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année 2004  | 
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 27 
décembre 2004 Quoi 
de neuf sur le site    Violences 
contre les femmes migrantes prostituées, rubrique infos 
temporaires    Et 
les derniers témoignages retenus :  121. Abusée 
... ? Violée ... ? Quelle que soit la définition retenue de 
ce qu'a vécu S., elle cherche de l'aide.  122. Est-ce 
trop tard pour trouver le bonheur ? Par crainte de perdre sa fille, Kaïna 
s'est soumise à son mari.  123. Il 
faut que je me reconstruise et ça va prendre du temps. Nat a pris récemment 
les décisions les plus difficiles ...  124. J'ai 
si peur de ne pas tenir le coup. G. a été victime de violences. 
Elle cherche à s'en sortir.  125. Victime 
de violence conjugale ... aujourd'hui, on me retire mon enfant ! N. sollicite 
des soutiens, des conseils.  126. Je 
venais d'avoir 14 ans. Mila a été victime de viols et d'abus 
sexuels. Elle a décidé de porter plainte.  127. Le 
père de ma fille est déjà marié. Sylvie vit au 
Bénin. Elle a eu une fille avec un homme marié.     
Les bonnes pages    L'Empire 
du ventre, Marcela Iacub, éditions Fayard, 2004. Avec le parfum de 
scandale qu'elle a volontairement créé autour d'elle, Marcela Iacub 
s'attaque aux idées reçues et défend une maternité 
fondée sur la volonté. C'est une juriste mal pensante, au nom de 
la liberté des femmes, au nom de la liberté tout court. Elle dit 
faire partie de ces féministes qui défendent la prostitution et 
s'insurgent contre l'idéologie victimaire. Elle s'attaque maintenant aux 
arrière-pensées politiques et aux mythologies qui nourrissent la 
maternité. Elle dénonce L'Empire du ventre : c'est le titre 
du livre passionnant qu'elle publie chez Fayard, dans lequel elle pose une question 
paradoxale et provocante : faut-il accoucher pour être mère ? Sur 
les mères porteuses, sur l'homoparentalité, sur le droit aux origines, 
sur l'adoption, on n'est pas obligé d'épouser les conclusions de 
Marcela Iacub, qui, sur aucun sujet, n'a froid aux yeux. Mais, même si l'on 
n'est pas d'accord, les raisonnements qu'elle emprunte pour y mener sont toujours 
palpitants, instructifs, stimulants. Car elle force à réfléchir 
autrement et sait fouailler les failles du droit et mettre à nu les mécanismes 
idéologiques qui sont au cœur des systèmes familiaux. " La 
beauté du droit, écrit-elle, est de nous montrer que ce qui nous 
paraît le plus évident et le plus personnel repose en fait sur des 
échafaudages institutionnels complexes, qu'il est toujours possible de 
démonter et remonter."    Quand 
les femmes s'en mêlent. Genre et pouvoir. Christian Baudelot, Janine 
Mossuz-Lavau et al., éditions La Martinière, 2004. Cet ouvrage collectif 
explore les rapports complexes entre genre et pouvoir en balayant toutes les grandes 
thématiques qui ont nourri le débat sur la place des femmes dans 
la sphère publique et dans les instances de pouvoir.   L'interdit 
de l'inceste bientôt inscrit dans le code pénal  
L'interdit de l'inceste devrait figurer en toutes lettres dans le code pénal 
: le Garde des Sceaux, Dominique Perben, a annoncé le 26 novembre 2004 
au cours d'un colloque consacré au recueil de la parole de l'enfant qu'il 
s'engageait à faire adopter une loi sur le sujet, précisant qu'il 
suivait en cela une recommandation des Nations Unies. Le Monde du 28 et 29 novembre 
dernier indique qu'il s'agit pour Dominique Perben de faire en sorte qu'on ne 
puisse plus présumer du consentement de la victime de moins de 15 ans. 
En effet, aujourd'hui, il est nécessaire de démontrer l'absence 
de consentement de la victime pour permettre des poursuites ; l'inscription de 
l'inceste dans le code lèverait cette bizarrerie juridique.  Cette annonce 
a été saluée par l'Association Internationale des Victimes 
de l'Inceste et sa présidente, Isabelle Aubry, qui milite pour cette mesure 
et l'imprescribilité de l'inceste. Les 
simplifications du droit pour les usagers en 2005  Une série 
de mesures de simplification du droit en faveur des usagers de l'administration 
est prévue pour 2005. Ces simplifications ont été instaurées 
par la loi du 9 décembre 2004 habilitant le gouvernement à simplifier 
le droit. La loi prévoit la mise en place d’un service unique de déclaration 
en ligne de changement d’adresse ou de changement de situation familiale. 
Les simplifications doivent toucher également le droit de la filiation, 
les conditions d’attribution de l’aide juridictionnelle, l’encadrement 
du contrat obsèque, la réglementation des aides personnelles au 
logement, la refonte du permis de construire et de la déclaration des travaux, 
l’amélioration des rapports avec l’administration fiscale.   Un 
nouveau délai pour les recherches de paternité ?  
Selon L’Express du 11 octobre 2004, le délai pour ouvrir une action en 
recherche de paternité devrait être sensiblement allongé. 
La loi date de 1912.  C'est une bonne nouvelle pour les fils adultérins 
et tous les enfants fichés "de père inconnu". Le groupe 
de travail chargé par le Garde des Sceaux, Dominique Perben, de réformer 
le droit de la famille envisage d'ouvrir l'action en recherche de paternité 
à l'enfant pendant toute sa minorité et dans les cinq à dix 
ans après sa majorité. Les juristes, les avocats et les parlementaires 
qui en font partie devraient rendre leurs conclusions d'ici à la fin d'octobre. 
Jusqu'à présent, lorsqu'un père refuse de reconnaître 
son enfant à la naissance, la mère n'a que deux ans pour déclencher 
une action en recherche de paternité ; l'enfant, lui, ne peut agir que 
durant les deux ans suivant sa majorité. Quatre ans en tout, c'est trop 
court, estiment les experts. Trop rapide pour de jeunes adultes qui, peu sûrs 
d'eux, hésitent encore sous le flot d'émotions contradictoires que 
suscite en eux l'éventualité de retrouvailles malheureuses avec 
leur géniteur.  La loi de 1912 "reposait sur le principe de la 
paix des ménages et du dépérissement des preuves, relève 
Jean Hauser, professeur de droit à l'université Montesquieu Bordeaux 
IV et membre du groupe de travail. Aujourd'hui, grâce aux tests ADN, on 
peut élargir les délais de recours afin de sauvegarder le droit 
de l'enfant à accéder à sa filiation. Sans pour autant créer 
une insécurité juridique pour les familles concernées."  
A l'heure des transhumances amoureuses, de l'explosion des divorces et des recompositions 
familiales, jamais le lien de filiation n'a été si friable : 40 
% des enfants naissent actuellement hors mariage, pour 6 % en 1965. Du coup, les 
actions en justice se multiplient: plus de 3.000 affaires ont été 
engagées en 2002, selon les statistiques de la Justice, par des pères, 
des mères, ou des enfants majeurs - dont 1.100 actions de recherche en 
paternité.   Une 
enquête qualitative de l'Inserm sur la sexualité des 18-22 ans  
Ils s'attendaient à "des expériences sexuelles collectives", 
à "des lieux un peu chauds". Ils ont été "étonnés". 
La vie sexuelle des 24 étudiants interrogés dans le cadre d'une 
enquête qualitative par Alain Giami, Marie-Ange Schiltz et Hélène 
Olomucki, chercheurs dans la seule équipe de l'Inserm qui travaille sur 
la sexualité, est finalement "très banale". Et "relativement 
représentative de cette tranche d'âge et de ce groupe social". 
Les chercheurs en ont tiré 400 pages intitulées L'expérience 
de la sexualité chez de jeunes adultes.  L'étude portait sur 
les 18-22 ans, "une population peu connue des psychologues et des sociologues", 
précise Alain Giami cité par Libération du 10 décembre 
2004. La plupart vit encore chez leurs parents et la majorité a connu des 
expériences sexuelles et amoureuses. Marie-Ange Schiltz a même été 
marquée par le "nombre de relations stables et de ruptures qu'ils 
ont vécues".  D'après les chercheurs, à cet âge-là, 
les filles "apparaissent plus précoces dans la sexualité", 
avec plus d'expériences que les garçons. Quand elles sont vierges, 
cette situation semble choisie, "fondée sur des idéaux ou des 
croyances religieuses". Alors que la virginité des garçons 
à cet âge-là apparaît plutôt subie et le "fait 
des circonstances et des difficultés qu'ils ont avec eux-mêmes". 
Pour tous, "c'est une période qui reste placée sous le signe 
de l'idéal du couple et les expériences visent à préparer 
cette réussite du couple, observe Alain Giami. L'idéal à 
atteindre ? "La vie de couple, la cohabitation, le mariage et la constitution 
d'une famille représentent les horizons indépassables de la vie 
sexuelle", écrivent les chercheurs. Mais garçons et filles 
interrogés ne semblent pas avoir le même scénario en tête.  
Alain Giami décrypte : "Pour les filles, il y a un temps pour les 
aventures, un temps pour le couple, un temps pour faire des enfants." C'est 
une période où elles ont envie de découvrir, de voyager, 
de sortir avec leurs amis, de "ne pas être enfermées dans une 
relation étouffante". Elles ont "un idéal du couple, mais 
c'est pour plus tard". D'après les chercheurs, elles seraient donc 
plus à l'origine des ruptures. "Les hommes ont le même idéal, 
insiste Alain Giami. Mais ils voudraient l'appliquer tout de suite." Les 
sociologues les ont trouvés "plus conformistes", et ne reviennent 
toujours pas de la "banalité" de leurs situations sexuelles. 
"Nous sommes une génération qui a vécu, imaginé 
d'autres choses", commente, surpris, Alain Giami.   L'arsenal 
adopté en Espagne contre les violences conjugales fait regretter aux associations 
la modestie du nouveau plan français  Beaucoup 
en France en rêvaient. L'Espagne l'a fait. Dès son arrivée 
au pouvoir, en mars dernier, José Luis Zapatero a dégainé 
une loi globale sur les violences conjugales. Un texte ambitieux qui prévoit 
notamment l'aggravation des peines contre les agresseurs, la création de 
centres d'hébergement pour les femmes maltraitées, un renforcement 
des soutiens financiers, une aide juridique gratuite, une réforme de l'éducation 
ou encore une refonte du droit de la publicité. Certaines associations 
féministes lui reprochent de ne s'attaquer qu'aux violences conjugales. 
Mais la plupart envient les Espagnoles et considèrent que, sur ce sujet, 
la France bricole. "Au lieu de prendre le problème à bras-le-corps, 
le gouvernement multiplie les mesurettes", regrette Maya Surduts, porte-parole 
du Collectif national pour le droit des femmes (CNDF), citée par L'Express 
du 6 décembre 2004. Dernières en date : les quatre amendements portant 
création de la Haute Autorité de lutte contre les discriminations 
et pour l'égalité. "Cette structure n'a rien d'avant-gardiste, 
estime la militante féministe. C'est une instance purement formelle et 
totalement dépourvue de moyens. Ce n'est pas avec ce genre d'instrument 
qu'on fera avancer la cause des femmes." Par ailleurs, pour Marilyn Baldeck, 
chargée de mission à l'Association contre les violences faites aux 
femmes au travail (AVFT), "mettre le sexisme et l'homophobie sur le même 
plan est totalement incongru, car les violences faites aux femmes et celles commises 
contre les homosexuels sont de nature et d'origine complètement différentes". 
Nicole Ameline, ministre de la Parité et de l'Egalité professionnelle, 
ne la contredira sûrement pas sur ce point, elle qui a présenté, 
le 24 novembre, un programme spécifique en dix mesures contre les violences 
faites aux femmes. Selon l'Enquête nationale sur les violences faites aux 
femmes (Enveff), réalisée, en 2000, auprès de 7.000 femmes 
de 20 à 59 ans, 48.000 femmes sont victimes de viol chaque année, 
et 1 femme sur 10 subirait des violences conjugales, notion définie il 
est vrai de façon très extensive par les auteurs de l'étude. 
Pour endiguer le phénomène, le plan Ameline prévoit donc 
l'aggravation des sanctions contre les auteurs de violences, l'augmentation des 
subventions versées aux associations, la création, sur trois ans, 
de 1.800 places supplémentaires dans les centres d'hébergement ... 
"Même si, selon Mathieu Arbogast, vice-président des Chiennes 
de Garde, ce plan va dans le bon sens, il reste insuffisant."   Une 
circulaire organise les IVG en médecine de ville  
Philippe Douste-Blazy, ministre de la Santé, a signé le 26 novembre 
2004 une circulaire relative à l'amélioration des conditions de 
réalisation des IVG médicamenteuses en ville. Elle fait suite aux 
décrets d'application pris cet été à la suite de la 
nouvelle loi sur l'IVG et précise que l'IVG doit être pratiquée 
par un médecin qualifié en gynécologie médicale ou 
obstétrique ou bien posséder une "pratique régulière 
des IVG médicamenteuses dans un établisement de santé". 
Cinq consultations sont prévues. La circulaire fixe des dispositions permettant 
de préserver l'anonymat de la femme dans les documents de remboursement 
de l'acte.   Trente 
ans après, toujours autant d'avortements  
Les sociologues estiment que près de 40 % des femmes auront recours à 
une IVG dans leur vie et que toutes les catégories sociales sont concernées. 
Depuis trente ans, le nombre d'interruptions volontaires de grossesse (IVG) est 
resté étonnamment stable : c'est qu'affirment les chercheurs de 
l'Institut national d'études démographiques (Ined) cités 
dans Libération du 8 décembre 2004. On compte 200.000 IVG annuelles 
environ, alors que les moyens de contraception se sont diversifiés et largement 
répandus. "La légalisation de l'avortement n'a pas eu d'impact 
démographique, précisent les chercheurs, depuis trente ans, le nombre 
d'enfants souhaité est resté inchangé et les femmes ont toujours 
autant d'enfants." Et sont moins victimes de complications graves et de décès. 
"On compte moins d'un décès par an lié à la pratique 
d'un avortement en France (0,3 décès pour 100.000 IVG)." Dans 
la dernière livraison de sa publication Population et société, 
l'Ined explique "pourquoi le nombre d'avortement n'a pas baissé en 
France depuis trente ans" et décortique le phénomène.  
Celles qui étaient sous contraceptif  Aujourd'hui, 82 % des femmes 
utilisent une méthode médicale de contraception (pilule ou stérilet). 
Conséquence directe : les grossesses accidentelles sont moins nombreuses. 
Vers 1975, 46 % des grossesses étaient "non prévues", 
elles sont 33 % aujourd'hui. Mais, "alors que quatre grossesses non prévues 
sur dix se terminaient par une IVG en 1975, c'est le cas de six sur dix aujourd'hui". 
En cas d'"accident", les femmes recourent donc plus à l'IVG qu'autrefois. 
Dans 23 % des cas, les femmes prenaient pourtant la pilule, "l'échec 
étant attribué six fois sur dix à un oubli de comprimé". 
Pour Nathalie Bajos, de l'Ined, "il y a un problème d'information, 
de méconnaissance des méthodes contraceptives et du cycle féminin". 
Les femmes ignorent encore souvent que faire en cas d'oubli. Apparemment, la contraception 
d'urgence ou "pilule du lendemain" est loin d'être systématique. 
L'Ined souligne également qu'«une femme sur deux avait changé 
de situation contraceptive dans les six mois précédant le rapport 
ayant conduit à l'IVG, ce qui invite à porter une attention particulière 
aux phases de transition contraceptive : début, arrêt, suspension". 
Nathalie Bajos propose qu'il y ait "plus de souplesse dans les normes de 
prescription". Pourquoi, par exemple, ne pas proposer un stérilet 
à des femmes sans enfant ? Car les oublis de pilule ne renvoient pas toujours 
à "une ambivalence de certaines femmes et hommes par rapport au désir 
de grossesse et de parentalité".  Celles qui sont trop jeunes  
Les moins de 25 ans sont moins nombreuses mais ont davantage recours à 
l'IVG qu'il y a une dizaine d'années. "Le taux d'IVG augmente d'abord 
avec l'âge de la femme pour atteindre un maximum à 20-24 ans et il 
décroît ensuite", notent Nathalie Bajos et ses collègues 
de l'Ined. Pour les moins de 25 ans, "l'engagement scolaire" est prioritaire 
par rapport à une maternité. Pour la tranche d'âge suivante, 
les 25-34 ans, c'est le contexte affectif qui va dicter l'envie d'enfant. Au-delà 
de 35 ans, "la trajectoire professionnelle semble aussi déterminante 
que le contexte affectif".  Celles qui en parlent à leur partenaire  
Dans 97 % des cas, "dans le contexte d'une relation affective stable", 
les hommes sont informés et huit fois sur dix ils sont d'accord. Si la 
relation est instable ou terminée, 17 % des partenaires ne sont pas informés 
; "quand ils le sont, il y a accord dans 56 % des cas".  Celles 
qui multiplient les IVG  Elles ont subi plus de trois IVG ou bien deux 
très rapprochées, elles sont "assez peu nombreuses" d'après 
les sociologues . Le plus souvent, "elles semblent confrontées à 
des difficultés affectives, économiques et sociales particulières".  
Celles qui n'ont pas de vie affective assez stable  L'âge entre 
le premier rapport sexuel et la première maternité a augmenté 
de plus de quatre ans en vingt-cinq ans. D'après les chercheurs, "celle-ci 
survient 9,5 ans en moyenne après les premiers rapports sexuels". 
"Les trajectoires affectives et sexuelles des femmes sont plus diversifiées", 
observe Nathalie Bajos. Souvent, leurs relations ne se "prêtent pas 
à la parentalité". Finalement, l'IVG, "loin de correspondre 
à un comportement égoïste traduit l'attention portée 
aux conditions d'accueil de l'enfant". Ce qui va expliquer "la propension 
à avorter en cas de grossesse non prévue".     | 
 
 |   26 
novembre 2004 Quoi 
de neuf sur le site    Ajout 
à la page Porter le 
nom de son mari est-il obligatoire ? rubrique Points 
de vue : un témoignage et, surtout, un truc utile !    Les 
pratiques des hommes "clients" de la prostitution : influences et orientations 
pour le travail social, par Sven-Axel Månsson, sous format pdf (78 
Ko) à la rubrique Prostitution  
  Et les derniers 
témoignages retenus :  111. Quel 
est le rôle de ce viol dans mon comportement ? Litzou demande à 
nouveau de l'aide pour tenter de mieux comprendre ce qui lui est arrivé.  
112. Je me sens coupable de ce 
que ma fille a subi à cause de mon compagnon ... Marijade a besoin 
d'aide et de soutien.  113. En 
détresse. Karina vit avec un homme qui la maltraite gravement. Elle 
cherche aide et conseils.  114. Il 
y a une vie après la violence. Témoignage et message d'espoir 
...  115. Violée par mon 
ex-mari. Kry a été violée par son ex-mari. Que faire, 
alors que sa fille vit avec lui ?  116. Mon 
foyer est devenu un enfer. Après 20 ans d'impuissance, le mari de Oll. 
a découvert le viagra.  117. Je 
m'effondre. Après des années de violence conjugale, Sylvie s'est 
séparé, a trouvé du travail et repris goût à 
la vie. Mais, aujourd'hui, rien ne va plus ... Elle sollicite de l'aide.  118. 
Je vis, je ne survis plus ! X. 
s'est échappé de l'enfer des violences.  119. Une 
rencontre sur internet. Claire a accepté un rendez-vous avec un homme 
rencontré sur internet. Cela n'a pas tourné comme elle l'imaginait 
... Elle demande conseil.  120. Je 
m'en suis sorti. Infirmière, Domi a connu l'enfer des violences conjugales. 
Elle s'en est sorti et propose son soutien. Réforme 
du divorce : deux nouveaux décrets  
La réforme du divorce entrera en vigueur en janvier 2005. Votée 
par le Parlement en mai 2004, la loi sur le divorce est destinée à 
simplifier les procédures du divorce et à instaurer un certain apaisement 
entre les époux. Deux décrets récemment parus au Journal 
officiel viennent présiser l'application de la loi. Le premier concerne 
l'assouplissement des règles de la prestation compensatoire. Le texte fixe 
les "modalités de substitution d'un capital à une rente allouée 
au titre de la prestation compensatoire". Le second décret intègre 
les dispositions de la réforme dans le nouveau code de procédure 
civile : il s'agit notamment de préciser les nouvelles règles en 
matière de divorce "par consentement mutuel" ou la "tentative 
de conciliation". Le divorce par consentement mutuel doit être accéléré 
: il ne fait plus l'objet que d'une seule audience.   Sur vie-publique.fr : 
divorce, 
nouvelle formule  Sur le site Légifrance : décret 
n° 2004-1158 du 29 octobre 2004 portant réforme de la procédure 
en matière familiale et décret 
n° 2004-1157 du 29 octobre 2004 pris en application des articles 276-4 
et 280 du code civil et fixant les modalités de substitution d'un capital 
à une rente allouée au titre de la prestation compensatoire.  
 La 
pilule a 50 ans !  
C'est en 1954 qu'un médecin américain, Gregory Pincus, et un gynécologue, 
John Rock, travaillent avec succès sur des hormones féminines, la 
progestérone et l'oestrogène, qui peuvent bloquer l'ovulation. Deux 
ans plus tard, des essais (réalisés à Porto Rico ...) s'avèrent 
concluants. En 1958, Pincus teste un nouveau produit, l'Enovid, qui combine une 
progestérone synthétique et de l'oetrogène : la première 
pilule contraceptive par voie orale est née. Elle est mise en en vente 
aux Etats-Unis en 1960 ; en France, il faudra attendre juillet 1967, date de la 
loi Lucien Neuwirth sur la régulation des naissances, pour que le Parlement 
autorise la pilule après des débats d'une rare virulence.  L'IVG 
a 30 ans !  
C'est le 29 novembre 1974 qu'est votée la loi sur l'IVG sous les insultes 
des "soudards" du Parlement qui saluent de moults noms d'oiseaux la 
loi présentée par la ministre Simone Veil. Elle publie aujourd'hui 
Les hommes aussi s'en souviennent chez Stock, en collaboration avec Annick Cojean.  
En 2002, selon Le Monde du 4 novembre dernier, 206.000 femmes ont eu recours à 
l'IVG en France métropolitaine contre 198.700 en 2001, soit une progression 
de 1,7 %.  Alcool 
: un étiquetage pour alerter les femmes enceintes  
Les étiquettes de bouteilles de vin et autres spiritueux porteront peut-être 
à l'avenir un message alertant les femmes enceintes sur les dangers encourus 
par le foetus en cas de consommation d'alcool : en effet, le Sénat a approuvé 
cette mesure dans la nuit du 20 octobre dernier au cours de l'examen en seconde 
lecture du projet de loi sur le handicap. Un succès pour la sénatrice 
centriste Anne-Marie Payet qui présentait un tel amendement pour le seconde 
fois. En janvier dernier, sa première tentative avait été 
repoussée après l'adoption d'un amendement contraire présenté 
par J.-F. Mattéi, alors ministre de la Santé ...  La mention 
sanitaire sur les étiquettes a été adoptée par 84 
voix contre et 210 pour, avec l'avis favorable du gouvernement.   Le 
divorce, facteur d'accidents  
Une étude de l'INSERM sur 20.000 employés d'EDF et GDF vient de 
montrer que le risque d'accident de la circulation est multiplié par quatre 
dans la période qui suit une séparation. Publié dans la revue 
Epidemiology, l'étude évalue à environ 3 % le nombre d'accidents 
attribuables à un divorce, soit 170 décès et 3000 blessés 
par an en France. Les chercheurs imputent ce phénomène au stress 
qui modifie la conduite et aux psychotropes qui peuvent être consommés 
durant ces périodes.  Violences 
conjugales, police, gendarmerie et justice  Le guide des bonnes 
pratiques judiciaires pour traiter des affaires de violences conjugales que nous 
annoncions dans notre précédent bulletin et qui a été 
rédigé par le ministère de la Justice à destination 
de la police, de la gendarmerie et des magistrats, est disponible en téléchargement 
sur le site du ministère en format pdf à l'adresse suivante : http://www.justice.gouv.fr/publicat/guideviolences.pdf  
 Une 
enquête sur les clients de la prostitution  
Le Mouvement du Nid et l'IFAR ont réalisé une enquête-étude 
sur les clients de la prostitution. Cette enquête est la seule du genre 
à avoir été réalisée en France. Hélas, 
le panel est maigre et limite les résultats : l'accès très 
difficile au terrain n'a permis d'exploiter que 63 entretiens.  L'étude 
cite abondamment celle du suédois Sven-Axel Månsson, de l'Université 
de Göteborg, Les pratiques des hommes "clients" de la prostitution 
: influences et orientations pour le travail social dont nous mettons en ligne 
une traduction sous format pdf (78 Ko) pour l'occasion (cliquer 
ici). A notre connaisance, l'étude qualitative de Månsson (170 
entretiens) est une des seules à précéder celle signée 
par Saïd Bouamama de l'IFAR, qui s'intitule quant à elle L'homme 
en question, le processus du devenir-client de la prostitution (134 pages).  
Télécharger l'étude (574 Ko), format pdf : http://www.mouvementdunid.org/fr_fixe/actualites/rapport_etude_client.pdf  
Mouvement du Nid, 8 bis rue Dagobert, BP 63, 92114 Clichy cedex, tél. 01.42.70.92.40, 
nidnational@mouvementdunid.org  
IFAR, 2 rue Papin, bât. 2, Parc des Prés, 59658 Villeneuve d'Ascq, 
tél. 03.20.09.99.08, ifar@nordnet.fr    | 
 
 |   26 
octobre 2004 Quoi 
de neuf sur le site    Opération 
: 50 000 nounours 
face à l'inceste 2004    Une 
phrase du message 103 ("je ne veux pas que mon message soit diffusé") 
laissait entendre que nous aurions publié celui-ci malgré la demande 
explicite de la personne concernée. Pour lever toute ambiguïté 
(nous ne publions jamais sans autorisation claire quant au message et à 
l'adresse électronique), nous avons ajouté la suite de l'échange. 
Lire 
ici.    Les derniers 
témoignages retenus :  108. Attouchements 
sexuels. Sophie a été victime d'attouchements sexuels de la 
part de son père pendant de nombreuses années, avec la complicité 
de sa mère.  109. Maintenant, 
cela fait 16 ans ... A. a été violée lorsqu'elle était 
lycéenne.  110. Mon 
bébé me manque. Quand un enfant se trouve au milieu d'un couple 
qui se déchire.   Pages 
à signaler  
  Les racines de 
ma haine, Brigitte Boromi. Autobiographie. Résumé par l'auteure 
: "Une jeune fille de 16 ans tombe enceinte puis son séducteur lui 
propose le mariage. Elle accepte sans rien connaitre de cet homme. Alors se heurtent 
deux conceptions de vie différentes. Rebecca en subit les pires sévices 
: coups, viols, séquestrations... : son mari l'entend ravaler au rang d'esclave. 
A travers mille supplices, la jeune femme subjugue son tortionnaire et finit par 
retrouver, à défaut de bonheur, la liberté ! Mais au fond 
de son être, la haine demeure..." 188 pages. Chaque livre est dédicacé 
par l'auteur. 20 € + 3 de frais de port. Vendu uniquement par correspondance, 
contacter par email : lilipupuce1@free.fr 
 Réforme 
du régime fiscal du pacs  
Le projet de loi de finances pour 2005 présenté le 22 septembre 
2004 au conseil des ministres prévoit plusieurs aménagements du 
régime fiscal des personnes unnies par une pacte civil de solidarté, 
le rapprochant des personnes mariées. Les personnes pacsées pourront 
faire une déclaration fiscale dès la première année 
; actuellement, le délai est de 3 ans. Le régime de rupture du pacs 
est également modifié : jusqu'à présent chacun des 
membres redevenait personnellement imposable sur l'ensemble de ses revenus perçus 
au cours de l'année de séparation ; désormais, ils pourront 
bénéficier de l'imposition commune jusqu'à la date de remise 
en cause de l'union.  En matière de droits de succession, les couples 
pacsés ne bénéficieront pas d'un relèvement de leur 
taux d'abattement (seuil à 57.000 € contre 76.000 pour les époux). 
En revanche, Bercy propose la suppression du délai de deux ans pour que 
cet abattement s'applique. Par ailleurs, le ministère des Finances propose 
de supprimer le barème spécifique aux donations consenties pour 
les couples pacsés.   Le 
Sénat plus féminin  
A l'issue du renouvellement partiel du Sénat (un tiers) qui a eu lieu le 
26 septembre dernier, la proportion de femmes a augmenté de 10,6 % à 
16,9 %, effet de la loi sur la parité (elles sont 12,7 % à l'Assemblée 
Nationale).  Ministre de la parité et de l'égalité professionnelle, 
Nicole Ameline a souligné que ce "résultat insuffisant s'explique 
à la fois par la faible proportion de femmes placées en tête 
de liste et par l'existence d'un certain nombre de listes dissidentes qui étaient 
destinées à tourner les exigences de la parité. (...) Ces 
pratiques ne sont plus aceptables". (Le Monde du 28 septembre 2004).  
 Les 
enfants ne seront plus tenus de porter le nom de leur père  
Les décrets d'application de la réforme du nom patronymique sont 
arrivés au Conseil d'Etat : à partir du 1er janvier prochain, les 
enfants nouveau-nés ne porteront plus obligatoirement le nom de leur père 
(ou du premier des deux parents ayant reconnu l'enfant). Ils pourront porter au 
choix le nom de leur mère, celui du père ou les deux accolés, 
peu importe dans quel sens. Le choix devra être fait par les parents à 
la naissance du premier enfant de leur couple, qui tracera la voie pour le reste 
éventuel de la fratrie ; il sera irrévocable. Violences 
conjugales : les magistrats invités à la vigilance  
A l'initiative du ministère de la Justice, les magistrats disposeront bientôt 
d'un Guide des bonnes pratiques judiciaires pour traiter des affaires de violences 
conjugales. Ce guide recensera toutes les difficultés rencontrées 
sur le terrain par les associations d'aide aux victimes qui, trop souvent, taisent 
ou minimisent les mauvais traitements endurés dans l'espoir que leur conjoint 
évolue, en raison des conséquences sur la famille et les enfants, 
en raison des conséquences matérielles d'une séparation ou 
encore par honte, ignorance de leurs droits ou sentiment (introduit par le conjoint 
violent) d'être au moins en partie responsable de ce qui leur arrive ...  
Par ailleurs, policiers ou gendarmes peuvent être tentés de sous-estimer, 
et parfois négliger, la gravité des faits signalés par les 
victimes, des proches ou des voisins. Le Guide de la chancellerie indique qu'il 
est nécessaire "d'intervenir systématiquement et sans délai" 
afin d'apprécier la situation sans idée préconçue. La 
Turquie et les violences faites aux femmes  
Selon le Monde du 2 octobre 2004, le rapport de la commission européenne 
sur la Turquie est sévère quant à la question de l'égalité 
des hommes et des femmes. "La discrimination et les violences domestiques 
restent un problème majeur, dit le rapport. Beaucoup de femmes sont sujettes 
à différentes formes de violences physiques et psychologiques au 
sein de la famille : abus sexuels, mariages forcés et précoces, 
mariages religieux illégaux, polygamie, trafic et crimes d'honneur".  
 Un 
nouveau code de la famille en projet en Algérie  
Après que le Maroc a profondément réformé son code 
de la famille en faveur d'une plus grande égalité des sexes, le 
gouvernement algérien, malgré l'hostilité des islamistes 
qui se focalise sur l'abolition de la tutelle matrimoniale, prépare un 
nouveau code de la famille plus favorable aux femmes. Voici les principales modifications 
du code de la famille de 1984 telles qu'elles figurent dans l'avant-projet de 
loi qui a été présenté en conseil des ministres :  
  suppression 
du mariage par procuration.    unification 
de l'âge de contracter mariage à 19 ans (l'âge de la majorité 
civile) pour les deux époux.    supression 
de l'obligation de tuteur (ouali) pour la mariage de la fille avant 19 ans (mais 
la femme majeure peut déléguer ce droit à son tuteur).  
  soumission 
du mariage polygame à l'autorisation du juge : avant de décider, 
celui-ci doit prendre en compte le motif invoqué par le mari et la capacité 
de l'époux à offrir l'équité et les conditions nécessaires 
à la vie conjugale.    établissement 
de l'égalité des droits et des obligations entre conjoints.  
  droit 
pour les 2 conjoints de stipuler dans le contrat de mariage ou dans un contrat 
ultérieur toute clause qu'ils jugent utile, notamment en ce qui concerne 
la polygamie et le travail de l'épouse, à moins que les conditions 
soient contraires aux dispositions de la loi.    introduction 
de droit de l'épouse d'intenter une action en divorce pour une série 
de 10 motifs énoncés dans le texte du projet de loi.    obligation 
pour l'époux en cas de divorce d'assurer à la mère ayant 
la garde des enfants un logement décent ou, à défaut, son 
loyer.    changement 
de l'ordre d'accès au droit de garde des enfants plaçant désormais 
le père directement après la mère et avant la grand-mère 
maternelle.    octroi 
de la tutelle à la mère ayant la garde des enfants du couple divorcé. 
En outre, et en l'absence du père ou son incapacité, la mère 
assure la tutelle des enfants au sein du couple.    institution 
légale du ministère public comme partie prenante dans l'application 
du code de la famille par les juridictions et renforcement des pouvoirs du président 
du tribunal en matière de droit de garde, de droit de visite, de droit 
au logement et de versement de la pension alimentaire.   Mariage 
homosexuel espagnol  
Selon le projet de loi qui sera soumis au Parlement espagnol début 2005, 
les conjoints de même sexe bénéficieront des mêmes droits 
que les hétérosexuels, y compris en matière d'adoption. Selon 
un sondage de l'institut Opina cité par le Monde du 4 octobre 2005, 62 
% des espagnols seraient favorables au mariage entre homosexuels.  Selon Libération 
du 30 septembre 2004, l'église catholique est sur le pied de guerre depuis 
l'annonce de ce projet de loi et encourage la mobilisation contre cette réforme.En 
juillet dernier, les évêques espagnols ont publiquement exhorté 
les députés catholiques à rejeter "ces projets de loi 
pernicieux". Le théologien dissident Juan José Tamayo a déclaré 
que "tout se passe comme si la hiérarchie catholique a aussi perdu 
les élections. Les évêques mènent une campagne d'intimidation 
contre le gouvernement Zapatero en multipliant les menaces et les pressions. Mais 
les sondages montrent que leur influence sur la société est bien 
moindre que ce que les hommes politiques veulent croire".  
Nigeria : nouvelle condamnation à la lapidation  
D'après Le Figaro du 14 octobre 2004, un tribunal islamique de l'Etat de 
Bauchi au nord du Nigéria a condamné Hajara Ibrahim, une jeune femme 
reconnue coupable d'adultère, à mourir par lapidation. Elle attend 
un enfant alors que, divorcée, elle n'est pas mariée avec le père 
du bébé : voilà son crime. Le père, quant à 
lui, a été relaxé pour manque de preuves : selon la charia, 
un homme ne peut être accusé d'adultère qu'après le 
témoignage d'au moins quatre personnes.   
   | 
  |   29 
septembre 2004 Quoi 
de neuf sur le site    Comment 
sortir de la polygamie ? rubrique points 
de vue    A la 
suite de réactions, petit ajout en bas de la page Porter 
le nom de son mari ? rubrique points 
de vue    Publication 
des comptes 2003 et ajout du rapport 
d'activité 2003 du CHRS ainsi que le bilan 
annuel des Opératrices Sociales de Quartier, rubrique Tout 
sur SOS Femmes Accueil    Et 
les derniers témoignages retenus :  Message 100. Comment 
vivre après mon viol ? F. a besoin de l'aide d'autres victimes.  
Question 100. Besoin 
de conseils. B. a été violée par son ami.  (A 
partir de maintenant, les témoignages ne seront plus distingués 
selon que nous publions également notre réponse ou non)  101. 
Harcèlement 
après rupture. 59nana a divorcé de son mari mais il la harcèle.  
102. Question 
sur ma sexualité. S. n'a plus envie de faire l'amour avec son mari, 
ou beaucoup moins souvent qu'avant ...  103. Je 
voudrais une vraie vie et des enfants. Mali a été violée 
enfant. En couple, elle a des difficultés sexuelles et cherche de l'aide. 
Email anonyme.  104. Frédérique 
donne de ses nouvelles. Frédérique a connu l'enfer (message 
46, oct. 2002) et donne régulièrement de ses nouvelles (M 
71 et M 87). 
Aujourd'hui, elle rapporte la suite de ses différents courriers et l'état 
de la procédure.  105. Je 
cherche à comprendre ce qui m'est arrivé. Mariée, Julie 
s'est retrouvé sous l'emprise d'un amant. Elle a désormais beaucoup 
de difficultés.  106. A 
partir de quand s'agit-il de violences ? Violences physiques, psychologiques, 
sexuelles ? C. s'interroge sur sa situation et nous lui répondons.  
107. Viol entre 
époux. R. est violée régulièrement par son mari. 
 Pages 
à signaler  
  L'amour conjugué, 
Florence Enhuel, éd. La Martinière, 160 p., 15 €. Sous 
une forme personnelle et narrative, cette agrégée de philosophie 
mère de famille s'interroge sur cette conjugaison amoureuse où mariage 
et adultère ne s'excluent pas forcément.    Les 
mecs lourds. Ou le paternalisme lubrique, Natacha Henry, éd. Robert 
Laffont, 153 p., 16 €. L'auteure propose de nommer "paternalisme 
lubrique" ce comportement qui se produit dans les lieux publics ou la vie 
professionnelle et demeure une agression psychologique sans se traduire pour autant 
par du harcèlement sexuel au sens juridique du terme. Il touche toutes 
les femmes, qui subissent toutes sortes d'humiliations ou de contraintes et doivent 
composer avec des remarques, des paroles, des blagues, des gestes déplacés.  
  Une étude de 
législation comparée sur le site de l'Assemblée Nationale 
intitulée "Mariage civil, mariage religieux et reconnaissance juridique 
des unions entre personnes de même sexe en Europe" : http://www.assemblee-nationale.fr/europe/comparaisons/etude_mariage.asp  
   Pas de vacances pour les violences  
Selon l'AFP citée par Libération le 9 septembre 2004, juillet et 
août 2004 ont vu 29 femmes mourir sous les coups de leur conjoint, soit 
une tous les deux jours.  JO 
2004 et ... parité  Dans l'Equipe du 21 août dernier, 
Annie Sugier du comité Atlanta-Sydney-Athènes dénonce les 
pays qui n'ont envoyé que des hommes aux Jeux Olympiques d'Athènes 
: Arabie Saoudite, Brunei, Yemen, Qatar, Liechtenstein, Emirats Arabes Unis, Oman, 
Antilles Néerlandaises et Îles Vierges.  Père 
mère d'élève : chacun son vote  
Le ministère de l'Education Nationale a publié un décret 
et une circulaire qui modifient l'organisation des élections de délégués 
de parents d'élèves dans les établissements scolaires. Désormais, 
droit de vote est accordé à chacun des parents pour désigner 
leurs représentants dans les conseils d'école ou les conseils d'administration 
des collèges et lycées. Le ministère présente cette 
mesure comme une volonté d'adapter le droit à l'évolution 
de la société : un enfant sur quatre aujourd'hui vit avec un seul 
de ses parents. Par ailleurs, l'exercice conjoint de l'autorité parentale 
est dorénavant devenu la situation la plus fréquente ; les 
deux parents ont ainsi des responsabilités indentiques en matière 
scolaire.  Rome 
et les femmes  
A la veille de la venue du pape Jean-Paul II à Lourdes pour le 15 août, 
le Vatican a lancé un nouveau missile contre le féminisme sous la 
forme d'un document signé du cardinal Josef Ratzinger, préfet de 
la Congrégation pour la doctrine de la foi. Cette lettre aux évêques 
"sur la collaboration de l'homme et de la femme dans l'Eglise et dans le 
Monde" rappelle que l'humanité est fondée sur la différence 
sexuelle et dénonce les "distorsions" et les "effets mortels" 
du féminisme. Selon le Monde du 7 août 2004, le secrétaire 
de la Congrégation, l'archevêque Angelo Amato a expliqué que 
le texte visait en priorité deux courants du féminisme, celui qui 
prône une "rivalité radicale entre les sexes" et celui 
qui cherche à "gommer les différences entres les sexes". 
Plus simplement, certaines théologiennes voient là une volonté 
du Vatican de faire échec aux mouvements en faveur de la pleine égalité 
des femmes au sein de l'Eglise Catholique.  Emanant d'une hiérarchie 
religieuse qui reste opposée à la contraception, à l'avortement, 
à l'homosexualité et à l'ordination sacerdotale et diaconale 
des femmes, cette nouvelle prise de position n'a en soi rien d'étonnant 
et signe la volonté de l'Eglise Catholique de trouver une justification 
morale et théologique à l'inégalité des sexes.  
 Prostitution  
  Le tribunal correctionnel 
de Paris a condamné lundi 6 septembre Dominique Ambiel, l'ancien conseiller 
en communication de Jean-Pierre Raffarin, à 1.500 € d'amende 
pour "sollicitation d'une prostituée mineure". Interpellé 
en avril dernier, il avait alors quitté Matignon. Selon Libération, 
il est depuis retourné à son ancien métier, la production 
d'émissions de télévision.    Un 
réseau de proxénétisme a été demantelé 
début septembre à Paris : ce réseau proposait sur internet 
les services de jeunes femmes venus d'Europe de l'Est. Selon le Figaro du 9 septembre 
2004, sept personnes ont été interpellées, dont les têtes 
de réseau, deux femmes russes.    Forte 
hausse des tumeurs pulmonaires chez les femmes  Selon les chiffres 
publiés par la CNAM le 2 septembre dernier, le cancer du poumon est en 
train d'exploser chez la femme, passant de 2.930 cas en 1997 à 3.900 cas 
en 2002, cinq ans plus tard, la population la plus touchée étant 
agée de 40 à 59 ans. Cette augmentation notable est due à 
la massification du tabagisme féminin.  L'odyssée 
du Borndiep réveille le débat sur l'avortement au Portugal  
Début septembre au Portugal, les affiches publicitaires où figurent 
des mannequins femmes sont barrées du slogan "J'ai eu un avortement". 
Il s'agit d'une réponse à d'autres affiches collées 3 jours 
avant et montrant un foetus de 5 mois photographié dans le ventre de sa 
mère avec, en légende : "quand on aime, on ne tue pas". 
Les défenseurs de l'avortement et les anti réagissaient ainsi à 
l'odysée du Borndiep, un bateau-clinique néérlandais qui, 
fin août 2004, a été empêché d'accoster à 
Figueira da Foz par deux bâtiments militaires. Il a dû jeter l'ancre 
à la limite des eaux territoriales sous la surveillance de la marine portugaise.  
Le Borndiep a été affrété par l'organisation Women 
on Waves fondées aux Pays-Bas en 1999. Il s'est déjà 
rendu en Irlande en 2001 et en Pologne en 2003 pour aider les femmes désireuses 
de pouvoir avorter dans des pays où les lois sont extrêmement restrictives 
en la matière.  Au Portugal, l'avortement n'est autorisé que 
si la vie de la mère est en danger ou s'il y a un risque pour sa santé, 
au cas où le foetus présenterait des malformations, lorsque la grossesse 
est conséquente d'un viol ou lorsqu'il s'agit de mineures. Les femmes en 
infraction risquent trois ans de prison. Women on Waves a été 
appelée à la rescousse par quatre organisations portugaises qui 
font valoir que, chaque année, 20 à 40.000 avortements clandestins 
sont pratiqués au Portugal et que quelques 5.000 femmes doivent ensuite 
être hospitalisées en raison des complications.  En 1998, un référendum 
avait rejeté à une très courte majorité (50,91 %) 
toute modification de la législation en vigueur. Un 
projet de loi pénalisant l'adultère en Turquie  
Le commissaire européen chargé de l'élargissement, Günter 
Verheugen, a dressé le 9 septembre 2004, au terme d'une visite en Turquie, 
un bilan en demi-teinte des avancées de ce pays sur la voie de l'adhésion 
en constatant des "progrès impressionnants" et des "carences" 
mais, surtout, il s'est opposé au projet de criminalisation de l'adultère 
qui figure notamment au menu des réformes envisagées par le gouvernement 
du parti AKP issu de la mouvance islamiste. Cité par le Figaro du 10 septembre 
2004, il déclare : "j'ai du mal à comprendre comment une telle 
disposition est évoquée en une telle période (...). Cela 
ne peut relever que d'une plaisanterie".  Selon le Monde du 19 et 20 septembre 
suivant, le premier ministre turc Tayyip Erdogan conseillait à l'Union 
Européenne de ne pas s'immiscer dans les affaires intérieures de 
son pays. "Que personne ne tente de faire pression sur la Turquie en utilisant 
l'UE comme prétexte", a-t-il déclaré devant les membres 
de son parti. Dès le 17 septembre, alors que la quasi totalité des 
textes avait été adopté, le projet de réforme pénal 
avait été retiré jusqu'à nouvel avis par le président 
de la commission de la justice, à la surprise générale ... 
Le premier ministre a assuré que le code pénal serait à nouveau 
soumis à l'Assemblée Nationale à la reprise des travaux parlementaires 
le 1er octobre 2004.  Pacsés, 
mariés, même régime fiscal  
Ceux qui gouvernent aujourd'hui avait prédit la disparition naturelle du 
Pacs. En l'inscrivant dans le budget 2005, le gouvernement Raffarin conforte ce 
dispositif en prévoyant l'alignement fiscal des personnes unies par le 
Pacs sur celui des couples mariés. Les pacsés souscriront donc une 
déclaration commune sans attendre trois ans, comme c'était le cas 
jusqu'à présent. Selon Libération du 23 septembre 2004, Nicolas 
Sarkozy, ministre du Budget, estime que cette mesure cohérente favorise 
l'égalité ... et espère clore ainsi le débat sur le 
mariage homosexuel.  D'autres réformes en faveur de l'égalité 
entre le Pacs et le mariage restent à imaginer : versement d'une pension 
de reversion en cas de décès de l'un des contractants, droit de 
séjour des étrangers, succession, ... Première 
famille homoparentale reconnue  
Selon le Figaro du 23 septembre 2004, la première famille composée 
de deux parents de même sexe a vu le jour le 2 juillet dernier grâce 
à un jugement du Tribunal de Grande Instance de Paris. Agés de 5, 
7 et 10 ans, les enfants de Carla et Marie-Laure, conçus par insémination 
artificielle par donneur, portent désormais le nom de famille de leurs 
deux mamans. Un juge aux affaires familiales du TGI de Paris a ordonné 
que, "pour les besoins de l'éducation des enfants, l'exercice de l'autorité 
parentale soit partagé entre les deux femmes". Mi-août, le délai 
de recours étant arrivé à son terme sans appel du parquet, 
le jugement est devenu définitif.      | 
 
 |   30 
août 2004 Quoi 
de neuf sur le site    Modification 
des pages IVG 
> la réglementation et IVG 
> méthodes pour tenir compte des évolutions de la réglementation, 
voir plus bas.    La 
mise à jour de l'annuaire 
des lieux d'accueil et centres d'hébergement est en cours de bouclage 
... Gros gros travail ... Les pages modifiées ont été mises 
en ligne le 11 août 2004. Le cas échéant, merci de vérifier 
les données vous concernant.    Et 
les témoignages retenus pour ces mois de juillet et août :  Message 
94. Delphine a complété en août son témoignage de juin 
sur le viol en réunion dont elle a été victime : lire 
ici.  Message 95. Recommencera-til 
? Son ami est jaloux, il a frappé Djul. Elle souhaite des avis.  
Message 96. Stop 
aux mariages frauduleux ! A. est victime d'une fraude sentimentale, son mari 
n'ayant pour seul objectif que d'obtenir un titre de séjour. Avec d'autres 
victimes, elle vient de fonder une association.  Message 97. Je 
te ferai jamais de mal. Une rencontre sur internet avec un algérien, 
un gand amour et ... beaucoup de désillusions ...  Message 98. Fermeture 
de la mémoire. Pendant des années, M. avait tout oublié. 
Et puis, un jour, ...  Message 99. Ma 
propre souffrance. Vianne avait cru rencontrer l'amour.  Question 96. J'ai 
besoin d'aide. Di a été abusée par son oncle et son frère. 
Au moment où elle a voulu "régler cette affaire" avec 
eux, ...  Question 97. Ai-je 
été victime de viol ? NG cherche à comprendre ce qui 
lui est arrivé.  Question 98. Détruite 
par ceux qui l'aiment et qu'elle aime. Quels liens y a- t-il entre son passé 
et cet amant qui l'entraîne dans des clubs échangistes ?  Question 
99. Je vis en sous-marin. 
A. a été victime de viol. Elle souhaite correspondre avec d'autres 
victimes.   Pages 
à signaler  
  Des 
Femmes du MLF éditent ... 30 ans d'édition, catalogue, éd. 
Des Femmes, 20 €. Créées par Antoinette Fouque, figure 
phare du MLF, les éditions Des Femmes célèbrent cette année 
leurs trente ans, l'occasion de publier un catalogue qui retrace l'histoire de 
la maison et sa production à travers des articles de presse, des textes 
et des témoignages. Nouvelles 
conditions de réalisation de l'IVG hors établissements de santé  
Un décret publié au Journal officiel le 1er juillet 2004 a modifié 
les conditions de réalisation des interruptions volontaires de grossesse 
(IVG) hors établissements de santé : http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnTexteDeJorf?numjo=SANP0421429D  
Il existe deux méthodes d'IVG, l’une par technique instrumentale, l’autre 
par voie médicamenteuse. Le décret permet désormais aux femmes 
de bénéficier de l’IVG médicamenteuse. Il précise 
par ailleurs les délais limites pour pratiquer une IVG médicamenteuse 
: l'IVG doit être pratiquée avant la fin de la 5ème semaine 
de grossesse, soit 7 semaines après les dernières règles. 
La date de consultation de contrôle réalisée après 
l’IVG est réalisée dorénavant au minimum dans les 14 jours 
et au maximum dans les 21 jours qui suivent l’IVG (auparavant 10 et 15 jours).  
Après la mobilisation des associations de défense des droits des 
femmes, et trois ans après l'adoption de la Loi de juillet 2001 sur le 
principe de l'IVG médicamenteuse hors structure hospitalière, l'arrêté 
sur la pratique de l'IVG en ville va enfin permettre aux femmes de bénéficier 
des avancées de cette loi : ainsi, jusqu'à 5 semaines de grossesse, 
toute femme qui veut avorter pourra s'adresser à un médecin gynécologue 
ou un généraliste habilité pour obtenir cette interruption 
par méthode médicamenteuse.  Le décret a été 
suivi d'un arrêté fixant les tarifs relatifs à l'IVG médicamenteuse 
et chirurgicale, paru au journal officiel du 28 juillet : http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnTexteDeJorf?numjo=SANP0422519A  
Cet arrêté revalorise de 29 % le tarif de l'IVG. Cette augmentation 
de tarif pourrait freiner la fermeture de services pratiquant l'IVG dans les structures 
hospitalières privées : le coût de l'acte qui n'avait pas 
été revalorisé depuis des années était considéré 
comme non rentable.  Nicole 
Ameline envisage la mixité obligatoire entre un député et 
un suppléant  Dans une interview donnée au Monde du 
3 juillet 2004, la ministre chargée de la Parité et de l'Egalité 
Professionelle envisage de nouvelles contraintes pour les partis politiques, par 
exemple la mixité obligatoire entre un député et un suppléant. 
Pourtant, avec 35 ministres ou secrétaires d'Etat de sexe masculin pour 
9 homologues de sexe féminin, le gouvernement auquel elle appartient ne 
donne guère l'exemple ... Armée 
: il n'y a jamais eu autant de femmes  
Selon le Bilan Social 2003 présenté jeudi 1er juillet 2004, 
les armées françaises comptent pour le première fois plus 
de 400.000 femmes dans leurs rangs, soit environ 12,5 % des effectifs.   Six 
policiers mis en examen et écroués pour le viol de prostituées 
étrangères  Selon le Monde et le Figaro du 26 juin 
2004, six policiers du commissariat de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) ont été 
mis en examen et écroués le 23 juin dernier à Bobigny pour 
"viol commis avec abus d'autorité", "vols en réunion", 
"infraction à la législation sur les stupéfiants" 
et "non-empêchement de crime". L'enquête menée par 
l'Inspection Générale des Services a révélé 
que ces six gardiens de la paix ont agressé sexuellement et violé 
des prostituées étrangères et se sont livrés à 
des extorsions de fonds pour récupérer l'agent gagné. Ils 
ont également consommé du canabis confisqué à des 
revendeurs des grands boulevards parisiens. Ces hommes ont été dénoncés 
par leurs propres collègues, exaspérés par ces comportements. 
Tous les fonctionnaires mis en cause ont fini par admettre les faits.   Le 
maire de Sante-Colombe mis en examen ...  
Roger Marty, 58 ans, UMP, maire de ce village de Seine-et-Marne a été 
mis en examen le 25 juin 2004 pour viols, agressions sexuelles, harcèlement 
moral et harcèlement sexuel envers plusieurs employées de la mairie 
: 4 à 5 femmes auraient ainsi été harcélées 
et violées, rapporte le Monde du 27 et 28 juin 2004. Une 
mineure prostituée par un pompier se suicide  
Une adolescente de 17 ans a succombé le 24 juillet 2004 à Marseille 
à sa tentative de suicide, une affaire qui met en cause une dizaine de 
membres du bataillon de marins-pompiers de Marseille. Stéphanie entretenait 
une liaison avec un marin-pompier de 22 ans. Celui-ci aurait organisé des 
parties fines à son domicile, livrant la jeune fille à ses camarades 
de bataillon. Profitant de la fragilité psychologique de le jeune fille, 
le marin-pompier l'aurait ensuite incité à se prostituer pour son 
compte, une dizaine de passes par nuit dix jours durant jusqu'à ce que 
la mineure soit interpellée pour racolage sur la voie publique. A ce moment, 
elle dénonce son proxénète ... Le dossier cause un immense 
émoi au sein du bataillon de marins-pompiers de Marseille (2300 hommes) 
qui jouit d'une énorme réputation. Des sanctions disciplinaires 
ont été immédiatement prises vis-à-vis des hommes 
ayant eu des relations sexuelles avec la mineure. Quant au proxénète, 
il a été révoqué le lendemain de son incarcération. Réforme 
du divorce : quand ?  Les dispositions de la loi relative à 
la réforme du divorce adoptées en mai et expliquées dans 
notre bulletin du 29 avril 2004 entreront 
en vigueur le 1er janvier 2005.     | 
  |  
 28 
juin 2004 Quoi 
de neuf sur le site    Nos 
problèmes d'emails sont réglés ... (pour ceux qui ont suivi 
le feuilleton). Nous présentons encore une fois nos excuses à ceux 
et celles qui ont souffert de ces désagréments.    Nous 
relayons l'appel des Chiennes de Garde pour une vraie 
loi qui couvre à la fois les propos homophobes et les insultes sexistes.  
  et les nouveaux témoignages 
retenus ce mois-ci :  Message 94. "Indemnisée" 
pour un viol en réunion. Les conséquences de ce viol sur Delphine 
sont catastrophiques. Elle souhaite échanger.  Question 94. Je 
cherche de l'aide. M. est victime de violences conjugales graves.  Question 
95. Du boulot propre. Séparée, 
Yan a été et est toujours victime de la violence de son ex-conjoint, 
violence sans coups ... Elle souhaite échanger.    
Pages à signaler    Histoire 
du tavail des femmes, 
Françoise Battagiola, éd. La Découverte, coll. "Repères", 
2004, 128 pages, 7,95 €. Faite d'avancées et de retours en arrière, 
de contradictions et d'incohérences, l'histoire du travail au féminin 
racontée par une sociologue, se lit au regard de l'évolution des 
rapports entre les sexes.    Inceste, 
Virgine Talmont, éd. Presses de le Renaissance. Les souvenirs sont revenus 
à la conscience de Virginie pendant sa psychothérapie, insuportables 
: entre 7 et 9 ans et demi, son père l'a violée. Des événements 
qui n'avaient laissé aucune trace dans sa mémoire ... en apparence. 
Scandale. Son père la traite de folle, ses frères et soeurs l'ont 
mise au ban. Virginie elle-même a eu tant de mal à concevoir l'impensable 
... mais sa mère, psychologue et psychanalyste, s'est rangé à 
son côté.    Qu'est-ce 
qu'une femme désire quand elle désire une femme ? Marie-Jo Bonnet, 
éd. Odile Jacob, 388 pages, 27 €. Entre histoire et expérience 
intime, une traversée de l'homosexualité féminine et de ses 
démêlés avec le féminisme.    De 
l'amour lesbien, Geneviève Pastre, éd. Horay, 324 pages, 15 €. 
Vingt-quatre ans après sa première édition, cet essai se 
veut une défense et une illustration de l'amour lesbien comme mode de vie 
et art d'aimer.     Les Yeux Secs : l'envers 
du décor  Nous avons reçu une réaction très 
vive à notre évocation du film "Les Yeux Secs" parue dans 
le bulletin du 27 mai 2004. Cette réaction émane de Amale Samie, 
rédacteur en chef adjoint à Maroc Hebdo International, qui a enquêté 
pour l'hebdo TelQuel. La voici, en intégrale :  Je suis journaliste 
et j'ai lu ce que vous écriviez à propos du film de Narjiss Nejjar 
"Les Yeux Secs".  Je suis consterné par votre enthousiasme 
pour ce film. Mais en fait, votre bonne foi a été surprise.  
J'ai effectué un reportage, il y a un mois, dans cette région que 
je connais assez bien et qui avait appelé au secours les journalistes pour 
hurler leur douleur et exposer la duperie dont elles ont été victimes.  
Tizi n'est pas une maison close mais un village ordinaire. Aghbala et d'autres 
villes sont assimilées à des bordels accueillants, ce sont des villes 
ordinaires avec leurs mères de famille, leurs jeunes filles, et leurs prostituées. 
Ni plus ni moins nombreuses qu'ailleurs. La population est sous le choc.  Autre 
chose, Mme Nejjar a payé ses figurants 60 Dh la journée, soit 5 
euros. Ce qui fait que sa figurante principale a travaillé 35 jours pour 
175  .  Nous luttons dans la presse et la vie associative pour un Maroc 
moderne débarrassé de toutes les tares du passé. On ne peut 
pas lutter contre la prostitution quand on n'est pas une conscience libre. On 
n'est pas une conscience libre quand on ne prévient pas des figurantes 
qu'elles tournent dans un film sur la prostitution et qu'en fait ces figurantes 
allaient apparaître sur les écrans comme des prostituées, 
comme leur ville apparaît comme l'un des plus florissants bordels du Maroc.  
Je vous prie de vous référer aux articles publiés à 
ce sujet par les hebdomadaires marocains TelQuel et Le Jounal Hebdomadaire.  
Salutations solidaires.  Amale Samie    Nouvelles 
mesures en faveur de l'égalité hommes-femmes  Selon 
le Monde du 3 juin dernier, Nicole Ameline, ministre de la parité et de 
l'égalité professionnellle, a annoncé lors du conseil des 
ministres du 2 juin 2004 plusieurs mesures en faveur de l'égalité 
professionnelle : une aide financière pour les PME qui doivent remplacer 
une salariée en congé maternité, la validation des congés 
parentaux comme acquis d'expérience, la création d'un statut pour 
les conjoints collaborateurs, l'obligation de neutraliser les incidences du congé 
maternité sur les évolutions de rémunération et de 
promotion. Certaines de ces mesures seront intégrées au plan de 
cohésion sociale de Jean-Louis Borloo.     Excision 
: l'Académie de Médecine s'engage  L'Académie 
de Médecine a décidé de se mobiliser contre l'excision, informe 
Le Monde du 12 juin 2004. Lors d'un colloque consacré aux mutilations sexuelles 
féminines (MSF) le 10 juin 2004 à Paris, elle a rendu public le 
projet de recommandation visant à éradiquer les MSF. L'Académie 
a a élaboré un programme de lutte contre les excisions et réclament 
le remboursement par la Sécurité Sociale des opérations de 
réparation et reconstitution du clitoris qui sont désormais possibles 
et couronnées de succès. La Caisse Nationale d'Assurance Maladie 
a assuré au Monde qu'elle allait ajouter cet acte dans la nouvelle nomenclature 
des actes médicaux remboursés qui entrera en application en octobre.  
Près de 35.000 jeunes filles et femmes seraient mutilées ou menacées 
de l'être en France, selon un décompte réalisé par 
l'association Groupe Femmes pour l'Abolition des Mutilations Sociales (GAMS).  
Les peines prévues pour la mutilation et pour le ou les responsables de 
l'enfant mutilée sont définies par l'article 222-9 et 10 du code 
pénal qui prévoit 10 ans d'emprisonnement et 150.000   d'amende, 
20 ans si la victime a moins de 15 ans. L'article 226-14 protège les médecins 
qui rompent le secret médical pour dénoncer les cas d'excision portées 
à leur connaissance.    Signaler les pubs 
sexistes : changement de coordonnées  Le service gouvernemental 
qui recueille les réclamations concernant des publicités sexistes 
diffusées en France a changé de localisation :  * par téléphone 
: 01 55 55 49 50 (en laissant un message sur un répondeur)  * par courriel 
: pubsexiste@cab.parite.gouv.fr  
* par la poste : Ministère de la Parité et de l'Égalité 
professionnelle, 8 avenue de Ségur, 75007 Paris (précisez sur l'enveloppe 
'publicité sexiste')    Les femmes africaines 
et les jeunes gays premiers touchés par le VIH  Les données 
du dispositif anonymisé publié par le Bulletin Epidémiologique 
Hebdomadaire du 8 juin 2004 (www.invs.fr) 
indique que les femmes, en partriculier celles originaires d'Afrique, et les homosexuels 
sont les principales victimes des infections par le virus responsable du sida 
(VIH) en France. Au 30 septembre 2003, les femmes représentent 43 % des 
nouveaux cas d'infection au nombre de 1.301 en 2003. Les rapports hétérosexuels 
sont le mode d'infection le plus fréquent : 51 % des cas de sida et 53 
% des nouveaux diagnostics d'infection. Chez les hétérosexuels infectés, 
47 % possèdent la nationalité d'un pays d'Afrique subsaharienne. 
Enfin, 58 % des cas d'infection parmi les homosexuels sont des contaminations 
récentes.     Le gouvernement espagnol se 
mobilise contre les violences conjugales  Comme promis dans son 
programme électoral, le gouvernement du premier ministre Zapatero a adopté 
le 4 juin dernier un avant-projet de loi qui cherche à renforcer l'arsenal 
répressif contre les auteurs de violence faites aux femmes et les mesures 
de protection des victimes ainsi qu'à mettre en place de nouveaux dispositifs 
de prévention. Les programmes scolaires devront faire plus de place à 
l'étude des principes d'égalité entre les hommes et les femmes. 
Sont également prévus l'interdiction de certaines publicités 
sexistes et des programmes de rééducation des agresseurs.  Par 
ailleurs, indique Le Monde du 8 juin 2004, l'avant-projet prévoit de créer 
dans chacune des 436 circonscriptions judiciaires au moins un tribunal spécialisé, 
aux compétences tant civile que pénale. Ces tribunaux auront à 
se prononcer sur les actes de violence eux-mêmes mais également sur 
les divorces, les pensions alimentaires, les droits de garde des enfants et les 
droits de visite ...  L'avant- projet prévoit aussi un durcissement 
des peines. De nouveaux centres d'information, d'accueil et de secours seront 
créés au bénéfice des femmes et de leurs enfants.  
Cet avant-projet (Le Monde du 18 juin 2004) doit être adopté par 
le gouvernement avant le 25 juin et soumis avant le parlement avant l'été.  
Le Ministre du Travail, Jésus Caldera, affirme que "la violence qui 
s'exerce contre les femmes est sructurelle, dérive d'un esprit de domination 
et d'une situation d'inégalité", ces trois éléments 
justifiant, selon la jurisprudence de Cour Constitutionnelle, une discrimination 
positive.     Malte, le divorce et l'IVG  
Nouvelle venue dans l'Union Européenne, Malte a connu un taux de participation 
aux dernières élections européennes de 80 % ... L'île, 
selon le Monde du 10 juin dernier, est catholique pratiquante à 90 % ; 
elle demande une référence à l'héritage chrétien 
dans la future constitution de l'UE. Elle ne connaît ni le divorce (il n'existe 
légalement que la séparation de fait ou l'annulation du mariage, 
extrêmement difficile à obtenir devant des tribunaux embouteillés) 
ni l'avortement, qui est illégal et puni de prison. En 2003, au moins 600 
maltaises se seraient rendues au Royaume Uni pour avorter.  
   | 
  |   27 
mai 2004 Quoi 
de neuf sur le site    Toujours 
de gros soucis avec notre boîte aux lettres ... Le transfert du domaine 
sosfemmes.com, qui doit nous permettre de 
faire fonctionner de nouvelles adresses traîne depuis le 20 avril : ne faites 
jamais affaire avec France Telecom Transpac ! Adresse contractuelle qui change 
sans que le client soit averti ... une fois une adresse retrouvée, courrier 
sans réponse pendant 3 semaines ... puis transfert refusé alors 
que tous les documents légaux ont été transmis et sans aucun 
contact avec le client sauf un email de rejet avec des adresses électroniques 
qui vous répondent qu'elles n'existent pas ... des heures au téléphone 
avec de multiples correspondants de France Telecom soit incompétents, soit 
dépassés, soit aussi perdus que moi, qui vous renvoient tous vers 
d'autres correspondants soit incompétents, soit dépassés, 
soit aussi perdus que moi ... je passe les détails ... un cauchemar dont 
nous espérons voir bientôt la fin grâce à une fée 
par ailleurs correspondante du site ...    et 
les nouveaux témoignages retenus ce mois-ci :  Question 91. "Victime 
de viol, je fais une thérapie et ..." ... les souvenirs remontent 
: "mmm" découvre que son père l'avait déjà 
violée enfant.  Question 92. J'ai 
été violée par un osthéopate. I. avait 15 ans 
et cela a duré ...  Question 93. Je 
suis partie mais sous son emprise. Anna est en souffrance.  Pages 
à signaler  
  Vivre, enfin ! 
Alixe Loane, éditions Guillemain, 113 pages, 14 €. Alixe Loane a été 
violée pendant 9 ans par son frère, elle raconte dans un formidable 
témoignage comment elle est s'en sorti et démontre qu'il est possible 
de se reconstruire et "vivre enfin" ! Alixe est une de nos correspondantes 
de longue date, elle a témoigné sur notre site il y a déjà 
longtemps et a développé son propre site vers lequel nous réorientons 
fréquemment des victimes ; on peut du reste y commander le livre : 
http://alixe.loane.net/  
  Le Siècle 
des Féminismes, sous la direction d'Eliane Gubin, éditions de 
l'Atelier, 459 pages, 27 € : cet essai collectif met volontairement 
de côté le féminisme américain et explore le XXème 
siècle européen avec d'intéressantes incursions dans l'histoire 
des luttes féministes en Tunisie, au Maroc, en Algérie, en Iran, 
en Amérique Latine et en Inde.    Accouchement 
anonyme et adoption plénière. Une dialectique des secrets, Michel 
Cahen, éditions Kharthala "Questions d'enfances", 228 pages, 
20 € : l'auteur, chercheur au CNRS, propose une analyse des vicissitudes 
du "secret bourgeois" à travers l'exemple de l'accouchement sous 
X et en fonction des évolutions de la parentalité.    De 
mère inconnue. Pascale Odièvre ou le combat des enfants nés 
sous X, Didier Mendelsohn, Isabelle Marchand, éditions Albin Michel, 
222 pages, 16 € : en février 2003, la cour européenne 
de justice a tranché en faveur de Pascale Odièvre, jeune femme née 
sous X qui voulait connaître l'identité de sa mère. La mère 
naturelle, retrouvée par les soins du Conseil National pour l'Accès 
aux Origines Personnelles, a décidé de maintenir l'anonymat. Son 
avocat retrace les jalons de cette douloureuse histoire.    Sur 
le site de l'Assemblée Nationale, proposition de loi n° 1529 de M. 
Richard Mallié visant à rendre obligatoire l'audition de l'enfant 
dans une procédure de divorce http://www.assemblee-nationale.fr/12/propositions/pion1529  
 L'espagne, 
le nouveau gouvernement et les femmes  
Le nouveau gouvernement de J-L R. Zapatero place l'Espagne en tête du classement 
mondial des gouvernements en terme de démocratie paritaire, aux côtés 
de la Suède : huit femmes et huit hommes occuperont les postes de ministres, 
et une femme, Maria Teresa Fernández de la Vega, sera notamment responsable 
du deuxième portefeuille le plus prestigieux, celui de première 
vice-présidente. Pour la toute première fois, une femme assurera 
la présidence espagnole si le Président Zapatero est absent. Cependant, 
la plupart des ministères attribués à des femmes concernent 
des domaines traditionnellement liés au bien-être social tels que 
l'éducation, la santé et le logement ou encore des ministères 
"doux" tels que la culture et l'environnement. Des ministres hommes 
continueront de diriger le Trésor, la défense, la justice, l’industrie, 
l’emploi, l’administration publique, les affaires intérieures et les affaires 
étrangères.  La première tâche annoncée du 
gouvernement consistera à adopter une nouvelle loi sur la violence envers 
les femmes, y compris l'introduction d'une nouvelle matière dans l’enseignement 
secondaire intitulée "Education pour l'égalité et contre 
la violence de genre". La loi contiendra également des dispositions 
concernant la création d'une délégation gouvernementale sur 
la violence envers les femmes qui travaillera en étroite coopération 
avec le Médiateur espagnol, ainsi que l'instauration de certaines mesures 
de protection spécifiques pour les victimes de la violence telles que des 
allocations chômage et de retraite et un système de préférence 
en matière de logement et d’emplois publics. Un Observatoire national sur 
la violence et sur la traite d’êtres humains est également en projet. 
[source: bulletin de http://www.sos-sexisme.org/]  
 Une 
femme ministre à Bahreïn  
Nadia Haffadh devient la première femme ministre de cette monarchie du 
Golfe où les femmes ont voté pour la première fois en 2001. 
 Afrique 
du sud : plus de femmes dans le gouvernement  
Le nouveau gouvernement du président Thabo Mbeki réélu pour 
5 ans maintient à leurs places les ministres les plus populaires comme 
les plus controversés et accorde une place accrue aux femmes, cinq de plus 
que dans le précédent. Elles sont donc désormais 22 dans 
un cabinet composé de 49 ministres et vice-ministres. Réforme du 
divorce  L’Assemblée nationale a adopté le 12 mai 2004 le texte 
définitif du projet de loi relatif au divorce. Le texte vise à simplifier 
et "pacifier" la procédure du divorce. Le PS et le PCF se sont 
abstenus, cette réforme étant "en dessous" du projet sur 
lequel avait travaillé le gouvernement Jospin.  Lire 
les détails dans notre bulletin du 29 avril 2004.   Royaume 
Uni : une IVG montrée à la télé  Libération 
(22 avril 2004) informe que Channel Four a diffusé fin avril 2004, à 
une heure tardive, un documentaire montrant un médecin pratiquant un avortement 
sur une femme enceinte de 4 semaines. Il présente ensuite le contenu de 
sa seringue, des fragments d'embryons, "loin de l'image de 'bébés 
morts' brandis par les anti-IVG". En 2001, les chaînes du royaume avait 
refusé de passer un spot sanguinolent des militants anti-IVG. Dans le cas 
présent, Channel Four dit vouloir contribuer à un débat de 
société. La réalisatrice du film, Julia Black, déclare 
ne pas ne pouvoir se contenter de mots face aux images de foetus à forme 
humaine du lobby Pro-Life. Révision 
du taux de fécondité des femmes immigrées  
Une étude de l'INED citée par Le Monde du 27 avril 2004 permet de 
réviser à la baisse le taux de fécondité des femmes 
immigrées. Jusque là évalué à 2,5 %, ce taux 
recule à 2,16 % en tenant compte du paramètre de l'âge d'arrivée 
en France. Une évolution qui pourrait faire reculer les idées reçues 
sur la surnatalité chez les étrangers : la fécondité 
des femmes immigrées est en effet finalement assez proche des femmes françaises.  
 Vers 
la légalisation de la prostitution en République Tchèque  
Le gouvernement tchèque a donné le 28 avril 2004 son feu vert à 
un projet élaboré par le ministère de l'Intérieur 
aux termes duquel la prostitution deviendrait légale.  Apprenties prostituées  
Les entreprises allemandes de plus de dix personnes devront engager des apprentis 
sous peine d'une amende - et les lupanars ne feront pas exception à la 
règle. Ainsi en ont décidé les autorités berlinoises, 
malgré l'opposition de certains Verts de la coalition. Une dérogation 
pour les péripatéticiennes aurait "causé des difficultés 
considérables", a estimé le ministre de l'Education, responsable 
de cette décision.  Source : Courrier International - n° 705 - 6 
mai 2004 - Der Spiegel, Hambourg Les 
prostituées lyonnaises se plaignent auprès du procureur de la République  
Le Monde du 16 et 17 mai 2004 indique que 28 prostituées de Lyon ont adressé 
un courrier au Parquet de Lyon et au Préfet du Rhône pour se plaindre 
de "harcèlement" et de violations de leurs droits depuis un mois 
"de la part de différentes polices". Elles parlent de "menaces, 
enlèvement de véhicules, abus lors des gardes à vue, vol 
de notre argent, insultes racistes, chasse au client". La direction départementale 
de la police dément tout dérapage.   Les 
yeux secs : le tabou de la prostitution au Maroc  Cinéma. 
Après avoir réalisé plusieurs documentaires engagés, 
Narjiss Nejjar passe à la fiction avec Les Yeux secs, un réquisitoire 
sur la condition des prostituées au Maroc.  Tizi, un nid d'aigle accroché 
à flanc de montagne, bordé par un précipice vertigineux, 
a une particularité: c'est une des maisons closes de l'Atlas. Les vieilles 
femmes ont déserté les lieux. Les plus jeunes vivent en recluses, 
dans des grottes, filent la laine, en attendant de vendre leur corps aux hommes 
de passage. Les nouveaux-nés qui naissent de ces unions fugaces sont abandonnés 
près d'un puits autour duquel un simple d'esprit, le seul homme du village, 
plante des clous pour éloigner la malédiction. La colline environnante 
ressemble à un champ de coquelicots avec ces étoffes rouges virevoltantes 
que les jeunes filles accrochent symboliquement aux arbres lorsqu'elles ont perdu 
leur virginité sacrifiée. Cette communauté de femmes est 
dirigée par Hala (Siham Assif), une rebelle qui impose sa loi. Tout bascule 
lorsque Mina (Raouia), la mère de Hala, revient accompagnée de Zinba 
(Rafiqua Belhaj), un chauffeur qui se prend pour Charlot.  «Réaliser 
un tel film représente pour moi un acte citoyen, affirme Narjiss Nejjar 
dans le Figaro du 5 mai 2004. Il me permet de faire sauter les verrous, bousculer 
les esprits, les consciences. Montrer les failles, l'intolérable, l'inadmissible. 
La société marocaine est très hypocrite. Il y a en ce moment 
une campagne contre l'inceste alors qu'on ne dénonce pas la pédophilie. 
On n'évoque jamais non plus la prostitution. Elle existe pourtant dans 
les villes comme à la campagne. Beaucoup de femmes, de très jeunes 
filles démunies, sans ressources ni instruction, n'ont pas d'autre alternative 
pour survivre que de négocier leurs charmes. Rejetées de la société, 
elles n'ont ni passé ni avenir. Mon film traite de l'enfermement, de la 
solitude, de l'exploitation de l'être humain. Un vrai problème de 
société.»  Narjiss Nejjar a tourné à Tizi, 
au cœur de l'Atlas, dans un véritable village de prostituées qui 
ont joué leur propre rôle face aux acteurs professionnels.  «Le 
tournage a été difficile, explique-t-elle. J'ai reçu des 
menaces des intégristes. Nous avons aussi été chassés 
de certains villages et parfois même on nous empêchait complètement 
de tourner. Le film est sorti le mois dernier au Maroc. Les critiques ont été 
bonnes et le public, surtout les femmes, a bien accueilli le film. Je suis néanmoins 
poursuivie en justice par l'élu local de Tizi. Il me reproche d'avoir porté 
atteinte à l'image et à l'identité de la femme berbère. 
C'est ridicule ! J'ai simplement voulu leur donner la parole, en toute liberté. 
Sans surtout les offenser.»  Mulsulmane non pratiquante, Narjiss Nejjar 
est restée très attachée aux traditions tout en se battant 
pour la libération de la femme. «Tangérine de naissance, je 
vis mon pays de manière violente, avoue la cinéaste. J'ai grandi 
dans une famille musulmane traditionaliste. Ma grand-mère, domestique à 
Tanger, chez des Anglais, ne savait ni lire ni écrire. Elle a pourtant 
envoyé sa fille, ma mère, à l'école. La société 
a heureusement évolué. Mais, à pas lents.»  Depuis 
février dernier, le roi a réformé le code de la famille. 
«Nous sommes devenues les égales de l'homme, renchérit-elle. 
Nous avons gagné le droit de revendiquer, d'exister. Mais la loi ne peut 
pas changer des mentalités vieilles de plusieurs millénaires. Tout 
un travail d'éducation reste à faire. L'islamisme a gagné 
du terrain. C'est très inquiétant. Je partage mon temps entre Rabat 
et Paris. En France, je reprends mon souffle, recharge mes batteries avant de 
repartir au combat.»    | 
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 29 
avril 2004 Quoi 
de neuf sur le site    De 
gros soucis avec notre boîte à lettres électronique ... mais 
bientôt des solutions : notre boîte aux lettres (sos.femmes@laposte.net) 
est depuis quelques temps littéralement inondée non seulement de 
spam mais aussi maintenant d'emails infectés par des virus. Cette avalanche 
signe le succès du site mais les 10 Mo de capacité de notre boîte 
aux lettres sont saturés en quelques heures ... La 
suppression de ces emails infectés prend énormément de temps 
et fait courir le risque de supprimer certains des emails que vous nous adressez 
(nous espérons que cela n'est pas arrivé ... mais, malgré 
notre vigilance, une erreur reste possible). Par 
ailleurs, il est possible que vous receviez un message vous indiquant que votre 
email n'a pas pu être transmis (boîte aux lettres saturée). 
Dans ce cas, merci de réiterer plus tard ... Nous 
vous prions de bien vouloir nous excuser de ces désagréments. Nous 
sommes en train de mettre en oeuvre des solutions techniques qui permettront un 
retour à la normale. Nous changerons bientôt d'adresse email (100 
Mo, filtres antispam et antivirus avec destruction systématique). Tout 
devrait rentrer dans l'ordre et être opérationnel tout début 
mai : le mieux est que vous attendiez pour nous écrire ...  
  Faites désormais 
vos recherches en interne sur le site sosfemmes.com avec Google 
! (en page d'accueil)    Et 
les témoignages retenus ce mois :  Question 87. S. 
nous donne de ses nouvelles. Victime d'inceste, elle craint que ses 3 garçons 
ne deviennent à leur tour des agresseurs sexuels.  Question 88. Trop 
tard pour porter plainte ? Où A. découvre qu'il n'est pas trop 
tard pour porter plainte au civil malgré le dépassement du délai 
de prescription.  Question 89. Est-ce 
que j'ai subi un abus sexuel ? Cette jeune fille s'interroge sur ce qu'elle 
a vécu et sur les conséquences.  Question 90. Comment 
envisager une grossesse ? Lynda a été victime d'abus sexuels. 
Elle est désormais heureuse avec son compagnon ... qui envisage un enfant.  
Message 92. Je suis décidé 
à partir. Lisanna souffre des accès de violence de son mari.  
Message 93. Jusqu'ici tout va bien 
... Lili est victime de la jalousie de son compagnon. Elle sollicite des réactions. Pages 
à signaler  
  Divorce : rapport 
d’information de Mme Geneviève Lévy au nom de la délégation 
aux droits des femmes, sur le projet de loi adopté par le Sénat 
après déclaration d’urgence relatif au divorce, n° 1486 : http://www.assemblee-nationale.fr/12/rap-info/i1486.asp  
  Quand les femmes 
s'en mêlent, Genre et pouvoir, Christian Baudelot et Janine Mossuz-Lavau, 
éd. de La Martinière, 384 pages, 22 euros, et ...    Le 
genre face aux mutations, Masculin et féminin du Moyen Age à nos 
jours, Sophie Cassagne, Martine Cocaud et al., Presses Universitaires de Rennes, 
416 Pages 22 euros, ...  ... deux essais, au travers du concept de genre, qui 
revisitent les inégalités entre hommes et femmes et les variations 
du symbolisme sexuel au gré des époques.   Excision  
Un guinéen et ses deux épouses ont été condamnés 
le 29 mars 2004 à 5 ans de prison avec sursis par la cour d'assises de 
Paris pour avoir laissé exciser leus filles, rapporte Le Monde du 31 mars 
2004. Les parents devront verser 15.000 euros à chacune d'elles.   Enfin 
citoyennes !  
C'est à Alger le 21 avril 1944 que le général de Gaulle signe 
l'ordonnance qui donne le droit de vote et d'éligibilité aux françaises. 
Il aura fallu de longues années pour que le pays des droits de l'homme 
devienne aussi celui des femmes ... et le nombre de députées n'a 
guère évolué en soixante ans ...  Petit 
retour sur les récents acquis des femmes.   Parité 
: le compte y-est-il ?  
Le gouvernement Rafarin III, formé le 31 mars 2004 après la débâcle 
historique des forces de droite lors des élections régionales du 
28 mars dernier (5 électeurs sur 10 ont voté à gauche, 3 
à droite et 2 à l'extrême droite ...), compte 35 ministres 
ou secrétaires d'Etat de sexe masculin pour 9 homologues de sexe féminin. 
La parité est loin d'être atteinte. Mme Nicole AMELINE, Ministre 
déléguée à la Parité et à l’Egalité 
professionnelle, a donc beaucoup de travail sur la planche, à commencer 
par l'équipe au sein de laquelle elle accepte de travailler. Etrange paradoxe 
et drôle de modèle que propose là le gouvernement ...  
Par ailleurs, l'Observatoire de la Parité s'est félicité 
le 16 avril dernier des effets de la loi relative à l'égal accès 
des hommes et des femmes aux mandats électifs pour les élections 
régionales. Il déplore en revanche le petit nombre de femmes choisies 
pour conduire les listes et participer aux exécutifs. Les femmes ne sont 
que 36,3 % au sein des exécutifs régionaux. Seules cinq régions 
ont respecté l'esprit de la loi en choisissant autant de femmes que d'hommes 
pour les vice-présidences.   Réforme 
du divorce  
Même si le gouvernement Jospin s'était risqué à supprimer 
le divorce pour faute (il n'avait pas eu le temps de faire adopter son texte), 
la réforme Perben apparaît aujourd'hui consensuelle. Adoptée 
dans la sérénité au Sénat en première lecture, 
elle a été présentée hier dans la même concorde 
aux députés par le ministre de la Justice, Dominique Perben. Elle 
sera applicable au 1er janvier 2005. Plus de 110.000 couples divorcent chaque 
année, une épreuve qui touche près de trois couples sur dix.  
La loi de 1975 avait créé quatre divorces : les deux consentements 
mutuels requête conjointe (45,8 % des procédures en 2002) et demande 
acceptée (15,3 %) , le divorce pour faute (37,7 %) et enfin le divorce 
pour rupture de vie commune (1,3 % du total mais 10 % pour les divorces prononcés 
après plus de trente-cinq ans d'union). Le législateur de 1975 avait 
tablé sur une disparition progressive du divorce pour faute. Mais la rigidité 
de la procédure par consentement mutuel, qui oblige les conjoints à 
s'entendre sur toutes les conséquences de la séparation, a poussé 
beaucoup de couples vers la procédure pour faute. Dans cette procédure, 
c'est en effet le juge qui tranche. La faute est également restée 
populaire pour ses avantages financiers : la condamnation aux torts exclusifs 
de l'autre le prive de prestation compensatoire et des donations. Quant au divorce 
pour rupture de vie commune, c'est l'enfer pour celui qui, après avoir 
quitté le domicile, veut divorcer. Si son conjoint refuse, il doit attendre 
six ans, payer tous les frais de séparation et toute sa vie assumer un 
«devoir de secours».  Etat des lieux de la réforme :  
  l'altération 
définitive du lien conjugal : la grande nouveauté est un divorce 
pour «altération définitive du lien conjugal», au bout 
de deux ans de séparation de fait, sans avoir à invoquer de grief 
et même si l'un des conjoints refuse. Qualifiée de «répudiation» 
par les secteurs réactionnaires ou par certaines féministes, ce 
changement a été soutenu par les jeunes députés UMP 
au nom du «droit à tourner la page».    la 
requête conjointe simplifiée : la tentative de conciliation est supprimée. 
Il n'y a plus qu'un seul rendez-vous judiciaire, trois mois après la requête.  
  la demande acceptée 
modifiée : le divorce sur demande acceptée (un conjoint veut le 
divorce et l'autre ne s'y oppose pas) est modifié et s'appelle désormais 
«divorce accepté». Avant, les époux devaient rendre 
un «mémoire» expliquant leur décision. Désormais, 
un accord de principe sur la rupture suffira.    le 
divorce pour faute moins attractif : le divorce pour faute devrait, souhaite Dominique 
Perben, se limiter aux cas les plus graves, «les violences conjugales notamment». 
Et, pour éviter que les conjoints soient tentés de «plaider» 
les griefs en raison des avantages pécuniaires, le projet de loi met fin 
aux punitions financières frappant celui qui écope des torts exclusifs.  
  les procédures 
contentieuses apaisées : les procédures contentieuses (faute, altération 
et accepté), auront, au départ, le même tronc commun. Les 
époux choisiront leur type de divorce après la tentative de conciliation. 
Ils n'auront donc plus à exposer leurs griefs dès le début 
de la requête, «ce qui évitera l'habituel échauffement 
des esprits». La réforme interdit d'entendre lors du procès 
les descendants, de produire comme preuve des communications avec les tiers ou 
des écrits personnels du conjoint obtenus par fraude ou violence. Les époux 
pourront présenter au juge des accords partiels sur les conséquences 
du divorce, lui laissant le soin de trancher les points litigieux.    prestations 
compensatoires plus légères : allouée dans 14 % des divorces, 
la prestation compensatoire est destinée à compenser la disparité 
que crée la rupture du mariage dans les conditions de vie des époux. 
La préférence est donnée au versement en capital plutôt 
qu'à la rente. Les différentes formes de versement en capital paiement 
échelonné d'une somme d'argent, abandon d'un bien en propriété, 
attribution d'un usufruit ou d'un droit d'usage ou d'habitation pourront être 
combinées. Les époux seront incités à passer des accords 
leur permettant notamment de prévoir des rentes temporaires ou des prestations 
dont le versement cessera à compter de la réalisation d'un événement 
déterminé (remariage, retraite, chômage, etc.). Est réaffirmée 
la possibilité de demander la révision des rentes en cas de changement 
«important» (et non plus notable) dans les ressources ou les besoins 
de l'une ou l'autre des parties. Le projet de loi met fin au principe de la transmission 
passive de la prestation compensatoire aux héritiers du débiteur 
(enfants et femmes suivantes) : la prestation compensatoire, lorsqu'elle prendra 
la forme d'un capital dont le versement est échelonné sur plusieurs 
années ou d'une rente, sera prélevée sur la succession dans 
la limite de son actif. Un capital sera alors versé au créancier, 
sauf si les héritiers décident d'un commun accord de maintenir les 
modalités de paiement applicables du vivant du débiteur.    violences 
conjugales : la réforme autorise le juge à évincer le conjoint 
violent du domicile conjugal. Prises avant même l'introduction d'une demande 
en divorce, ces nouvelles dispositions s'appliqueront après audition du 
conjoint accusé de violence, pour une durée limitée à 
trois mois. La députée UMP Valérie Pécresse (Val-de-Marne) 
a regretté que ces dispositions ne concernent pas le concubin. L'homosexualité 
proscrite à Zanzibar  Après avoir été 
un destination privilégiée pour le tourisme gay en Afrique, Zanzibar 
est devenu une zone interdite pour les homosexuels : avec le soutien des mouvements 
islamistes locaux, le parlement a en effet adopté à l'unanimité 
début avril 2004 une loi punissant de peines de prison toute relation homosexuelle, 
pour les habitants comme pour les visiteurs de cet archipel tanzanien semi-autonome 
: 25 ans de détention pour les hommes, 7 pour les femmes ... La sodomie 
sur mineur sera puni de la détention à perpétuité.  
 Création 
d'un collectif de juristes 
pour aider les couples désireux de s'unir. Les mariages homos aux portes 
des mairies  Par 
Charlotte ROTMAN  Jeudi 1er avril 2004, Libération.  Ce n'est pas 
encore comme à San Francisco. Mais [le 31 mars] des personnalités 
ont lancé un «avis aux candidats». Et ont réclamé 
le droit pour des couples de même sexe de se marier. Réunies autour 
de Didier Eribon (philosophe) et Daniel Borrillo (juriste), elles étaient 
accueillies en mairie pas encore dans la salle des mariages par le maire vert 
du IIe arrondissement de Paris.  Depuis l'émotion soulevée par 
l'agression de Sébastien Nouchet, «brûlé vif parce que 
homosexuel», la revendication du mariage homosexuel a été 
déterrée à l'endroit même où le débat 
sur le Pacs l'avait enfouie. Et elle veut s'inscrire dans le combat contre l'homophobie. 
«On ne peut se limiter à une loi pénalisant les propos homophobes», 
estime Didier Eribon. Un collectif de juristes s'est donc constitué pour 
aider les couples homos désireux de s'unir. «Tout cela paraissait 
impossible, impensable» il y a peu, songeait à voix haute Christophe 
Girard, adjoint au maire de Paris, chargé de la culture.  Le manifeste 
rédigé par Eribon et Borrillo réclame que «les couples 
de même sexe bénéficient, s'ils le désirent, des mêmes 
droits que les couples hétérosexuels». Selon les auteurs, 
1 500 personnes dont Jane Birkin, le philosophe Jacques Derrida, les artistes 
Pierre et Gilles ou le sociologue Alain Touraine ont signé la pétition, 
qui continue à circuler.  Le manifeste rebondit sur la mobilisation 
et l'indignation suscitées par l'agression de Sébastien Nouchet 
et les déclarations de politiques concernant la lutte contre l'homophobie 
qui ont suivi. Ils s'appuient également sur «la décision spectaculaire» 
de célébrer des unions gays à San Francisco. Mais Didier 
Eribon a tenu à le dire : l'accès au mariage n'est «qu'un 
élément parmi d'autres», comme la reconnaissance de l'homoparentalité, 
le droit à l'adoption, la PMA (1) destinée aux femmes seules, quelle 
que soit leur sexualité. Pour lui, il s'agit de «créer de 
nouveaux droits pour tous». Habile manière de désamorcer les 
critiques dénonçant une logique de ghetto. Pour enfoncer le clou, 
Borrillo a parlé d'«une stratégie politique de type universaliste».  
L'argument juridique mis en avant est simple : «C'est possible.» Nul 
besoin de changer la loi pour permettre des unions homosexuelles en mairie. Démonstration 
par l'avocate Caroline Mécary : le fondement du mariage est le libre choix 
du partenaire ; ce n'est pas la procréation (sinon, on aboutirait à 
l'annulation du mariage pour stérilité) ; ce n'est pas non plus 
la différence des sexes. Dans le code civil (article 144), le mariage n'est 
pas défini comme l'union entre un homme et une femme, explique la juriste. 
En fait, la loi offre la garantie à un homme et une femme (selon des limites 
d'âge) de s'unir. «Or ce qui n'est pas interdit est permis...» 
Borrillo : «L'absence de définition est la porte ouverte à 
la reconnaissance des mariages de personnes de même sexe.»  A partir 
de là, ne manquent que les candidats au mariage, et les édiles pour 
les accueillir. [Le 31 mars], Noël Mamère, maire de Bègles, 
a fait savoir qu'il serait prêt à célébrer de telles 
unions. Tout comme Jacques Boutault, maire du IIe arrondissement. Les Verts Christophe 
Girard et Khédidja Bourcart, ainsi que Clémentine Autain (apparentée 
PC), tous trois adjoints de Bertrand Delanoë, ont fait, hier, à la 
tribune, la même promesse.  Cet activisme sincère suffira-t-il 
? Alain Piriou, de l'interassociative LGBT (Lesbienne gaie bi et trans) l'a rappelé 
: les promesses, pourtant plus consensuelles, du gouvernement de lutter contre 
l'homophobie ne se sont toujours pas concrétisées. A quand, dès 
lors, le jour où Christophe Girard pourra dire à ses amis hétérosexuels, 
comme il en rêve, qu'«il a dorénavant le droit de ne pas [se] 
marier» ?  (1) Procréation médicalement 
assistée.    | 
  |  
 29 
mars 2004 Quoi 
de neuf sur le site    Plus 
de deux millions de pages chargées depuis le 15 janvier 2001, date d'inauguration 
des premières pages ... Trafic 
du site.    Les 
droits des femmes sont-ils acquis définitivement ? rubrique "points 
de vue"    Le 
droit de dénoncer les violences sexuelles en danger, rubrique "infos"  
  Et 
les nouveaux témoignages retenus ce mois :  Question 88. Trop 
tard pour porter plainte ? Où A. découvre qu'il n'est pas trop 
tard pour porter plainte au civil malgré le dépassement du délai 
de prescription.  Question 89. Est-ce 
que j'ai subi un abus sexuel ? Cette jeune fille s'interroge sur ce qu'elle 
a vécu et sur les conséquences.  Message 89. Comment 
je risque la prison à cause d'un pervers narcissique et escroc. Appel 
à l'aide et à témoignage.  Message 90. Mon 
viol et moi. Tifani a été violée enfant, elle témoigne.  
Message 91. Bon courage à 
toutes celles qui se reconnaîtront dans mon histoire. Témoignage 
sur la violence conjugale.   Pages 
à signaler  
  Avec Appeler une 
chatte ..., Florence Montreynaud (écrivaine, philologue, féministe, 
...) révèle ce qui est caché dans la langue. Tout est bon 
: mots attrapés au vol, mots lus à la dérobée dans 
les livres interdits d'autrefois, mots étudiés dans les dictionnaires, 
mots prononcés dans l'intimité. Elle explique les termes utilisés 
pour désigner les organes sexuels féminins et masculins chez le 
médecin, dans la rue, ou avec la personne aimée. Elle raconte leur 
histoire en français, en anglais, en allemand, en russe, en italien, en 
espagnol ... A découvrir de toute urgence ! Editions Calmann-Levy, 318 
pages, 18 €.    Mosaïque 
de la pornographie, Nancy Huston, éd. Payot, 270 pages, 18 €. 
Dans cet essai de 1982 réédité aujourd'hui avec quelques 
aménagements, l'auteure pose la question de savoir comment, dans une société 
où les rapports entre les sexes sont plus libres et égalitaires 
que jamais auparavant, "nous avons toujours, et même de en plus en 
plus, envie de nous gaver de représentations de contrainte, de domination 
et de destruction sexuelles".    Envers 
et contre coups ! Linda GERBAUD, éd. ART&T (2 rue Francis Poulenc, 
37300 Joué-Lès-Tours, http://www.artett.com/), 
15 €. Le témoignage d'une enfance et d'une vie d'adulte sous le signe 
de la maltraitance et de la violence.   Mariages 
forcés  
 Source : http://www.sos-sexisme.org/  
D’après le GAMS (Groupe femmes pour l’abolition des mutilations sexuelles), 
on évalue à 70.000 le nombre d’adolescentes de 10 à 18 ans 
potentiellement menacées par un mariage forcé, toute communautés 
confondues, domiciliées en Ile-de-France et dans six départements 
à forte population immigrée (Nord, Oise, Seine-Maritime, Eure, Rhône, 
Bouches-du-Rhône).  Si le phénomène est difficile à 
recenser, car le sujet est tabou, toutes les associations constatent une hausse 
des mariages forcés dans toutes les communautés où ils sont 
pratiqués, qu’elles soient originaires de Turquie, du Maghreb, d’Afrique 
noire ou d’Asie. Pour le GAMS, cette augmentation s’explique d’abord pour des 
raisons démographiques mais aussi administratives : en effet, les jeunes 
filles nées de la politique de regroupement familial au début des 
années 80 arrivent aujourd’hui à l’âge du mariage. Pour les 
époux venus de l’étranger, c’est aussi une stratégie d’obtention 
des papiers.  D’après l’association ELELE, aujourd’hui 94% des garçons 
et 98% des filles d’origine turque ayant grandi en France sont victimes à 
l’âge de 18 ou 19 ans de mariages arrangés avec de jeunes Turcs. 
Il s’agit souvent d’unions avec le cousin germain ou la cousine germaine maternelle.  
Selon la génération, l’intensité de la pratique religieuse 
et la position sociale, selon le sexe de la personne, selon la région d’où 
ces populations ont émigré, selon le modèle d’éducation 
choisi, les relations matrimoniales diffèrent, pouvant aller dans les situations 
extrêmes jusqu’à la séquestration ou le retour forcé 
au pays d’origine de la jeune fille.  L’immense majorité des filles 
acceptent le mariage parce qu’elles sont jeunes et redoutent la rupture avec la 
famille. Souvent quelques années après l’union, elles en ont assez 
et se rebellent, car les mariages forcés aboutissent souvent à des 
violences conjugales. Parfois, elles parviennent à divorcer et se réconcilient 
quelques années plus tard avec leurs parents. Mais certaines sombrent dans 
la dépression, multiplient les fugues ou les tentatives de suicide, voire 
finissent par se prostituer.  En France, le mariage civil est le seul reconnu 
par la loi et doit nécessairement précéder le mariage religieux. 
Les époux doivent avoir dix-huit ans révolus pour l’homme et quinze 
ans révolus pour la femme, sauf dispense du Président de la République 
(articles 144 et 145 du Code Civil).  Enfin, si la jeune fille est mineure, 
il reste la possibilité de saisir le juge pour enfants pour qu’il interdise 
la sortie du territoire. Si la jeune fille a moins de quinze ans et a été 
mariée, il faut faire la preuve de relations sexuelles forcées, 
l’accusé sera jugé devant un tribunal pénal.  Si la jeune 
fille est majeure, il faut prouver que le mariage a été forcé, 
notamment par des violences psychologiques. De 18 a 21 ans, la victime qui porte 
plainte peut demander à bénéficier d’un contrat pour jeune 
majeur.  Lire aussi sur le site cette page : Mariage 
forcé, que faire ? Le 
« plaider-coupable » fait son apparition en France  
Plaider coupable, fichier national des auteurs d'infractions sexuelles, mandat 
d'arrêt européen, perquisitions de nuit ... La loi du 9 mars 2004 
portant adaptation de la justice aux évolutions de la criminalité 
a été publiée au Journal officiel.  Cette loi instaure 
en France le plaider-coupable (la "comparution sur reconnaissance préalable 
de culpabilité"). Cette nouvelle procédure pour les justiciables 
permet au procureur, sous le contrôle du juge et en public, de proposer 
une peine à une personne ayant reconnu avoir commis un délit. La 
personne évite un procès si elle accepte la peine. La "comparution 
sur reconnaissance préalable de culpabilité" est destinée 
à accélérer le traitement des affaires en instance devant 
les tribunaux.  Cette même loi, dite "Perben II", a pour objectif 
d'adapter "la justice aux évolutions de la criminalité " 
en France … Notamment, la loi prévoit des techniques d'enquête exceptionnelles 
que les forces publiques pourront utiliser en cas de délits et de crimes 
commis en bande organisée (garde à vue de 96 heures, perquisition 
de nuit, "sonorisation de domicile"…). Elle renforce aussi la notion 
de "repenti" et instaure le mandat d'arrêt européen. Un 
fichier national des auteurs d'infractions sexuelles comportant les adresses des 
personnes inscrites sera mis en place.  Certains aspects de cette loi sont 
fortement remis en cause, notamment par des avocats et des magistrats. Une 
découverte conteste l'épuisement progressif de la fécondité 
féminine  
Source : Le Monde du 17.03.04  Contrairement à 
ce qui est enseigné depuis plus d'un demi-siècle, les mammifères 
femelles ne naissent pas avec un stock définitif d'ovocytes dans leurs 
ovaires. Ces cellules sexuelles seraient en réalité produites tout 
au long de leur vie à partir de cellules souches.   C'est la surprenante 
conclusion d'un groupe de chercheurs américains dirigés par Jonathan 
L. Tilly et Joshua Johnson (Massachusetts General Hospital et Harvard Medical 
School, Boston, Etats-Unis), dont les travaux sont publiés dans la revue 
Nature datée du 11 mars. "Si nos résultats devaient se confirmer 
dans l'espèce humaine, toutes les théories sur le vieillissement 
de système de reproduction de la femme devront être revues", 
avancent ces chercheurs.  C'est en 1921 que l'on commença à bâtir 
la théorie selon laquelle les mammifères femelles naissaient avec 
un stock donné d'ovocytes conçus durant la période fœtale. 
Une situation qui ne se retrouve pas chez d'autres groupes d'animaux. Confortée 
par différentes observations, cette théorie s'est transformée 
dans les années 1950 en un dogme intangible, que les chercheurs américains, 
grâce aux nouveaux outils de biologie moléculaire, viennent de remettre 
en cause.  C'est parce qu'ils étaient à la recherche de moyens 
permettant de contrecarrer les effets stérilisants de certaines thérapeutiques 
médicamenteuses ou radiologiques que les chercheurs américains se 
sont intéressés aux mécanismes physiologiques qui, chez la 
souris de laboratoire, sont impliqués dans la production des ovocytes.  
C'est ainsi qu'ils ont eu la surprise de découvrir que, compte tenu de 
l'importance du phénomène de dégénérescence 
ovocytaire, le nombre des cellules sexuelles présentes à la naissance 
ne permettait pas d'assurer la fécondité naturelle de ces animaux. 
Plus précisément, ces mammifères n'auraient pu être 
féconds que durant quelques semaines.  La conséquence de cette 
observation est donc que les ovaires de tous les mammifères conserveraient 
la faculté de produire des ovocytes tout au long de la vie.   Le 
délégué du procureur condamné pour agression sexuelle  
Jean-Paul Adrien, 56 ans, policier en retraite, a été condamné 
le 5 mars dernier à trois ans de prison ferme pour avoir agressé 
sexuellement la jeune femme qu'il était chargé de semoncer dans 
le cadre de ses fonctions d'auxiliaire de justice, rapporte Le Monde du 9 mars 
2004. Le ministère public a rappelé lors de l'audience que l'homme 
avait été nommé délégué du procureur 
pour ses qualités "d'honorabilité, de moralité, de loyauté 
et de délicatesse".   Des 
associations d'aide aux personnes prostituées harcelées  
L'association lyonnaise Cabiria, qui mène une action de santé communautaire 
auprès des personnes prostituées en associant au plus près 
celles-ci dont certaines sont salariées par l'association, a annoncé 
le 3 mars dernier qu'elle suspendait les tournées nocturnes de son bus 
à Lyon, se plaignant de la pression policière et de contrôles 
d'identité à répétition, explique Libération 
le 4 mars dernier. Cabiria, qui offre soutien et information en particulier en 
matière de réduction des risques vis à vis du sida, dénonce 
la mise en péril d'une mission de santé publique. Par ailleurs, 
à Toulouse, la police a tenté le 26 février d'interpeller 
une femme à l'intérieur des locaux de Griselidis, une autre association 
d'aide aux prostituées.  Site de Cabiria : http://www.cabiria.asso.fr/  
 Relaxe 
pour les prostitués  
La cour d'appel de Rouen a confimé le 10 mars 2004 une décision 
de relaxe prononcée le 18 juillet par le tribunal correctionel de cette 
ville en faveur d'une femme et d'un transexuel poursuivis dans le cadre de loi 
sur la sécurité intérieure pour racolage public. La cour 
précise dans son arrêt, annonce le Figaro du 11 mars 2004, que le 
"seul stationnement" d'un homme ou d'une femme sur un trottoir n'est 
pas en soi constitutif du délit de racolage public. Une décision 
qui fera jurisprudence. Les 
plaintes pour viol se multiplient dans les unités américaines déployées 
en Irak  
Selon Le Monde du 28 février 2004, plus d'une centaine de viols, tentatives 
de viol et autres agressions sexuelles ont été déclarés 
au cours des 18 derniers mois au sein des unités américaines stationnées 
en Irak, en Afghanistan et dans les pays voisins. La sénatrice républicaine 
Susan Collins a demandé : "Que signifie pour nous en tant que peuple, 
en tant que nation, en tant que première puissance militaire du monde, 
le fait que nos femmes soldats aient quelquefois plus à craindre de leurs 
camarades que de l'ennemi ?"  Le 
Denver Post, qui a enquêté notamment à partir des plaintes 
formulées par des femmes militaires auprès de la Miles Foundation, 
a amené le secrétaire à la défense, Donald Rumsfeld, 
à ordonner une enquête.  La proportion de femmes dans l'ensemble 
des forces actives des USA est d'environ 15 %. Elles ne sont pas engagées 
dans les unités de combat au sol mais peuvent piloter des avions et des 
hélicoptères. Toutes les autres fonctions leur sont ouvertes.  
 Premiers 
mariages homosexuels aux USA  Alors que la question du mariage des 
homosexuel-le-s, contre lequel le président Bush lutte avec une hostilité 
d'une virulence extrême, nourrit la campagne présidentielle aux Etats-Unis, 
la municipalité de San Francisco a accordé le 12 février 
dernier les premiers certificats de mariage à des couples homosexuels délivrés 
dans le pays par une autorité légale. Les premiers à se dire 
"oui" avant des dizaines d'autres couples ont été ... 
les premières, deux femmes donc : Del Martin, 83 ans, et Phyllis Lyon, 
79 ans, activistes du mouvement gay et lesbien. La loi californienne n'autorise 
pas les mariages homosexuels mais le nouveau maire de San Francisco, Gavin Newsom, 
a décidé de passer outre et de délivrer des licences pour 
ces unions. Au 
Portugal, un verdict historique d'acquittement dans un procès d'avortement  
En dépit du réquisitoire sévère du procureur qui, 
fin janvier 2004, avait réclamé les peines maximales (3 à 
8 ans de prison) pour un médecin, ses deux assistantes, sept femmes et 
leurs compagnons, jugés dans une affaire d'avortement, les juges ont - 
à la surprise générale, rapporte Le Monde du 19 février 
2004 - acquitté les accusés, fautes de preuves suffisantes. Quoique 
le ministère public ait aussitôt annoncé qu'il interjetait 
appel, les élus de gauche ne s'y sont pas trompés, déclarant 
qu'il s'agissait d'une décision exemplaire et historique. Un procès 
qui a pris au gré des semaines une valeur de symbole dans un pays où, 
selon les derniers songages, 75 % des portugais se montrent favorables à 
ce qu'une législation autorisant l'avortement vienne remplacer la loi particulièrement 
restrictive en vigueur. La partie n'est pas jouée pour autant car, si les 
sociaux-démocrates au pouvoir se disent en faveur d'un "aménagement" 
de la loi, ils sont prisonniers de leur alliance gouvernementale avec la droite 
du Parti Populaire : un des points du contrat conclu entre les deux partis était 
justement que la question de l'avortement ne serait pas abordée avant 2006, 
date de la fin de la législature.    | 
  |  
 27 
février 2004 Quoi 
de neuf sur le site    PAJE 
: une attaque scandaleuse contre les femmes les plus précarisées 
(document pdf)    Et 
de nouveaux témoignages :  Message 85. Violée 
et battue pendant 2 ans. P. sollicite des échanges.  Message 86. 
Il me harcèle 
psychologiquement. Linda souffre du comportement de son mari. Appel à 
l'aide.  Message 87. Lettre 
à M. Perben, ministre de la Justice. Frédérique donne 
de ses nouvelles et appelle à la mobilisation sur des cas similaires au 
sien ...  Message 88. Je 
suis fatiguée de vivre dans la crainte. Le prince de Ticoeur s'est 
transformé en monstre pendant sa grossesse. Appel.  SOS 
Femmes Accueil à l'honneur pour la journée internationale de la 
femme  Le 8 mars prochain, journée internationale dédiée 
à la femme, sera donnée une représentation exceptionnelle 
des Monologues du Vagin au Théâtre de Paris. Pour son travail au 
bénéfice des femmes, SOS F.A. sera honorée (avec d'autres 
associations) par l'association V-Day France fondée par l'auteure de la 
pièce, Eve Ensler. Plus 
d'infos et détails ici sur le site.  Par ailleurs, les gains du 
jeu "Attention à la marche !" diffusé les samedis 6 et 
dimanche 7 mars prochains sur TF1 à 12H00 seront versés à 
SOS F.A.  Nous exprimons notre profonde gratitude aux uns et aux autres ...  
 Pages 
à signaler  
  L'association "Actions, 
Recherche et Echanges entre Victimes de l'Inceste" est née d'un groupe 
de femmes et d'hommes qui ont tous été victimes ou pensent avoir 
été victimes d'inceste durant leur enfance. Arevi organise des groupes 
de parole et des rencontres thématiques (Paris). http://inceste.arevi.org/  
  Propositions de loi 
(n° 1305) de M. Jérôme Rivière visant à interdire 
le port de vêtements religieux à toute personne investie de l'autorité 
publique, chargée d'une mission de service public ou investie d'un mandat 
électif public dans l'exercice de ses fonctions http://www.assemblee-nationale.fr/12/propositions/pion1305.asp  
  Parution de Adomamans, 
le tiers et le lien de Nelly Carpentier, préface de Sylviane Giampino, 
Editions Téraèdre, Paris. Des adolescentes témoignent de 
leur maternité. Elles sont déprimées, révoltées, 
audacieuses, toujours vulnérables. Elles disent leur maternité en 
miroir à leur propre histoire d'enfance : désirée, subie, 
acceptée ou rejetée. Elles disent pour qui et pour quoi elles "ont 
fait un enfant toute seule". Que se passe-t-il pour elles au quotidien ? 
Quelles réactions rencontrent-elles autour d'elles : solidarités 
ou incompréhensions familiales - amicales, amoureuses, institutionnelles 
?    Mercredi 10 
mars, à 19h, aux rendez-vous de la librairie Violette and C°, 102 rue 
de Charonne, Paris 11è, 01 43 72 16 07, www.violetteandco.com, 
  rencontre-débat avec Christelle Taraud autour de son essai La Prostitution 
coloniale (Payot) et du recueil de photographies Mauresques (Albin Michel).  
"La violence sexuelle coloniale est un refoulé de nos mémoires 
communes. Côté français, il est difficile de reconnaître 
et peut-être plus encore d'assumer que des femmes indigènes aient 
été massivement utilisées pour la convenance sexuelle des 
militaires et des civils. Côté maghrébin aujourd'hui, le silence 
couvre la honte" (interview de Christelle Taraud, Eric Pincas, Historia). 
"Ce livre novateur [La Prostitution coloniale] ouvre à de nouveaux 
questionnements, il est à l'évidence appelé à devenir 
une référence." (Yannick Ripa, Libération). "On 
l'aura compris : les livres de Christelle Taraud susciteront le débat. 
Reste que le propos est fort." (Alain Corbin, Le Monde). "Sachons gré 
à Christelle Taraud qui manie les armes redoutables du savoir d'avoir donné 
un peu de chair à toutes ces femmes anonymes et de nous avoir montré 
à l'envers des choses les turpitudes coloniales" (Albert Bensoussan, 
La Quinzaine littéraire).    Atlas 
des Femmes dans le Monde, la réalité de leurs conditions de 
vie, Joni Seager, Editions Autrement, coll. Atlas/monde, 128 pages, 28 €. 
Quarante cartes thématiques classées en 7 parties : Femmes dans 
le Monde, Famille, Droits à la naissance, Politiques du corps, Travail, 
Biens et Pouvoir. S'y ajoutent des informations concernant le travail non rémunéré, 
les féministes, l'inégalité, le viol, les violences conjugales, 
le marcjé international du sexe, la beauté, l'enfermement, les mutilations, 
les sportives, le sida, les préférences pour l'enfant mâle, 
etc.    Femmes 
contre les violences, 
Hommes & Migrations, n°1248, mars-avril 2004, 160 p., 12 € (port 
compris). La première des violences faites aux femmes est encore celle 
qui consiste à les rendre “invisibles”. Et si le XXe siècle fut 
marqué en France par une révolution des relations hommes-femmes, 
ce mouvement n’a pas touché de la même manière tous les milieux 
sociaux. Des discriminations héritées des traditions sexistes persistent, 
et ce particulièrement pour des femmes issues de l’immigration. De l’historique 
«Marche des Beurs» de 1983 à celle des «Ni putes ni soumises» 
l’année passée, l’égalité des Français et des 
Françaises de toutes origines avance à petits pas. Les progrès 
restent fragiles dans une République qui, tout en voulant se prémunir 
des “communautarismes”, ne craint plus depuis peu de pratiquer la discrimination 
positive en faveur des femmes … Une chance peut-être, pour ces mouvements 
de pionnières, décrits et analysés dans le nouveau numéro 
d’Hommes & Migrations. Toutes défendent le droit spécifique 
des femmes d’origine étrangère à devenir “visibles”.  
À l'occasion de la sortie de ce numéro, Hommes & Migrations 
organise, en collaboration avec la Bibliothèque publique d'information, 
une rencontre-débat le vendredi 19 mars à 19h. Bibliothèque 
publique d’information – Centre Pompidou / Foyer-Petite Salle, niveau –1. Entrée 
rue Saint-Martin - 75004 Paris. Entrée libre dans la limite des places 
disponibles. Contact Contact : fanny.servole@adri.fr 
/ 01 40 09 69 19.  Hommes & Migrations - GIP Adri - 4, rue René 
Villermé - 75011 Paris    Deux 
témoignages sur la montée de l'obscurantisme dans la société 
française et la révolte des filles dans les cités : Ni 
putes ni soumises de Fadela Amara, La Découverte, 156 pages, 12 €, 
et Vivre libre de Loubna Méliane, Oh Editions, 212 pages, 16,90 €. 
Deux livres que chadun devrait lire avant de prendre prosition sur la question 
du voile qui semble occuper le terrain pour mieux occulter la situation des femmes 
d'aujourd'hui tant dans les cités que dans la société française.  
  1789-1799 
: combats de femmes. 
Les révolutionnaires excluent les citoyennes, sous la direction d'Evelyne 
Morin-Rotureau, Autrrement, 245 pages, 19 €. Echappée des sentiers 
connus de ces luttes dont les femmes ne sortiront pas vainqueurs, cet ouvrage 
s'attache à redonner aux combats oubliés d'Olympe de Gouges leur 
dimension. La suite se penche sur la mise à l'écart des femmes de 
la citoyenneté, les vendéennes qui ne furent pas épargnées 
au nom de leur sexe et l'adatation des religieuses redevenues des femmes à 
part entière par la dissolution des institutions.    Lutte 
contre la publicité sexiste : une initiative de Nicole Ameline  
Madame Nicole AMELINE, Ministre déléguée à la parité 
et à l'égalité professionnelle, a lancé officiellement 
le 4 février 2004 l'espace public de débat sur la publicité 
sexiste, prévu par la déclaration commune signée avec le 
Bureau de Vérification de la Publicité le 27 novembre 2003. Depuis 
le 6 février 2004, le public peut téléphoner au 01 40 56 
70 80 ou envoyer un mail à pubsexiste@social.gouv.fr 
ou encore écrire au 10-16 rue Brancion 75015 Paris, en précisant 
sur l'enveloppe "publicité sexiste", s'il estime que des visuels 
publicitaires présentent des images de femmes portant atteinte à 
la dignité de la personne humaine.  C'est une première initiative 
dans ce domaine. Un bilan des appels reçus et des observations faites sera 
établi à l'occasion de la journée internationale des femmes, 
le 8 mars prochain.   Statut 
de la femme en Irak  
Pendant que le parlement marocain adoptait à l'unanimité et sous 
un tonnerre d'aplaudissements le 16 janvier dernier la réforme de la moudawana 
(le code de la famille) à l'instigation du roi Mohamed VI, consacrant ainsi 
l'égalité entre les hommes et les femmes (lire notre bulletin d'info 
du 28 janvier 2004 pour le détail des principaux points de la réforme) 
[la loi doit être encore votée par le sénat pour être 
applicable], une récente décision du Conseil de gouvernement en 
Irak a abrogé le code de la famille en vigueur depuis 1959, considéré 
comme l'un des plus avancés des pays musulmans. Le Conseil a décidé 
de confier les questions familiales, et donc le statut de la femme, aux autorités 
religieuses ...  Un recul surprenant dans un pays supposé en marche 
vers la démocratie et le progrès sous l'égide des Etats-Unis 
... Prison 
pour le client de prostituées mineures  
Libération du 22 janvier 2004 informe qu'un salarié de la SNCF de 
46 ans a été condamné le 21 janvier dernier par le tribunal 
correctionnel de Mulhouse (Haut-Rhin) a un an de prison dont trois mois fermes 
pour avoir eu recours aux services de deux prostituées mineures de 12 et 
15 ans. Tout 
savoir sur l'autorité parentale  
Qu’est ce que l’autorité parentale ? Comment s’exerce l’autorité 
parentale en cas de séparation des conjoints ? Dans quels cas l’autorité 
parentale est-elle retirée ?… Depuis janvier 2004, le ministère 
de la Justice vous propose un guide en ligne pour tout connaître des droits 
et obligations découlant de l’autorité parentale. Le guide présente 
notamment les modalités d’exercice de l’autorité parentale (résidence 
de l’enfant, contribution aux frais de prise en charge de l’enfant…) en cas de 
séparation. Les démarches et procédures à suivre dans 
les cas où les parents s’entendent ou sont en désaccord sont indiquées.  
http://www.justice.gouv.fr/publicat/autoriteparent.htm  
  James Brown  Le chanteur états-unien 
James Brown, 70 ans, a été arrêté le 28 janvier dernier 
à son domicile de Beech Island, Caroline du Sud, pour violences domestiques 
notoires commises sur son épouse, Tomi Rae Brown, 33 ans, qui portait des 
marques évidentes de coups, rapporte Le Monde du 31 janvier 2004. Après 
avoir passé une nuit en cellule, il a été libéré 
sous caution. Autour 
du 8 mars ... à Paris  
  A l'occasion du 8 
mars, Journée internationale des femmes, aura lieu à Paris le samedi 
6 mars une manifestation pour les droits des femmes.  Départ place de 
la République à 14h, derrière les banderoles de tête 
: «Pour les droits des femmes, contre toutes les discriminations, contre 
tous les intégrismes, contre le racisme.» «Emploi, sexualité, 
laïcité, mixité, les droits des femmes sont menacés.» 
«Pour une réelle égalité entre les femmes et les hommes»  
  Toujours le 6 mars, 
rendez-vous ensuite place Olympe-de-Gouges à 13h45. La place Olympe-de-Gouges 
aura reçu ce nom le matin même. Il s'agit du carrefour, jusqu'alors 
sans nom, de plusieurs rues du 3e arrondissement de Paris : la rue Béranger, 
la rue de Turenne, etc. Elle se trouve tout près de la place de la République, 
que La Meute vous propose de 
rejoindre ensuite derrière leurs banderoles.    Rencontres 
et débat : les 6 et 7 mars, entre 10h et 20h, se tiendra sur la place de 
l'Hôtel-de-Ville un forum d'associations féministes et de femmes. 
La Meute et "Encore 
féministes !" seront présentes (stand 68). Venez leur rendre 
visite ! Un débat sur la publicité sexiste aura lieu le dimanche 
entre 17h20 et 18h20.    Film 
féministe et débat : le Festival international de films de femmes 
de Créteil et du Val-de-Marne et le réseau "Encore féministes 
!" , en collaboration avec le bureau européen de la Sodec (Société 
de développement des entreprises culturelles du Québec) et la Délégation 
générale du Québec rendront un femmage public, solennel et 
festif à la productrice québécoise Monique Simard et vous 
invitent à y participer.    Le 
mardi 9 mars 2004 à 20h précises sera projeté au Cinéma 
des cinéastes 7 avenue de Clichy Paris 17e le film de Sophie Bissonnette 
sur la Marche mondiale des femmes, Partition pour voix de femmes (2001), 
produit par Monique Simard et Marcel Simard (productions Virage). La projection 
sera suivie d'un débat avec Monique Simard et d'un cocktail. Entrée 
libre mais merci de prévenir http://encorefeministes.free.fr/ 
si vous comptez venir ...    | 
  |  
 28 
janvier 2004 Quoi 
de neuf sur le site    Nouvelle 
page à la rubrique Points de Vue : Mariage 
forcé, que faire ?    Mise 
à jour de l'annuaire des centres d'hébergement et autres lieux d'accueil 
: voir plus bas ou ici 
sur le site.    Et 
de nouveaux témoignages :  Message 82. Séparation 
et représailles. Lorsque l'enfant est instrumentalisé par le 
père ...  Message 83. J'ai 
trouvé une perle ! Après une vie très difficile (violée 
par son frère, malheur conjugal, etc.), Catherine est enfin heureuse. Message 
d'espoir.  Message 84. La 
belle-famille, une galère. M. a subi sa belle-famille ... Son couple 
est détruit.  Question 84. Abusée 
par mon cousin. R. a besoin d'échanger à partir de ce qu'elle 
a vécu.  Question 85. J'aimerais 
qu'il se soigne. Rose, une fois de plus, a été rouée 
de coups par son mari.  Question 86. Je 
me méfie de lui. Ce jeune turc cherche-t-il a abusé des sentiments 
de K. pour rester en France ?  Question 87. Je 
voudrais m'enfuir et guérir. S. a été victime d'inceste 
et vit avec un homme violent. Comment sortir de cet enfer ?  Pages 
à signaler    La 
prostitution à travers les âges et les continents. Revue Clio, 
n° 17/2003, second semestre, semestriel, 24 €, Presses Universitaires 
du Mirail, université de Toulouse-Le Mirail, 5 allée Antonio-Machado, 
31058 Toulouse cedex 9.    Autoportrait 
de l'autre, Chadortt Djavann, Ed. Sabine Wespieser, 16 €. Auteur 
de Bas les voiles, d'origine iranienne, Chadortt Djavann se glisse dans 
ce dernier roman dans la peau d'un grand photographe de guerre au seuil de la 
mort pour mieux dénoncer l'absurdité d'un monde dénué 
de sens, au delà de la question du voile.    Proposition 
de loi de M. Laurent HÉNART et plusieurs de ses collègues portant 
sur le respect du principe de laïcité dans les établissements 
d’enseignement public, n° 1302 : http://www.assemblee-nationale.fr/12/propositions/pion1302.asp  
  Hommes/femmes, 
quelles différences ? Plusieurs articles fort intéressants dans 
la livraison 146 du mensuel Sciences Humaines. A découvrir en ligne sur 
le site de Sciences Humaines : http://www.scienceshumaines.com/sommaire.do?id=32522 Mise 
à jour de l'annuaire des centres d'hébergement et autres lieux d'accueil  
Vous êtes concerné ? Gestionnaire d'un foyer, CHRS ou autre lieu 
d'accueil et/ou d'hébergement, merci 
de lire ici sur le site.  Voile, 
laïcité, discrimination sexiste, discrimination raciste  
Piscines. Depuis 1996, la piscine municipale 
de Mons-en-Baroeul (Nord) était strictement réservée aux 
femmes et "notamment aux femmes musulmanes" (Le Monde du 20 décembre 
2003) chaque samedi de 19 à 22 heures 30. Cette tranche horaire spécifique 
a été supprimée en septembre 2003. L'assocation ACM qui gérait 
cette activité a justifié cette décision par "les difficultés 
à recruter des femmes maîtres nageurs" (Le Monde du 24 septembre 
2003). En fait, le maire, Rudy Elegeest (SE), reconnaît désormais 
qu' "une réflexion a été menée tout au long de 
l'été avec l'ensemble des élus". Il évoque "le 
risque de repli commuautaire". Il affirme qu'aucune réaction de protestation 
n'a été enregistrée. Les adhérentes du centre social 
de Lille-sud disposent depuis 2000 d'un créneau réservé le 
vendredi de 17 à 18 heures. La municipalité lilloise n'envisage 
pas de remettre en cause cette facilité.  Grand 
débat sur l'école. Le 9 décembre 2003, lors du 
"débat national sur l'avenir de l'école" auquel les parents 
étaient invtés à participer, le proviseur du lycée 
Mas-de-Tesse (Montpellier) a exclu de la salle un groupe de six femmes musulmanes 
sur le motif qu'elles portaient un foulard. Selon des témoins, rapporte 
Le Monde du 19 décembre 2003, la majorité des professeurs auraient 
applaudi. Par solidarité, trois autres femmes ont quitté la salle. 
La Ligue des Droits de l'Homme et le MRAP ont été saisis mais les 
intéressées n'entendent pas pour l'instant exercer de poursuites 
; elles exigent en revanche des excuses. Interrogé, le proviseur a déclaré 
avoir cru s'adresser à des élèves. Les professeurs qui ont 
applaudi aussi, sans doute. La 
Maroc réforme le code de la famille  
C'est la première grande réforme du roi Mohamed VI, marquée 
par la volonté d'instaurer le droit à l'égalité entre 
l'homme et la femme, qui sera votée en ce début d'année. 
Condamnée depuis toujours à une vie sous tutelle masculine (de celle 
du père à celle du mari), la femme marocaine pourra désormais 
faire valoir ses droits et ses choix au même titre que l'homme.  Le roi 
du Maroc exerce un pouvoir temporel et politique mais il a aussi une charge religieuse 
en tant que Commandeur des Croyants. Selon Aïcha Belqaïd (auteure d'une 
thèse d'Etat sur le Droit de la Presse, première femme nommée 
au Conseil Consultatif des Droits de l'Homme à Rabat) interviewée 
dans Madame Figaro du 10 janvier 2004, cette charge met les marocains à 
l'abri des lectures falsifiées de la loi islamique : "cette réforme 
s'inscrit donc dans l'évolution du pays mais c'est aussi une révolution 
sociale !".  Les 11 points de la réforme :  1) coresponsabilité. 
La famille est placée sous la responsabilité des deux époux 
et plus sous celle exclusive du père. La règle de "l'obéissance 
de l'épouse à son mari" est abandonnée.  2) Tutelle. 
La femme n'a plus besoin de tuteur (wali) pour se marier, ce qui était 
obligatoire dans l'ancien texte.  3) Age du mariage. Il est fixé à 
18 ans pour la femme (au lieu de 15 ans auparavant) et pour l'homme.  4) Polygamie. 
Elle est soumise à des conditions qui la rend quasiment impossible. La 
femme peut conditionner son mariage à un engagement du mari à ne 
pas prendre d'autres épouses. Le mari a besoin de l'autorisation du juge 
avant d'épouser une seconde femme.  5) Mariages civils. Les mariages 
faits à l'étranger sont reconnus par la nouvelle moudawana (code 
de la famille) à condition que deux témoins au moins soient musulmans.  
6) Répudiation. Elle est soumise à l'autorisation préalable 
du juge. C'était avant un droit exclusif du mari.  7) Divorce. La femme 
peut demander le divorce. Avant, le juge n'acceptait la demande que dans le cas 
exceptionnel où l'épouse présentait des preuves de "préjudices 
subis" et des témoins.  8) Garde des enfants. En cas de divorce, 
la garde des enfants revient à la mère, puis au père, puis 
à la grand-mère maternelle. La garde de l'enfant doit être 
garantie par un habitat décent et une pension alimentaire.  9) Enfant 
hors mariage. Protection du droit de l'enfant à la paternité au 
cas où le mariage ne serait pas formalisé par un acte. Avant, la 
règle était la non-reconnaissance de l'enfant né hors mariage.  
10) Héritage des enfants. Du côté de la mère, ils ont 
le droit d'hériter de leur grand-père, au même titre que du 
côté du père.  11) Répartition des biens. Possibilité 
des époux d'établir un contrat avant le mariage, pour gérer 
les biens acquis. En 
Algérie, le président Bouteflika propose d'"améliorer" 
le code la famille en faveur des femmes : peut-on le croire ?  Une 
commission interministérielle installée par le ministre de la Justice 
a été chargée de revoir "dans le sens de l'amélioration" 
les articles du code de la famille les plus discriminatoires à l'égard 
des femmes, notamment la répudiation, l'attribution automatique du logement 
au mari en cas de divorce, la polygamie, le refus de l'autorité parentale 
à la mère et enfin l'obligation pour la femme d'avoir un tuteur 
lors de son mariage.  Sceptiques, les féministes craignent une opération 
électoraliste à quelques semaines du scrutin présidentiel.  
Enseignante, Ouardia Harhad de l'Association Indépendante pour le Triomphe 
des Droits des Femmes déclarait au Monde du 6 décembre 2003 : "c'est 
la deuxième fois que l'on nous promet, toujours à la veille des 
élections, de revoir le code de la famille. On n'y croit plus tellement". 
Elle préfère désormais militer au sein du collectif "20 
ans, barakat !" (20 ans, ça suffit !). Créé il y a quelques 
mois, ce collectif qui rassemble 6 associations de défense des droits des 
femmes basées en Algérie et une poignée de femmes qui ont 
pu s'installer en France pour fuir la guerre civile des années 90, tente 
d'assurer des campagnes d'information pour que l'abrogation du code de la famille 
se transforme "d'un combat de militantes à un combat de citoyens". 
"La Tunisie a déjà un statut personnel égalitaire [depuis 
1956, NDLR] sauf en ce qui concerne l'héritage ; le Maroc remet en question 
ses lois inégalitaires entre femmes et hommes ; pourquoi l'Algérie 
resterait à la traîne ?" ajoute Ouardia Harhad.  En Europe, 
les Algériennes du Collectif leur donnent un sérieux coup de main 
: elles viennent de produire un disque sur lequel plusieurs artistes algériennes 
dénoncent dans une chanson le code de la famille. Ce disque est en vente 
en France depuis le 4 décembre 2003. Voir ici : http://www.planet-dz.com/_En-Cours/SEPTEMBRE03/20ans-barakat-cd.htm  
Alors que l'article 29 de la constitution algérienne reconnaît l'égalité 
entre les hommes et les femmes, le code de la famille organise en opposition une 
sous-citoyenneté pour les femmes complètement soumises au pouvoir 
patriarcal. Il prévoit aussi, en sus des points indiqués ci-dessus, 
qu'une femme musulmane ne peut épouser un non musulman.  Texte de l'appel 
"20 ans, barakat !" : http://www.algeriensdumonde.org/Code_famille.htm  
 Avortement.  
Russie. Restreindre le droit à l'avortement, 
c'est le sens de la décision prise en septembre 2003 par le ministère 
russe de la Santé qui veut réduire le recours à l'interruption 
volontaire de grossesse pour les femmes enceintes de plus de 12 semaines. Désormais, 
la femme russe ne peut plus invoquer de "motifs sociaux", chômage, 
famille nombreuse, absence de logement, pauvreté, pour pouvoir avorter. 
Ne subsistent que 4 cas de figure non médicaux : décision de justice 
sur les droits parentaux de la mère, grossesse consécutive à 
un viol, invalidité ou mort du père, emprisonnement de la mère.  
Ces nouvelles dispositions interviennent dans un pays qui s'est toujours enorgueilli 
de posséder l'une des législations les plus libérales en 
matière d'IVG, un acquis de la Révolution de 1917. La Russie enregistre 
un des taux d'avortement les plus élevés du monde, situation qui 
semble tenir autant au libéralisme de la législation qu'à 
la faible utilisation des moyens de contraception.  Portugal. 
Le parti socialiste portugais, principale formation d'opposition, souhaite présenter 
un projet de loi sur la dépénalisation de l'avortement et proposer 
un référendum sur ce sujet, rapporte Le Monde du 15 janvier. En 
1998, les portugais avaient rejeté à une courte majorité 
(50,9 %), une dépénalisation de l'avortement lors d'un référendum 
marqué par un faible taux de participation (30 %). Dans un pays où 
la législation en la matière est très répressive, 
ce débat refait surface à l'occasion d'un nouveau procès 
(17 personnes, dont un médecin et 7 femmes, accusées d'avortements 
clandestins). On pense que 20 à 40.000 avortements clandestins seraient 
pratiqués chaque année au Portugal qui n'autorise les interruptions 
de grossesse qu'en cas de risque pour la vie de la mère et, dans des délais 
limités, en cas de danger pour sa santé physique et psychique, de 
risque de malformation congénitale des nouveaux-nés ou de violences 
sexuelles. En 
attendant l'allongement des délais de prescription pour les agressions 
sexuelles et viols sur mineur-e-s 
   (lire 
ici sur le site dont dernière nouvelle en date du 27 janvier 2004 : 
les résultats de la commission mixte paritaire sur le projet de loi Léonard)  
L'histoire de Marie, rapportée par le Journal du Dimanche du 7 décembre 
2003, nous rappelle qu'on peut poursuivre son agresseur même si le délai 
de prescription est dépassé (viol : 10 ans après la date 
de la majorité si les faits ont eu lieu alors que la victime était 
mineure ; agression sexuelle : 3 ans après la date de la majorité).  
Victime d'agressions sexuelles pendant son enfance, la jeune femme vient en effet 
d'obtenir un jugement favorable alors que le délai de prescription était 
dépassé. Si ce dépassement empêchait toute poursuite 
pénale, une procédure civile en demande d'indemnisation restait 
possible : ainsi, l'auteur des faits, le grand-père de la jeune femme, 
a été reconnu civilement responsable du préjudice subi et 
a été condamné à indemniser sa victime (Tribunal de 
Versailles le 25 novembre 2003).  Depuis des années, Marie souffrait 
de différentes difficultés psychologiques sans en comprendre les 
raisons. Victime d'une forme d'amnésie fréquente chez les jeunes 
victimes d'agressions sexuelles, elle a découvert la vérité 
au cours d'une psychothérapie. Les souvenirs enfouis ont fini par remonter 
: lorsqu'elle n'était qu'une fillette, son grand-père se livrait 
sur elle à des agressions sexuelles.  "A partir du moment où 
j'ai voulu raconter ce qu'il m'avait fait, explique-t-elle, on n'a pas voulu me 
croire. Il arrivait à me faire passer pour une folle. Il a fallu que je 
me batte des années pour qu'ils finissent par me croire." Un conseil 
de famille achève de convaincre toute la famille : des parentes se souviennent 
à leur tour de choses désagréables ou bizarres qu'elles avaient 
fini par oublier. Marie recueille plusieurs attestations écrites et se 
décide à aller en justice. Prostitution 
à Paris : baisse spectaculaire selon le ministre de l'Intérieur 
...  
Neuf mois après la loi sur la sécurité intérieure, 
Nicolas Sarkozy, ministre de l'Intérieur, a annoncé le 7 janvier 
dernier une diminution de 40 % du nombre de prostituées ans la capitale.  
Ce chiffre spectaculaire est contesté la Mairie de Paris et les associations. 
Selon Le Monde du 15 janvier 2004, Christophe Caresche, adjoint à la sécurité, 
juge le "comptage visuel" des policiers peu sérieux et estime, 
comme les associations spécialisées, que les lieux de prostitution 
se sont déplacés vers la périphérie. Constat confirmé 
par le rapport commandé par la municipalité de Paris à deux 
chercheuses en Sciences Sociales qui indiquent que le phénomène 
s'est seulement déplacé. L'étude souligne les conséquences 
désastreuses de la politique gouvernementale pour les prostituées 
qui désormais "échappent aux actions de prévention" 
et "sont plus exposées à la violence des clients".    | 
 
 |   16 
janvier 2004 - Numéro spécial PREMIERE 
MANIFESTATION EN FRANCE  DE SURVIVANTS D'AGRESSIONS SEXUELLES  et de ceux 
qui les soutiennent   MARDI 
20 JANVIER 2004 à partir de 10 heures MERCREDI 
21 JANVIER 2004 à partir de 14 heures Cette 
manifestation vise à l'adoption par le Sénat d'une proposition d'allongement 
des délais de prescription pour les viols et agressions sexuelles sur mineurs, 
amendement par deux fois adopté par l'Assemblée Nationale et rejeté 
une première fois par le Sénat. Rendez-vous 
devant l'entrée du Sénat  Palais du Luxembourg, 15 rue de Vaugirard, 
75006 Paris. RER B Luxembourg Pour 
en savoir plus : http://www.sosfemmes.com/infos/infos_archive19_senat_delai_prescription.htm  | 
 
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