Les adhérentes du centre social
de Lille-sud disposent depuis 2000 d'un créneau réservé le
vendredi de 17 à 18 heures. La municipalité lilloise n'envisage
pas de remettre en cause cette facilité. Grand
débat sur l'école. Le 9 décembre 2003, lors du
"débat national sur l'avenir de l'école" auquel les parents
étaient invtés à participer, le proviseur du lycée
Mas-de-Tesse (Montpellier) a exclu de la salle un groupe de six femmes musulmanes
sur le motif qu'elles portaient un foulard. Selon des témoins, rapporte
Le Monde du 19 décembre 2003, la majorité des professeurs auraient
applaudi. Par solidarité, trois autres femmes ont quitté la salle.
La Ligue des Droits de l'Homme et le MRAP ont été saisis mais les
intéressées n'entendent pas pour l'instant exercer de poursuites
; elles exigent en revanche des excuses. Interrogé, le proviseur a déclaré
avoir cru s'adresser à des élèves. Les professeurs qui ont
applaudi aussi, sans doute. La
Maroc réforme le code de la famille
C'est la première grande réforme du roi Mohamed VI, marquée
par la volonté d'instaurer le droit à l'égalité entre
l'homme et la femme, qui sera votée en ce début d'année.
Condamnée depuis toujours à une vie sous tutelle masculine (de celle
du père à celle du mari), la femme marocaine pourra désormais
faire valoir ses droits et ses choix au même titre que l'homme. Le roi
du Maroc exerce un pouvoir temporel et politique mais il a aussi une charge religieuse
en tant que Commandeur des Croyants. Selon Aïcha Belqaïd (auteure d'une
thèse d'Etat sur le Droit de la Presse, première femme nommée
au Conseil Consultatif des Droits de l'Homme à Rabat) interviewée
dans Madame Figaro du 10 janvier 2004, cette charge met les marocains à
l'abri des lectures falsifiées de la loi islamique : "cette réforme
s'inscrit donc dans l'évolution du pays mais c'est aussi une révolution
sociale !". Les 11 points de la réforme : 1) coresponsabilité.
La famille est placée sous la responsabilité des deux époux
et plus sous celle exclusive du père. La règle de "l'obéissance
de l'épouse à son mari" est abandonnée. 2) Tutelle.
La femme n'a plus besoin de tuteur (wali) pour se marier, ce qui était
obligatoire dans l'ancien texte. 3) Age du mariage. Il est fixé à
18 ans pour la femme (au lieu de 15 ans auparavant) et pour l'homme. 4) Polygamie.
Elle est soumise à des conditions qui la rend quasiment impossible. La
femme peut conditionner son mariage à un engagement du mari à ne
pas prendre d'autres épouses. Le mari a besoin de l'autorisation du juge
avant d'épouser une seconde femme. 5) Mariages civils. Les mariages
faits à l'étranger sont reconnus par la nouvelle moudawana (code
de la famille) à condition que deux témoins au moins soient musulmans.
6) Répudiation. Elle est soumise à l'autorisation préalable
du juge. C'était avant un droit exclusif du mari. 7) Divorce. La femme
peut demander le divorce. Avant, le juge n'acceptait la demande que dans le cas
exceptionnel où l'épouse présentait des preuves de "préjudices
subis" et des témoins. 8) Garde des enfants. En cas de divorce,
la garde des enfants revient à la mère, puis au père, puis
à la grand-mère maternelle. La garde de l'enfant doit être
garantie par un habitat décent et une pension alimentaire. 9) Enfant
hors mariage. Protection du droit de l'enfant à la paternité au
cas où le mariage ne serait pas formalisé par un acte. Avant, la
règle était la non-reconnaissance de l'enfant né hors mariage.
10) Héritage des enfants. Du côté de la mère, ils ont
le droit d'hériter de leur grand-père, au même titre que du
côté du père. 11) Répartition des biens. Possibilité
des époux d'établir un contrat avant le mariage, pour gérer
les biens acquis. En
Algérie, le président Bouteflika propose d'"améliorer"
le code la famille en faveur des femmes : peut-on le croire ? Une
commission interministérielle installée par le ministre de la Justice
a été chargée de revoir "dans le sens de l'amélioration"
les articles du code de la famille les plus discriminatoires à l'égard
des femmes, notamment la répudiation, l'attribution automatique du logement
au mari en cas de divorce, la polygamie, le refus de l'autorité parentale
à la mère et enfin l'obligation pour la femme d'avoir un tuteur
lors de son mariage. Sceptiques, les féministes craignent une opération
électoraliste à quelques semaines du scrutin présidentiel.
Enseignante, Ouardia Harhad de l'Association Indépendante pour le Triomphe
des Droits des Femmes déclarait au Monde du 6 décembre 2003 : "c'est
la deuxième fois que l'on nous promet, toujours à la veille des
élections, de revoir le code de la famille. On n'y croit plus tellement".
Elle préfère désormais militer au sein du collectif "20
ans, barakat !" (20 ans, ça suffit !). Créé il y a quelques
mois, ce collectif qui rassemble 6 associations de défense des droits des
femmes basées en Algérie et une poignée de femmes qui ont
pu s'installer en France pour fuir la guerre civile des années 90, tente
d'assurer des campagnes d'information pour que l'abrogation du code de la famille
se transforme "d'un combat de militantes à un combat de citoyens".
"La Tunisie a déjà un statut personnel égalitaire [depuis
1956, NDLR] sauf en ce qui concerne l'héritage ; le Maroc remet en question
ses lois inégalitaires entre femmes et hommes ; pourquoi l'Algérie
resterait à la traîne ?" ajoute Ouardia Harhad. En Europe,
les Algériennes du Collectif leur donnent un sérieux coup de main
: elles viennent de produire un disque sur lequel plusieurs artistes algériennes
dénoncent dans une chanson le code de la famille. Ce disque est en vente
en France depuis le 4 décembre 2003. Voir ici : http://www.planet-dz.com/_En-Cours/SEPTEMBRE03/20ans-barakat-cd.htm
Alors que l'article 29 de la constitution algérienne reconnaît l'égalité
entre les hommes et les femmes, le code de la famille organise en opposition une
sous-citoyenneté pour les femmes complètement soumises au pouvoir
patriarcal. Il prévoit aussi, en sus des points indiqués ci-dessus,
qu'une femme musulmane ne peut épouser un non musulman. Texte de l'appel
"20 ans, barakat !" : http://www.algeriensdumonde.org/Code_famille.htm
Avortement.
Russie. Restreindre le droit à l'avortement,
c'est le sens de la décision prise en septembre 2003 par le ministère
russe de la Santé qui veut réduire le recours à l'interruption
volontaire de grossesse pour les femmes enceintes de plus de 12 semaines. Désormais,
la femme russe ne peut plus invoquer de "motifs sociaux", chômage,
famille nombreuse, absence de logement, pauvreté, pour pouvoir avorter.
Ne subsistent que 4 cas de figure non médicaux : décision de justice
sur les droits parentaux de la mère, grossesse consécutive à
un viol, invalidité ou mort du père, emprisonnement de la mère.
Ces nouvelles dispositions interviennent dans un pays qui s'est toujours enorgueilli
de posséder l'une des législations les plus libérales en
matière d'IVG, un acquis de la Révolution de 1917. La Russie enregistre
un des taux d'avortement les plus élevés du monde, situation qui
semble tenir autant au libéralisme de la législation qu'à
la faible utilisation des moyens de contraception. Portugal.
Le parti socialiste portugais, principale formation d'opposition, souhaite présenter
un projet de loi sur la dépénalisation de l'avortement et proposer
un référendum sur ce sujet, rapporte Le Monde du 15 janvier. En
1998, les portugais avaient rejeté à une courte majorité
(50,9 %), une dépénalisation de l'avortement lors d'un référendum
marqué par un faible taux de participation (30 %). Dans un pays où
la législation en la matière est très répressive,
ce débat refait surface à l'occasion d'un nouveau procès
(17 personnes, dont un médecin et 7 femmes, accusées d'avortements
clandestins). On pense que 20 à 40.000 avortements clandestins seraient
pratiqués chaque année au Portugal qui n'autorise les interruptions
de grossesse qu'en cas de risque pour la vie de la mère et, dans des délais
limités, en cas de danger pour sa santé physique et psychique, de
risque de malformation congénitale des nouveaux-nés ou de violences
sexuelles. En
attendant l'allongement des délais de prescription pour les agressions
sexuelles et viols sur mineur-e-s
(lire
ici sur le site dont dernière nouvelle en date du 27 janvier 2004 :
les résultats de la commission mixte paritaire sur le projet de loi Léonard)
L'histoire de Marie, rapportée par le Journal du Dimanche du 7 décembre
2003, nous rappelle qu'on peut poursuivre son agresseur même si le délai
de prescription est dépassé (viol : 10 ans après la date
de la majorité si les faits ont eu lieu alors que la victime était
mineure ; agression sexuelle : 3 ans après la date de la majorité).
Victime d'agressions sexuelles pendant son enfance, la jeune femme vient en effet
d'obtenir un jugement favorable alors que le délai de prescription était
dépassé. Si ce dépassement empêchait toute poursuite
pénale, une procédure civile en demande d'indemnisation restait
possible : ainsi, l'auteur des faits, le grand-père de la jeune femme,
a été reconnu civilement responsable du préjudice subi et
a été condamné à indemniser sa victime (Tribunal de
Versailles le 25 novembre 2003). Depuis des années, Marie souffrait
de différentes difficultés psychologiques sans en comprendre les
raisons. Victime d'une forme d'amnésie fréquente chez les jeunes
victimes d'agressions sexuelles, elle a découvert la vérité
au cours d'une psychothérapie. Les souvenirs enfouis ont fini par remonter
: lorsqu'elle n'était qu'une fillette, son grand-père se livrait
sur elle à des agressions sexuelles. "A partir du moment où
j'ai voulu raconter ce qu'il m'avait fait, explique-t-elle, on n'a pas voulu me
croire. Il arrivait à me faire passer pour une folle. Il a fallu que je
me batte des années pour qu'ils finissent par me croire." Un conseil
de famille achève de convaincre toute la famille : des parentes se souviennent
à leur tour de choses désagréables ou bizarres qu'elles avaient
fini par oublier. Marie recueille plusieurs attestations écrites et se
décide à aller en justice. Prostitution
à Paris : baisse spectaculaire selon le ministre de l'Intérieur
...
Neuf mois après la loi sur la sécurité intérieure,
Nicolas Sarkozy, ministre de l'Intérieur, a annoncé le 7 janvier
dernier une diminution de 40 % du nombre de prostituées ans la capitale.
Ce chiffre spectaculaire est contesté la Mairie de Paris et les associations.
Selon Le Monde du 15 janvier 2004, Christophe Caresche, adjoint à la sécurité,
juge le "comptage visuel" des policiers peu sérieux et estime,
comme les associations spécialisées, que les lieux de prostitution
se sont déplacés vers la périphérie. Constat confirmé
par le rapport commandé par la municipalité de Paris à deux
chercheuses en Sciences Sociales qui indiquent que le phénomène
s'est seulement déplacé. L'étude souligne les conséquences
désastreuses de la politique gouvernementale pour les prostituées
qui désormais "échappent aux actions de prévention"
et "sont plus exposées à la violence des clients". |
16
janvier 2004 - Numéro spécial PREMIERE
MANIFESTATION EN FRANCE DE SURVIVANTS D'AGRESSIONS SEXUELLES et de ceux
qui les soutiennent MARDI
20 JANVIER 2004 à partir de 10 heures MERCREDI
21 JANVIER 2004 à partir de 14 heures Cette
manifestation vise à l'adoption par le Sénat d'une proposition d'allongement
des délais de prescription pour les viols et agressions sexuelles sur mineurs,
amendement par deux fois adopté par l'Assemblée Nationale et rejeté
une première fois par le Sénat. Rendez-vous
devant l'entrée du Sénat Palais du Luxembourg, 15 rue de Vaugirard,
75006 Paris. RER B Luxembourg Pour
en savoir plus : http://www.sosfemmes.com/infos/infos_archive19_senat_delai_prescription.htm |
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